699 réflexions sur “Fallait demander

  1. excellente BD qui demande à se poser beaucoup de questions nous les hommes et femmes afin d’accompagner nos enfants dans un bel apprentissage de la vie!

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  2. Tout est très parlant. Et je rajouterais qu’en plus, pour ma part, mais je sais que je ne suis pas la seule, mon mari (ex-maintenant), a bien trouvé, sans trop le dire, que je n’étais plus très agréable, plus très désirante, voire agressive (oui, au bout de quelques années, cela rend effectivement agressive), et que donc, il m’a trompée très régulièrement (dès que j’ai été suffisamment enceinte), et que nous avons fini par nous séparer lorsque notre fils avait 6 ans, et que je n’en pouvais plus d’être seule, épuisée et trompée. Au passage, je suis tombée enceinte à 42 ans, et j’ai décidé douloureusement d’avorter car je rêvais d’avoir deux enfants, mais j’ai eu l’impression que j’allais mourir si j’avais un deuxième enfant à cet âge et dans ces conditions… Et bien sûr, mon mari voulait ce deuxième, et il s’est éloigné de moi à cause de cet avortement (dit-il…).
    Bravo à votre BD toute simple, qui semble servir de révélateur, peut-être de détonateur ???

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    1. Moi mon mari (bientôt ex) me trouvait moins intellectuelle, moins disponible pour lui… Effectivement, je n’avais plus le temps de lire car je m’occupais seulement des enfants depuis la naissance du second, et il n’a jamais compris pourquoi je voulais que notre couple change car comme il le disait, il était à la maison en permanence (mais prenait environ 5 h pour lui tous les week-ends pour lire, plus disparaissait pour regarder un film au salon des le bain des enfants fini) et ne sortait ni pour la fête ni pour me tromper… Quand j’avais évoqué en plus du reste la charge mentale, il s’est vraiment foutu de moi en me disant que je lisais trop de blog féministes 🙂

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  3. très belle illustration à la fois drôle et triste de savoir que c’est une réalité et que beaucoup de femmes sont prisonnières de cette charge mentale

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  4. Pour avoir testé : Mesdames attention à ce que vous demandez. Un homme qui reste auprès de soit et de son enfant au delà des 11 jours :
    – c’est risqué pour le couple et la famille (place de la mère, du père qui fait quoi, quand comment et pourquoi/pour qui …)
    – cela ne signifie pas qu’il vous aidera (au retour de la maternité et après une césarienne, je courais le jour même au super marché et portait tout ce qu’il fallait pour nourrir la famille alors que Monsieur faisait du peau à peau avec bébé en regardant le foot)
    – ça peut aussi péter pour un rien le jour ou vous demandez à avoir … un peu de temps pour vous et juste pour vous.

    Pour moi ce congé paternité + vacances + congé sans solde du papa = fin de notre couple/histoire.
    Bien sur tout dépend de l’Homme et … de la Femme ….
    Il ne faut pas généraliser mais par contre il faut se poser les bonnes questions … ensemble et caler l’organisation en amont.

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    1. Oui, ca peut provoquer des detonations, d’oser revendiquer une plus grande ėquité dans la répartition des tâches, de demander une révision des termes de « l’engagement réciproque », surtout les clauses « tacites » de part et d’autre, quand il devient évident qu’on n’en a pas la même « lecture »…
      Et si ça peut dans certains cas révéler l’extrême fragilité du lien, et être un catalyseur d’une rupture qu in’aurait été de toutes façon évitée qu’au prix de l’aliénation d’une des parties, ça peut aussi le renforcer, quand l’un montre qu’il tient suffisamment fort à l’autre pour accepter de faire les efforts nécessaires à « changer la donne », sortir de sa zone de confort, de ses croyances stéréotypées. Être « ensemble », c’est vrai que c’est bien, mais à quel prix pour l’un et l’autre ? Et combien de temps peut-on se sentir « ensemble » et solidaire de quelqu’un qui ne respecte ni vos besoins ni vos aspirations, et qui vous réclame des gestes de tendresse sans se préoccuper de ce qui en contribuant le mieux à votre bien-être, régénère votre capacité à lui en prodiguer?

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  5. Bonjour je souhaiterais acheter la bd – j’ai déjà le premier livre autre regard – me dire comment me
    Le procurer – déjà merci pour le 1er formidable fanny

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  6. Bonjour et merci d’avoir si justement décrypté ce qui parfois nous pèse sans qu’on puisse très bien le définir. Pour ma part, je dis souvent que je fais « de la micro action » quand je range, ce que je suis bien la seule à faire dans mon foyer. Il s’agit par exemple de remettre le petit légo noir qui traine sur le bureau dans la boite à légos, replacer dans la bonne boite les accessoires de déguisements qui ont atterri dans un panier de petites voitures, remettre ensemble les taies d’oreillers rangées mais éparses, sur la bonne étagère pour qu’on les prenne plus facilement ou encore trouver une place aux derniers dessins/pâte à modeler/playmais des petits « qu’on ne veut pas jeter tout de suite mais qui encombrent quand-même » … Tout ça pour que la maison, les jouets, les séances d’habillement ou autre restent globalement fonctionnels !

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  7. je suis tellement fatiguée de tout ça que j’en ai les larmes aux yeux de parcourir ces dessins tellement ils sont vrais !! sauf que mon homme contredirait tout ça, me dirait que j’arrête pas de « le charger » car il fait BEAUCOUP pour me soulager. Moi je voudrais juste avoir autant de temps pour moi que lui en prend pour « son équilibre »… lâcher prise … oui mais …

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    1. mais quoi ? Il a peut-être encore le pouvoir de sécher tes larmes et de te redonner de l’énergie, et tu ne lui offrirais pas même une chance de vous en rendre compte? Il y a pourtant bien eu un moment où tu as choisi de lui faire confiance à lui, pour que vous vous souteniez mutuellement, y compris dans l’adversité… A ce moment-là, tu l’en croyais capable, il n’a peut-être pas tant changé…

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    2. « il fait beaucoup pour me soulager ». Il est justement là le problème. Nous, on veut pas qu’ils nous soulagent, on veut qu’ils fassent avec nous!

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  8. Bonjour,
    Je vous remercie pour cette BD éloquente.
    Je suis seule avec mes enfants depuis plus d’une dizaine d’années. Alors pas possibilité de répartir sur le conjoints.
    Depuis tout petit je tente de faire comprendre que tout doit prendre sa part au quotidien.
    Et pourtant…… le résultat est éloquent! C’est ma fille qui inconsciemment m’a déchargé….
    Je m’en suis servi pour mes fils qui ont 14 ans et 18 ans pour leur dévoiler la réalité de leur « fallait demander ».
    Un grand merci car aujourd’hui je suis épuisée et envie de baisser les bras.
    Mettre des mots et le partager fait du bien.

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  9. J’habite au Québec et croyez-moi, c’est exactement pareil ici. J’ai vécu tout ça avec mon ex, qui avait le culot de dire lors de notre séparation qu’à la fin, c’est lui qui faisait tout! Les hommes ne voient pas tout ce que nous faisons, car c’est un boulot sans cesse à recommencer et qui fait partie du quotidien. Eux vont réparer quelque chose de brisé dans la maison, faire des Rénos, et en plus de se sentir valorisé en bout de ligne, se font dire par tout le monde comme il a bien travailler parce que ça paraît. Et en plus ça leur donne la fausse impression qu’ils en font plus que nous, car ce qu’on fait ne paraît pas. J’espère juste que maintenant qu’il s’occupe des enfants la moitié du temps et tout seul de sa maison, il réalise…
    J’ai une collègue qui a décidé de travailler 4 jours semaine au lieu de 5, pour s’occuper de cette charge mentale justement. Elle se fait constamment dire des commentaires désagréables par nos collègues masculin le jeudi pm. Eux s’imaginent peut-être qu’elle se la coule douce tous les vendredis… J’en reviens pas. Allumez, les gars!

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    1. Dans les tâches courantes, on peut inclure les enfants assez jeunes. Pour ce qui est de la charge mentale, à mon avis (qui n’est que mon avis – et mes enfants sont trop jeunes pour avoir des responsabilités), on peut inclure les ado pour ce qui les concerne. Par exemple, on ne prend plus la charge mentale d’aller vérifier s’ils ont pas des vêtements qui traînent dans leur chambre avant de faire une machine, de vider leurs poches, de penser à ajouter les trucs qu’ils sont les seuls à manger dans la liste de course. C’est le moment pour eux de comprendre que maman sera pas toujours derrière eux, et s’ils ont pas pensé à ranger la chambre alors qu’ils ont invité des copains, c’est eux qui auront la honte.
      Pour ce qui est de tout ce qui est commun au foyer, je ne pense pas qu’il faille attendre d’eux de faire preuve d’initiative. À leur âge, penser à eux-même est déjà une forte tâche, surtout qu’ils sont surchargés de travail scolaire, qu’ils n’ont pas forcément de très bonnes relations avec leurs parents et qu’ils ont encore besoin de grandir.

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      1. Bonjour,
        Emma a raison, cela commence dès l’éducation de l’enfant, tout jeune.
        j’ai 39 ans et j’ai 2 frères dont je suis la soeur aînée. Mes parents nous ont toujours élevé de la même façon. Avec des règles strictes certes mais qui ont porté leurs fruits, ce sont d’excellents papa maintenant.
        A partir du CE1, chaque matin nous faisions chacun notre lit et changions nos draps le week-end. Le linge ne trainait pas, il y avait une panière.
        A partir de la 6ème, nous faisions notre ménage de chambre le samedi (chiffon pour poussière et aspirateur) avec vérification parentale, franchement cela me prenait je pense 30 min le samedi matin pour une chambre de 10m². Cela nous responsabilisait et déchargeait pas mal nos parents.
        A l’adolescence, on avait chacun sa semaine où après manger on aidait à débarasser et essuyer la vaisselle (10 min max). Mes parents géraient le linge, le reste du ménage, les courses, le jardin.
        On n’en a pas souffert, cela nous a appris l’autonomie très tôt et la confiance en soi.
        Quand j’entends qu’on ne peut rien demander aux enfants de maintenant, il suffit de commencer tôt.

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  10. j’ adore….
    et malgré tout, même si la société nous donne volontiers ce rôle, nous sommes très souvent les premières à entrer, à notre cœur défendant, dans ce rôle (parce que ça sera mieux fait, parce que ça ira plus vite…..) Alors plutôt que d’en vouloir à ceux qui m’entoure et que j’aime j’essaye de comprendre ce que je n’ai pas su exprimer car il est effectivement très souvent impressionnant de voir la différence de lecture des évènements. et quand ça ne marche pas, je fais comme ma tante: je déclenche la gréve….Et lorsqu’on ne fait plus ce qui a l’air si naturel (le repas, le linge….), cela prend tout à coup tout son sens: on mange quoi, il est où mon teeshirt préféré, y’a plus de ketchup????
    j’ai toujours dit: je n’attends pas de médaille, mais du respect pour ce qui est fait….avec plaisir pour le bien être des siens. Je suis disponible mais pas à disposition….

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  11. Merci pour votre BD tellement juste ! Je l’ai pourtant partagée sans prendre le temps de laisser un commentaire. A ce moment-là, j’étais prise par mon travail comme je le suis souvent par mes obligations familiales, domestiques… des obligations qui m’éloignent parfois de ce qui est bien mais que m’imposent ma conscience, mon sens du devoir, mon perfectionnisme et sans doute aussi mon histoire personnelle et notre culture.
    Pourtant, je me suis bien reconnue dans ces situations domestiques où je fais parce que l’autre n’agit pas, ou je ne demande pas car ça me semble couler sous le bon sens et que je reproduis aussi en situation professionnelle, ce qui finalement ne fait que surcharger mon esprit et mon emploi du temps et me couper de moi-même.
    Lâcher prise est difficile, mais c’est la seule façon de faire bouger les choses. Agir consiste parfois à ne rien faire et à accepter que d’autres fassent à notre place, même si c’est moins bien fait ! Personne n’est parfait ! Sachons même les encourager ! Nous ne devons pas nous forcer à agir à la place des autres, il faut y trouver un intérêt personnel ! Une corvée domestique peut d’ailleurs se transformer en séance sportive. La préparation d’un repas, devenir un moment de créativité ! Et ces moments peuvent se partager ! En changeant nous-mêmes, nous transformerons les autres, même si ça doit prendre du temps !

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  12. Que des commentaires de femmes ? Je fais partie de ces hommes qui croient essayer de partager les tâches familiales mais qui laissent 95% de la charge mentale à leur femme. Cette BD m’a ouvert les yeux merci. Pourtant, ma femme m’avait déjà expliqué que « ce qui est le plus épuisant c’est de devoir penser à tout, toute la journée, au boulot… », donc je n’ai rien appris de vraiment nouveau, mais le fait de se reconnaitre, de voir que c’est si général, que ce soit un peu théorisé… ça fait du bien, ça aide à prendre conscience du problème. J’espère que je vais réussir à changer.

    Bon, la bonne nouvelle : nos enfants sont ados, on a essayé de leur donner un meilleur modèle, et pour l’instant notre garçon a l’air plus sensible aux tâches domestiques que sa soeur.

    Merci !

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      1. Non, c’est bien de Simone Weil dt je parle
        A l’occasion de sa mort, une féministe a parlé d’Emma pendant un débat sur sa vie etc….

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      2. Oui, sûre, sûre….La résistante, L’académicienne, le ministre de la santé qui a défendu l’IVG……….C’était le jour de sa mort……

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      3. Loin de moi l’idée de toute malveillance, au contraire : je cherche simplement à dissiper l’erreur et à aider à faire la différence entre deux personnes bien distinctes dont les noms très proches induisent la confusion. Je me ficherais de l’orthographe si l’on avait écrit « Veille », par exemple, vous comprenez ?

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      4. En fait, Simone Wveil ou Simone Vweil… C’est bien Simone Weil la résistante, même si le reste correspond à Simone Veil. Reste que c’est un peu compliqué tout ça, perso, je m’y suis bien des fois plantée…

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  13. Rassurez-vous, chez chez certains, les rôles sont inversés…. Conscient également que ce ne sera pas la majorité . C’est lourd, mais je ne m’en plains pas …

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  14. Et oui, c’est pas nouveau… Quand j’étais ado, j’étais ulcérée par les inégalités hommes-femmes et le machisme à peine voilé des garçons de mon âge… Quand je me suis mise en couple, j’ai lutté au prix de grosses disputes contre le rôle de bobonne que le poids de la tradition continue de nous attribuer. Et puis, j’ai eu des enfants… Mon conjoint fait des horaires de malade (7h30 – 20h), j’ai des horaires plus souples… J’ai conscience de l’importance de consacrer du temps à ses enfants dans une société où tout va trop vite et je me soumets finalement à un rôle domestique qui ne contribue pas à mon épanouissement personnel.. Mais ai-je le choix? Je ne vois pas comment faire autrement…

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  15. Pourquoi inventer ce concept de « charge mentale » ? Cela ne s’appelle pas simplement la « responsabilité » ? Peut-être une notion à redécouvrir pour les jeunes générations : quand on grandit, on devient responsable de plein de choses, et ça prend la tête. Aussi bien pour le foyer que pour : le magasin quand on tient un magasin (charge mentale !), les chambres 102 à 146 quand on est infirmière (charge mentale !), les travaux quand on fait construire sa maison (charge mentale !), le bien-être de ses parents quand ils vieillissent (charge mentale !), etc.
    Ceci posé, le sujet reste entier : pourquoi les femmes porteraient-elles la responsabilité du foyer au quotidien, alors que certains hommes se contentent d’être des exécutants passifs, ou réfractaires ? Comme je vois ces hommes assumer parfaitement d’autres responsabilités en déployant des trésors d’énergie, j’en arrive à m’interroger tout simplement sur leur motivation à faire vivre un foyer. Avoir un deuxième enfant, vivre dans une maison bien tenue, manger équilibré et frais, réunir régulièrement la famille, etc : c’est peut-être une ambition que ces compagnons ne partagent pas toujours ? Leur avons-nous vraiment posé la question ? La pression sociale les autorise-t-elle à répondre honnêtement ? Et sommes-nous disposées à entendre la réponse ?

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  16. Bonjour,

    Je viens de lire la BD, je l’a troue très rigolote. Cependant, il pourrait être intéressant de discuter aussi avec des hommes pour récolter leur point de vue. Je n’ai pas encore d’enfant avec mon conjoint, nous sommes ensemble depuis 7 ans et la charge mentale est plutôt bien répartie. Je ne me sens pas submergée par une tonne de tâche à accomplir (ça n’est pas plus mon rôle que le sien).

    C’est plutôt simple, il suffit de ne pas se charger une fois de tous ce qu’on fait habituellement pour se rendre compte que si on ne le fait pas, il le fera à sa manière mais il finira par le faire. Par exemple, il suffit de laisser une fois les légumes sortis du frigo pourrir pour qu’il retienne qu’il faut directement les y mettre. Ou même on pourrait être surprise de voir que si on les laisses il y pensera avant même qu’ils pourrissent. En voulant toujours tous faire à notre manière on leur empêche parfois de prendre part à cette charge mentale.

    Il suffit de ne pas vider le lave vaisselle directement pour se rendre compte qu’il va y penser car oui il faut bien des assiettes pour manger! il suffit de le laisser changer le bébé pour qu’il se rendre compte qu’il manque 3cm à son pantalon. Il suffit de ne rien prévoir à manger pour qu’il regarde sur un site internet ce qu’il va bien pouvoir cuisiner.

    Je pense qu’il faut volontairement s’enlever une part de charge mental dès le départ d’une relation pour laisser à sa moitié une chance d’en prendre une partie. Ne pas faire continuellement le repas chaque soir, retourner les choses en demandant « qu’est ce qu’on mange ce soir »?

    C’est par ces petites actions que la charge mentale s’est répartie tôt entre nous, du coup je vais penser à une partie des choses qu’il faut mais pas à la totalité car je n’en ai qu’une partie en tête. Je penserai aux cotons tiges, lui au sac poubelle qui manque et si on oublie quelque chose rien n’est grave!

    Faites le test… Partez pour une soirée entre filles sans rien cuisiner en le laissant avec vos enfants. Soyez moins dans l’anticipation pour leur donner une chance d’anticiper à leur tour.

    Allison

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  17. On reproche souvent à nos conjoint ce qui est en fait nos propres limites. Mon époux se débrouillait très bien tout seul, je suis plus exigeante quand au rangement, est-ce normal de me plaindre de son flegme ? Mais il a su gérer les banques, les assurances; les placements, les retraites complémentaires, les travaux de la maison – il a osé des emprunts et des achats que je n’aurais jamais fait – pour cela il a suivi la bourse, le marché locatif, toutes choses tout à fait extérieures à son travail pourtant. J’ai apporté un réseau social riche, la culture, l’histoire, nous sommes complémentaires. La charge mentale ? Je m’y retrouve tout à fait. Mais je me suis souvent mise toute seule la pression, en surveillant mes ados pour qu’ils ne manquent de rien – il aurait mieux fallu qu’ils apprennent à vivre leur vie tous seuls comme il est bien raconté dans un précédent commentaire, en invitant des amis une semaine où nous avions déjà tant à faire, en ne sachant jamais dire non pour aider, recevoir, écouter ou aller au ciné, renoncer à une sortie parce que la bonne bbsitter n’était pas libre et passer un temps fou à en chercher une autre, passer deux heures pour chercher le bon cadeau waouh qui épaterait la galerie, faire le diner soigné pour les copains.
    Nous sommes différents, et plutôt que demander aux autres de changer, si on changeait soi-même.

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  18. Pourquoi la charge est-elle, ou devrait-elle être, mentale ? Le premier pas serait déjà qu’elle ne le soit plus, pour alléger les neurones. En mettant tout ça dans un système (GTD par exemple), il n’y a plus besoin d’y penser car on sera rappelé de ce qu’il faut faire quand ce sera le meilleur moment pour le faire. « Il n’y a aucune raison d’avoir la même pensée deux fois, à moins d’aimer avoir cette pensée » (David Allen).

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    1. Bonjour Romain, regardez la partie où la bonne femme commence par vouloir ranger la table, fait une lessive en route etc pour finalement trouver ladite table dans le même état le soir. Cette image avec la corde, comment un GTD pourrait nous l’éviter? En nous rappelant au meilleur moment qu’il faut laisser tomber tout ça, après tout quelle importance d’avoir un logement rangé?

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  19. Gracias gracias gracias! Infinitas gracias por mostrar de una forma tan gráfica y amable, una realidad invisible. Identificándolo y poniéndole las palabras correctas, es mucho más fácil poder negociarlo y cambiarlo. Gracias en nombre de toda la humanidad 😉

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  20. Merci de mettre un mot sur cette charge, qui s’est transformée en souffrance dans mon cas.
    Ce que l’on peut ajouter est que la charge mentale est proportionnelle au nombre d’enfants. Plus on a d’enfants, plus cette charge est importante.
    Pour un couple sans enfants, la charge mentale consistera à planifier des tâches purement ménagères (courses, vaisselle, rangement etc.) voire parfois sociales (organisation des prochaines vacances, du dîner avec les parents etc.) Pour un couple avec enfants il faut ajouter à cela les tâches parentales (devoirs, rdv chez le pédiatre, activités extra scolaires, achat des cadeaux pour les goûters d’anniversaire des copains, etc). Et cela fois le nombre d’enfants! La pensée très répandue selon laquelle s’occuper d’un enfant ou de plusieurs ne change rien est fausse. Plus on a d’enfants à charge plus la charge mentale est importante car chacun d’eux ont des besoins spécifiques et demande une organisation qui lui est propre.

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    1. c est tout a fait exact j en ai quatre qui sont ados et coryez rien que les charges «  » ecole «  » sont completement differentes prennent un temps fou et prennent bien la tete aussi !!!!!! pour ne citer que celle la parce que toutes les autres ne sont pas de minçes affaires non plus !! c est simple plus de temps a moi du tout plus une seule soirée tranquille je me leve je crois que je viens de me coucher , mais peut etre que c est vrai en fin de compte «  » combien de temps ont tient comme ça «  » je sait pas mais c est sur et certain qu il y a une limite et que lorsqu ont vas tomber ont vas tomber !!!!! et la……………. ?????

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  21. Ça fait toujours du bien l’empathie, de se sentir dans le même bateau. Hélas oui 90% de ce que font les femmes ne se voit que lorsqu’elles ne le font pas.
    La différence est bien que le compagnon en général ne voit ce qu’il y’a à faire, pour qu’il puisse nous aider il faut lui expliquer, comme pour un ordinateur qui ne fera que ce qu’on lui aura dit de faire ! « Se baisser, tendre la main, pincer le linge tombé sur le sol, se relever, marcher vers le lave-linge, lever la main qui tient le linge,….. »
    Heureusement que nous avons l’humour pour voir du drôle dans notre quotidien, la pile de linge qui ne disparaît jamais, nous pauvres modernes Sisyphe

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  22. Bonjour
    Mesdames faites partager les tâches ménagères à vos enfants garçons et filles pour prendre de bonnes habitudes les vacances arrivent profitez en .Mi

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  23. Bonjour à toute,

    Plein de choses vraies, vous avez raison.😃
    Ferez vous un jour une bd sur la charge mentale des mecs : ne pas oublier les impôts, réparer la voiture qui a pété, s’occuper de la chaudière qui va lâcher, la vitre cassée par la fronde du dernier, le disjoncteur, la télécommande de la télé qui déconne (il y a 2’…), les bêtises à gérer, les activités du WE ou des vacants, les trajets en voiture, les pleins, organiser les déménagements, charger les affaires, vérifier les comptes, flipper quand on est à découvert, être responsable de l’avenir de ses enfants, de la santé de toute sa famille, bon allez, j’arrête.😉
    En bref, vous savez, un homme peut aussi avoir ses soucis, ne pas les imposer à sa femme pour qu’elle ne coule pas.
    Partageons les charges mentales, mais toutes.
    Bonne soirée !

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    1. Hum, je pense que ça va être difficile. En général, la charge mentale sur la voiture revient au propriétaire/utilisateur de la voiture. Dans beaucoup de familles, il y a deux voitures, madame s’occupe de la sienne et monsieur de la sienne. C’est une lourde charge mentale (et j’en sais quelque chose, puisqu’on n’a qu’une voiture, je suis la seule à la conduire, à la laver, la réviser et mon homme considère que la seule chose qu’il a à faire avec cette voiture, c’est s’y installer et profiter de se faire conduire), mais elle est loin d’être dévolue plus particulièrement aux hommes. Pour la chaudière qui lâche, je ne sais pas pour les autres couples, mais perso c’est à moi de gérer la révision annuelle et les réparations. Mes collègues féminines sont souvent prises par des soucis de réparation (machine à laver etc), jamais mes collègues masculins.
      Les bêtises des enfants, eh bien ce sont les enfants, donc c’est à maman de gérer dans les couples en règle générale. Il est assez reconnu que statistiquement, ce sont plus souvent les femmes qui organisent les vacances dans les familles. La vérification des comptes est également partagée, tout le monde est ien obligé d’y penser en faisant des achats ! Celui qui s’en préoccupe le plus est finalement celui qui va faire les courses, celles de nourriture, mais aussi le renouvellement de la garde-robe des enfants ou les fournitures scolaires… Me dites pas que ce sont les hommes qui le font le plus souvent ! La santé est typiquement le genre de chose que les hommes ne font jamais, et qui font justement partie du lourd de la charge mentale. Combien d’enfants sont sur la carte vitale de leur père et pas de leur mère ? Parfois c’est sur les deux, souvent que sur la mère.
      Si dans votre cas, vous vous chargez des courses, des vacances et de la santé des enfants, si c’est vous qui les accompagnez chez le médecin parce qu’ils sont sur votre carte vitale et pas celle de la maman, si en plus vous faites attention à acheter des légumes et cuisiner sainement pour leur santé, bravo ! Vous êtes un papa ultra moderne ! Bien des hommes qui pensent partager moitié-moitié en font beaucoup moins que vous.

      Restent quand même là-dedans deux charges mentales dévolues aux hommes : les impôts et l’organisation des déménagements. Est-ce que vraiment vous voulez une BD qui explique que oui, les femmes ont en charge toute l’organisation de la famille au quotidien, mais que bon, faut penser aux pauvres hommes et la charge immense qui pèse sur leurs épaules : penser aux impôts une fois par an et organiser les déménagements 2-3 fois dans leur vie. Ils ont la même charge dans une vie qu’une femme dans une semaine, les pauvres, c’est tellement triste…

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    2. Oui Manu tu as raison. En fait on ne se fait pas la guerre homme femme. C est juste que tous les papas ne font pas toute la liste de tâches que tu viens de citer. Et si c était le cas. .. on ne serait pas si nombreuses à écrire sur ce fil de discussion. .. 😉 mais je pense que certains messages sont plus virulents parce que certaines d entre nous sont vraiment sous la vague… responsabilisons nos enfants pour beaucoup de tâches. Ils en sont capables. Même petits. Mes quatre enfants doivent participer car nous travaillons tous les deux à plein temps. Les tours sont écrit chaque semaine et affichés. .. c est rodé. 😉

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    3. Bonjour Manu, ne trouvez-vous pas normal de faire tout ce que vous faites pour votre famille? Ou faut-il une médaille pour chaque geste? Une écrasante majorité des hommes se disent « allergiques à la paperasse », donc les impôts et les comptes c’est bien un minimum. Les inscriptions à l’école, aux activités, vous le faites aussi? Mon mari ne connait même pas les codes pour se connecter et voir l’état de nos comptes. Remarquez, cette confiance qu’il me fait est flatteuse. Pourtant je lui ai montré comment faire, ça ne l’intéresse pas. La télécommande, c’est encore moi qui m’en suis occupée, lui remettait ça à demain, puis à après-demain puis à jamais, l’ancienne fonctionnait encore en s’y prenant d’une certaine façon. Un hiver c’est le chauffe-eau qui déconnait, l’eau était plus tiède que chaude, pareil: je le fais demain, après-demain, jamais… et c’est encore moi qui ai appelé le chauffagiste. Rien d’exceptionnel, je le sais, mais c’est pour vous montrer que même les tâches que vous énumérez nous incombent assez souvent, malgré les relances.

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  24. Enfin, quelqu’un a osé nommer cette « charge mentale » invisible mais si lourde qui incombe « par défaut » à la mère. Merci! C’est ce « par défaut » qui me pèse lourd et qui me rend amère. Je ne me reconnais plus sans cette légèreté et cette joie de vivre qui me caractérisaient! Comment être légère quand on est alourdies par les « faut que » « par défaut »? Il faut s’en libérer, en effet! Merci pour cette prise de conscience.

    Au Québec, je pense que les hommes sont un peu plus impliqués du fait que le congé parental du père dure 5 semaines. On peut également se répartir des semaines du congé parental total, ce qui est appréciable… mais on est très loin de l’équité, ça c’est sûr!

    Merci encore.

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  25. Tout est vrai….En plus ça ne s’arrange pas avec le temps…Après qu’on ait bien pris tout en charge toutes ces années, dès qu’on fait remarquer que les chaussures ne se laissent pas au pied du canapé on entend : « ah oui… Bon, c’est la première fois…  » Comment expliquer qu’on les range (ou les ciseaux, ou le linge) depuis des années ? Il faut en conclure soit que les hommes n’ont jamais remarqué que les femmes rangent derrière eux, soit qu’ils croient aux petits nains de la foret qui nettoient la maison en cachette.
    La question est : comment on inverse la tendance….

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  26. c’est pour toutes ces raisons que je n’arrivais pas à me projeter avec un enfant dans ma vie de femme mariée, je savais déjà que ce schéma allait se produire….maintenant je suis célibataire, je vis pour moi et pour trouver l’homme qui fera toutes les taches ménagères à ma place 😉

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  27. Bonjour Emma,

    J’ai écouté l’émission de France Inter ou vous interveniez avec interêt.
    J’ai apprécié le ton ludique et j’ai pu me reconnaître dans bien des situations.

    Je voudrai donner un message d’espoir à toutes (et tous !)
    Je suis en couple depuis …
    Au début de notre relation, le problème du partage des tâches ménagères s’est evidemment posé.
    Et souvent ma réaction était devant une certaine inexpérience de sa part en essayant de faire sa quote-part était : « laisse je vais le faire ». Ce qui l’énerver énormémént.

    Aujourd’hui mon conjoint assume certaines de ces tâches tout seul sans mon intervention et je considère que aujourd’hui nous sommes presque alter ego dans ce domaine.

    Voilà. Bonne continuation.
    Faites nous encore de belles BD.

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  28. Voilà tout est dit je pense – pas grand chose à rajouter sauf quelques petits points de détails pas si anodins et qui apporteront peut-être un chouillat de réconfort:
    1) Quand on se démène toute sa vie pour gérer, faire le ménage , les courses etc etc…ça entretient! pas besoin d’aller en salle faire de la gym!
    Résultat au bout de 37 ans de vie commune et 3 enfants: lui 100kg moi 58kg
    2) Contrôle total sur l’alimentation ce qui évite d’acheter n’importe quoi – choix des repas, du bio …tout en faisant plaisir à l’autre bien sûr.
    3) Contrôle du rangement : on sait où sont les choses (on gagne du temps n’empêche!)
    4) et si l’autre n’est pas content, et bien il n’a qu’à s’y mettre! il n’y a même pas de porte à la cuisine., entrée libre..
    5) et si on se retrouve seule un jour, on sait gérer sa vie. c’est sûrement plus difficile pour les mecs.
    Je précise quand même que j’ai TOUT essayé pour qu’il s’y mette mais rien à faire- n’a jamais voulu apprendre la cuisine – parce que désolée, ça s’apprend à moins d’être hyper doué. Et pour le reste pareil. Mais bon ça se passe dans la bonne humeur – on en rigole (jaune parfois) et tant qu’il y a de l’amour!
    Signé: une vieille de 62 ans

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  29. Bonjour,

    Très amusant et très juste.
    Papa attentif m’occupant seul de deux garçons 100% du temps (ils ne voient plus du tout leur mère, défaillante et condamnée par la justice) je sais ce que c’est que la charge mentale …

    Maintenant c’est _aussi_ aux femmes (ou à celui/celle qui assume l’essentiel, et qui est souvent la femme il faut l’admettre) d’exiger, mais surtout …. de faire confiance et d’accepter que ce ne soit pas « parfait » ! Et aussi de perdre un peu de pouvoir.

    Thierry

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  30. ou alors…plutôt que d’avoir 2 têtes pensantes et organisationnelles..on accepte que c’est la nana qui ordonne gentiement à son petit mari d’éxécuter les tâches domestiques…on assume notre côté chef et lui son côté executant…et on inverse au lit… 🙂 ou pas…hihihi girl power!!

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  31. Quelle femme ne se retrouverait pas dans cette BD ! Elle excellente et hilarante de vérité
    Avec toute cette charge mentale, il faut surtout garder du temps pour sa moitié ! Rester désirable, se transformer en « bombe s…….. » après 22h .. alors qu’on a qu’une envie s’est de retrouver son lit et dormir pour ne penser à rien.. et même parfois la nuit on refait des listes de tâches, en permanence dans l’anticipation. Et entendre les commentaires de ta moitié qui n’arrangent rien  » t’es toujours fatiguée, tu tiens pas le choc » prend du temps ne travaille pas trop ! Heu comment te dire au travail c’est presque du repos ! bon bref c’est pas gagné tout ça

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  32. Et dans les familles recomposées, ce serait intéressant d’en parler : vous savez, les familles où des femmes, avec pas d’enfant, ou un seul, se retrouvent à devoir gérer ceux de son nouveau compagnon… Mais elles « savaient « , non ? Fallait pas s’engager hein ?… Sauf qu’elles pensaient que leur homme jouerait son rôle, et qu’elles n’auraient pas à intervenir.
    Ces familles où les femmes vivent de fait dans une maison de 200 m2 au sol et où quand elles demandent à leur mec, très occupés à préparer leur travail, de passer un petit coup d’aspirateur, s’entendent répondre : « ben non, j’ai pas le temps et pas envie … Et pourquoi ce serait toujours ton seuil de tolérance qu’on prendrait en compte ? Je m’en fous que ce soit crade, moi ! »
    Gare au burn-out familial !!!

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  33. Tout ceci est parfaitement vrai. Mais j’ai quelque chose à ajouter. Je suis un homme et j’ai longtemps été célibataire.
    Cette charge mentale m’était alors entièrement dévolue. J’ai passé beaucoup de temps à la réduire, par exemple en ne faisant pas ce qui était indispensable, en réduisant au maximum le nombre de choses que je possédais, en ayant un une application pour noter tous les nouveaux besoins qui me passaient pas la tête, en choisissant une poubelle plus grande pour la sortir moins souvent …

    Lorsque nous avons commencé à vivre à deux j’ai commencé à voir cette charge mentale exploser : les exigences de madame n’avaient lus rien à voir. Poubelle trop grande, à changer, les notes se prennent sur un bloc note qu’on n’a donc pas sur soi, la cuisine s’est tellement remplie qu’il est maintenant nécessaire de vider un placard pour sortir un moule a gateau…

    Résultat: je l’ai laissé faire et je lui ai abandonné la charge mentale associée.
    Résultat 2: tout ce que je ne fais plus je ne sais plus le faire car il me manque trop d’informations.

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  34. il l’a lue, a souri une fois. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. ‘I don’t dare doing anything because I’m afraid to be yelled at’. Réponse qui lui a valu quelques heures de tirage de gueule. Si au moins il prenait l’initiative de sortir la poubelle. Je lui demande pas de la nettoyer, surtout quand le sac a percé et qu’elle a bien mariné dans son jus, juste de la sortir. Ne l’engueulerai-je jamais pour ça?

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      1. Quand j’étais en train d’accoucher, mon obstétricien, un homme donc, me disait « non, mademoiselle, ce n’est pas douloureux, c’est inconfortable » vous les faites penser a lui

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  35. 60 ans, 35 ans de mariage. Je travaille, mon mari est à la retraite, il fait tout à la maison: courses, ménage, repas. Pendant son activité professionnel, il partait très régulièrement en déplacement et quand il rentrait en congé un mois sur deux, il prenait en charge le quotidien. Mais pour cela, il faut aussi savoir laisser la place, ne pas être derrière et critiquer la façon de faire, accepter de lâcher le pouvoir sur le quotidien.

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  36. J’ai vécu durant plusieurs années à l’extérieur du Québec et a chaque fois que je revenais, je partageais avec la famille et les amis mon étonnement de voir que le partage des taches ne changeait pas. Je me faisais souvent répondre que j’étais déconnecté, comme cela faisait longtemps que j’étais à l’étranger. Je revenais à la charge avec statistiques à l’appui. Il était évident que je dérangeais. J’utilisais mon exemple favoris tiré de mon enfance ( il y a 60 ans): Le vendredi soir quand le frigo était vide ( le samedi étant jour d’épicerie), ma mère était celle qui au travail se demandait ce que nous allions manger. Mon père cuisinait, oui bine sur, ce que ma mère lui demandait de cuisiner! Merci pour votre BD, un outil ( pour pas dire une arme) plus intéressant que les statistiques du recensement annuel!

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  37. Je donnerais cher pour ne plus avoir à faire la liste des courses et ne plus décider seule de ce qu’on mange… Merci d’avoir traduit le ressenti de beaucoup de femmes dans ces quelques dessins!

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  38. Bonjour,
    Je me permets de partager cet article de socio qui amène une réflexion intéressante sur ce sujet : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/04/la-strategie-du-mauvais-eleve.html

    Sinon, ma réflexion spontanée serait de dire que les femmes devraient se mettre moins d’exigences et laisser les hommes faire leur part, même si c’est moins bien fait… mais en réfléchissant ce sont les femmes qui subiront le plus les conséquences en terme d’image sociale, si la maison n’est pas « bien tenue » ou s’il y a des loupés dans le soin des enfants…

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    1. Oui, c’est très courant d’entendre ça : femmes, laissez faire vos conjoints même si c’est moins bien fait. » ou « il faut accepter de laisser le champ libre »

      Ok. C’est ce que je me disais. Et, j’ai laissé le champ tellement libre qu’il en a profité pour disparaître…
      Rien n’était fait. Ni bien fait ni mal fait. Alors, je me disais : voyons ce qui va se passer si je ne fais rien non plus. Il va bien finir par s’y mettre si je fais la grève.
      Eh bien pas du tout. La maison est devenue de plus en plus crade. Le frigo de plus en plus vide. Le linge s’est amoncelé. Plus de vaisselle propre. Plus de PQ, de savon, de shampoing, etc.
      J’ai tenu des semaines sans que cela ne le fasse bouger un doigt. Rétrospectivement, j’avais affaire à un cas lourd (nous sommes maintenant séparés), et pourtant, je vois bien autour de moi que mon cas n’était pas si extrême. Nous craquons, car il est impossible de vivre dans la merde. Nous craquons car la famille n’a plus de sens, et puis c’est si stupide et grotesque d’en arriver là. D’autant plus, lorsque malgré cela l’autre ne comprend toujours pas qu’il est lui aussi tout autant responsable de sa maison et de ses enfants.

      Je ne connais aucune femme qui ait testé cette expérience avec des résultats concluants…
      mais peut-être que certaines sont plus maligne que j’ai été. J’aimerais bien savoir…

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  39. Je trouve ça très intéressant et très juste évidemment, mais profondément incomplet… Quelle est la cause de tout cela ? Il y a 40 ou 50 ans, était-ce différent ?
    Ce que NI LES HOMMES, NI LES FEMMES n’acceptent aujourd’hui, c’est que mettre au monde des enfants demande le plus grand des sacrifices qui puisse exister… Le choc est là : je n’ai plus de vie !

    Avoir des enfants c’est ne plus avoir de vie de très longues années. Aujourd’hui toute le bataille consiste à SUPPORTER cette idée, seule ou à deux…

    Or c’est une réalité qu’il faut choisir « en amont » … Ou rester sans enfants. Les commentaires sont très éloquents à ce sujet, ils révèlent pour la plupart combien le 3ieme millénaire a décroché relativement à cette idée.

    Le féminisme a fait croire aux femmes qu’elles pourraient être libres. Oui, mais comme Simone de Beauvoir, il faut alors renoncer à ce qu’il y a de plus incroyable au monde: avoir des enfants…

    En plus de la fameuse charge mentale, un jour il faudrait AUSSI parler de cela, de la façon dont les femmes n’ont pas compris que la liberté professionnelle viendrait EN PLUS du sacrifice INTRINSÈQUE, irréductible, incompressible au fait d’avoir des enfants…

    Les femmes sont à trois mois de grossesse qu’elles prévoient déjà la garderie qui les soulagera non pas de leur charge mentale, mais de leur gosses.

    Osons soulever ce tabou également: les humains, hommes ou femmes, sont peut être devenus trop stressés, trop égoïstes, trop dans la volonté de performance sociale et de consommation pour avoir des enfants….

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    1. Depuis des millénaires, les mâles humains ont asservi les femelles humaines afin de les dominer. Tout démarre de leur fameux complexe de ne pas être capable de fabriquer des enfants comme le font les femmes. Ça fait partie des grandes questions auxquelles l’humanité n’a pas trouvé de réponse.
      Toujours est-il qu’humiliés par ce qu’ils considèrent comme une incapacité, une impuissance, les mâles humains sont parvenus à asservir l’autre moitié du groupe humain, les femmes. Depuis des millénaires, les petites filles naissent avec cette idée tenace (qui n’a pas disparue malgré tout ce qu’on peut dire) qui s’est transmise de génération en génération, alimentée avec plus ou moins de force suivant les époques, cette idée, cette certitude qu’une fille, c’est moins bien qu’un garçon.

      J’entends très fréquemment dire que les filles, c’est chiant, ça chipote, c’est gnian-gnian, ça gémit, ça fait la gueule, que travailler avec un groupe de femme c’est l’horreur, ça parle par derrière, que c’est sûr qu’on va avoir des histoires. Que les garçons, d’accord, c’est turbulent, mais au moins, c’est franc, que lors d’un conflit, ça se castagne et après c’est fini. Etre un garçon, en France et de nos jours encore, est plus valorisé qu’être une fille.
      Il se passe alors que les filles peuvent se mettre à admirer et idéaliser les garçons, puisqu’ils ont toute la reconnaissance et l’indulgence des tuteurs, et à cherchent à leur ressembler, au lieu de travailler à être elles-mêmes.
      Nous ne nous rendons pas compte des messages (verbaux ou non) que nous véhiculons à d’autres adultes et aux enfants.

      Je vous invite à lire ou à écouter (si vous ne connaissez pas déjà) les entretiens de Françoise Héritier (anthropologue) sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=2Hts9-yg8rk
      Elle parle très clairement, ses explications sont très pertinentes; je trouve que c’est une grande Femme.

      Tout ça pour dire, que les humains ont vraiment du boulot sur la planche, les femmes surtout, car on n’a jamais vu des privilégiés se battre pour perdre leurs privilèges.
      Nous devons tou-s-tes travailler chacun à son niveau (comme Emma pour cette bd, mais aussi nous, lecteurs qui laissons des commentaires et qui nous impliquons en nous posant des questions), afin de prendre conscience dans nos propres vies quotidiennes (avant d’aller donner des leçons aux autres) des stéréotypes que nous alimentons et des phrases toutes faites que nous répétons sans jamais les remettre en question.

      A mon humble avis, les femmes font une erreur en se tuant à essayer de ressembler aux hommes (mais peut-être faut-il en passer pas là pour pouvoir s’en détacher?), car eux ne cherchent pas à ressembler aux femmes, il n’y a donc pas de véritable échange.
      Nous, femmes acquérons le savoir des hommes depuis des millénaires, nous n’en sommes que plus riches, mais si nous ne ne travaillons sur notre propre identité, nous continuerons à ignorer qui nous sommes vraiment.
      Connaissez-vous le mot « sororité »? C’est le pendant de la fraternité. La sororité est une chose que les femmes connaissent bien, mais ce mot n’est jamais utilisé dans la langue courante. Il s’ensuit donc, que la sororité, même si elle a toujours existé, reste comme ignorée de tous. Il en va de même pour tant de choses… et : la charge mentale.

      Nous avons le droit d’inventer, de modifier, de restaurer, notre langue, notre identité, nos croyances, notre mythologie, car si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous. Les hommes ne changeront rien car finalement tout cela leur convient plutôt pas mal, et nos filles et nos fils seront chargées à leur tour d’un bagage qui contribue à ce déséquilibre de l’humanité.

      Pardon pour cette grosse tartine de texte, mais je lis tous les commentaires des lecteurs depuis plusieurs semaines. Je trouve cela extrêmement intéressant, et je n’avais pas encore eu le temps d’y répondre.

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  40. 70 ans. Old school, bien sûr ! En observant mes grands enfants dans leurs foyers, je constate tout celà ainsi… que mon comportement chez nous, par effet miroir ! Je ne sais pas programmer le lave-linge, ni trier le linge ; même pas quelle lessive acheter, alors ! Et tout, presque est pareil. Pour résumer : j’interviens quand… elle demande ! Toute la différence est là : « charge mentale » c’est l’expression exacte ! (Moi :20-25%) c’est tondeuse, voiture, jardin, aspirateur, fin ! Vrai que tout part de l’éducation parentale (jusqu’en 1960-70, seul l’homme bossait hors la maison, le partage de charge s’acceptait ?). Vrai aussi que déléguer c’est pas simple – accepter d’autres méthodes que la sienne. Comme au bureau ! Là où j’ai observé que l’homme bosse presque concentré sur le job. La femme pense en plus à tout le domestique du foyer ; frein pour sa carrière. Honte de nous, mecs tellement « performants » ! Comment changer celà ? c’est encore plus conflictuel, que de ne rien changer dans le couple !… Idée ? des stages d’éducation civile et pratique pour nous les mecs ? Sinon, c’est pas prêt de changer (habitations cloisonnées plus local commun, pourrait être la formule ?). Faut déjà en parler un maximum, partout dans les foyers.A suivre…

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  41. Cette BD est absolument criante de vérité. La société participe à tout cela car la naissance d’un enfant repose encore uniquement sur la mère. Je m’explique (la BD l’évoque en partie en montrant que le congé paternité est bien trop court comparé au congé maternité des femmes) : lorsque j’étais enceinte j’ai demandé à la maternité dans laquelle j’ai accouché s’il était possible que la papa reste dormir. On m’a dit que c’était possible mais le personnel soignant m’a fait comprendre qu’il n’était pas très chaud… Donc la naissance et les premiers soins prodigués à l’enfant sont à la charge de la mère dès le départ, le papa n’étant qu’un visiteur à qui le personnel soignant ne demande rien… Ce dernier n’est pas impliqué directement dans la naissance mais est plutôt un spectateur. Et cela est encouragé par les maternités puisqu’on ne veut pas des papas… Si les papas étaient forcés de s’impliquer dès le début comme nous le sommes, ils prendraient conscience de la responsabilité qu’il convient de prendre lorsqu’on devient papa. Résultat : mon mari a mis du temps entre autres avant de pouvoir donner le bain à notre fille et il a fallu que je me batte pour cela… Pour le reste je continue à ma battre car la charge mentale reste très lourde à gérer même si mon mari, je dois le concéder, fais de nombreux efforts. Et je suis d’accord pour que le congé paternité soit allongé !

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