123 réflexions sur “Les vacances

      1. Salut Emma tes dessins sont super bien, très pédagogiques je les ai montré à beaucoup de personnes qui ont ensuite réalisé pas mal de choses…
        Merci de ton travail, pour le plaisir et l’espoir que tu représente pour tes lectrices/lecteurs, merci mille fois de faire partie des milliers de personnes qui se battent, s’indignent contre les injustices et cherchent à faire prendre conscience aux autres des problèmes qu’ils voient tous les jours. Je suis d’accord à 1000 pour cent avec ce que tu montres ici et je suis heureuse de te lire. Merci.
        Camille

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      1. Aller voir une psy car on se sent dépassée (ce qu’implique souvent l’arrivée d’un bébé) ne veut pas dire être anormale. On ne peut pas se plaindre de la situation et en même temps critiquer ce genre de proposition d’aide…

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      2. La réponse est dans ton commentaire : « ce qu’implique souvent l’arrivée d’un bébé » -> non. Ce n’est pas un impondérable, la faute à pas de chance, bébé arrive alors forcément on va mal.
        Si on nous aidait (et pas avec un psy ou des cachetons mais avec un vrai soutien matériel) on irait mieux.

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      3. Certains courants de la psychologie sont justement contre cette idée de « normalité » et de « pathologie » inscrit dans le réel, comme par exemple le courant cognitiviste (TCC et autres) et prône plutôt le fait de la construction social,
        Pour le cas présent, une approche dans le sens de ce courant viserait plutôt à une déculpabilisation de la mère qui pense qu’elle n’en fait pas assez ou pa bien 🙂
        C’était juste une petite précision parce qu’on a souvent tendance à ne pas voir la différence entre tous les psy 🙂
        Autrement je te remercie pour tous tes articles qui font beaucoup de bien et qui (un peut comme les TCC) visent à apporter un nouveau regard ! Merci !

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  1. Bonjour,

    En France, durant le congés parental, le salaire n’est pas (partiellement) maintenu mais la sécu/CAF verse bien quelque chose.

    Toujours en France, une SF libérale peut venir à domicile « gratuitement » (aka prise en charge 100% sécu) jusqu’au 7ième jour de l’enfant (y compris hors parcours PRADO proposé à certaines mère). Ensuite aussi mais c’est de la prise en charge « classique » comme le médecin généraliste par exemple.

    Vous ne le saviez certainement pas comme beaucoup de personnes, et c’est dû à de *GROS* problèmes de communication et d’information des équipes médicales qui assurent le suivi de grossesse. 😦

    PS : ma femme est sage-femme libérale 😉

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    1. Oui la CAF verse un truc comme 400€ par mois je crois.
      Pour la visite à domicile, il y a effectivement très peu d’information dessus, mais même si on est informée, il faut « oser » demander car ce n’est pas perçu comme normal d’avoir besoin d’aide. Aussi, il faut que le personnel soit disponible. Moi j’ai demandé ce à quoi je pensais avoir droit (une visite) et la sage femme n’était disponible qu’au bout d’une semaine, donc on a passé la semaine à angoisser.

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      1. C’est bien ça le souci : la préparation du retour à la maison tout autant que la préparation avant/pendant le séjour à la maternité.
        Savoir, à l’avance, qu’on a ce droit et qu’il est conseillé d’en user. Choisir une SFL et voir avec elle pour qu’elle vienne tous les jours sauf si non nécessaire.

        C’est sûr que si vous êtes rentré à J3, avec comme indication « si besoin appelez une SF pour qu’elle vienne » que vous serez les dents 1 jour pour appeler à J5 pour qu’elle vienne, c’est compliqué.

        Enfin bref, il y a de vrais problèmes dont une partie des solutions existent. Il faudrait juste vouloir/pouvoir les mettre en œuvre.

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      2. Non non j’ai appelé dès le retour dans ma chambre, et elle m’a dit qu’elle était dispo le Vendredi suivant pas avant. Ca avait pas l’air de la choquer que j’attende une semaine alors j’ai dit d’accord, honnêtement, j’y connaissais rien.

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    2. J’allais aussi parler du fait que les sage femme peuvent passer à domicile dans les jours suivant l’accouchement d’autre part, dans certaines maternité des lits accompagnant sont prévus pour que les papas restent la nuit.
      Merci à cette jeune femme de nous faire part de son témoignage, il y a beaucoup d’idée reçues concernant les suites d’un accouchement et même si enfanter est l’une des plus belle chose au monde il est important de voir à quelle point ce passage de vie est difficile.
      Merci encore.

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  2. Nous avons eu 5 enfants en 6 ans et les réveils nocturne qui vont avec (le dernier n a que 4 mois) je suis d accord pour le sentiment de solitude et d impuissance, quoiqu au 5ième on relativise pas mal. Par contre pour la maternité je suis plutôt étonné car chez nous le papa peut rester s’il le souhaite et dans tout les cas la maman peut laisser le bébé a l équipe de nuit même si elle alaite car elle peut tirer son lait avant de faire dodo.

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      1. Et ce n’est surtout PAS communiqué: j’ai découvert à la sortie qu’il aurait été possible que mon mari reste pour la nuit!!!! WTF!!! Ils pouvaient pas me le dire à l’entrée!!!!!!!!

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    1. Ca dépend vraiment des maternités, nous c’était même pas une chambre individuelle donc 2 bébés qui pleurent, t’as la famille de l’autre dans ta chambre, les douches sont au bout du couloir pour tout le monde et tu dois laisser ton bébé seul dans la chambre car les infirmières ont autre chose à faire, etc

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  3. Bonjour Emma, quoi dire en voyant ces dessins… je pense que les larmes qui arrivent soudainement à mes yeux en disent beaucoup plus que des mots…
    J’ai accouché en janvier 2016… et tout pareil… la différence, j’étais en dépression professionnelle, donc vous pensez bien qu’en plus de « laisse la crier, tu la prends trop, etc… » j’ai eu le droit à « avec ton état forcément ça peut pas la calmer »… en gros : c’est de ta faute… quand on est en dépression c’est tout ce dont on a besoin !!!
    Alors, non, je n’ai pas repris le travail puisque j’ai été licencié 7 mois après la fin de mon congés mat. mais j’ai passé, et je passe encore, des nuits comme ça… J’ai la « chance » d’avoir un bébé en pleine forme, mais qui ne dort pas a part des micro sieste, rien de fixe, un réveil trop tot et la journée est foutu, elle pleurait sans cesse, maintenant elle hurle… je me levais entre 8 à 10 fois par nuit, non pas pour nourrir, mais pour rassurer, réconforter, et je me lève encore entre 1 à 4 fois.
    A coté de ça, je gère la grande a emmener à l’école le matin, donc une bonne dose d’anti-cernes et on se motive car la journée ne fait que continuer… et ceux depuis bientot 1an…
    Bon courage aux mamans épuisées, vous êtes formidables !

    PS : pour la sage femme, j’ai eu un rdv à mon retour à la maison et plus rien.
    pour l’appel à « l’aide » à la mat pour qu’on me soulage d’une nuit j’ai eu le droit à la réponse de « vous allaitez, je ne peux pas vous la prendre ».
    pour le congés paternité, il ne l’a pas eu de suite donc pas d’épaule de secours (et monsieur dort bien, il entendait rien lui !!!)

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    1. Haaa ce mythe des hommes qui n’entendent rien la nuit… Me fait doucement rigoler… Heureusement que tous ne s’inventent pas une surdité nocturne à la naissance de leur enfant….

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  4. Bonjour!

    Comme vous, j’ai vite pensé après mon premier bébé que dans cette histoire de post-partum, les hormones avaient bon dos, alors qu’on nous parle si peu de la fatigue (et de la douleur!) !
    J’ai eu la chance d’accoucher de mon second enfant dans une maternité où l’on respecte le sommeil du bébé et de la maman et où l’on essaye d’une manière générale de nous foutre la paix sur la façon dont on s’occupe de notre bébé (cododo encouragé, bienveillance du personnel qui fait en sorte de ne pas agir comme des gendarmes, personnel de nuit qui ne prend pas les bébés mais vraiment à l’écoute). Seul bémol: leur obligation d’aller vite, rapport au nombre de lits, qui rend difficile certaines aides (je pense notamment à l’allaitement, que vous ne traitez pas ici mais qui pourrait faire à lui seul un voir même plusieurs sujets à mon avis…). Les temps de séjours étaient également plus long mais…oh surprise, il s’agit d’un hôpital privé!
    Tout cela pour vous dire que la première mesure que vous pourriez rajouter à votre liste serait de former le personnel à avoir une attitude plus bienveillante et respectueuse des mamans et des bébés.

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      1. Oui quand ma copine a décidé de ne pas allaiter car ca se passait vraiment mal et les infirmières se rendaient compte qu’il n’était pas assez nourrit, ben t’as toujours la conne de service qui veut te faire culpabiliser de tes choix.

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  5. Alors soit la situation s’est bien arrangée en 5 ans, au contraire, soit on est plutôt bien traité au CHRU Lille par rapport à d’autres endroits, car j’ai pu dormir avec maman et bébé toute la semaine (d’autant plus pratique qu’elle avait eu une césa et ne pouvait donc pas se lever les premiers jours) et ensuite une puéricultrice est venue nous accompagner, à raison d’une visite par semaine, pendant le premier mois de retour à la maison… Ça reste très difficile comme chamboulement, mais j’ai l’impression que ça a été mieux quand même pour nous 🤔

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    1. Ca dépend des endroits c’est sûr 🙂 là où j’étais ils prenaient les bébés la nuit pour les mamans qui avaient eu un accouchement difficile et comme c’était pas mon cas …
      Quant aux visites, une par semaine, pour nous ce n’est pas assez. Elle est venue une fois au bout d’une semaine, on était vraiment paniqués.

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      1. C’est vraiment pas de chance… Nous au contraire on a dû la freiner sinon elle serait quasiment arrivée à la maison avant nous et bébé 😀
        Je prends conscience d’avoir été privilégiés :-/

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  6. Tout pareil! Mais en effet il y a des grosses différences entre maternités car là où j’étais (en 2014) mon mari a pu rester avec nous les 4 nuits, dont 1 nuit d’enfer où une puéricultrice a fini par prendre notre fils dans la nurserie pour qu’on puisse dormir tous les deux! Et j’allaitais. Quand j’entends les copines dire qu’elles se lèvent la nuit X fois sans demander l’aide à leur mec « parce qu’il bosse le lendemain » je ne comprends pas : sauf boulot pénible, c’est quand même plus fatigant de s’occuper d’un nouveau né tt la journée que d’aller au bureau! Et sans parler des conséquences de l’épuisement maternel!!

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  7. Merciiiiii Emma de ce témoignage ! Je me sens bien moins seule, névrosée, fragile ou dépressive. C’est si facile pour les médecins, la famille, les proches de nous mettre dans des cases ! J’aurais mille mercis à t’adresser, je te serre virtuellement dans mes bras. Force et honneur ! 😉

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  8. Bonjour et Merci !!!!
    C’est exactement ça. Ça date de 2007 mais en lisant vos images mon mal-être m’est revenu en pleine figure. C tellement bien résumé. Merciiikk

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  9. Ah, ça fait du bien de ne lire que des commentaires empathiques ou constructifs … pas comme sur FB, avec cette avalanche de commentaires ultra-agressifs par une armée de petites trollettes qui ne connaissent pas le sujet. Par leur attitude elles ne font que renforcer ton propos : le mal-être post-partum, qui concerne énormément de femmes, reste tabou, puisqu’un enfant c’est « que du bonheeeeeeeur » ! Au bout de 5 ans, j’ai mis le 2ème en route, mais je suis encore capable de pleurer en repensant à l’anesthésiste qui m’a crié dessus ou à cette salope d’auxiliaire de puériculture qui a pincé ma fille pour me la mettre au sein … sans parler du retour à la maison et de ma certitude qu’il valait mieux que je meure ou que je disparaisse afin que des personnes compétentes s’occupent enfin de ma fille. Pour le deuxième je n’hésiterai plus à exiger de l’aide !

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    1. Tu as bien raison. Je pense que ça dépend des caractères mais pour le premier on essaie de respecter les instructions à la lettre … alors demander des choses, moi j’y ai pas pensé.
      Sur FB c’est hardcode … y’en a une qui m’a dit que j’aurais dû me faire stériliser … et elle bosse en mater ça fait un peu peur Oo

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      1. Même si ces commentaires ne doivent pas être facile à encaisser et que c’est déprimant qu’il y ait des gens pour les écrire, il faut se dire qu’ils ne font que démontrer la nécessité de ce genre de partage. Pour que les prochains nouveaux parents sachent à quoi s’attendre, que ceux qui le vivent ne culpabilisent pas au point de ne pas demander de l’aide si nécessaire, et que l’entourage montre de la compassion et propose cette aide sans forcément attendre une demande (sans être pour autant intrusif, s’entend).

        Et puis faut voir que la fatigue, ça rend hyper malléable et limite conformiste. On se retrouve dans un état bizarre où on pourrait voir qu’on vient de se faire arracher une jambe et se dire « Ah, tiens, si personne ne vient me proposer de cautériser la plaie pour éviter que je meurs, c’est que ça doit être normal, je vais continuer à marcher sur le moignon ». J’exagère un brin, mais passé un seuil de fatigue, on passe vraiment dans un état second franchement étrange.

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      2. Complètement ! Les gens qui disent « y’a qu’à pas se laisser faire » ou « avec moi ça serait pas passé » sont complètement à côté de la plaque. Le milieu médical nous infantilise en permanence et là comme par magie il faudrait deviner que c’est à nous d’aller chercher des informations un peu partout et de négocier / débattre avec le personnel, non mais n’importe quoi.

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  10. C’est tellement bien vu ! Les premiers jours après l’accouchement sont une vraie torture. La nuit devrait être le seul refuge des parents, parce qu’on est déjà à 200% dévoué à ces petits êtres la journée jusqu’à très tard, mais si on avait au moins la nuit, ou quelques heures de la nuit sans interruption, ça changerait tout. Perso, j’ai eu une grosse dépression pendant plusieurs semaines.

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  11. Comme d’autres, je vous adresse un grand merci pour décomplexer les jeunes mamans grâce à ces dessins. Je suis psychologue et jeune maman ayant accouché à l’hôpital public il y a un peu plus d’un an. Le récit de mon séjour à la maternité vous inspirerait bien d’autres dessins! La solitude, la culpabilité que l’on traverse mériterait vraiment le soutien de personnes bienveillantes. J’ai eu la chance de rencontrer des sages-femmes supers. Avez vous prévu de poursuivre sur ce thème? Voudriez vous sortir un ouvrage à ce sujet? Le biais des dessins semble être un très bon support. Je vous laisse revenir vers moi si mon message vous inspire pour un échange ou une collaboration sait on jamais.
    Julie

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    1. Oui moi aussi heureusement j’ai croisé des sage femmes très compréhensives. A la sortie j’étais en panique de ne pas savoir faire le bain (sic) et celle qui m’a fait « l’autorisation » de sortie m’a dit « Madame, la meilleure façon de faire sera celle que vous avez choisie. » ❤

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  12. Du vécu pour beaucoup d’entre nous! Personnellement, quand j’ai demandé un peu honteuse que mon enfant soit gardé la nuit après 25 heures de travail, à 39 de fièvre, le bassin douloureux et ce, sous peine de décédation imminente, la sage-femme m’a sèchement pris le pitchoune en me précisant qu’elles étaient débordées et que c’était bon pour une nuit et une seule… Nous avons de quoi jalouser nos voisins du nord!

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  13. Merci beaucoup pour ces dessins. J’ai accouché il y a un peu plus d’un an et cette BD est exactement ce que j’ai vécu (de la maternité à la maison), je vais la faire lire à mon conjoint pour qu’il comprenne mieux ce qu’il s’est passé.
    On parle peu de la douleur et de l’épuisement qui suit l’accouchement et de la solitude qui accompagne le retour à la maison… les premiers mois de mon fils ont été très pénibles pour moi pour toutes ces raisons et j’ai mis du temps avant de pouvoir le dire sans culpabilité.
    Votre BD va parler et toucher beaucoup de couples (l’homme/le papa a un rôle à ne pas négliger).

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  14. Merci! Vous avez su exprimer exactement ce que j’ai ressenti (il y a bien plus longtemps que vous mais ça reste!). J’aurais pu écrire chaque phrase et faire chaque dessin… si j’avais votre talent. Une différence: j’allaitais et mon mari ne se levait pas la nuit parce qu’il travaillait; il faut dire que le congé paternité était plus court à l’époque.

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  15. Bonjour,

    Très intéressant.
    Pour avoir accouché par deux fois en Allemagne, en 2014 et 2016, je peux confirmer la visite de la sage femme dès le lendemain du retour à la maison… du moins si on a réussi a trouver une sage-femme disponible. Il faut en chercher une relativement tôt pendant la grossesse, et toutes les villes ne sont pas également bien loties. La prise en charge de la grossesse y est très différente aussi, de même pour l’accouchement (rarement avec péridurale) et du positionnement très pro-allaitement. Les sages femmes allemandes sont moins qualifiées que leurs équivalentes françaises, c’est une approche moins médicalisée, mais qui personnellement m’a bien réussie. J’ai pu accoucher dans l’eau pour ma première, et pour mon deuxième dans la position qui me convenait, la sage-femme s’adaptait à MES besoins. Par contre si on tient à avoir une péridurale, il faut vraiment insister.

    Les premières nuits sont très dures en Allemagne aussi, le personnel médical qui passe tout le temps et toujours au moment où on s’était endormie. Le compagnon peut partager la chambre s’il y a assez de lit, mais honnêtement je ne trouve pas que cela réduit beaucoup la fatigue. Sachant que pour les bébés suivants, on est généralement seule et papa reste à la maison avec les aînés.

    Pour mon premier enfant, j’avais encore pris quelques Rdv avec elle jusqu’au 6-7 mois de ma gamine, pour avoir des conseils sur la diversification alimentaire, sur le sommeil. Sans rien payer, c’est compris dans le suivi. C’est vraiment top.

    Le congé de maternité c’est 14 semaines en tout, au delà on peut demander un congé parental, payé ~2/3 de son salaire net d’impôts, avec pour maximum 1800€, pour 12 mois, ou 14 mois à partager entre les deux, si le papa prend au moins deux mois (je simplifie un peu). C’est bien, c’est vrai, mais avant la création de ce congé (2007), les femmes s’arrêtaient de toute façon car le problème d’une très grosse partie de l’Allemagne, c’est qu’il n’y a pas de crèches et qu’il est surtout très mal vu de reprendre le travail (rabenmutter, l’insulte suprême de la mère active). Il est très difficile de trouver quelque chose pour un enfant de moins d’un an, quasi impossible à 6 mois, et en dessous c’est impossible. Le personnel n’est pas non plus formé à s’occuper d’aussi jeunes bébés. Une fois le congé fini, on ne retrouve souvent, sans place en crèche donc sans boulot.

    Alors oui, il y a d’énormes progrès à faire en France sur la prise en charge des mères, sur l’implication des pères, sur les allocations… mais l’Allemagne n’est pas un eldorado. Au final c’est un système surtout pensé pour les enfants, moins pour les mères, et pas très peu pour les mères actives. Mais bon, ils commencent aussi à changer.

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  16. Quand je lis votre expérience, je me dis que j’ai été chanceuse à Brest: possibilité pour le conjoint de dormir (en rajoutant un supplément de 15€ tout de même), sage-femme qui m’a pris ma fiile pendant 3h pour que je puisse dormir alors que j’allaitais, on n’a pu attendre que le papa soit là pour faire la démonstration pour le bain. Bref, top.

    Mais comme on n’est pas dans un monde parfait:
    – la première nuit elle a beaucoup pleuré. Du coup et moi ET le papa étions très fatigués le lendemain. Finalement, j’aurais préféré qu’il dorme chez nous pour bien dormir et qu’il puisse la gérer le lendemain pendant que je puisse dormir à mon tour.
    – mon copain étant prof, il a pu enchaîner ce vacances et son congé. Par contre, depuis qu’il a repris le boulot c’est moi qui gère tout. Pas facile de lui expliquer que il doit aussi faire sa part même si moi « je ne travaille pas ». Pour info, je me suis permise de prendre un mois de congé parentale. Et en effet, c’est environ 400€. J’avoue qu’il faut pouvoir se le permettre financièrement.

    Très important:
    J’ai eu une super sage-femme pour les cours de préparation à l’accouchement. Cours qu’on devrait renommer « cours pour l’avalanche bébé qui t’arrive en pleine face ». Elle nous a très bien informé de ce à quoi on avait le droit et surtout ce qu’on pouvait demander comme aide.
    J’ai beaucoup apprécié qu’après sa première visite (où j’avais fait part de mes difficultés), elle a proposé de revenir 3 jours plus tard pour voir si ça allait mieux.

    Bref, votre témoignage montre à quel point il est important de bien s’entourer.

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  17. Bonjour,
    Je découvre votre témoignage via Rue89. Je le trouve très réaliste, et je ne suis pas étonnée du tout que cela se passe comme ça. Je vis en Belgique, et c’est exactement la même chose. Au vu des témoignages de mes copines et ayant horreur des hôpitaux, j’ai décidé de préparer mes accouchements de manière différente : le premier en maison de naissance (accouchement naturel mais proche d’un hôpital au cas où) et le second à la maison (j’avais pris confiance). Ces approches particulières m’ont permis de vivre mes accouchements sereinement (attention, j’ai souffert le martyre comme nous toutes, pendant et après), accompagnée de sages-femmes formées pour cela. J’ai évité les épisiotomies, les dérangements incessants. Les sages-femmes ont briefé mon compagnon avec sévérité: après l’accouchement, la maman doit se reposer et ne rien faire du tout à part s’occuper de son bébé. Pendant 15 jours. Soit il se rendait 100% disponible (il est aussi possible de prendre des congés sans solde pour quelques jours), soit il demandait à quelqu’un de la famille pour le faire. Il a tout assumé: les courses, le ménage, les repas, les lessives. Durant 5 jours, tous les jours, une sage femme passait à la maison pour voir si tout se passait bien et répondre à d’éventuelles questions. C’était formidable. Il faut savoir qu’en fonction des Mutualités, nous avons droit à ce passage des sage-femmes à la maison en post-partum. La plupart des femmes l’ignorent, et c’est vraiment une grosse lacune.
    Après chaque accouchement, donc, j’étais vraiment bien entourée et aidée. Cela m’a permis de me remettre physiquement en une semaine. Il va de soi que j’ai également eu la chance d’avoir deux grossesses fabuleuses et des accouchements sans aucune complication.
    J’apporte ce témoignage un peu partout aujourd’hui, afin que d’autres femmes puissent vivre aussi bien ce vrai moment de bonheur dans des conditions optimales.

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  18. Que dire .. Merci d’avoir dessiné ce que beaucoup d’entre nous ont vécu.. Pour ma part, accouchement parfait.. Séjour à la maternité affreux. Une succession de sage femmes et de puéricultrices, qui donnent toutes des conseils différents et qui se contredisent.. Je me souviens de ma petite puce que je n’arrivais pas à allaiter, j’en pleurais d’angoisse et de douleur..A aucun moment, nous avons été conseillés ou aidés pour évoquer un autre mode d’alimentation. L’avant dernier jour, la sage femme m’a dit d’un air sévère : J’ai eu 2 enfants. Je les ai allaités pendant 1an et demi, et pendant les 6 premiers mois je m’accrochais à la chaise, à cause de la douleur. Personne ne vous avez dit que cela était douloureux ? ». Le dernier jour, on m’a envoyé la psychologue : dépression et tout ça.. Je lui ai répondu que je n’attendais plus aucune aide de la mater, j’ai contacté ma SF en libéral qui m’a accompagné et guidé. Bref.. pour numéro 2 : accouchement à la maison ou en maison de naissance.

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  19. Bonjour,
    J’ai la chance d’avoir un bébé qui pleure peu. Mais les nuits sont évidemment hachées et je passe au minimum 6 h par jour à m’occuper du bébé.
    J’ai d’autres enfants. Je m’en occupe aussi.
    Et j’ai aussi les trajets, le linge, la cuisine, une partie du ménage (pour le reste j’ai une femme de ménage).
    Bref, quand je dors 7h30 par 24 h, je suis contente. Ça ne me suffit pas, j’ai toujours eu besoin de 8h30 à 9h de sommeil.
    Le premier à me faire comprendre que je suis en vacances, c’est mon mari ! Et je trouve ça hyper dur de ne pas être soutenue.
    Il n’admet pas que je puisse être fatiguée.

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    1. Bon, je sais qu’on ne poste pas forcément ce genre de commentaire pour recevoir des conseils, et qu’il est toujours facile de dire « y’a qu’à », mais s’il considère que ce sont des vacances, pourquoi ne pas lui proposer d’en poser une semaine et de s’occuper de l’intégralité de vos tâches ? Vu que ce sont des vacances, ça ne devrait pas poser de problème…

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      1. C’est très compliqué 🙂 Delphy dit « le problème des féminismes, c’est qu’elles continuent de coucher avec l’ennemi » et c’est de fait un trait particulier de la lutte des femmes (hétérosexuelles) par rapport aux autres luttes, on doit composer avec la classe qui nous opprime.
        On est très conditionnées à faire des efforts, ne pas en demander trop, protéger nos conjoints de la fatigue et de la maladie. Faire cet effort de déconditionnement dans une période où on est très faibles psychologiquement et physiquement me paraît pas loin d’être impossible. C’est plus « simple » de se taper tout le boulot.

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  20. Allonger le congé paternité, why not, mais il faudrait d’abord faire évoluer les mentalités de ces messieurs….. Malgré 60 ans de féminisme et de combats pour l’égalité, force est de constater que s’occuper des enfants, ça reste le domaine des mamans. Moi, c’est simple, je n’ai plus de vie depuis que j’ai des deux enfants (que j’adore hein, là n’est pas la question). Mais s’il faut poser un jour enfant malade, s’il faut un suivi médical un peu particulier, ben c’est moi qui m’y colle. Peu importe que moi aussi je bosse à plein temps, Monsieur ne peut pas sacrifier son précieux travail… et si on lui demande, il est persuadé de ne pas être macho. Bref, je crois qu’on a encore un long chemin à parcourir. En plus, ma fille a mis 4 ans à faire ses nuits, et elle se réveille encore au moins une fois par nuit…. On doit absolument faire évoluer les mentalités, mais comment ? Vaste chantier…

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    1. Beaucoup pensent que c’est aux femmes d’affronter leurs maris mais je ne suis pas d’accord avec ça. C’est encore une fois nous rejeter la responsabilité : tu n’as qu’à pas te laisser faire, sinon tu mérites de te faire exploiter.
      Non je pense que c’est un long travail de déconditionnement qui doit commencer très tôt, mais comment faire quand on met dès tous petits des bébés et des aspirateurs entre les mains des filles uniquement ?

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  21. Bonjour, je viens de découvrir votre chronique en dessins sur l’accouchement et la maternité. Merci d’avoir mis en mots et en images ces situations qui apportent certes du bonheur mais beaucoup de contraintes. Certaines mamans en ressortent éprouvées : j’ai vécu presque la même chose à part … une grossesse alitée, un accouchement de 30h .. si si …avec forceps, ventouses et césarienne en urgence !!, et mon enfant qui n’a fait ses nuits qu’à 18 mois …. Un grand merci à vous de diffuser ce message pour que la société sache que nous, les femmes, avons parfois besoin d’écoute et d’aide dans ces moments-là … il reste encore des progrès à faire en 2017…

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  22. Bonjour,
    Votre histoire n’est pas isolée, malheureusement!
    Mon fils a deux ans, j’ai accouché dans une clinique privée. J’ai fait ce choix après que plusieurs amies m’aient fortement déconseillé d’accoucher au CHU (pour l’une 20 heures de travail, et on l’a incité à ne pas pousser lorsqu’elle en a eu envie parce qu’il n’y avait pas assez de sage-femmes dispos ce jour-là, il fallait attendre!).
    Mon expérience de la clinque est globalement bonne : les puéricultrices prennent les bébés les deux premières nuits (quel soulagement! On ne devrait pas avoir à gérer au moins la première nuit après l’accouchement, ça me semble parfaitement évident!), la sage-femme qui m’a accouché était adorable, bref, il y avait des points positifs!
    Mais j’ai tout de même gardé en travers de la gorge le ton de maîtresse d’école de la première puériculitrice que j’ai vu après mon accouchement qui me posait des questions auxquelles je devais répondre comme à un oral…Horrible! Ma mère était dans la pièce, elle a failli la mettre dehors! J’ai eu vraiment l’impression qu’elle me prenait pour une attardée!
    Et le pire, c’est la puériculutrice qui m’a fait réveiller mon fils qui dormait parfaitement bien pour lui donner un biberon (parce que 5h maximum entre 2 biberons hein, faut pas déconner!), biberon qu’il n’a jamais voulu boire et qui l’a fait pleurer ensuite pendant 3h non stop…Rentrée à la maison et sur les conseils de ma mère et ma soeur qui ont chacune élevé trois enfants, je ne l’ai jamais réveillé pour manger : le lendemain de mon retour à la maison, il dormait en journée 4h d’affilée le matin, 6h l’après-midi et 7h la nuit, je suis passée à 4 biberons par jour quasi-instantanément! Evidemment, ce ne peut pas fonctionner avec un bébé dont le poids est à surveiller, je le sais bien, mais si bébé est en parfaite santé et que sa courbe de poids est bonne, on ne le réveille pas pour manger, bon sang, je ne comprends pas que des puéricultrices imposent ça!
    Bref, tout ça pour dire que la meilleure façon de s’y prendre, c’est de se faire confiance, ce que j’ai fait assez rapidement, en me plantant parfois, mais en prenant conseil toujours auprès de gens de confiance et qui ne jugent pas.
    Merci pour votre BD, il faudrait que l’on parle plus de tout cela, partout, c’est important et déculpabilisant. La maternité toute belle toute rose, ça n’existe pas!

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    1. Merci pour ton témoignage ! Au moins tu as eu le courage de faire au feeling une fois rentrée à la maison, c’est déjà vachement bien 🙂 moi je continuais d’appliquer le manuel à la lettre :p

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  23. Merci pour cette BD ! C’est hallucinant comme la fatigue engendrée par la gestion d’un nourrisson (puis ensuite d’un enfant) peut être niée socialement en général et par le corps médical en particulier, surtout quand c’est la mère qui la ressent. Cette blague de la dépression postpartum uniquement liée aux hormones…

    Si ça avait été dur avec mon premier (version standard), avec mon deuxième ça a été la descente aux enfers : pendant 10 mois, jusqu’à 10 réveils par nuit, chaque réveil pouvant durer jusqu’à 1 heure de pleurs incessants, et en journée uniquement des micro-siestes au mieux. Très rapidement, nous avons été tous les deux complètement incapables de fonctionner normalement. Après 4 mois de ce régime, j’ai été voir un médecin pour lui dire que je n’en pouvais plus. Et lui de me répondre : « Ben pourtant c’est votre 2e, vous saviez que les bébés c’était fatigant ! Vous ne seriez pas un peu fainéante ? » Et moi, tellement claquée avec un cerveau qui avait dû mal à gérer les fonctions de base, au lieu de l’envoyer chier comme un connard pareil le méritait, je me suis dit « Ah c’est vrai, c’est normal, je savais que ça serait dur, je dois tenir le coup, et puis moi j’ai la chance d’avoir un conjoint qui assure à égalité. » Et j’ai mis 2 mois de plus avant de me rendre compte que j’étais en dépression et que mon corps lâchait par morceau (le père n’étant pas en meilleur état) et que je devais retourner voir un médecin (mais un autre, hein, le mode instinct de survie fonctionnait certes lentement mais suffisamment pour assurer cette analyse de base). Et moi aussi j’ai mis à profit un des meilleurs conseils que m’ait donné une sage-femme : si tu te sens près du craquage, tu poses ton bébé dans son lit, et tu vas dans une autre pièce le temps qu’il faut pour te calmer, peu importe s’il pleure tout ce qu’il peut.

    Si on assumait cette difficulté, si ce n’était pas un tabou, si on ne considérait pas normal que la mère seule s’occupe d’un bébé (voire les parents seuls, pas forcément facile à deux en fonction du bébé et de l’énergie disponible), si on trouvait normal d’apporter de l’aide par défaut (plutôt que d’attendre un appel au secours qu’on n’ose pas toujours émettre), il y aurait certainement moins de bébés secoués, voire d’enfants maltraités, et globalement moins de parents malheureux (et culpabilisant de l’être).

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  24. Je confirme les propos de Rabenmutter (post du 13 janvier). J’ai également accouché en Allemagne 2 fois : en 2014 puis il y a 5 mois. L’accompagnement durant la grossesse, pendant l’accouchement puis après la naissance est… un luxe comparé à votre expérience.
    Ici l’accompagnement de la mère est une évidence et c’est très rassurant
    À la maternité les infirmières proposent de prendre l’enfant si on a besoin de dormir ou bien d’aller se doucher. Nous soutiennent pendant le début de l’allaitement (extrêmement douloureux les premières semaines), sont à l’écoute. Je suis étonnée de lire que dans certaines maternités on accepte de s’occuper de l’enfant pour soulager la mère seulement si celle-ci n’allaite pas.
    La disponibilité du personnel en maternité dépend évidemment du nombre de naissances ayant eu lieu mais d’une facon générale le personnel est visiblement bien formé pour répondre autant aux besoins de l’enfant qu’à ceux de la maman.
    La sage-femme qui nous a donné le cours de préparation à l’accouchement est venue chez nous le lendemain de ma sortie de maternité. Si je me souvient bien notre Assurance maladie prend en charge une quinzaine de visites espacées selon les besoins. Je l’ai fait revenir il y a deux semaines pour l’arrêt de l’allaitement (complexe également). Au delà des questions liées à la santé de la maman (soignér une cicatrice, un hématome, etc…) et de l’enfant (la sage-femme est le 1er interlocuteur dans ce domaine, la première visite chez le pédiatre n’intervient que bien plus tard), elle nous a été d’une aide précieuse pour toutes les démarches administratives liées à la naissance, l’inscription en crèche, au jardin d’enfant, etc.
    C’est finalement dans ce dernier domaine qu’on peut voir un bémol : le congé maternité long (ou paternité, 12 mois seule ou 14 à deux, 60% du salaire reversé, 30% si le congé s’étend à deux ans) est quasiment obligatoire puisque trouver une place en crèche ou chez une nounou avant le 1er anniversaire de l’enfant n’est pas impossible mais presque. Et encore, nous habitons un ancien Land de RDA, nous sommes donc mieux lotis qu’à « l’ouest » où les structures d’accueil de la petite enfance sont beaucoup moins nombreuses (les choses seraient lentement en train de changer). Certaines de mes amies là-bas se sont résignées à prendre deux ans de congé maternité pour s’occuper de leur enfant avant d’obtenir une place en jardin d’enfant.
    Ta BD est super. Espérons que les choses changent pour les futures mères.

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    1. Merci pour ton témoignage 🙂 Ca fait rêver ! Effectivement on m’a dit par ailleurs qu’il y avait une forte pression pour que les mères le soient à plein temps, un côté « retour à la nature » qui de fait pénalise surtout les femmes. Il faut prendre ce qu’il y a de bien des deux côté et réfélchir à une solution qui conviendrait à toutes !

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  25. Superbe. J’ai adoré. Moi aussi ça m’a mis les larmes aux yeux, même si c’est un peu vieux – mes deux affreux lurons à moi ont 8 et 12 ans maintenant. En te lisant c’est épatant comme ces moments dans l’existence où tu as le sentiment de prendre tout dans la tronche restent vivaces dans la mémoire. J’avais bien envie d’en lire plus, et du coup j’ai lu les commentaires.
    Il y a tellement choses qui font écho avec nos différents vécus à chacune / chacuns.
    Sans rentrer trop dans les détails, j’ai vécu des expériences radicalement différentes :
    – deux grossesses (une à la maison peinard, une au boulot qui a fini en séjour au service maternité du CHU)
    – deux accouchements (un accouchement super galère en clinique et un impeccable en CHU)
    – et deux périodes post-partum (une tranquille avec mon bébé à la maison super entourée et l’autre reprise du boulot à deux mois et demi, séjour en néonat, pleurs en continu…).
    Mais la solitude, les doutes, les angoisses et les réflexions très maladroites ou franchement infantilisantes, je crois que tout le monde les vit, les pères aussi.
    Ce que j’y ai appris, c’est qu’il y a des personnes, même parmi la famille ou le personnel soignant qu’il ne faut pas écouter du tout. C’est important, car longtemps après on continue d’être parents, et on va croiser des instits et des profs relous, des « super-parents » qui savent tout et qui pensent être investi du devoir de répandre leur savoir…
    J’ai aussi croisé des infirmières et des sages-femmes super professionnels, dotés d’une finesse et d’un dévouement hors du commun. Une gynéco à qui j’ai pu raconter mon parcours, longtemps après et qui m’a expliqué ce qu’on avait oublié de me dire à l’époque et donc à dépasser mes mauvais souvenirs.
    Puis ensuite encore des instits, des animateurs, des profs qui savent percevoir votre désarroi et trouver les mots qui vous aident.
    Ce que je garde le plus en tête, ce sont les mots d’un pote, papa de 3 enfants, qui m’a dit : « le problème avec les mères c’est qu’elles culpabilisent pour tout. »
    Il y a des « ennemis » qui sont aussi nos meilleurs alliés.

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    1. Merci pour ton message 🙂 Oui je constate que ça continue ensuite, même si je suis moins fatiguée et plus politisée donc mieux à même de me défendre.
      Mon fils a 5 ans et on continue de juger la façon donc je m’en occupe…
      Les commentaires de certaines sage-femmes sur cette BD font froid dans le dos. D’autres au contraire donnent un peu d’espoir 🙂 Continuons d’en parler …

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  26. Merci pour cette BD, je la vis comme une vraie reconnaissance de la souffrance que j’ai enduré pendant mon 1er congé mat’.

    Merci de dire tout haut ce qu’on vit tout bas.

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  27. Bonjour,
    Tu dis qu’en France on est à la ramasse car en Suède un lit est prévu pour l’autre parent.
    Bah moi j’ai pu dormir à la maternité au côté de ma compagne comme quasiment tous les papas que je côtoie.

    Jammy

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      1. Merci, c’était une expérience fabuleuse et un vrai soulagement pour ma compagne.
        C’est juste un témoignage hein, ta bd laisse à penser qu’il est impossible pour un père de pouvoir jouer ce rôle quand tu compares aux autres pays ^^
        Après je connais beaucoup d’hommes que ça « n’intéresse » tout simplement pas…

        Jammy

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      2. Oui. Les dizaines de milliers de femmes qui se sont retrouvées dans cette BD seront ravies d’apprendre que pour toi ta conjointe et tes potes ça s’est bien passé. Un précieux commentaire qu’il aurait été dommage de ne pas poster.

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  28. Je suis à 100% ok sur le message que tu fais passer, je parle juste du passage sur le système français qui ne permet pas aux hommes d’avoir un lit dans la même chambre que leur compagne, ce qui n’est pas vrai, c’est tout.

    Jammy

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  29. C’est tellement vrai. Vous avez tout dit, joliment, gentiment. Merci de mettre en lumière ce que nous vivons, tout simplement.
    Ne pourriez-vous pas continuer : « mère de famille : je travaille, je gère la maison, mes enfants, les problèmes de mon mari… et je n’ai pas le droit de me plaindre » ?
    MERCI.
    Que cela tourne, nous rassure, et fasse comprendre notre réalité « aux autres ».

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  30. Quand mon mari me dit « mais vous les femmes vous n’êtes pas comme nous vous êtes biologiquement faites pour encaisser tout ça » j’ai juste envie de l’étrangler !

    Merci pour la BD, elle est TOP !

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  31. Envie de te dire un bon gros merci. Quatre ans après… le souvenir de l’arrivée de mes jumelles et de ce long « congé » maternité me mord encore un peu… Vraiment merci. Je voudrais le diffuser à tout un tas de personnes cet article. Plus parlant que tous les discours que j’aurais jamais.

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  32. eh ben, ça fait bizarre de lire cette BD et tous ces témoignages… mes jumelles ont…33 ans et je prends conscience que tout ce qui touche à la « perception » de la maternité n’évolue que lentement, très lentement…
    il y a un peu plus de 30 ans, donc, les nouveaux pères étaient là, c’était super, ils prenaient le relais, une nouvelle société émergeait, youpi !!! euh, ça c’était dans les canards féminins (pas de réseaux sociaux, le téléfon portable n’existait pas ;-)))) au quotidien, ben, il fallait tout assumer: « super women » de Michèle Fitoussi… tellement vrai ! et le regard de la « société » sur les mères est terrible: j’ai le sentiment , après toutes ces années, qu’on n’est jamais à la bonne place…il y a eu du « progrès » certes, mais la route est encore longue et bien semée d’embûches…
    courage… telma

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  33. Bonjour, et merci pour ce témoignage criant de vérité.
    Maman depuis 2013 et depuis 5 mois à nouveau, le premier césarienne d’urgence, le deuxième 27 heures et la ventouse et tout ce qui s’en suit par la suite… Pas dormi une nuit depuis juin parce que bien sûr mon aîné a arrêté de faire ses nuits lorsque j’étais enceinte. Et il faut tout assumer. Reprendre le boulot, s’occuper du grand qui te choppe 3 gastros en 3 semaines, faire des nuits blanches et s’occuper du petit en même temps.
    Tu m’étonnes qu’on craque à un moment donné.
    Avec toutes les pauvres réflexions qu’on entend : mais arrête d’allaiter! Mais laisse le pleurer ça lui fait les poumons, mieux : moi j’ai BOSSE aujourd’hui! C’est certain que de mon coté, je me fais une tisane et je bouquine quoi…
    Je me gausse.
    Alors merci, franchement du fond du cœur. Et courage…

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  34. Merci pour ce travail d’éveil des consciences. Je suis pas encore mère mais m’applique à envoyer toutes ces BD pertinentes au futur géniteur potentiel.
    Parce qu’il faudrait en plus que je garde ça pour moi ? Non mais !

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  35. Bonjour Emma,

    Je souhaite vous remercier : grâce à votre BD lue plusieurs mois avant l’accouchement de ma compagne, j’ai pu réaliser que les premières semaines voire les premiers mois avec un bébé peuvent être vraiment très très durs, et que je devais mettre tout en oeuvre pour qu’elle soit bien.
    Du coup, j’ai demandé le congé d’accueil de l’enfant (je suis une femme), posé un maximum de congés ensuite, regardé des tas de vidéos et lus sur les soins à donner aux enfants pour un peu « savoir faire », réfléchi à tout ce qui pouvait la soulager physiquement et matériellement (bouée, couches au congélo…). Et bien sûr me lever la nuit et m’occuper des tâches domestiques.

    A la maternité, je l’ai encouragée à mettre le bébé en pouponnière la première nuit, à dormir dès que possible tandis que je m’occupais entièrement du bébé (je restai le plus tard possible, merci vigie pirate 😦 ) et à ne pas allaiter puisqu’elle n’en avait pas le désir. Et surtout à se ficher des injonctions qui voudraient que pour être une bonne mère, il ne faut pas lâcher son bébé.
    Nous avons eu droit aussi au personnel médical soit très chaleureux et rassurant, soit complètement gendarme et infantilisant. Mais pour ce dernier cas, nous y étions préparées (en lisant les expériences partagées dans commentaires du blog par exemple !) et les avons ignoré-e-s autant que possible (même si ça fait mal…)

    A la maison, le bébé est plutôt « cool », la sage-femme a été très soutenante lors de ses visites, mais malgré cela, la souffrance physique est importante pour ma compagne, même sans complication « dite majeure pour la médecine », et cela pèse logiquement sur le moral. Incroyable ce tabou social au XXIème siècle (soit heureuse de ne pas être morte en couches, remercie les médecins et surtout tais-toi, on ne veut rien savoir de ton sexe explosé, de tes douleurs et de tes cicatrices).

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  36. J’ai 4 enfants. Mon ainé est né en 2007 et j’ai détesté mon séjour en maternité, si peu reposant, avec du personnel soignant plus occupé à ne pas bouleverser leur routine qu’à essayer de s’adapter au rythme de chaque famille (et en même temps, ça se comprend, ils sont si peu nombreux, on peut pas leur reprocher de faire de leur mieux avec les bouts de ficelles qu’on leur donnent)
    Je me suis même disputée avec eux parce que je refusais les soins quand mon bébé dormait enfin, ou de le réveiller.

    J’étais tellement épuisée en rentrant à la maison ! Mais heureuse de pouvoir faire enfin à mon rythme. Mon grand n’a fait ses nuits qu’à 17 mois. Jusqu’à 9 mois à peu près, il me réveillait tous les 3/4h la nuit et ne dormait que 2x30min en journée.
    Puis jusqu’à 17 mois, toutes les 3h et une seule sieste de 3/4h la journée.
    Je suis retombée enceinte il avait 9 mois.

    De suite, j’ai refusé de revivre ce séjour à la maternité.
    Je me suis battue mais j’ai fait une sortie précoce. Contre avis médical tant ils voyaient ça d’un mauvais oeil.

    Je l’ai fais pour mon 3eme aussi.
    Ben clairement, j’ai senti la différence : plus reposée, plus calme, plus zen, je gérais carrément mieux malgré la fatigue.

    Là, mon 4eme est né en décembre, et je suis seule (le papa est parti pendant ma grossesse). J’avais aussi prévu une sortie précoce. Finalement, ça ne s’est pas fait car il est né un mois avant terme.
    Je suis quand même sortie plus tôt que ne l’aurait voulu les médecins.
    Mais comme j’avais une certaine expérience de la maternité et beaucoup plus confiance en moi, j’ai imposé. Imposé qu’ils s’occupent de certains soins pour que je puisse moi me reposer ou en profiter pour dormir.
    Profiter de leur laisser bébé quelques heures pour dormir.

    Je crois aussi qu’on cherche beaucoup d’excuse à cette période post-maternité hyper difficile. Parce que c’est à peu près gérable les cris, les pleurs, la fatigue SI ON EST EPAULES !
    Mais comme on laisse les parents se demerder tout seul dès le 3eme jour après la naissance, sans leur donner de vrais conseils et en les culpabilisant un max, forcément, hein, le baby blues est là.

    Pour mon 4eme, bébé rgo qui pleurait quasi non stop à cause de l’inconfort et du reflux, j’ai bien cru que j’allais mourir de fatigue.
    J’avais quelques amies qui m’aidaient mais ça restait insuffisant, et je suis arrivée à un point de fatigue où je n’arrivais plus à parler sans chercher mes mots ou begayer, où le moindre mouvement provoquait des douleurs et courbatures.
    J’ai été à l’hopital et j’ai dit « J’en peux plus, je suis fatiguée, il pleure tout le temps et personne ne m’écoute quand je dis que ce n’est pas normal. Maintenant, je reste là jusqu’à ce que vous m’aidiez vraiment ou je porte plainte pour non assistance à personne en danger ! »
    Le RGO a enfin été reconnu, il a été mis sous traitement et ça a grandement amélioré les choses.
    Mais on a encore trouvé le moyen d’essayer de me culpabiliser parce qu’il avait même pas un mois quand je l’ai laissé une nuit chez une amie pour avoir une nuit de sommeil sans réveil.
    Ou parce que je le laissais parfois pleurer seul.

    Bref, effectivement, ta BD est très juste. Mais tu oublie d’y ajouter la composante « tu dois être une mère qui assure sinon on te culpabilise et ferme ta bouche »

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  37. Salut, pour les enfants qui pleurent il y a une méthode (après ça marche ptet pas avec tous les bébés, mais ça coute rien d’essayer)

    J’espère que ça pourra servir à certain.e.s.

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