Le dimanche soir

Pour célébrer la sortie de mon dernier tome, je publie sa 3ème histoire 🙂🙂🙂 Ca parle de mon expérience au travail, et c’est la raison pour laquelle je ne suis pas seulement féministe, mais aussi anticapitaliste.
Dans le livre, c’est une histoire assez longue, alors j’ai dû couper la 2ème partie pour que ça soit réseaux-sociaux-compatible. J’espère que le message reste clair !

Pour vous procurer le magnifique ouvrage, c’est par là https://www.placedeslibraires.fr/…/9791097160982-un-autre-…/

Bonne lecture !

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https://www.mediapart.fr/journal/economie/021009/didier-lombard-aux-salaries-d-orange-la-peche-aux-moules-c-est-fini?onglet=full
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http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-salarie-de-france-telecom-se-poignarde-en-pleine-reunion-09-09-2009-632939.php http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-salarie-de-france-telecom-se-poignarde-en-pleine-reunion-09-09-2009-632939.php https://www.20minutes.fr/france/346865-20090911-employee-france-telecom-defenestre-decede https://www.20minutes.fr/france/346865-20090911-employee-france-telecom-defenestre-decede https://www.lefigaro.fr/societes/2016/07/07/20005-20160707ARTFIG00115-suicides-a-france-telecom-le-rappel-des-faits.php
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https://www.lefigaro.fr/societes/2016/10/06/20005-20161006ARTFIG00066-vague-de-suicides-alarmante-a-la-poste.php
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https://www.infirmiers.com/actualites/actualites/suicide-et-professionnels-de-sante-poids-chiffres.html https://www.mediapart.fr/journal/france/231218/ap-hp-en-depit-des-alertes-multiples-hirsch-veut-tenir-le-cap-de-l-austerite?onglet=full
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https://npa2009.org/actualite/services-publics/suicides-et-travail-la-sncf-sur-la-voie-de-france-telecom

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https://www.stimulus-conseil.com/wp-content/uploads/2017/11/Observatoire-Stress-novembre-2017.pdf
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Un compte Twitter à suivre https://twitter.com/DuAccident https://www.lavoixdunord.fr/598394/article/2019-06-13/accident-du-travail-chez-arcelormittal-un-homme-de-52-ans-entre-la-vie-et-la https://www.forum.fr/news/vienne-un-boucher-ampute-apres-un-accident-du-travail-17910 https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/deux-personnes-grievement-blessees-dans-accident-a-saint-just-luzac-1560418766
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/lons-le-saunier/accident-du-travail-lons-saunier-bloc-beton-ecrase-ouvrier-1685130.html https://www.varmatin.com/faits-divers/happe-par-une-machine-lemploye-dune-centrale-de-biomasse-decede-a-brignoles-389761 https://actu.fr/occitanie/burgaud_31093/dramatique-accident-parc-attraction-pres-toulouse-employe-tue-manege_25022583.html
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http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/fileadmin/user_upload/document_PDF_a_telecharger/etudes_statistiques/AT_2017/AT2017-%20par%20NAF%20(n-2019-040).pdf
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https://www.anact.fr/photographie-statistique-des-accidents-de-travail-des-accidents-de-trajet-et-des-maladies https://www.lexpress.fr/styles/beaute/specialistes-de-l-ongle-en-danger-une-industrie-plus-verte-est-elle-possible_1980242.html
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https://bfmbusiness.bfmtv.com/france/macron-veut-supprimer-le-nom-du-compte-penibilite-1131059.html https://blogs.mediapart.fr/vilmauve/blog/100916/francois-fillon-il-serait-temps-que-les-francais-acceptent-la-precarite

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50 réflexions sur “Le dimanche soir

  1. Bonjour Emma,
    Un jour, pourriez-vous faire une série sur les patrons des petites entreprises, celles qui font aussi vivre la France, dont on ne parle que trop peu, qui emploient des milliers de salariés en essayant de faire du mieux qu’ils peuvent, en essayant de faire vivre leur société tant bien que mal malgré les aléas du marché et les lourdeurs administratives, que tout le monde met toujours dans le même sac que les grands patrons, ces patrons de petites entreprises qui n’ont aucune reconnaissance de tout ce qu’ils sacrifient pour donner du travail à d’autres. ça me ferait du bien de vous lire à ce sujet. belle continuation à vous !
    Laura

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    1. Mon copain sort d’une de ces petites entreprises que vous évoquez. Il y a vécu le harcèlement, la multiplication des tâches, les ordres cretins et le manque de reconnaissance. Alors vous êtes sûrement quelqu’un de bien mais tous les patrons de petites boites ne sont pas comme vous. Une petite structure n’est pas synonyme de respect.
      D’autant plus que lui aussi était persuadé qu’il créait de l’emploi et de la richesse pour le pays (discours à la Macron). Alors qu’il ne fait qu’employer des gens sous-payés au service de ses caprices, se justifiant toujours par « on est une petite boîte, on peut pas faire autrement, vous devriez être heureux d’avoir un emploi »
      Je sais qu’il existe vraiment de bons patrons, j’en ai connu.
      Mais la « petite boîte » ça peut aussi être un moyen de pression supplémentaire sur le salarié.

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      1. merci pour cette précision ! en effet, la souffrance au travail ne touche pas que les grands groupes ou les grosses boites ou les boites hitech … comme Emma le rappelle, c’est tout le système qui est maltraitant ; le sacrifice de certains petits patrons n’y change rien

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    2. Bonjour,
      Bon ou mauvais patron, c’est toujours un patron… avec le pouvoir sur l’autre… de décider de son avenir et de son présent… Y’a pas de bons patrons d’ailleurs, y’a des gens plus humains que d’autres, mais y’a surtout une organisation du travail qui devrait être complètement revue. Autogestion, auto-organisation, responsabilisation de tout le monde… pour une société où on bosse peu pour répondre à des besoins et pas à du profit…
      Nous, on est une asso. qui s’efforce d’autogérer son fonctionnement (8 salariés.es et ça marche pas trop mal), c’est pas simple en milieu capitaliste mais c’est vers ça qu’il faut aller… et rapido !!!

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      1. Oui enfin, j’ai bossé pour une association et c’est loin d’être le monde des bisounours non plus.
        Je me suis même reconnue dans l’histoire d’Emma (celle où elle se faisait traiter comme une merde et ça a dû aller jusqu’au médecin).
        Qu’on le veuille ou non, il reste un lien de pouvoir puisque j’avais signé un contrat de travail (CDD et je n’ai pas été reprise) et là, c’est pire parce que c’est hypocrite surtout quand l’association est censé défendre des valeurs.
        D’ailleurs, il existe un syndicat pour défendre les salariés en milieu associatif.

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    3. bonjour laura,
      tout à fait d’accord avec votre post, surtout le jour où ces « petits » patrons comprendront eux aussi qu’ils sont du côté des salariés et pas des grands patrons, que ce sont eux qui, perclus de taxes professionnelles (je n’ai pas parlé à dessein des cotisations sociales), payent les bénéfices des actionnaires des grands groupes à travers une redistribution injuste… Bref, quand les petits patrons soutiendront d’autres politiques que celles qu’ils soutiennent en masse actuellement, où la seule variable d’ajustement se nomme le salarié, peut-être l’empathie sera-t-elle plus facilezment visible

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  2. Bonjour. Un petit commentaire : dans l’Éducation nationale tout comme dans la fonction publique hospitalière, services publics jusqu’à présent du moins, nous ne sommes pas mieux lotis… Et pourtant, où est la recherche du profit dans ces deux activités ?

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    1. Bonjour,
      Il y a d’une part le fait qu’on n’investit que dans ce qui est rentable (donc exit le soin et l’éducation qui subissent des amputations budgétaires à répétition)
      Et d’autre part l’application de logiques capitalistes aux services publics : minutage des gestes, facturation à l’acte, automatisation, réorganisations, évaluations, mise en concurrence
      Cela n’arriverait pas si on voyait le service public comme un service et non comme un coût dont il faut se débarrasser.

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      1. … Il faut donc agir sur ce dernier « on »… Qui englobe tant les usagers que les responsables politiques, peu importe le degré de responsabilité, les médias…

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      2. Petit correctif Emma:
        « Il y a d’une part le fait qu’on n’investit que dans ce qui est rentable (donc exit le soin et l’éducation qui subissent des amputations budgétaires à répétition) »
        L’éducation et le soin sont rentables… à long terme.
        L’éducation permet d’obtenir des travailleurs plus efficaces, plus performants.
        La santé permet d’avoir un pool de travailleurs en bonne santé donc moins souvent malade donc moins souvent absents et plus performants au travail (toute personne ayant du bosser avec un gros rhume comprendra ce que je veux dire par là!).

        Ca c’est pour le repas du dimanche avec ton (ta) beauf’ qui ne jure que par Fillon ;-).

        J’ai une anecdote sur le coté éducatif, mais très très basique. Racontée par un pote de pote qui a bossé dans la construction d’une centrale nucléaire dans un pays de l’Est du temps de l’union soviétique.
        Ils avaient fait un mur de confinement. Ils testent la qualité du mur, ils se rendent compte qu’il y a des « espaces creux » dans le mur. En perçant un trou pour déterminer ce que c’était, ils se sont rendu compte que c’était… de la merde. Les ouvriers pour lesquels on avait pas fait de chiottes (économie!) et auquel on avait pas appris à l’école primaire l’importance d’aller dans des WCs ont fait leurs besoins dans le sable qui servait à faire le béton. Le béton a été coulé, la merde s’est décomposé en faisant des poches de gaz. Le pote de pote a alors expliqué que le mur était pas bon, qu’il fallait tout refaire, que c’était dangereux. Comme le responsable local pensait lui que c’était pas nécessaire de tout refaire et qu’on était dans une dictature, il a du partir de chez lui très vite pour l’Occident.
        Simplement parce que quelqu’un avait décidé que ce n’était pas nécessaire d’apprendre à l’école qu’il ne faut pas chier n’importe où.

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    2. Kozoh, pour moi, dans l’éducation nationale (comme dans la recherche publique, d’ailleurs), le profit se matérialise par la réussite à toute force. Mettre le moins possible de personnels permanents en face des jeunes (et/ou des paillasses) et demander des résultats rapides (et commercialisables rapidement pour la recherche)… les résultats, dans l’éducation, c’est la réussite au bac… dans le supérieur, c’est l’obtention d’un bac+5… parce qu’on s’est aperçu que le taux de chômage des bac+5 est tout de même plus bas, alors… tout le monde doit en avoir un… quitte à biaiser les connaissances demandées à coups de chiffres à atteindre (taux de recrutement, taux de réussite, …)… le bien-être des élèves et des profs, ça n’est pas économiquement quantifiable, alors que la réussite d’un diplôme ou un taux d’échec, oui (combien coûte chaque redoublement, déjà ?)

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      1. Juste, mais tellement dommage… Aucun aspect quantifiable dans le bien-être de l’ensemble des personnes qui fréquentent les facs, le lycée ou le collège -ce dont aucun des irresponsables à tous les niveaux de la rue de Grenelle n’a cure, au demeurant- ni des « diplômes » dont les pseudo-contenus sont progressivement vidés de sens tant ils sont bradés… Le bac 2020 devrait être un cru exceptionnel en termes de « réussite » tant on cherche à éviter les redoublants qui cadreront mal avec le bac 2021 réformé, contre l’avis du monde enseignant parce que les syndicats, on les a peu entendus dans cette affaire -ou alors, tardivement… Bac accordé à une masse dont on veut faire de bons consommateurs, qui voteront comme on le leur suggérera fortement.

        Des chiffres à atteindre ? Mais au prix d’une ignorance généralisée… Et dans tous les domaines…

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      2. Oui, on veut que tout le monde ait un Bac +5, et on fait croire aux gens que c’est un gage de réussite. Sauf que le nombre de postes de cadre n’est pas aussi grand que le nombre de diplomés… Qui se retrouvent donc à faire des boulots pour lequels ils sont surqualifiés. Bah oui, parce que le recruteur, pour un boulot niveau bac, s’il a le choix entre quelqu’un avec le bac, et un autre avec bac+, qui sera payé pareil, ben il prend généralement le second, comme ça il pourrait lui donner des tas de missions supplémentaires que la personne sera ravie de prendre au début (parce que le taff de base l’ennuie). Et voilà comment on se retrouve avec des bac+ sous payés et non reconnus, qui au bout de quelques années sont en mal-être, et avec d’autres n’ayant pas eu l’occasion de faire des études longues au chômage, parce que le boulot qui aurait pu leur correspondre à été donné à quelqu’un de surqualifié.
        Je parle d’expérience, j’ai fait quelques fois des boulots pour lesquels j’étais surqualifiée (faut bien manger, hein !). J’étais frustrée, malheureuse, pas dans mon élément, et j’ai sans doute pris la place de quelqu’un pour qui ce boulot aurait été parfait, et plaisant.

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    3. Le but est l’ouverture totale de ces services au secteur privé. Donc, il faut être compétitif avec le privé pour quand il arrivera, sinon c’est pas juste, c’est un avantage anti-concurrentiel.

      Bref, c’est pour ça qu’on détruit tous les services publics qui marchaient.

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  3. Un grand merci pour cette nouvelle BD comme d’habitude on ne peut plus claire, assez exhaustive et qui reflète bien la réalité des choses.

    J’ai été particulièrement touché par la partie sur tes jobs étudiants des années 2000, pour en avoir fait de terribles aussi (Domino’s Pizza ç’a été ma meilleure motivation pour obtenir un diplôme « élevé » et me dire que plus jamais je ne veux rebosser dans un truc pareil) je comprends complètement ce que tu as dû vivre (et ce que les personnes ayant ça comme boulot alimentaire vivent au quotidien…).

    Le pire c’est que comme tu l’as montré, ça ne touche pas seulement le privé mais aussi le public. Ma mère qui a eu une chef qui voulait jouer la petite capitaliste dans son service aux archives départementales a dû avoir une lutte acharnée d’un an et demi pour pouvoir changer de service et avoir gain de cause grâce à son syndicat, mais elle a mis beaucoup de temps à s’en remettre et a encore des problèmes de santé liés à ça aujourd’hui…

    Le combat s’annonce ardu mais il est nécessaire !

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  4. Merci pour votre jolie analyse. Maintenant l’effondrement de notre société commence par la pression du Capital sur les salariés, mais que cela ne nous fasse pas oublier que la grosse part de tous ces « emplois à la con » est un artefact de l’histoire lié à une abondance aussi violente qu’elle sera brève d’energies fossiles. Nous étions tous majoritairement dans les champs, et il est relativement probable que nous y retournions avant quelques générations. En Ile de France et dans la plupart des agglomérations, on a 80% de « travail tertiaire », ce secteur n’existait quasiment pas avant le 20eme siècle. Les études longues, les travaux assis pas trop fatiguants, ce sont des fruits du pétrole.

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  5. Au cas où il resterait un doute : les sanctions pécuniaires sont interdites (retenues sur salaire et suppression d’une prime. Le coup de « t’as oublié une bouteille, ce sera pris sur ton salaire » est parfaitement illégal.

    La suppression d’une prime est également interdite si elle est mentionnée dans le contrat de travail, sauf à la modification d’un accord collectif si celui-ci fixe la rémunération.

    Le principe de « une prime uniquement pour les 10 salariés les mieux notés » est probablement également illégal car il fait obstacle au principe de salaire égal pour travail égal, on ne peut payer différemment deux personnes au même poste, sauf critère objectif (ancienneté, diplômes), à titre personnel cela m’étonnerait que la notation de l’entreprise en soit un.

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    1. Les primes pour les salariés les mieux notés ça existe depuis longtemps. Le plus souvent sous la forme d’avantage non « déclaré » : chèque cadeau, place de parking, cadeaux (montre, ordi, etc)

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    2. Je ne sais pas si la prime en fonction de la note est illégale, mais elle est pratiquée à La Poste. Une somme est allouée au chef qui la répartit entre les membres de son équipe en fonction de … on ne sait pas trop. On apprend par hasard les sommes allouées pratiquement différentes pour chacun. Tout ce qu’on sait c’est que le chef (qui lui, dépend de son chef) a deux ou trois fois plus que ses subalternes !

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  6. Merci, Emma, c’est bien de donner des mots, des idées, des images pour expliquer ce qui, pour beaucoup de salariés maltraités, est de l’ordre de l’indicible.
    Pour ce qui est de la brutalité systémique des entreprises, ce qui insidieux, c’est que le mal sape les défenses psychiques pendant des années et parfois même (souvent) longtemps après les faits.
    À la fin du printemps, je suis allée à la crémation d’un copain… un Orange (puisque l’on fait du name washing)… ça a mis du temps, mais ils l’ont quand même eu finalement et il doit y en avoir encore d’autres que l’on planque sous le tapis.

    Ce n’est pas la taille de la boite qui compte. Presque pas le management, non, comme je le dis depuis des années, on no devrait jamais donner de pouvoir à un humain sur un autre. Parce que tôt ou tard, il l’utilisera.
    (cela vaut aussi — et surtout? — pour nos enfants).

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    1. Je partage ++ ta parenthèse.
      Moi, je suis à peu près sûr que si j’ai aussi « facilement » supporté et toléré au boulot, quand j’avais 20 ans, des abus de pouvoir (que que je ne supporterais plus aujourd’hui), c’est aussi parce que gamin on m’avait éduqué, chez moi comme à l’école, pour trouver normaux ces abus quand ils viennent d’un adulte, d’un « chef », d’un « expert », etc.

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      1. Ah, mais tellement!
        J’ai été en état de choc il y a quelques années lors une discussion de parents à un anniversaire de collégiens. J’y racontais que j’étais contente que ma fille soit dans un collège (public, malgré tout!) qui prônait la participation des élèves aux décisions collectives, qu’elle puisse acquérir ainsi plus d’autonomie.
        Une mère m’a répondu en substance : «C’est n’importe quoi, les enfants, à l’école doivent surtout apprendre à obéir, sinon, ça en fera des inadaptés dont aucune entreprise ne vaudra plus tard!»

        Ma fille n’a plus été invitée à des fêtes d’anniversaire pendant tout son collège.
        Sa socialité est remontée en flèche depuis qu’elle a intégré la filière des arts appliqués au lycée (loin, dans la métropole régionale) : «Cela dit, maman, on passe vraiment pour une classe de gens complètement à l’ouest, ce qui fait que les autres nous autorisent des comportements qu’ils n’acceptent pas entre eux. Il y a même un style “arts appliqués” : cheveux bleus et “gender fluid”, en résumé».

        On vit donc dans une société où être libre (ou même juste non conformiste) à l’adolescence est une marque de marginalité…

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  7. Bravo Emma
    C’est bien vu, la permanence à l’heure du déjeuner , je connais , c’est bizarre, ma responsable ne reste jamais, elle va déjeuner avec les autres , personnellement, je suis souvent volontaire pour faire la permanence pour ne pas déjeuner avec elle …..

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  8. Bonjour, merci pour cette belle analyse. Cependant, une grande partie de la valeur créé aujourd’hui ne dépend plus vraiment du travail… Facebook, Google, et co tirent leur profit de nos données, nous y travaillons tous.tes en quelques sortes sans vraiment nous en rendre compte. Les métros s’automatisent… etc Une lecture marxiste des temps contemporains semble un peu poussiéreuse, et c’est en ce sens que je vous invite à compléter vos recherches et réflexions avec le travail de Jacques Ellul. Bonne continuation et bravo pour votre travail.

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  9. Martin Hirsch… je l’ai eu comme DG à l’Agence de Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA, devenue ANSES depuis) il y a une quinzaine d’année, et sous son camouflage Emmaüs c’était déjà un coupeur de tête, d’ailleurs il m’a viré!
    Ensuite il est devenu personnalité d’ouverture à gauche de Sarko… avec une gauche comme ça on a pas besoin de droite!

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    1. Martin Hirsch, oui, symbole du management des hôpitaux de Paris sur le modèle d’orange ou autre… Faut voir en plus jusqu’à quel point le gars est atteint. Dans une itw au Monde : « Pour moi, ne mettre aucune pression sur un individu, c’est la marque suprême du mépris. »
      !!!
      Y’a plus que du boulot, là !

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  10. Cette bande dessinée m’a donné envie de parler des ESATS (anciennement CAT centre d’aide par le travail), parce qu’on a aussi clairement un profit de rendement (dans mon secteur, on fait de la mise sous plis, de l’affranchissement pour énormément d’entreprises), parfois traités comme un chien (j’ai de la chance, chez nous c’est rarement mais aujourd’hui,c’est arrivé, ,et le siége de l’APF france handicap veut même enlever les RTT) , mais pour faire gréve, c’est impossible.
    On ne dépend du code du travail QUE pour le chapitre hygiéne et sécurité (et encore, mes collégues m’ont dit que parfois il faisait moins 1 et qu’y avait pas de chauffage , et que la direction essayait de nier les accidents de travail « ah non,c’est pas arrivé ici » – et vu la tête du directeur quand j’ai rappellé que le « droit de retrait » faisait partie du chapitre hygiéne et sécurité, je vais pas insister pour avoir le droit de gréve) le reste c’est le chapitre de l’action sociale et des familles. donc pour la gréve ,c’est fichu . On a même pas de syndicats non plus
    (c’est pas un reproche  » t’as pas parler de ça : », c’est juste pour signaler ,surtout le cas de mes collégues, car je suis dans une orientation dite « passerelle », en gros c’est pour les handicaps où avec un peu de « boulot », pourront être pris en milieu ordinaire, donc ça ne sera qu’entre 6 mois et 2 ans pour moi, mais je pense à mes collègues qui subissent ça depuis des années ou subiront ça pendant encore plusieurs années aussi)

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  11. Afin de dénoncer ce scandale des victimes du travail, pourquoi ne pas leur rendre hommage chaque 1er mai, journée des travailleurs, comme on le fait chaque 11 novembre pour les victimes des guerres ?
    Je le fais dans ma ville chaque 1er mai depuis 2011, année où il y a eu tant de suicides à Orange.

    Une vidéo de l’année 2013 : https://www.dailymotion.com/video/xzkz5p

    Le faire dans toutes les communes et que cela devienne une tradition… ce serait un des moyens de rappeler que l’on « travaille pour vivre », pas pour mourir ou y perdre sa santé.

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  12. Je travaille dans une grande banque française et je n’aurais pu décrire avec autant de justesse et de lucidité cette spirale que je connais si bien. Je pense même envoyer votre BD à mon RH, mon manager, mes collègues, mon médecin pour leur décrire ma souffrance. Je partage votre analyse sur les origines de ce mal entretenu par des exigences de rationalisation, efficience, réduction des coûts… mais tout ceci n’est permis que parce que les directions font face à une masse salariale atone, peu solidaire dans leur équipe. «  s’il n’y a qu’une prime autant qu’elle soit pour moi ». Je suis une élue syndicale et je pense souvent démissionner de mon mandat tant les salariés sont peu investis dans la lutte voir méprisants à l’égard de notre engagement… cet environnement est tellement toxique que le chômage ne me fait plus peur. Je suis prête à me laisser lentement glisser vers la décroissance…
    Merci pour votre TRAVAIL 🙂

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    1. Bonjour Anne,

      Dans une boite où j’ai bossé et subit ce que Emma décrit, l’élu syndical chargé de me défendre a surtout fermé sa gueule et a été à fond dans le compromis pour me faire accepter ce qui avait été décidé en haut lieu.
      J’ai compris plus tard pourquoi.

      Si tout le monde est atone, à commencer par l’élu en question, c’est parce que tout est fait pour diviser les gens. On mets la pression pour te faire comprendre que tu es soit avec la boite, soit contre la boite. On est tous des potes mais en pratique ceux qui font des vagues se font « tuer ».
      Au besoin, on laisse à ceux qui gueule un peu des miettes de compensations mais en leur mettant une grosse pression: si tu l’ouvres tu vas te faire éjecter/ placardiser comme X.

      Je soupçonne aussi que des RH d’une boite à l’autre communiquent entre eux et qu’il y a des parias qui sont et resteront sur liste noire. Après tout, un coup de fil ça ne laisse pas de traces.

      En fait les seuls qui peuvent gueuler c’est ceux qui ont une valeur indispensable (et monnayable) dans la boite et à condition qu’ils gueulent dans le « bon » sens: demander une prime par exemple, ou un avantage perso. Surtout pas aider un collègue.
      Ca a l’intérêt pour la boite de les rendre dépendants: s’ils veulent garder leur prime ils doivent la fermer. Ca les rends plus seuls aussi: leur avantage perso permet de les désolidariser du groupe. Et le jour où ils ne sont plus si indispensables que ça on leur fait payer leurs errements passés.

      La seule différence avec l’époque Orange, c’est que le vocabulaire est moins direct, les méthodes aussi. Ca évite de faire mauvaise réputation ou de risquer des emmerdes légales.

      PS: ce qui est marrant, c’est que la boite en question vente ses « valeurs humaines » sur son site web 😀 Ca veut peut être dire qu’ils mettent des matelas sous les fenêtres pour les suicidés? 😀

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  13. Bonjour.

    On retrouve tous ces comportements stéréotypés un peu partout tout simplement parce nous sommes des animaux grégaires, ils sont liés aux rapports de force entre individus. Ces comportements sont inconscients car automatiques et liés à notre positionnement grégaire dominant/soumis.
    Dans ce dessin on retrouve les comportements typiques d’un individu « dominant » comme la déstabilisation, les jeux de séduction, manipulation, culpabilisation, ridiculisation… et celle du « soumis » comme le perfectionnisme par crainte irrationnelle d’une faute, d’une sanction, la servilité, le refus du bonheur…

    C’est aussi la mesure de la confiance en soi. L’individu dominant auras une grande confiance en lui alors que celle de l’individu soumis sera faible.

    Connaître ces mécanismes est déjà un premier pas pour combattre la souffrance induite par la « soumission », cela permet déjà de relativiser et d’identifier les pensées associées. Ils faut également éviter de répondre à un « dominant » par le rapport de force, on entre alors dans son jeu, il faut dans la mesure du possible rester très factuel, calme et déterminé.

    Le « dominant » ne ressent pas de souffrance et il ne se rend pas compte de la souffrances qu’il impose et n’imagine même pas qu’une thérapie soit nécessaire parfois! Pourtant, ces comportements sont aussi délétères et une bonne information leur permettrais d’en prendre conscience et de limiter leur impact.

    Pour mes sources, cela viens de l’ANC (Approche Neurocognitive et Comportementale) et plus particulièrement de la description sommaire du territoire « paleo-limbique » responsable de nos comportements grégaires.

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    1. Voilà une belle justification de l’ANC des comportements de soumission face à l’autoritarisme!
      Ce faisant on s’assoit sur le dressage à l’obéissance que subissent les enfants.

      Certains seront cependant autorisés, voire encouragés, à commander dans certaines situations, notamment les garçons.

      Exemple de propos entendus:
      Une mère, parlant de son tout jeune fils qui devait être encore en maternelle: « quand son père n’est pas là c’est lui le chef à la maison ». Le petit garçon ne demandait rien, mais la mère cherchait à le formater en accord avec ses préjugés.

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      1. L’ANC ne se réduit heureusement pas aux comportements grégaires et ne s’assoit pas sur le « dressage ». Le positionnement dominant ou soumis se construit de la petite enfance jusqu’au jeune adulte par la réussite ou les échecs successifs dans les rapports de force. Ce positionnement est ensuite extrêmement stable. La principale caractéristique de ce mode de fonctionnement automatique est son côté stéréotypé dans les comportements et les vécus, stéréotypes que l’on retrouve dans cette BD et que j’ai tenté très succinctement de mettre en valeur. On les retrouve également par exemple dans le jeu des acteurs de cinéma qui savent très bien les utiliser.
        Votre exemple montre un conditionnement social, sexiste en l’occurrence, qui facilite probablement la réussite des garçons et l’échec des filles dans les rapports de force. C’est pour moi une bêtise culturelle qui se transmet sans discernement pour laquelle se bat Emma, entre autres.
        Il est important selon moi de bien comprendre nos comportements liés au territoire « paléo-limbique »(grégaire), ainsi que les vécus associés, pour les identifier et les surmonter par un prise de conscience et un recul au regard de la situation. Ce n’est en aucun cas la justification d’une pseudo fatalité, bien au contraire !

        Par exemple, un individu « soumis » risque de se tuer à la tache par crainte irrationnelle d’une sanction, il sera naturellement servile face à un individu « dominant ». Connaître ce biais permettrait par de lever le pied de manière à éviter un burn-out ou savoir identifier une relation toxique…

        Le sujet est vaste, complexe, difficile à développer en quelques lignes…

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  14. Bonjour,

    BD intéressante mais encore une fois dont la conclusion m’échappe… Avant d’aller faire la grève il a déjà beaucoup à faire pour améliorer son travail, comme par exemple donner de la voix.

    Vous voulez lutter contre le capitalisme, tout en acceptant tout et n’importe quoi pour de l’argent ?

    Je respecte le choix d’une personne qui se suicide si c’est sa seule solution pour ne pas être maltraitée ou souffrir.

    Beaucoup plus difficile par contre pour moi de compatir avec des gens qui vont au travail la boule au ventre tous les matins, rentrent le soir en larmes, ou qui bêlent dans les rangs en se soumettant à la moindre décision.
    Pourquoi est-ce qu’il ne quittent pas leur travail ?
    Pourquoi est-ce qu’ils n’imposent pas leur conditions ?
    Pourquoi est-ce qu’ils ne font pas valoir leur avis ?
    Réponse: parcequ’ils l’acceptent pour avoir de l’argent. Si ça n’est pas être capitaliste…

    Il y a des mauvais managers mais si ils sont en place c’est parceque leurs équipes les laisse faire. En tant que manager depuis des années je vois bien les personnes à qui un mauvais manager serait capable de faire faire absolument n’importe quoi. Alors l’effort est d’après moi à faire au niveau de l’éducation: ne jamais laisser un jeune agir sans réfléchir et donner son avis. Sinon on va tous à l’armée et ce sera plus simple…

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  15. Bonjour,

    Je partage l’essentiel de votre analyse à l’exception de l’aspect « féministe » de la chose. Mon point de vue est peut-être très particulier étant donné que j’ai travaillé pendant 31 ans dans un milieu essentiellement féminin, c.a.d. les musées.

    Je peux vous assurer que, loin d’être opprimées, les femmes dans l’univers professionnel muséal sont elles-mêmes, pour la plupart, des dominantes. J’ai connu une directrice des musées qui réutilisait mot pour mot sans vergogne les textes écrits par certains de ses collaborateurs (dont moi-même) pour les publier sous son nom, sans une ombre d’hésitation.

    J’ai connu une femme avec un niveau d’études proche du zéro (une unique année d’arts plastiques en tout et pour tout) et une inculture crasse, qui a réussi à se faire nommer au grade de conservateur au moyen d’une espèce de chantage. Elle avait atteint l’âge de 50 ans, avait eu 3 enfants et pouvait faire valoir son droit à la retraite. Sachant qu’elle ne serait pas remplacée, elle a mis cartes sur tables et a dit : « Si vous voulez que je reste, nommez-moi conservateur ». Ce qui fut fait. Simultanément, elle avait très opportunément intégré le syndicat majoritaire de la Ville, lequel lui a évidemment fourni un appui moral et logistique important. Puis, ayant des capacités sociales que je n’ai pas moi-même en raison de troubles autistiques, elle est devenue « chef d’établissement » et par voie de conséquence « conservateur en chef », grade auquel je pouvais prétendre depuis de nombreuses années, qui aurait dû m’être attribué prioritairement, ne serait-ce qu’en raison de mon ancienneté, mes compétences scientifiques en histoire de l’art et de ma capacité à écrire d’innombrables textes, alors qu’elle n’a jamais su aligner deux phrases sans un certain nombre de fautes d’orthographe lamentables.

    Donc les femmes ne sont pas toutes des victimes innocentes. L’oppression n’a, quoi que vous en disiez, pas de sexe. J’ai, pour achever ce long commentaire, dû interrompre ma carrière à l’âge de 58 ans, alors que j’aurais dû en principe rester jusqu’à 67 ans, plombé par une dépression majeure depuis plusieurs années, un sentiment d’injustice ainsi que d’autres paramètres que je ne vais pas aborder ici.

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  16. Bonjour Emma et merci pour ces bd si justes ( malheureusement) et si éclairantes sur notre société actuelle.
    J’aime à penser qu’il existe une liberté dans le travail. Pas celui que l’on m’impose mais celui que j’ai choisi de faire. Pas toujours ( voire rarement) facile à appliquer….
    J’ai lu récemment un ouvrage intitulé  » le patron qui ne voulait plus être chef », l’histoire d’un homme qui décide de faire confiance en ses employés pour guider son entreprise en partant des postulats que celles et ceux qui connaissent le mieux l’ entreprise sont celles et ceux qui y travaille et aussi qu’une très grande majorité de travailleurs souhaitent progresser et s’améliorer dans leur(s) activités si tant est qu’on leur donne la possibilité d’exprimer leurs besoins et les moyens de les mettre en oeuvre à travers des échanges constructifs et bienveillants.
    Cela s’appelle une entreprise libérée.
    Le travail n’est pas le problème en soi. Le problème c’est la façon dont certains l’utilise comme un asservissement de l’autre ( où l’on retrouve encore une fois un asservissement majoritaire de la femme ).
    Jusqu’à quand? Jusqu’à quel point?

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  17. Bonjour Emma,

    Cela fait longtemps que je suis votre travail. Je voulais déjà vous féliciter : c’est vraiment génial ce que vous faites, bien documenté et expliqué avec beaucoup de pédagogie ! 🙂

    Je me permets de venir témoigner ici car ce témoignage me parle énormément. Je suis éducatrice à l’environnement, un métier que j’adore car plein de sens. Le problème c’est que la plupart des offres d’emploi étant des emplois saisonniers d’été, je me retrouve à devoir compléter l’hiver avec ce que je trouve.
    L’hiver 2018-2019, j’ai trouvé un emploi dans les bureaux d’une station de ski. Sur le papier c’était alléchant : j’étais notamment chargée de la régulation des secours : téléphoner aux ambulances, au PGHM, communiquer avec les pisteurs par radio et m’occuper de la facturation des secours (ceux qui se sont déjà cassé la tronche en ski alpin savent que ces factures sont très salées et peuvent s’élever jusqu’à 700 euros si on n’est pas assuré…). Mais ça s’est révélé être un enfer : je faisais en fait le boulot de trois personnes : secrétaire du directeur, régulatrice des secours et hôtesse d’accueil renseignant les clients par téléphone et IRL. Je vous laisse imaginer comme c’est rigolo pendant les vacances de février, quand tout le monde tombe en même temps et téléphone en même temps pour demander des renseignements… J’avais reçu pour consigne de ne pas dire bonjour aux clients et de leur raccrocher au nez une fois le renseignement/secours délivré. « On n’a pas le temps pour ces politesses »… Pour les touristes étrangers, vu que les procédures d’assurance étaient longues, j’avais reçu pour consigne de les faire payer coûte que coûte, même lorsqu’ils avaient souscrit à une assurance leur avançant les frais. A côté de ça, j’avais un collègue qui passait tous les matins à 11h (seul moment de la journée où je pouvais boire un café pendant 5min) ; tous les jours j’avais une réflexion comme quoi je buvais un café et que je foutais rien de la journée. Je me sentais déshumanisée, j’avais l’impression d’être un robot, une pompe à fric ambulante… Je rentrais tous les soirs en pleurant, je ne faisais plus rien à la maison : physiquement, j’en étais incapable. Je passais mes jours de repos clouée au lit, épuisée. J’ai tenu trois mois : après les vacances de février, j’ai craqué et suis descendue chez le médecin qui m’a arrêtée jusqu’à la fin de la saison.
    Cet hiver, j’ai changé de boîte. J’ai trouvé un emploi de vendeuse en fromagerie. Mais, hélas, je suis mal tombée : la responsable du magasin où je travaillais a été horrible avec moi. Elle passait ses journées à me hurler dessus. Un jour, en remplissant la bouteille de lait d’une cliente dans l’arrière boutique, j’en ai renversé un peu à côté par inadvertance : elle m’a hurlé dessus si fort que ma collègue est venue la voir en lui disant de baisser d’un ton car les clients entendaient tout. La dame venue faire remplir sa bouteille ne savait plus où se mettre quand je la lui ai rapportée. Je n’avais pas le droit de servir les clients car « je servais mal ». Logique c’était ma première expérience dans la vente… Dès que je remplissais un rayon, nettoyais une table, etc. elle soupirait d’agacement comme si je faisais une monstrueuse connerie. Elle m’humiliait devant les clients, histoire que je ne puisse pas répondre. Quand j’ai essayé d’aller la voir pour lui dire que son comportement m’empêchait de travailler, elle m’a dit que je ne supportais rien et que je n’acceptais pas les critiques. Le 4 Janvier, j’ai fait une tentative de suicide. J’ai l’impression de vivre une vraie double peine : non seulement j’exerce des emplois qui ne me plaisent pas mais en plus je m’en prends plein la gueule. En plus, sous prétexte que je suis saisonnière et souvent au chômage, dans mon village, je me fais souvent traiter de fainéante de façon très décomplexée. Alors que je n’ai pas choisi d’être saisonnière à la base et que je prends ce qu’il y a ! Le travail tue mais le chômage aussi…

    Désolée pour ce pavé et encore merci pour votre travail si utile ! Force à vous et mort au capitalisme ! 😉

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