Travaille ! (pourquoi ?)

Voilà le deuxième volet de ma BD sur la conciliation travail / temps libre ! A l’heure où les « fainéants » se font jeter des cailloux par notre cher président, je pense qu’il est temps de se demander qui est vraiment fainéant dans l’histoire ! Et de défendre notre droit à passer du temps hors de nos entreprises, sans en avoir honte 🙂

Ce sujet est un peu long et plus technique que les autres, mais il est essentiel pour comprendre comment tout le reste s’articule autour de ça ! C’est quand j’ai compris cette mécanique que tout s’est éclairé pour moi, alors je partage.

Un grand merci à mon poilu, à Tim et Imane pour leurs relectures entre deux vidages de fût, et aux copains du NPA pour leur topo sur le travail.

Quelques vidéos pour aller plus loin :

Une vidéo d’Usul sur Friot et le salaire à vie
https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw

L’émission d’arrêt sur images qui m’a ouvert les yeux
https://www.arretsurimages.net/…/Revenu-de-base-On-sacrifie…

Une conférence gesticulée d’un ancien cadre qui a fait le même cheminement politique que moi : Economie mon amour
https://www.youtube.com/watch?v=C9ENnG4e5HY

L’incontournable conférence de Lepage sur le travail !
https://www.youtube.com/watch?v=7Ajj3ui8l98

Et bien sûr, je serai en manif, pour défendre mon droit à avoir du temps libre et une vie de famille, demain après midi à Bastille:)

https://paris.demosphere.eu/rv/56053

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https://www.insee.fr/fr/statistiques/1559961

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191 réflexions sur “Travaille ! (pourquoi ?)

  1. Merci Emma! Très bien vu… comme souvent tes articles me font beaucoup réfléchir…
    Je travaille en clinique privée « à but ultra méga lucratif » et malheureusement la santé engraisse aussi les actionnaires comme Jean-René… au détriment des patients et de notre santé physique, mentale et financière…
    Courage à nous!!

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    1. Un article très intéressant, mais qui oublie il me semble un léger détail: c’est que bon nombre de travaux essentiels sont surmenants, « dégradants » ou dangereux. Je pense à des métiers comme éboueur, infirmier, ouvrier du bâtiment, (si je ne me trompe pas c’est ce que tu représentait toi même sous ces qualificatifs), magasinier… Combien de gens seraient prêt à quitter un job « peinard » derrière un bureau pour sortir les poubelles, même si c’est sur une journée moindre? (parce que si je te suis, c’est l’idée, non? Redispatcher le travail essentiel entre tous? Non, parce que si c’est « les infirmiers restent à bosser et les gens derrière un bureau restent chez eux », je fais sentir mon désaccord à coups de pieds au fesses :D) Pour ça il faudrait sortir des préjugés et c’est hélas pas gagné.

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      1. La question est soulevée dans l’émission d’Arrêt sur image et tous les intervenants étaient assez d’accord pour dire que tout le monde (en mesure de le faire) devra participer aux tâches pénibles de façon à ce que chacun, on n’y passe que quelques heures par semaine.
        L’effort économisé en se débarrassant des boulots à la con pourra être réinvesti dans l’automatisation de ces tâches pénibles. Et je crois que tout le monde y participant, on sera drôlement plus motivés pour le faire que quand c’était « les autes » qui s’y collaient 😉 Je crois d’ailleurs qu’on aurait déjà pu les réduire de beaucoup si on n’avait pas mis autant d’énergie à « sauver des emplois ». (franchement, quelle idée)
        Bien sûr ce fonctionnement ne pourra se mettre en place que quand on aura une volonté générale de faire confiance à l’intelligence collective. C’est à dire que tant les gens doivent comprendre que rendre service à la communauté, c’est se rendre service à soi. Mais ça ne marche que si les richesses sont correctement réparties ; donc avant tout ça, faut virer les Jean-René 😉
        Pour ma part, j’abandonne allègrement mes 10 heures quotidiennes de métro-boulot pour 4 heures hebdo de ramassage de poubelles. Et puis le reste du temps , je mettrai mes compétences informatiques à l’oeuvre pour faire passer ces heures de 4 à 3, puis 2, puis …
        A mon avis il ne faut pas sous estimer la souffrance des employés de bureau (burn out, harcèlement, sentiment d’inutilité) qui n’est peut-être pas comparable à celle des métiers que je cite mais qui est suffisante pour motiver beaucoup de ces employés à chercher de meilleures solutions 🙂

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      2. L’idée derrière le revenu universel, c’est que les gens continuent quand même à travailler pour avoir un complément de revenus. Pour ces travaux essentiels et difficiles, ça veut surtout dire que personne ne va se sentir obligé de les faire. Mais comme on en a besoin, la solution sera de mieux les rémunérer. Ça signifie aussi une augmentation des impôts/taxes pour payer mieux ces personnes qui font un boulot pénible. On n’a rien sans rien.

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      3. D’après ce que j’ai lu, je comprends que si l’on se focalise sur les emplois essentiels on fera moins d’efforts tout en restant efficientes ; je développe l’un de vos examples, si il y a plus de gens spécialises dans la construction, on paiera plus attention à chaque tâche, pour lesquelles on développera des nouvelles méthodologies et dans lesquelles il y aura plus personnes à participer. Comme ça le travail d’ouvrier du bâtiment, infirmière, éboueur seront tous moins pénibles.

        Et avec notre temps libre on pourra tous sortir nos poubelles nous mêmes.

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  2. Encore une belle BD, pleine de bon sens, d’humour et qui fait réfléchir sur notre société « à la con »…

    Je cherche désespérément un poste à temps partiel qui me permette de profiter de mes loulous alors ton « travailler moins » me parle tellement. Pour le coup, je serais prête à faire un boulot « à la con  » par contre !

    Belle journée

    Virginie

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  3. Une remarque, Macron avait déjà fait référence aux « fainéants », visant les élus PS et UMP/LR qui se sont touché la nouille ces dernières décennies en laissant les réformes casse-gueule aux suivants.

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    1. Non. La preuve : il ne parlait pas au passé, mais pour le futur en disant « je ne cèderai (futur!) rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ».

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  4. Bonjour Emma, ta » théorie  » fait réfléchir en tout cas. En tant que médecin du travail ( la terre ne s’arrêtera pas de tourner si on disparaît, je sais 😭), je rencontre beaucoup (trop) de femmes en burnout et beaucoup de gens qui ne savent plus le sens de leur travail… bravo pour tes dessins, continue!! Catherine

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    1. Suite à un bur-out, diagnostiqué par une médecin du travail, j’ai quitté mon emploi. C’était une question de survie pour moi. Elle m’a accompagnée, interpellé mon employeur et saisi le CHSCT. Mais cette instance va disparaître car la santé mentale et physique des salariés, leur sécurité au travail n’intéresse pas le patronat.

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  5. J’ai découvert cet article grâce aux partages, tout ça est très vrai ! Pour ma part j’ai toujours voulu des temps partiels pour pouvoir profiter de la vie, avoir autre chose dans ma journée que le boulot, même si mon boulot me plaît et n’est pas un boulot à la con. Je ne me vois pas vivre autrement.

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  6. Bonjour Emma,

    Je voudrais faire un petit commentaire parce que je pense que les gens devraient aussi s’intéresser à ce que pense le camp d’en face. Je ne souhaite pas soutenir l’antithèse de ce que tu défends ici (c’est-à-dire prendre la défense des propriétaires lucratifs) mais peut-être serais-tu intéressée par les théories qui justifient cette propriété, car ils ont des fondements intellectuels qu’il est intéressant d’explorer aussi pour la gauche en général.

    C’est pour moi nécessaire car il ne suffit pas pour moi de dire qu’il suffit de dégager le propriétaire lucratif pour que le monde aille mieux, ce serait beaucoup trop simple. Les intentions peuvent être louables mais les théories à la base de ce système capitaliste sont des théories profondément humanistes, qui datent de plusieurs siècles, et qui mettent au coeur de leur philosophie la liberté de l’individu via le commerce comme vecteur de prospérité (au sens humain du terme) et de développement. Qui nous dit que les théories anti-capitalistes ne nous mèneront pas elles aussi au bord du gouffre ?

    « Connais toi, connais ton adversaire, et tu auras la clé de la victoire. » le Pokédex dans Pokémon

    Bref j’ai fait un pavé un peu complexe pour pas forcément grand chose, sinon en guise d’intro je n’ai pas grand chose à dire c’est top 🙂 . Mais je conseillerais aussitôt aux gens d’écouter Bernard Friot c’est passionnant et éclairant.

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  7. Je réagis juste sur : « Une guerre ou un accident de la route c’est très bon pour l’économie. Par contre soigner les malades et s’occuper des enfants l’économie elle aime pas trop. Elle appelle ça des ‘charges’ et des ‘dépense’. »

    La première phrase est absolument fausse : la guerre représente toujours une catastrophe économique à l’échelle d’un pays. La croissance économique est mesurée en liée en PIB, soit en quantité de richesses produites : toute entreprise de destruction (peu importe les motifs) est donc économiquement aberrante. Ça n’empêche évidemment pas certains acteurs particuliers de s’enrichir en profitant de la guerre, mais encore une fois sur le plan de la croissance économique globale d’un pays, la guerre représente toujours une perte. Et c’est sans compter les problèmes liés à l’interruption des échanges commerciaux à cause de la guerre.

    On peut penser ce qu’on veut du capitalisme et du libre-échange, s’ils ont bien un mérite c’est d’avoir globalement contribué à la paix mondiale en rendant la guerre entre pays moins rentable (ça ne les dédouane pas d’autres problèmes par ailleurs, merci de ne pas me tomber dessus).

    De même, s’occuper d’enfants et de malades n’est pas particulièrement négatif pour l’économie. Au contraire, le consensus est plutôt dans le sens d’une forte corrélation entre éducation et santé des populations, et croissance économique.

    En écrivant ce commentaire, je m’aperçois que tu veux en fait peut-être désigner par « économie » quelque chose d’autre, sur lequel je n’arrive pas à mettre précisément le doigt. Peut-être une certaine stratégie économique court-termiste et sans ambition, intéressée par un profit immédiat, portée par certaines entreprises ou institutions, et qui serait trop répandue à l’heure actuelle ?

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    1. Je pense qu’il s’agissait d’un raccourci pour faire remarquer que ce qui constitue la condition de la production de marchandises (biens ou services) n’est pas l’ « utilité sociale » de ces marchandises, mais leur capacité à rapporter du profit, c’est à dire à pouvoir trouver une demande solvable afin de pouvoir se vendre.
      En terme d’exemples moins discutables on pourrait par exemple citer :
      – une partie du secteur du luxe, où, concrètement, une grande quantité de personnes consacrent leur vie à travailler pour produire des biens dont jouiront seulement une poignée de gens. Mais ça continue d’exister car il y a un marché pour ça, de la demande solvable.
      – une partie du secteur de la santé ou de l’aide sociale où les efforts ne seraient de toute façon pas « rentables » → aide aux plus fragiles, handicapés mentaux, recherches sur les maladies rares, etc. C’est certainement moins probant en France que dans d’autres pays aux systèmes de santé plus sauvages.

      Pour ce qui est de la santé / hygiène / éducation indispensable à la formation et au maintien des travailleurs, effectivement ça n’est pas négatif sur l’économie, c’est même nécessaire. Si ces activités n’étaient pas sous le giron de l’état elles continueraient certainement d’exister sous la forme des cliniques privées, écoles privées, assurances, etc., qu’on connait (c’est d’ailleurs le rêve de certains), et qui par nature s’intéressent à des profits davantage immédiats.

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    2. « On peut penser ce qu’on veut du capitalisme et du libre-échange, s’ils ont bien un mérite c’est d’avoir globalement contribué à la paix mondiale »

      la paix *occidentale*… Je vous invite à consulter l’état du monde et l’histoire militaire des si pacifiques Etats-Unis d’Amérique…

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      1. L’état du monde est ce qu’il est, c’est-à-dire qu’on est loin de la perfection, il n’empêche que le nombre de conflits armés dans le monde, notamment inter-étatiques, est en diminution depuis environ les années 90. De même le taux de mortalité due à des conflits armés suit une tendance descendante depuis au moins les environs de la seconde guerre mondiale (voir cet article qui rassemble plusieurs graphiques sur la question : http://www.slate.fr/story/96245/monde-chaos-paix ).

        Donc non, je ne parle pas uniquement du monde occidental. Le monde dans son ensemble est globalement plus pacifique aujourd’hui qu’il ne l’était hier, c’est un fait (ce qui ne signifie encore une fois évidemment pas qu’on vive dans un monde pacifié).

        Le fait d’y voir une influence au moins partielle du capitalisme et du libre-échange est en revanche une opinion, donc discutable. Mon meilleur argument serait peut-être la drastique diminution des conflits européens depuis la mise en place de traités de libre-échange à la suite de la seconde guerre mondiale, mais ce n’est évidemment pas une preuve définitive.

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    3. Hahaha ! La paix mondiale, la bonne blague !! On ne doit pas vivre dans le même monde !!
      Sinon, la guerre est très lucrative au contraire !! pas pour le pays attaqué, mais pour tous les autres: à ceux qui vendent des armes en premier (on est toujours fier d’annoncer la vente de rafale ou autre oiseau de malheur n’est-ce pas.. Trump et sa tournée saoudienne a aussi beaucoup gagné à vendre différents objets de destruction massive..) et ensuite à ceux qui reconstruisent (Lafarge, etc..).
      Accessoirement, ça permet de détourner l’attention d’un pays entier vers des problèmes qui ne les concerne pas: souvenez vous de la côte de popularité de Hollande montant en flèche après ses magnifiques interventions militaires au Mali ..

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      1. Je parlais en effet de l’économie des pays impliqués dans un conflit. je n’ai pas de sources sur l’effet (positif ou négatif) sur l’économie des autres pays. Si je devais risquer une opinion, à ton inverse je prendrais cependant plutôt le parti d’un impact globalement négatif : le commerce est l’activité la plus lucrative, et la guerre est une entrave au commerce. Évidemment, c’est à relativiser au cas par cas, selon l’intensité du conflit, et les liens commerciaux ou diplomatiques entre les différents pays.

        De mếme, le fait de gagner en capital politique et en popularité au lendemain d’une déclaration de guerre est un phénomène connu (et je pense documenté et étudié, mais je n’ai pas de sources). Mais quel est le rapport avec l’impact de la guerre sur l’économie ?

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    4. Non, une guerre est bonne pour l’économie.
      Tu te place d’un point de vue individuel, mais au niveau global, une guerre demande de produire plus donc génère de la croissance (bon pour l’économie), cela produit des destructions, qui implique une reconstruction (bon pour l’économie aussi).

      L’économie se fout du patrimoine et de ce qu’il y a a un moment donné. Elle ne se soucis que de la plus-value que quelque chose lui rapporte.
      On peut même dire que la pollution est bonne pour l’économie. D’une part on améliore la rentabilité (donc plus de croissance) en ne traitant pas les déchets, ne filtrant pas et autre. Et en prime on crée de l’activité en polluant, parce qu’il faut dépolluer, traiter, soigner les nouvelle maladie que cela crée etc.

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      1. Je regrette, mais il ne suffit pas de dire « non » pour contrer une affirmation argumentée. 🙂

        Je me répète : une des meilleures mesures qu’on a actuellement de l’état d’une économie, qui a beaucoup de défauts mais qui reste à l’origine de la plupart des politiques économiques, est le PIB. Et en temps de guerre, le PIB décroît, généralement plus ou moins vite selon l’intensité du conflit. C’est assez logique au fond : utiliser des ressources pour en détruire d’autres ou pour remplacer celles qui ont été détruites aboutit nécessairement à moins de richesses que si on s’était contenté de créer sans rien détruire.

        Un exemple avec l’étude de l’évolution du PIB pendant les deux guerres mondiales: https://history.stackexchange.com/a/21134 (avec un graphe issu des données de l’OCDE) montre une chute assez nette pour tous les pays impliqués. Du point de vue capitaliste et libre-échangiste, la guerre est donc une aberration.

        Si je peux risquer un avis, je pense que tu confonds la croissance du PIB (qui va d’abord descendre, voir devenir négative, puis remonter en flêche une fois la guerre terminée et la reconstruction entamée dans un phénomène de compensation) et le PIB lui-même (et donc le nombre de richesses créées).

        Le lien entre pollution et l’économie est un sujet différent de ce dont je parlais. Mais si ça t’intéresse, c’est un problème qui fait plus globalement partie de ce qu’on appelle en économie les externalités (https://fr.wikipedia.org/wiki/Externalité), c’est à dire le fait de créer une nuisance (ou un avantage, mais avec la pollution on est plus sur le sujet des nuisances) sans qu’il n’y ait de compensation.

        Il y a de nombreux débats entre économistes sur le sujet. L’intervention des pouvoirs publics (par le biais de taxes, par exemple la taxe carbone pour la pollution) est une des solutions envisagées. Mais bon, encore une fois, ça n’a pas grand chose à voir avec ce dont je parlais initialement.

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      2. Là où tu fais erreur, c’est que le PIB n’est pas une mesure des richesses, mais une mesure des échanges économiques. Alors OK, concernant la guerre, ça ne change pas grand-chose, avoir la guerre sur son territoire est mauvais pour les échanges économique. Par contre, que d’autres pays se fassent la guerre entre eux, c’est pas forcément mauvais pour nous, ça dépend de ce qu’on produit et exporte.
        Le PIB n’est par contre en rien une mesure des richesses. Il en donne l’illusion parce qu’il reflète les dépenses. Mais il ne tient aucunement compte du capital. Or, tous les pays du monde sont en train de s’appauvrir considérablement : en biodiversité, en énergie fossile, en terres arables…
        Si on ramenait un pays à une famille, le PIB correspondrait aux dépenses mensuelles. Imaginons une famille A qui dépenserait 1500€/mois, ça lui ferait moins de dépenses qu’une famille B dépensant 5000€/mois. Comme la dépense est la seule mesure qu’on prend, la famille B est donc officiellement la plus riche. Or, les deux familles gagnent 2000€/mois. Laquelle des deux court à la ruine ?
        Ça doit faire dans les 30 ans que l’humanité est dans la situation de la famille B : elle dépense plus qu’elle ne gagne. Mais attention, l’écart entre ce qu’elle gagne et ce qu’elle dépense est de plus en plus grand. Tous ses gains de 2017, par exemple, étaient déjà dépensés début août. Le reste est puisé dans le compte en banque. L’enrichissement est drôlement illusoire… et éphémère.

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    5. « La première phrase est absolument fausse : la guerre représente toujours une catastrophe économique à l’échelle d’un pays.  »

      C’est pas au niveau d’un pays qu’il faut penser.
      il existe des tas de guerre très rentable menées par l’OTAN.

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      1. On tombe alors sur ce que je disais dans mon dernier paragraphe: « une certaine stratégie économique court-termiste et sans ambition, intéressée par un profit immédiat, portée par certaines entreprises ou institutions, et qui serait trop répandue à l’heure actuelle »

        « rentable » (sous-entendu « pour quelqu’un ») ne signifie pas « bon pour l’économie », et le lien avec le capitalisme et le libre-échange devient alors assez ténu.

        Le fait que des marchands d’armes ou de pétrole s’enrichissent, ou que des individus y gagnent en capital politique n’est pas contradictoire avec le fait que l’économie dans son ensemble en souffre.

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  8. Le problème est que les français ont voté massivement pour Macron (au second et surtout au premier tour). Donc le message est clair: on ne veut pas de ce changement, on veut continuer dans le culte aveugle du travail et du capital. Du coup la grève c’est bien joli mais il fallait y penser avant, assumez vos votes d’avril/mai 2017.

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      1. Ou les élections ont été faussées… ?!

        N’oublions pas les scandales avant élection (sur 1 candidat alors qu’ils font tous pareil), des % pour le moins surprenant au 1er tours ( fillon devant mélanchon ?vraiment ? je ne suis ni pour l’un ni pour l’autre mais faut reconnaître, quand on sonde un peu l’opinion publique, que c’est louche un peu non ?!) et au 2ieme tours, des bulletins de Marine Lepen déchirés dans nos courriers (partout dans ma région en tout cas). Au détours d’une discussions avec des amis Belges, j’ai appris que vu de chez eux, nous sommes en pleine dictature camouflé, bah je crois bien qu’ils n’ont pas tord.

        Et en plus, ça nous fait nous taper sur le nez les uns des autres : diviser pour mieux régner. Et sa marche…

        Faut arrêter de se voiler la face…

        Mais a coté de ça, moi j’ai une question Emma.
        On fait quoi ? On arrête de bosser ? tu as démissionné ?
        Parce que c’est bien beau de manifester ( quand on peux) mais ça fait des lustres que ça ne sert à rien. TOUS les ans, et pour TOUTES les raisons, on manifeste, et absolument RIEN ne bouge.
        Alors…, que faire ?

        (et encore on aborde que le sujet de la france et du travail, penchons nous sur notre système financier , europeen ET mondial…il y a de quoi faire un bon nombre de BD !)

        Coup de gueule mis à part , en tout cas j’adore ton dessin (je vais farfouiller le reste de ton blog 😀 )

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      2. En effet. bon, y’aura des gens pour dire que ‘c’est pas vrai’, pourtant il suffit juste de se renseigner sur « l’effet de simple exposition » pour comprendre l’intérêt des milliers de couverture avec sa tronche pendant l’année précédent l’election. Mais chuit il parait que c’est du conspirationisme.

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    1. Au 1er tour, il a recueilli 24.01% des suffrages, sachant que le taux de participation était de 77.77% . Parmi ces votes, 45% étaient en réalité des « votes utiles », et non des votes d’adhésion. Au final, cela fait donc seulement 10.3% des électeurs qui _voulaient_ réellement de lui président. Et c’est sans compter les non-inscrits.

      En revanche je suis d’accord sur le fait que nous sommes une majorité à être dans ce « culte aveugle », cette religion du capital, comme dit Friot, justement. Le capitalisme produit son idéologie, et celle ci s’impose. Ce genre de BD va à son encontre.

      Enfin, quand bien même Macron aurait recueilli 70% de votes d’engouement au 1er tour et non 10%, ça ne constituerait pas une raison d’abdiquer… Le vote n’est qu’un moyen (bien pauvre, que certains ont d’excellentes raisons de délaisser), la grève en est un autre, et il y en a d’autres. Pourquoi se restreindre à un moyen quand plusieurs sont disponibles ? Ils ne s’excluent pas.

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    2. « Les relances keynésiennes sont des utopies : la solution consiste à choper du marché aux concurrents et ramener l’argent dans l’entreprise qui vous garantira l’emploi ».1 Ne fonctionne pas comme on veut bien l’énoncer 2 est immoral de toute manière car consiste à foutre dans la merde les personnels des entreprises au tapis

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  9. Merci Emma pour ce regard juste une nouvelle fois, tu aurais pu ajouter le fais que d’ici 3-5 ans environ les bébés du baby boom, qui envahissent aujourd’hui les facs, vont arriver sur le marché du travail….
    Le problème de la répartition du temps de travail va devenir une question urgente !

    J’espère que tu arriveras à faire autant de bruit que ton billet sur la charge mentale, en espérant faire soulever la problématique et ouvrir le débat.

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  10. Bonne synthèse. Petit bémol sur les petits patrons de PME qui galèrent. Le fait de galérer ne doit pas être une excuse à la propriété lucrative. Au contraire, c’est dans ce genre de structures que c’est le plus facile à mettre en place (ex: SCOP). D’autant que pour ces petits patrons, galérer = travailler. Donc s’il y a travail, il y a salaire et il n’y aura pas de problème. Mais le salaire ne reflétera que son travail, les bénéfices de l’entreprise ne lui appartiendront pas, même s’il a galéré.

    Idem pour les petits placements. Le problème c’est que les petits placements (à part le livret A) sont placés sur des bons gros fonds dégueulasses ou sur des valeurs boursières et enrichissent de très gros propriétaires lucratifs.
    C’est en faisant des exceptions que ça échouera. Le système du salaire à vie est justement fait pour qu’il n’y ait pas besoin de faire des placements pour sa retraite.

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    1. Oui je pense que je dois reformuler cette part.
      L’idée est de faire la différence entre les héritiers qui n’ont jamais travaillé dans leur boîte et ceux qui l’ont montée en faisant le même boulot que leurs employés, parfois avec la gestion en plus.
      Si le mécanisme économique est le même et doit à terme disparaître, on est d’accord, je pense que pour ouvrir le débat c’est important de pas les mettre tous dans le même sac. Question de communication. Car si un petit propriétaire de boulangerie lit qu’il n’a jamais travaillé, je crois qu’il va pas finir la BD ^^

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  11. Autant je suis d’accord avec les idées présentées, autant la façon de les présenter laisse franchement un goût amer. C’est infantilisant, ça enfile les clichés comme des perles, ça met tout le monde dans des cases parce que c’est plus pratique (le méchant patron, ben c’est forcément un héritier! Mais attention hein, il est pas comme le gentil patron de PME qui galère. Quand aux pauvres, ils sont tous gentils parce qu’un pauvre, c’est toujours gentil). Et l’analyse économique occulte un paquet de paramètres (mais bon, le NPA, c’est pas leur fort l’économie)

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      1. La propriété c’est le vol donc quand j’étais petit(e) j’ai partagé tous mes légos, même avec les mecs du NPA. 🙂 Qui sont sûrement très gentils au demeurant, c’est juste qu’idéologiquement parlant, c’est un parti pas très structuré et un peu fourre-tout

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      2. Bonjour Emma, Je dois avouer que tes productions m’horripilent et en même temps elles ont au moins le mérite de faire réfléchir et je te félicite pour ça. Je trouve le ton en effet infantilisant et l’usages de poncifs est un peu exagéré à mon gout. Mais on moins tu sources et ça c’est bien et ça permettra aux lecteurs de se faire leurs propres idées, je l’espère.

        Sinon voici mon commentaire:
        A mon sens c’est important de bien distinguer « travail » et « emploi ». J’ai l’impression que c’est souvent source de confusion. Oui tout le monde se doit de travailler dur. Et je suis assez sensible sur ce sujet, étant issue d’une population qui, à une époque, a dû travailler dur… pour d’autres qui travaillaient moins disons. Mais travailler dur pour soi, pour ses proches, pour ce qui nous est cher, nos conviction etc… Alors comment s’émanciper en partie de l’emploi salarié? Oui ça c’est dans mes réflexions. Les « boulots à la con »…C’est si facile d’identifié un « bullshit job »? Tiens, demain je te prend un rein…. et bien tout ira bien, est-ce que cela veut dire que c’était un « rein à la con »? C’est négliger la nature profondément chaotique de nos sociétés. Loin de moi l’idée de faire du relativisme et dire que tout ce vaut, mais mon avis est que présenter la chose de cette façon est assez malhonnête intellectuellement.

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    1. @Fafonline. Je ne crois pas que la présentation d’Emma soit malhonnête intellectuellement. Je trouve que tes remarques, très justes au demeurant, viennent plutôt compléter son propos que le contredire. Tu as par exemple tout à fait raison de souligner qu’il n’est pas toujours si facile que ça de distinguer le bullshit job de celui qui est utile. Je crois, par exemple, qu’il y a de plus en plus de métiers qui ne correspondent pas intrinsèquement à cette catégorie de métiers qui ont une partie de bullshit jobs. Par exemple, dans la fonction publique, il y a de plus en plus d' »appels à projets » qui ne sont rien d’autres qu’une mise en concurrence des prestataires/fonctionnaires qui passent un temps de plus en plus considérable – et un temps strictement inutile pour l’intérêt public – . L’inutilité de ces dispositifs se cache bien sûr d’arguments pseudo-rationnels (du genre : si on subventionne, les gens vont glander : argument hautement contestable). Il n’en demeure pas moins que certains exemples sont ici très bien choisis : l’activité publicitaire est très globalement une activité qui n’est aucunement productrice de richesses mais qui pèse sur la répartition de celles-ci. Et, effectivement, tu as aussi raison d’insister sur la distinction travail/emploi. Je pense aussi que la valorisation du travail n’est pas en soit négative : à mon sens, c’est positif car c’est ce qui peut nous rappeler notre devoir de contribuer au collectif. Et le rappeler, c’est en effet utile, parce que c’est aussi l’un des arguments à opposer à ceux qui décrivent les chômeurs comme des « feignants » qui ne veulent pas assumer leur rôle collectif alors qu’ils sont privés d’emploi. Ceci étant, corolaire, il me semble aussi utile de rappeler que le propriétaire capitaliste peut en certaines circonstances hautement correspondre au schéma du « feignant assisté » : oui, il existe beaucoup de ces propriétaires capitalistes qui travaillent peu, empochent le pactole et, en plus, viennent dénoncer les chômeurs comme des assistés. En même temps, quand on est dans ce cas de figure, il faut bien détourner l’attention sur les autres …

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      1. @Bobby, loin de moi de vouloir taxer Emma de honnêteté dans ça démarche artistique. Vraiment. Je visais exclusivement la « démonstration » de l’inutilité d’un job.

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  12. Belle article un pti peu long mais vrai. C’est pour sa que je t’avais parler du revenu universel et son utilité, moi j’en ai marre de trimé du matin au soir en entreprise paske depuis tout petit on t’apprend que « faut travailler, c’est la vie ». Je veut pas de grosse baraque ni de grosse bagnole mais juste le droit de respirer sans que l’on me reproche d’être heureux avec des choses simple. De toute façon même quand tu fait l’effort de chopé un CDI, de quitter ta famille tes amis ta région est je parle de mon cas personnel, tu subi un licenciement économique au bout d’un ans par un système qui se moque complétement de toi, alors maintenant je profite sans avoir honte. Le jour de ma mort promis j’irai faire un tour sur pôle emploi 😉 Merci pour l’article !

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  13. Autant les premières BD m’ont plu, autant celle-ci…non. Peut être aborde-t-elle des notions trop complexes, par rapport aux dernières, qui ne dépendent pas que de nous et notre pays ?
    En tout cas je la trouve trop simpliste, réductrice. Je suis d’un tempérament plutôt optimiste en tant normal, mais ta BD me donne un sentiment bisounours de par ses aspects gentils travailleurs vs méchant pdg ainsi que la solution toute simple de fin.
    Je suis d’accord sur le principe de développer des métiers et autres choses utiles à la société. Néanmoins, sauf si tu penses que le monde entier puisse changer de mode de fonctionnement, comment veux tu que le soin et l’éducation, entre autres, se développent s’il n’y a pas de ressources qui les supporte ? A savoir que toutes les petites inventions que tu juges inutiles participent à la création de richesse… à savoir que ça participe également au développement de la recherche… on ne peut pas se baser uniquement sur du service, ce n’est pas ça qui va développer des richesses. Donc ce ne sont pas que nos chers PDG que ça concerne, mais nous tous puisqu’il n’y a pas que nos impôts qui financent tout ça.
    Par ailleurs, je suis désolée mais, de par ma profession, je pense que cela appuie mon avis négatif sur ta BD. En effet, ta vision simpliste (selon moi), rejoint le champ du handicap et, qui plus est, de manière hasardeuse… limiter les besoins d’une personne en situation de handicap à la nécessité d’un bras, d’un fauteuil roulant…c’est simple, j’ai l’impression d’être dans un débat de présidentielle avec des candidats qui n’y connaissent rien mais qui tiennent à parler de ça pour montrer qu’ils s’intéressent à une bonne cause (façon telethon), leur permettant, ainsi, de rallier plusieurs personnes à leur cause. Même si ce n’était pas l’objet de ta présentation, je me sens obligée d’intervenir. Le handicap, ce n’est pas qu’uné personne en fauteuil roulant ou à qui il manque un bras. La personne qui doit faire avec, ce n’est pas un grabataire. Qu’elle soit visible ou invisible, la situation de handicap d’une personne nécessite des aides techniques de diverses sortes et qui, comme on peut le déduire de ce mot, sont des facilitateurs pour la réalisation des activités de la vie quotidienne. En gros, ce sont les trucs dits « inutiles » dans ta présentation, notamment pour les personnes qui ne rencontrent pas de situation de handicap. Outre le fait que ces outils peuvent être utiles, notamment dans une logique de gain de temps et donc de productivité (encore un autre débat), il peut être plus que bénéfique que ces mêmes outils entrent dans le domaine du grand public pour les personnes en situation de handicap. Pourquoi ? Parce qu’en suivant la logique de la loi et la demande, plus un produit est demandé, plus son prix diminuera et vice versa, tout comme tu le montres dans ta BD. Or, dans le domaine du handicap, il en existe des produits spécifiques ! Même si on n’y trouve quand même pas tout tout tout, il y en a. Mais, vu la demande, je te laisse imaginer le tarif… du coup, quand un produit entre dans l’offre grand public (synthèse vocale, contrôle de l’environnement entre autres choses…), le prix diminue et le produit est, de fait, plus accessible pour les personnes qui en ont vraiment besoin. Je sais que je digresse du sujet initial mais, quitte à défendre un sujet important, fait le mieux. Le sujet du handicap spinner…je passe mon tour puisqu’il a déjà été traité sur Facebook.

    Bref, pour moi, on y arrivera au salaire universel… mais pas forcément pour les raisons que tu évoques…plus par rapport à la robotisation qui prend du terrain entre autres. Tes arguments ne m’ont pas convaincue pour diverses raisons et la question des objets et travails utiles/inutiles a appuyé mon désaccord.

    J’espère ne pas avoir été trop dure mais je me sentais obligée de réagir.

    J’attends quand même la prochaine BD 😉

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    1. J’ai un handicap je sais très bien que cela ne se résume pas à des prothèses. Ton raisonnement reste dans le cadre d’une société capitaliste (coût, offre/demande) c’est pour ça que le sens de mon propos te déplaît.
      Moi je parle de limiter la production à l’utile (incluant tout le nécessaire pour épauler les personnes en situation de handicap) en se débarrassant justement de la notion de profit qui fait dérailler le travail vers la fabrication de trucs rentables et non utiles. Si la rentabilité n’a plus de sens alors ton raisonnement non plus.
      Quant au fait que ça soit « bisounours », je te renvoie à la case où Jean René dit exactement la même chose. Ca le sera tant qu’on se laissera convaincre que ça l’est.

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      1. Surtout qu’il existe des choses à l’utilité et la rentabilité certaine, parce que l’utile EST rentable, à court ou moyen terme.

        Sauf que quand on pense global, on ne voit pas la rentabilité dans la poche du producteur mais dans l’ensemble de la société.

        C’est ce que les capitalistes ont du mal à comprendre : Un site de production déficitaire peut tout à fait être rentable pour la société dans son ensemble, et c’est pour cela qu’il ne faut pas se poser la question de la rentabilité à l’échelle du site de production…

        Exemple : Ecole ; site de production déficitaire. Mais rentable à l’échelle de la société. Je suis d’ailleurs certain que les « entrepreneurs prenant seuls tout les risques » on bien reçu une éducation gratuite offerte par la société….

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      2. Bonjour Emma. J’ai du mal avec cette notion d’utilité. A quel stade de l’évolution de notre société a t’on dépassé le stade de la production d’objets et de services utiles?Je peux en donner une: Le moment où l’Homme a maîtriser le feu pour éloigner les prédateurs, cuire un bon steak de mammouth devant la grotte avant de pouvoir se mettre sous la couette de bison pour faire perdurer l’espèce. C’est volontairement simpliste mais on voit l’idée. A fin du 19ieme siècle les plus brillants scientifiques annonçaient que la plupart des mystères de la sciences avaient été résolus… Dans les 30 années qui suivirent advint les chocs de théories de la relativité restreinte, générale puis la révolution quantique. Tout ça pour dire qu’il est difficile de prédire la fin d’un cycle, in-situ. Et au delà de ça, c’est une vision un peu « communiste » des choses. Oui, les gens en RDA se demandaient bien à quoi cela pouvait bien servir d’avoir 10 marques de lessives! Si on n’avait pas laisser le choix aux hommes la liberté de faire « n’importe quoi » et bien on y serait encore dans cette grotte. Faîtes les choses selon les standards, au mieux vous ferez aussi bien que les autres, au pire vous échouez. Sortez des sentiers battus, vous aurez de grandes chances d’échouer, mais peu être ouvrerez vous un porte pour que d’autres vous suivent dans une nouvelles voies. En même temps, oui peut se demander si on a vraiment besoin des publicitaires. Mais la question se pose alors plutôt dans des termes de « bien » ou de « mal ». Le communisme avait du bon (ma femme n’aurait pas eu alors la « charge mentale » de me rappeler quelle marque de lessive prendre!), mais le libéralisme également, dans une certaine mesure.

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    2. « comment veux tu que le soin et l’éducation, entre autres, se développent s’il n’y a pas de ressources qui les supporte ? »

      A aucun moment il y a supposition de la disparition des ressources qui soutiennent le réel.

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    3. Désolé, mais j’ai du mal à comprendre exactement la contradiction dans votre propos. Effectivement, dans l’économie actuelle, plus la demande est forte, plus les prix sont bas (encore que, sur pas mal de choses ça n’est pas vrai …). Mais justement, je trouve l’exemple éclairant à ce propos (qui ne visait pas à réduire le problème du handicap à cela), puisqu’il montre qu’il y a davantage d’intérêt, en matière de bras, à créer une demande artificielle auprès de la population majoritaire (ceux qui ont deux bras, + de 99% de la population) que de s’intéresser aux besoins, sans doute plus réels, de la population minoritaire (ceux auxquels il manque un bras). Le raisonnement (qui s’appuie bien sûr sur un ressort comique : il va sans dire que le « 3ème bras » n’est pas le besoin artificiel qui arrivera le plus facilement à se légitimer!) me paraît sur ce point exact.

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  14. j’ai la chance de bosser dans un collège et de voir grandir des ados, d’essayer de les y aider. Bref ce n’est pas un boulot à la con (même si certains jours je doute … mais bon c’est plutôt de moi que je doute!). si au moins les profits fous que l’on voit pouvaient être consacrés aux jobs utiles….

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  15. C’est intéressant Emma mais une question à se poser est : l’économie que vous décrivez ne correspond elle pas à celle du 17 ème siècle : des fermiers pour produire le juste nécessaire pour se nourir, des artisans pour prosaire le juste nécessaire en outils… mais une misère tout de même et des conditions de vie affreuses pour une immense majorité de la population. La question a se poser est donc : et si le developpemnt économique que vous décrivez (sûrement avec raison, avec des produits bien markétés mais peu utile) n’avait pas comme vertu de créer de la valeur et donc de la richesse pour une frange importante de la population? Certes il y a des corrections à apporter à celà pour soutenir les plus pauvres qui sont laissés sur le carreau, mais ils sont bien moins nombreux que ceux du 17 ème siècle vous en conviendrait…

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    1. Ben tiens. C’est sûr que « produire ce qui est utile » == « vivre au 17eme ».
      Et mélanger : « c’est à cause de ça que les gens vivait dans la misère ».

      Non. Si les gens vivait dans la misère (et encore pas tous) c’est parce que d’autres s’accaparait leur travail. C’est aussi bête que ça, et ça n’a rien à voir avec les bullshit jobs et le fait de pas se répartir le travail entre nous.

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  16. Autant je suis d’accord sur l’idée générale (notre travail bouffe notre temps et notre liberté), autant je trouve le reste des idées un peu simpliste et caricatural.
    Nous sommes certes dans un système où l’argent est la base de l’économie, pourquoi en faire forcément quelque chose de négatif (réaction typiquement française de mépriser ceux qui gagnent de l’argent) ? L’important ne serait il pas plutôt de faire en sorte que des entreprises socialement ou écologiquement responsables soient rentables? Cela rendrait désuètes celles qui ne le sont pas.

    Je ne comprends pas le mélange avec propriétaire et patron. Un patron n’est pas forcément propriétaire. Un propriétaire n’est pas forcément héritier. Et tu dis qu’il faut en revenir aux choses plus importantes, dont le logement! C’est un peu contradictoire. C’est grâce en partie aux investisseurs fonciers que les logements sont rénovés et que le parc immobilier se maintient et améliore ses dépensent énergétiques. Certes il y a des marchands de sommeil mais ils sont minoritaires (je suis moi même investisseuse, je connais pas mal de monde dans ce milieu).

    Enfin, c’est facile d’accuser le gouvernement ou les patrons et d’aller manifester. Si on soit attendre que les choses bougent de ce côté là, on se frustre toute sa vie. Et attendre que les autres fassent pour soi, c’est un peu du parasitisme. Pourquoi ne pas plutôt prendre sa vie en main et monter sa propre société? Au moins tu contrôles tout et tu es acteur du changement (ce que je fais). Et oui y a des risques, mais on n’a rien sans rien. Il ne faut pas croire qu’on peut vivre dans l’oisiveté permanente (en plus de nombreux sociologues confirment l’importance de travailler d’une façon ou d’une autre pour être heureux).
    Regarde le livre de olivier Roland tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études, ou les moocs de HEC sur Coursera devenir entrepreneur du Changement.

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    1.  » prendre sa vie en main et monter sa propre société » Parce que c’est pas la seule option. On peut aussi monter une SCOP, une asso, ou meme rejoindre un service public qui existe déjà et faire quelque chose de bien sans avoir la prétention narcissique qu’on s’est fait soi meme.

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      1. Les Scop sont des sociétés hein ;). Mais oui on est d’accord, ce n’est pas limitatif.
        Et peut être que certains ont un besoin narcissique de faire soi même, mais pour d’autres ce sera le contrôle, la frustration des grands groupes, donner du sens à ce qu’on fait. Évitons les généralités car nous avons tous des motifs différents; ).

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  17. Je sui d’accord avec le discours global et merci dee faire utant de pédagogie. Deux remarques :
    – votre définition des bullshits jobs est biaisée elle inclut tous les gens qui travaillent en R&D et tous les chercheurs ! Ils construisent pourtant notre avenir (pour le bien et pour le mal)
    – comme l’a dit un précédent commentateur il ne faut pas dédouaner les petits placements de leur valeur morale. Mme Michu qui place pour sa retraite est à l’origine des fonds d’investissement vautour. «faire travailler son argent» c’est toujours le vol d’un prolétaire.

    Sur ce bon courage car vous prêchez la solidarité dans un monde où on nous éduque à la compétition, et où le concept de réussite est toujours individuel.

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    1. Euh si y’avait pas de chercheurs on serait tous morts de la variole ou de la peste ou je sais pas quoi non ?
      On aurait pas d’électricité, la sociologie existeraient pas … je ferais pas ces BD 😉

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  18. Nous avons un grand « pouvoir dans notre porte monnaie ». Par exemple, si plus personne n’achète du coca, l’usine fermera… (je sais c’est utopique)
    Réfléchissons tout de même à qui nous donnons notre argent : au petit commerce local ou au petit producteur local qui vont certainement réinvestir leur argent localement ou bien à Amazon dont le siège fiscal n’est pas en France et donc, ne paye pas ses impôts en France ?
    Souhaitons nous voir des centres villes avec des boutiques fermées pour dépôt de bilan ou non reprise d’activité au départ à la retraite pour aller nous jeter dans les temples de la consommation des zones commerciales ou tout est fait pour nous faire dépenser plus que nécessaire ?
    Nous avons le pouvoir de faire changer l’économie sans attendre tout des pouvoirs politiques.
    Acheter local et dans des petites structures crée 3 fois plus d’emplois (de bonne qualité) qu’acheter en grande surface.
    Et vous tous, quels sont vos choix de consommation actuellement ?

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  19. Les patrons sont tous des héritiers, qui vendent n’importe quel produits « en faisant de la pub », et seuls les personnels de santé apportent de la valeur à la société… C’est bien simpliste et tellement éloigné de la réalité. Celà dit si vous ne voulez pas travailler, c’est pas compliqué, arrêtez. Mais ne demandez pas aux autres – ceux qui travaillent justement – de subvenir à vos besoins.

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    1. @Grégoire Leclercq. Excusez-moi, mais je me demande si ce n’est pas votre lecture du propos qui est « simpliste ». A partir du moment où vous ne retenez d’un message que des bribes, alors forcément, ce que vous retiendrez sera simpliste. Mais cela ne tient pas au message mais à ce que vous voulez en retenir. En l’occurrence, oui, il est vrai qu’il existe des fonctions qui ne créent pas de richesses (même si elles sont comptées comme tel dans le PIB) mais jouent sur la répartition des richesses. Un publicitaire et un trader ne créent pas de richesses, ils pèsent sur la répartition des richesses, ça n’est pas du tout la même chose. Et aux bénéfices des plus riches. Cela n’équivaut aucunement à réduire « tous » les patrons à des « héritiers ». Même si il est effectif que les fortunés sont des héritiers dans des proportions extrêmement fortes.

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  20. Juste un truc qui n’est pas évoqué. Qu’est ce qui empêche de quitter son job et d’aller faire autre chose, de créer son activité (même faiblement rémunérée) ou d’aller faire pousser des chèvres dans le Larzac? Ce serait pas le besoin de « truc a la con  » genre ce bidule qu’on a tous en main a l’instant vendu par « des jobs a la con »?

    PS: Steeve Jobs a rien hérité, Elon Musk et Zukerberg non plus. Et le patron de Free sans doute pas plus. Et donc?

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    1. Le coup du « self made man » ou de l’ascenseur social est un mythe très utile et très bien entretenu par la société capitaliste. On montre comme au cirque, un type qui serait « parti de rien » pour bien dire à tous ces gens qui galèrent qu’ils sont juste des nuls et qu’ils pourraient simplement faire comme lui. Comme ça pas de révolte, on culpabilise, on se sent tout moisi et on reste docile 😉
      Les gens que tu cites ne partent pas de rien. Ils ont des parents qui peuvent les aider financièrement, qui peuvent les accueillir si leur aventure échoue, qui leur ont dit petits qu’ils pouvaient y arriver etc.
      Ils sont blancs : ils vont avoir plus de facilités à obtenir des jobs, des logements, des crédits.
      Ils ont grandi dans des environnements leur fournissant le capital culturel (vocabulaire, culture, modes de réflexions) compatibles avec le système scolaire.

      Elon Musk : homme blanc, parents modèle et pilote, et ingénieur électromécanicien
      Zukerberg : homme blanc, parents psychiatre et dentiste
      Steeve Jobs : un peu plus compliqué mais il reste un homme blanc, père technicien, mère comptable, qui se sont beaucoup investis dans son éducation (il savait lire avant d’entrer à l’école) ; il a grandi dans un quartier lui permettant de rencontrer des personnes qui l’ont guidé dans sa « réussite » sociale

      En France, statistiquement, les enfants de CSP+ deviennent CSP+ et les enfants de la classe ouvrière deviennent ouvriers. 30% d’ouvriers, 30% d’enfants qui n’ont pas le BAC. Serait-ce 30% incapables de débrouillardise ? De « se prendre en main » ? Ou alors on admet que la position sociale s’hérite, à part deux trois exemples brandis pour faire taire le peuple. Et on fait de la politique.
      Je ne dis pas que les enfants d’ouvriers sont bêtes hein. Je dis qu’ils grandissent avec un bagage culturel incompatible avec le système de « réussite » proposé par notre société. Et c’est fait exprès car les riches ne veulent pas que leurs enfants bossent dans leurs usines n’est-ce pas, ce n’est bon que pour les autres.

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      1. Je suis assez d’accord avec ca, mais est-ce que cela ne deplace pas la question de « pourquoi travailler » a « comment creer les conditions d’une vie profesionnelle epanouissante ». Il y a plein de choses a changer dans notre enseignement pour y arriver. L’occasion d’une future BD?

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      2. On a quand même toujours la question du pourquoi travailler. On peut travailler dans de bonnes conditions, avec un bon salaire, pour faire quelque chose qui n’apporte rien à la société à part faire tourner l’économie. Or, un travail, ça utilise des ressources : transport, chauffages, bâtiments, ordinateurs. Des ressources non renouvelables qu’on vole à nos enfants.
        Il y a un siècle, pour nourrir tout le monde, il fallait que 80% de la population travaille aux champs. Actuellement, on est à 5%. Ça fait quand même un sacré paquet de monde qui n’a plus rien à faire. Alors ok, on a employé ces gens pour gagner un peu en confort. Mais y’a eu un moment où on s’est rendu compte qu’on avait exactement tout ce qu’il fallait pour couvrir tous nos besoins, et que ça n’employait pas la moitié de la population.
        C’est là que l’humanité a fait une erreur en choisissant qu’il fallait créer du travail, et que pour créer du travail, il fallait que tout le monde ait plus que ce dont il avait besoin. C’est la croissance. Sauf que ça a appauvri l’humanité : nos ressources naturelles (pétrole, lithium, biodiversité, terres arables…) sont en chute libre. C’est comme si je claquais tout mon compte en banque pour acheter une ferrari. Ça me donne l’illusion d’être plus riche, j’ai l’air plus riche, mais dans les faits, comme la voiture perd de sa valeur, je serais plus pauvre.
        À la place, le choix aurait pu être fait que, puisqu’on avait assez pour nourrir tout le monde, on pouvait donner de quoi manger à tout le monde par répartition, plutôt que de créer de faux emplois pour que les gens qui avaient faim puissent en avoir un pour s’acheter à manger. C’est un choix collectif, qu’on continue de faire chaque jour, et qu’on paye déjà cher, mais moins que nos enfants. Parce qu’on s’est pas contentés de claquer notre compte en banque pour acheter la mercedes : on a fait un emprunt, on clame partout qu’on est riches. Nos enfant paieront la dette.

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  21. Encore une personne qui a ouvert les yeux, c’est heureux.
    Ce qui est triste, c’est que c’est tard.

    Les élections (législatives, bien sûr) passent et à chaque fois je me dis « bon sang, encore une de raté, va falloir encore attendre 5 ans ».

    C’est terrible. Parce que pour passer des idées aux acte, il faut tant d’étapes….

    -> éteindre la télé
    -> trouver les sites pertinents
    -> Comprendre qu’on est le hamster dans la cage
    -> Comprendre que le vote est plus utile qu’on nous le fait croire

    Et voir la manipulation de masse s’exercer au quotidien (cf. « petit traité de manipulation à l’usage des honnetes gens »), que c’est désormais une science exacte depuis plus de 30 ans, et que c’est utilisé sans vergogne aucune.

    Et finalement, remercier Internet et ses fondateurs, parce que sans eux, on serait toujours des putains de hamsters.

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  22. Excellente l’idée du 3ème bras ! (Enfin, excellente idée pour illustrer le sujet, je ne voulais pas dire que je comptais faire un bizness du produit 😉 ) Ca va me faire ma journée.

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  23. Ca m’intéresse énormément étant moi-même en charge d’un boulot à la con 🙂
    Je ne vois pas les liens vers les émissions, où puis-je les trouver ? Merci

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  24. Tout à fait d’accord. Et pour les prochains épisodes j’ajouterais que si les gens travaillaient moins, il y aurait biensur du travail pour tout le monde et on aurait la chance de passer plus de temps en famille, mais ça nous laisserai du temps aussi à nous, les femmes, pour nous seule (on peterait moins les plombs sur nos enfants, ça c’est bien pour la future société). Et on en a besoin ! Mais d’une manière générale, la société et la planète profiteraient du temps que les gens prendraient pour eux pour prendre soin d’eux (moins de maladies), pour méditer (moins de dépressions), pour s’occuper de son potager et de son poulailler individuel ou collectif (moins de consommation energivore, circuits hypercourts), pour pratiquer son hobby (épanouissement individuel), pour faire ses conserves (pour éviter d’acheter de la bouffe industrielle l’hiver), pour faire tout ce dont on n’a pas le temps (et même rattraper ses papiers en retard), et surtout… pour ne rien faire ! Ce qui est très important pour le cerveau (ce qui nous permettrai de mieux réfléchir afin de développer une nouvelle politique)… et encore plein d’autres avantages 😉
    Merci pour ta BD, j’ai partagé !!

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  25. Merci Emma, je me sens moins seule à vouloir donner un sens à ma vie professionnelle autre qu’engraissser des Jean René (perso j’engraisse un Arthur) et à vouloir du temps. Avons nous oublié que nous sommes de passage sur cette terre? Prendre son temps, penser à l’autre, apprendre, voilà comment je rêve mon futur. Malheureusement quand je vois le flop du revenu universel je crois que je vais continuer à engraisser Arthur.
    Merci Emma c’est bon de savoir que d’autres vivent la même chose.

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  26. Merci Emma pour ce beau résumé très clair de la situation. Et quand on pense que ce genre d’idée datent déjà de l’après Révolution Industrielle (lire « le droit à la paresse ») perso je fais le parallèle avec les histoires environnementales : ça fait longtemps qu’on sait qu’on va droit dans le mur et pourtant … on continue tant qu’il y a de la ressource … Et d’ailleurs, est-ce ça ne joue pas avec l’ignorance, bien gardée sous des montagnes de peurs en tout genre, de nos ressources personnelles et humaines ? bisous (Nours land:)

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  27. Bonne illustration de la façon dont nous sommes conditionné à ne pas nous poser de question sur le vrai sens et la vraie utilité du travail, et sur la confusion qui est faite avec l’emploi.
    J’espère que votre BD incitera les gens à réfléchir à leur pratique du travail et à se pencher sur la question »le Salaire à vie »!
    Après de nombreuses discussions, les gens semblent ne pas adhérer facilement au concept du salaire à vie, ce qui est assez déroutant!
    Qui pourrait être contre le fait d’être payé quelque soit son activité?

    Je vous invite à regarder ou du moins écouter cette émission: Dans le texte avec Frédéric Lordon.
    Y sont décrites des tendances capitalistes qui visent à investir les employés d’affects joyeux pour ne pas qu’ils s’insurgent contre le traitement qui leur est réservé.
    On y comprend que déclencher une lutte (pour le salaire à vie entre autre) ne va malheureusement pas être aussi facile qu’il n’y parait.

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  28. C’est sympa votre analyse, mais il y a beaucoup de choses à approfondir…ce n’est pas si simple!
    Avez vous lu « la fable des abeilles », de Mandeville »? La problématique n’est pas dans la distinction boulots utiles et boulots à la con, (qui rejoint d’une certaine manière la question de la productivité), elle est bien plus complexe je pense…

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  29. Coucou ! Belle réflexion quoiqu’un tout petit réductrice (simplification oblige !). Je trouve intéressant le principe du salaire universel pour consacrer sa vie à l’utile et au nécessaire mais j’avoue que j’ai encore du mal à voir comment ça pourrait se mettre en place au niveau de la société toute entière. Il faudrait absolument tout repenser pour pouvoir mettre en place le projet que tu décris (scop, supprimer les bullshit jobs…)… Et il faudrait que l’ensemble des états du monde s’y mettent pour ne pas qu’il suffise de délocaliser pour gagner plus… Du coup, c’est une nouvelle révolution de 1789 qu’il faudrait faire 😉

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    1. Merci 😉
      Par contre faut savoir que 1789 n’était pas une révolution populaire 😉 ça a été orchestré par les bourgeois qui voulaient s’approprier les moyens de production.
      Ce qui a obligé les travailleurs à aller se prolétariser à l’usine pour gagner de quoi acheter … ce qu’ils produisaient !
      On nous vend ça à l’école comme un truc émancipateur pour nous faire croire que c’est bon maintenant on est libres, et qu’on s’estime heureux de notre aliénation actuelle 🙂

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  30. Bonsoir,

    C’est pathétique. L’auteur qui a sûrement sacrifié une partie de sa jeunesse pour atteindre une qualification la mettant à l’abri du besoin dans un boulot de planqué (l’autre nom des boulots « à la con »), se met à culpabiliser (ou pire à se plaindre de son sort) et imagine que le monde la spolie et voudrait du temps libre. Emma, tu es largement dans le camp des propriétaires ! Epargnez nous les théories fumeuses, si vous n’êtes pas contents, mettez vous à votre compte, allez dans une SCOP. Négociez du temps partiel. Payez vous un psy. Versez votre salaire à des associations humanitaires. Soyez concrets. J’ai voté pour le salaire universel. Pas parceque je voulais plus de temps libre. Mais parceque je crois que les gens qui sont capables de travailler doivent tout donner pour aider ceux qui sont dans la vrai détresse. Le partage des richesses oui. La demande de temps libre, indécente.

    a+,=)
    -=Finiderire=-

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    1. Donc vous êtes pour le partage des richesses, mais pas celle du travail ? Quand on remplace la moitié des caissières du magasin par des caisses automatiques, qu’est-ce qui vous semble le plus juste ?
      – licencier la moitié des caissières, tant pis si ça les réduit à la misère (si on leur donne à bouffer quand elles ne bossent pas, ça en fait des assistées) ?
      – licencier la moitié des caissières, mais pour ne pas les réduire à la misères, les nanties/propriétaires/chanceuses/privilégiées qui gardent leur travail doivent donner la moitié de leur salaire aux caissières licenciées pour ne pas qu’elles soient réduites à la misère ?
      – ne pas licencier les salariées, les faire passer à mi-temps. Et comme c’est moins de travail pour un gain presque identique, on diminue à peine leur salaire ?

      -> le monde actuel est un mélange de la première et la deuxième solution. Comme il n’y a pas assez de travail pour tous, on demande à des gens de ne pas travailler, tout en les culpabilisant et leur versant des compensations. Ceux qui travaillent subventionnent les compensations, pas à hauteur de la moitié de leur salaire. Une autre « solution » s’ajoute, c’est la croissance : on fait des promo exceptionnelles pendant lesquelles le magasin tourne à perte, mais semble aller mieux parce qu’il y a plus de monde. Comme on a viré beaucoup de caissières et qu’on va pas payer des gens à ne rien faire, au lieu de rembaucher on demande aux caissières restantes de travailler plus (en général pour gagner moins, parce que la garde d’enfants coûte plus cher que ce que compense la hausse de salaire – mais c’est ça ou le chômage).

      Je trouve pour ma part la solution du partage du travail plus futée.

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      1. Bonsoir,

        yodalejedi, je suis pour le partage des richesses. Et pour le travail, je crois qu’il y a largement de quoi faire pour occuper tout ceux capables de travailler.

        Pour répondre, le 2 me semble le plus juste mais pourquoi se limiter à la moitié du salaire des travailleurs ? S’il fallait financer un salaire pour tous, il faudrait sans doute aller beaucoup plus loin.

        Le 3 surtout pas : en fait j’aurais déjà remplacé toutes les caissières par des caisses automatiques depuis longtemps si ça ne tenait qu’à moi. Et ouvert les magasins la nuit et le dimanche.

        -> le monde actuel est surtout très 1… Le Nigéria, pays le plus riche d’Afrique, met en place cette année leur première aide sociale : 25 dollars par mois, pour le million d’habitant le plus pauvre. Je te laisse imaginer le reste du continent.

        Je lis qu’il n’y a pas assez de travail pour tous. Je ne suis absolument pas d’accord. Vous voulez peut être dire qu’il n’y a pas assez de contrats de travail et de protection sociale pour tous, c’est très vrai. Mais il y a du travail pour tous. S’occuper de quelqu’un par exemple c’est du travail. Mais ce n’est pas reconnu. Alors des gens préfèrent rester oisifs que de travailler pour rien. Le drame est là.

        Au risque de me répéter, je trouve pathétiques ceux qui ont un travail, un contrat de travail, la protection sociale qui va avec, et un salaire occidental et réclament du temps d’oisiveté supplémentaire. Si vous êtes en France vous êtes dans un des 10 pays les plus riches sur environ 200 nations…

        a+, =)
        -=Finiderire=-

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      2. S’occuper de ses enfants, écrire du logiciel libre, l’engagement associatif, produire du contenu culturel, tout ça c’est considéré comme du loisir. Si ce n’est pas payé, ce n’est pas reconnu par la société. Du coup, quand tu dis qu’il y a du travail là-dedans pour tous, c’est faux. Ce n’est pas du travail, tu appelles ça de l’oisiveté.

        C’est justement le problème de nos pays riches (enfin peut-être aussi des autres) : les activités utiles à la société , on a besoin de plus de gens pour les faire. Mais tous ces travaux ne sont en rien rémunérés, il faut donc que les gens travaillent 39h/semaine pour ensuite, sur leur temps de loisir, faire toutes ces choses sans lesquelles la société ne tiendrait pas : s’occuper des autres, de sa famille, l’engagement associatif, politique.

        Si on travaillait moins, on aurait le temps et l’énergie d’être plus utiles à la société.
        Dans le problème des caissières que je t’ai soumis, je suis un peu surprise de ta réponse. Tu serais pas du genre à vivre du RSA et à trouver que la situation est très bien comme ça, si ce sont les autres qui bossent pour te payer gratos tout le confort ?

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      3. Bonjour yoda,

        Les activités que tu décris j’appèle bien cela du travail. Elles ne sont pas reconnues aujourd’hui et c’est pour ça que le salaire universel me paraît la meilleure solution pour encourager les gens à les pratiquer. L’oisiveté a une définition claire : ne rien faire, végéter devant la tv. J’admet que ce soit nécessaire pour se reposer mais beaucoup de gens qui végètent pourraient travailler.

        En ce qui me concerne je suis plutôt du genre à bosser plus que de raison. Du lundi au samedi en ce moment. Et a verser des sommes importantes aux impôts et à en être fier. J’ai plus de cent jours de congés à prendre. J’aime mon travail, c’est un privilège dont je compte bien profiter au maximum. Et en faire profiter la société. Je pourrais rester chez moi et regarder la télé. Végéte ! Pourquoi ?

        Le partage du travail est une théorie fumeuse de par sa complexité de mise en place totalement irréelle. Le salaire pour tous répond aux mêmes questions et est applicable en une seule réforme.

        a+, =)
        -=Finiderire=-

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      4. Quand je dis travailler moins je parle de passer moins de temps dans des emplois salariés. Dire que je réclame du temps pour végéter c’est un argument de l’homme de paille je n’ai jamais parlé de ça dans la BD, mais c’est sûr que c’est plus pratique de me prêter ces mots pour trouver une excuse d’être désagréable 🙂 que de discuter ce que j’ai réellement dit.
        Donc qu’ai-je réellement dit ? Qu’on devait travailler moins (= passer moins de temps sur les tâches à la con) pour être plus disponible pour des tâches utiles à la société (élever nos enfants, s’investir dans le soin, dans l’éducation, etc.). Voilà si tu appelles ça végéter bin … je sais pas trop quoi dire de plus.
        Ceci étant dit, à partir du moment où tout le nécessaire est fourni (et ça inclut les loisirs le soin etc.) je ne vois vraiment pas le problème à ne rien faire. On est vraiment dans une fichue société pour valoriser à ce point l’activité permanente à tout prix. Se coucher dans les blés, laisser vagabonder son esprit, je ne vois vraiment pas en quoi ça mériterait autant de mépris. La Sarkozie a ses limites hein.
        Mais bref, pour ma part ce n’est pas trop dans mon tempérament, si je voulais « végéter » je ne tiendrais pas ce blog en plus de mon métier d’ingénieure et de parent n’est ce pas.
        Simplement comme j’essaie d’être une personne ouverte, à partir du moment où les choix différents des miens n’empiètent sur les libertés de personne, pour ma part, je ne jette pas de cailloux à ceux qui ne suivent pas mon petit mode d’emploi de quoi faire de sa vie.

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      5. Bonsoir Finiderire,

        La plupart des gens qui végètent la majorité de la journée sont des personnes qui aimeraient bien avoir un emploi mais n’y arrivent pas. Le chômage longue durée a tendance à casser le moral et l’estime de soi.
        Inversement, au cours de mon parcours professionnel, j’ai été amené à croiser beaucoup de personnes rêvant de travailler moins (tout en gagnant moins), notre culture française du temps complet leur empêchant d’accéder à ce rêve, qui devait pourtant leur permettre de se consacrer à leur passion ou simplement de voir leurs enfants grandir. J’ai travaillé avec quelqu’un qui a divisé son salaire par 5 pour entrer à la Poste parce qu’il voulait passer ses mercredis avec ses filles… Il a bien réussi à obtenir son 80%, mais la Poste a exigé que ce soit sous la forme d’une semaine de congé toutes les 5 semaines de travail. En plus de ne pas lui permettre de passer du temps avec ces enfants, cette disposition était ultra-ennuyeuse pour tout le service. Un responsable absent un jour par semaine, ce n’est pas difficile à gérer, une semaine sur cinq, ça l’est beaucoup plus !

        Après, ce n’est pas un problème de pays riche, c’est un problème français. Parce qu’en France, le temps de travail, c’est sacré, la « valeur travail », c’est sacré. Après, ça ne concerne pas tout le monde, j’imagine que l’ouvrier en usine aux 35h, quand il a fini ses heures, il peut partir, il travaille vraiment 35h et s’il fait des heures supp il est payé. Mais dans la plupart des jobs en France, si tu fais pas des heures supp gratuites, t’es qu’une feignasse. À Paris, si tu quittes le boulot à 18h, même si t’es arrivé à 8h le matin et si ça fait une heure que tu t’emmerdes parce que tu n’as aucune tâche à faire, tout le monde te regarde de travers et te demande si t’as posé une demi-journée de congé.
        C’est vrai que dans les autres pays développés, y’a pas le même problème. Mes copains expatriés qui travaillent à plein temps, en général ils quittent le boulot à 16h30-17h (pas de culture du présentéisme). Là-bas, une femme qui s’occupe de ses enfants au lieu de « travailler », elle est pas regardée de travers. Si elle veut reprendre le travail quand les enfants vont à l’école, mais à temps partiel pour aller les chercher le soir, les employeurs ne se disent pas automatiquement que c’est une paresseuse et qu’ils préfèrent employer un seul bosseur qu’il mènera au burn-out que deux mamans qui veulent du temps partiel. Bien sûr, il y a aussi des travers : les crèches sont quasi-inexistantes, l’accueil périscolaire indigent, les nounous hors de prix.
        En Suisse, ma sœur avait une collègue qui bossait une heure/semaine (elle cumulait plusieurs emplois de quelques heures). En France, ce ne serait même pas légal.

        Ce qui faut voir comme avantage, c’est que le taux de chômage y est beaucoup plus faible ! Entre les femmes qui ne cherchent pas d’emploi et les travailleurs qui font moins d’heures, la population travaille globalement autant qu’en France, mais le travail est réparti différemment et les gens qui galèrent à chercher un taf sont bien moins nombreux.

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      6. J’ajoute aussi que si tu penses que l’oisiveté est mère de tous les vices, dans les pays où le travail est mieux réparti, on limite aussi l’oisiveté.
        C’est comme dans le problème des caissières. Si on veut qu’elles fassent des tâches utiles à la société :
        solution 1/ on en vire la moitié et on fait bosser les autres plus longtemps. Que font celles qui bossent plus en rentrant à la maison : elles se vautrent devant la télé, parce qu’elles ne peuvent rien faire d’autre après une journée de taf. Que font celles au chômage : pour 80% d’entre elles, après avoir envoyé 90 CV et essuyé 90 refus, elles se vautrent devant la télé toute la journée parce que faut une sacré dose de volonté (et de l’argent) pour rendre son chômage constructif dans notre société. Ça fait 90% de personnes qui vont passer tout leur temps libre à ne rien glander et se matraquer le cerveau.
        solution 2/ on a toutes les caissières qui travaillent moins, qui ont donc du temps libre sans être épuisée, de l’argent pour réaliser des projets, et qui n’ont pas de raison de perdre le moral. Dans ces conditions, devrait y avoir 10% d’entre elles grand maximum à regarder la télé pendant leur temps libre. Et 90% qui s’occuperaient de leurs parents/enfants, s’engageraient dans des associations, se mettraient à la création artistique ou s’adonneraient à une passion constructive. Comme le font la plupart des gens dans des conditions similaires.

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  31. Salut Emma !
    Presque 15 ans que je suis animatrice-socioculturelle (à mi-temps) et que je préfère rire face à ce triste constat : je suis moins bien payer à l’heure pour m’occuper de la sécurité physique morale et affective des enfants que certains pour entuber les gens (buts pour moi de beaucoup de métiers  » à la con » produire et nous faire croire que sont indispensables des choses ou des services inutiles), même si je ne blâme forcément pas les employés et travailleurs de ce secteur, pris dans les obligations du quotidiens ils ne réalisent pas forcément qu’on se sert d’eux.
    Mais ça fait du bien de constater qu’une prise de conscience existe.
    Je suis d’accord avec l’idée que TOUT LE MONDE devrait consacré une journée ou une demi-journée de temps aux tâches difficiles, salissantes, dites « dégradantes », car l’entretien de notre environnement pour le bien être de tous est la responsabilité de chacun, et se voir mis en face de cette responsabilité à temps égal et à rémunération égale permettrait peut-être que chacun respecte plus l’environnement et ces travaaux (qui n’est dégradant que dans la tête de certains puisque d’utilité écologique et publique.
    Jusqu’à il y a encore à peu près deux ans, avec mon petit salaire d’animatrice à mi-temps me permettait non seulement de payer mon loyers et autres factures et de manger, mais AUSSI d’acheter régulièrement des livres ou petits cadeaux à mon fils ,mon conjoint et moi ET de me faire une petite sortie ou deux. Bien sur, pour les vacances, c’était toujours en France ou pays limitrophes) et presque toujours chez de la famille ou des amis (pas les moyens d’envisager de partir loin mais je peux classer les voyages lointains dans le superflu et voyager par la documentation, même si c’est pas pareil), et il y avais déjà des choses dont j’étais obligée de me passer, mais j’étais contente de me dire qu’avec mon petit salaire j’étais moins tentée de participer à la société de surconsommation.
    Je me considérait même comme une privilégiée : un boulot qui me plait, du temps pour moi, mon fils, les gens que j’aime, pour créer aimer, lire, faire du bénévolat, vivre… et même un petit budget pour les extras. Bien sur, une partie de mon budget viens des aides ( et oui, la caf complète un peu), mais mon engagement me permet de ne pas ne avoir honte, et puis je pense qu’on devrait tous moins bosset quitte et qu’un (grosse) partie de l’argent public devrait servir à aider les gens en cas de besoin et à entretenir un système permettant de bosser moins mais d’être heureux. Avec l’argent que se mettent dans les poches ceux qui nous donnent des leçons et nous traitent de « fainéants », par exemple…
    Mais tout augmente beaucoup plus vite que mon salaire horaire (ahahah! rire jaune), et les extras se réduisent de plus en plus, et on a quand même tous besoin d’un peu de superflus. Il y a toujours eu beaucoup plus de soirée « à la maison que de soirées vars, par exemple (moins chères), mais c’est sympa quand même de temps en temps…
    Bref, tout ça pour dire que des fois j’aimerais vraiment que les mentalités et les choses changent encore plus vite des fois, mais je continue d’y croire, d’essayer de convaincre que c’est possible, de lutter contre un système qui pour moi nous mène à la catastrophe sociale et écologique, et je voulais vous dire UN GRAND MERCI : Chaque personne, témoignage qui me montre que nous sommes plus nombreux qu’on voudrait nous faire croire me redonne courage.
    Désolée pour ce long commentaire, j’espère que vous le lirez quand même. Je vous souhaite plein de bonne choses.

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  32. On a lâché nos boulots. (à la con ou pas? Va savoir.) On est sur les routes, on fait le tour de l’Europe, dans un espace minimaliste, avec un financement minimal, j’ai envie de chanter « il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se contenter du nécessaire. » 😉

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  33. Merci infiniment pour votre BD.
    Je viens « d’attraper » la quarantaine. Grosse crise de remise en question.
    Je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul à me dire : « vais-je devoir passer les 25-30années qui me restent à faire dodo-voiture (pas de métro)-boulot voiture-dodo? A quoi ça sert? C’est ça la vie? ». A passer plus de temps au travail qu’avec mes proches?
    Diantre! L’homme de Cro-Magnon passait une bonne partie de sa journée à chercher sa bouffe. Mettons 10h. Ben moi c’est pareil si on inclue les transport. Ca veut dire qu’en 4000ans, on a pas évolué… Bon si, on a une garantie d’avoir toujours au moins un peu de bouffe et d’avoir un système de soins. Enfin en France, hein, pas aux USA par exemple. M’enfin 4000ans pour en arriver là… Y a de quoi se poser des questions.

    – attention, j’ai pas lu tous les commentaires, les propos suivants sont peut-être redondant-
    Bon, une ou deux remarques au sujet de « Jean René ».
    – D’abord il y a pas mal de Jean René sans actionnaires.
    Certains gagnent bien leur vie, d’autres sont smicard, voir RMIstes. Qui ont réellement mis leurs… organes génitaux sur la table, ont pris des risques, ce sont crevés pendant plusieurs années pour que ça marche. Le problème c’est que le gouvernement s’adresse aux Jean-Renés riches et aux pauvres comme à un seul bloc. Alors qu’en pratique, ils sont aussi proches que le haut et le bas clergé avant la Révolution.
    -Deuxio, un certain « Jean René » nommé Ford avait inventé le Fordisme
    Le fordisme disait qu’en gros, les salaires doivent être indexés sur les gains de productivité afin que les salariés puissent devenir de gros consommateurs, et notamment acheter les produits de leur entreprise. En résumé, « Jean René » Ford se garantissait un marché. Même à prix égal avec une boite concurrente. Parce que si tu fabriques une bagnole ford ben à prix égale tu acheteras une bagnole ford: tu sais ce qu’il y a dedans.
    Evidemment, certains ont préférés économiser sur des bouts de chandelle et le fordisme a disparu…

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  34. @Finiderire
    Végéter à la maison. Euh…
    Comment vous dire? J’ai eu droit au « végétage forcé ».
    Les premiers jours, voir les premières semaine, c’est cool. On regarde pousser ses cheveux, on vit au ralenti, on glande en pijama/ caleçon.
    Et puis on commence à devenir chèvre. On ne sait plus quand c’est le jour quand c’est la nuit. Comme on a pas d’argent ou peu (RSA), on ne peut pas sortir, voyager, faire des loisirs. On déprime. On bouffe des nouilles au thon et du thon aux nouilles. Au final on se fait prescrire un duo prozac+lisanxia. Les RH vous boudent parce que votre état mental est archi déjanté.
    Je m’en suis sorti en faisant du bénévolat. En allant bosser gratos pour aider des gens que personne ne voulait aider. Pas beaucoup d’heures. Genre 8h/semaine. Mais ces heures là me permettait de me raccrocher au temps.

    Je te cite:
    « En ce qui me concerne je suis plutôt du genre à bosser plus que de raison. Du lundi au samedi en ce moment. Et a verser des sommes importantes aux impôts et à en être fier.  »
    Alors je résume: tu prends ton pied dans ton travail et tu verses plein d’argent aux impôts.
    Sur le deuxième point, félicitation. Ca veut dire que tu es honnête et que tu ne passes pas ton temps à planquer ton argent en Suisse et que tu veux aider ton pays.
    D’un autre coté, en général… un travail qui te plaît et qui est bien payé, c’est plutôt une exception à ma connaissance dans notre pays. Désolé de le formuler ainsi, mais tu as de la chance.
    J’ai un ami médecin qui est dans ce cas. Quand je mentionne le mot « chance » il réplique : « oui, mais j’ai du bosser dur pour avoir le concours ». Ce à quoi je réplique « moi aussi, et je ne l’ai pas eu… ».
    Le salaire médian (= la moitié des gens touchent plus, la moitié des gens touchent moins) est de 1783€/mois (NB: donnée INSEE 2014). De quoi verser 1000€ d’impôts. Pas énorme.
    Du temps où je « m’éclatais dans mon job », je ne comptais pas mes heures. (mon employeur non plus d’ailleurs! :D). J’étais jeune, mon travail me passionnait, je n’avais pas de vie de famille.
    J’ai vieilli, je tiens moins facilement les nuits blanches, les trajets pour me rendre au boulot sont fatiguant (et chers), je dois m’occuper de mon petit monde, mon boulot (mal payé) ne m’intéresse plus autant et je ne peux pas en changer facilement.
    Je ne serais pas contre passer sur un mi-temps, compensé par un revenu universel, et utiliser ce temps libre pour m’occuper de mes enfants (9,98 €/h bruts – salaire estimé d’une nounou) ou faire du bénévolat (= un travail choisi)… Et tant mieux si ça permet à un petit jeune de « s’éclater dans son job » et de payer plein d’impôts.

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    1. Désolé si vous n’avez pas, comme votre ami eu le concours malgré vos efforts, que je ne nierai pas. Mais bosser c’est une chose, bosser plus efficace en est une autre. Vous avez bossé, votre ami aussi, mais lui a fourni un travail plus pertinent (peut-être de très peu comparé au vôtre mais suffisant quand même). Sans vouloir renier vos efforts, je le répète encore une fois, en parlant de ‘chance’ vous insultez ses efforts à lui. On a l’impression d’une certaine rancune envers ‘ceux qui y arrivent’ au lieu d’une remise en question et d’analyse de votre échec. Après ce n’est qu’une impression et je peux me tromper, à vous de me le dire. Pour le reste de votre commentaire, plutôt d’accord avec vous. Bonne continuation.

      Cordialement,

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      1. Le concours de médecine, c’est, comme son nom l’indique, un concours. C’est-à-dire qu’il y a un nombre de places limitées. Le programme est bien évidemment impossible à apprendre complètement (on ne veut pas 500 gus avec la note maximale quand on n’a que 50 places, il faut que la note maximale soit impossible à atteindre). Bien sûr, sur les gens qui passent le concours, il y en a qui sortent du lot et qui le réussissent à coup sûr. Il y a aussi une bonne quantité de personnes qui n’ont pas le niveau.
        Pour les autres, la différence entre ceux qui vont décrocher la place et ceux qui ne l’auront pas, c’est la chance : celle de tomber sur le bon sujet, celui que l’on maîtrise mieux. Celle d’avoir été corrigé au milieu (ceux qui sont en début ou en fin de pile sont notés plus sévèrement).

        Moi, je trouve qu’en disant qu’on a bossé dur pour arriver là où on est, on est méprisant envers ceux qui ne sont pas au même niveau, et qui ont pourtant souvent bossé au moins autant.

        Je n’ai pas honte à admettre que si je suis là où je suis, c’est grâce à ma naissance. Je travaille, bien sûr, mais pas plus et de manière bien plus confortable que ceux qui gagnent le SMIC. J’ai travaillé pour en arriver là ? Le minimum, je dois bien avouer. En tous cas, j’ai fait bien moins d’effort scolaire pour obtenir mon bac avec mention que la plupart de mes anciens camarades qui n’ont jamais réussi à décrocher le bac.

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  35. Juste bravo!!! Pourvu que cela soit lu…et, je provoque un peu, plus encore que la charge mentale!
    Pour que ce « système » change, cela viendra de nous et d’une prise de conscience collective majeure!

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  36. Bonsoir,

    Merci pour cet excellent article

    Juste si je peux me permettre, en sachant que je ne vais pas me faire que des amis en le disant, je n’aurais pas représenté les « loisirs » par une manette de jeux vidéos…
    Peut être qu’un jeu d’extérieur aurait été plus approprié…

    Sinon sur l’article, les politiques et autres riches de ce monde n’ont aucun intérêt à ce que ça change…
    D’ailleurs, crise après crise, toutes les statistiques montrent que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres

    Je vous conseille fortement les pages 12 et 13 de ce petit journal communal:
    http://tinyurl.com/yc8du4eu

    Ils ont osé le dire et le publier

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    1. Ou peut-être peut-on tolérer que les loisirs ne sont pas les mêmes pour tout le monde et arrêter de vouloir imposer les siens aux autres ? 🙂
      Je suis pour ma part une grande fan de jeux vidéos. J’ai le droit ? 🙂
      Je n’ai pas choisi cet objet par hasard, souvent les gens pensent que revenir à l’utile = se passer de progrès, de technologie donc il me paraissait sympa d’illustrer que non.

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