Tu veux que j’le fasse ? (non)

Message pour les dudes : prendre votre part de charge mentale, ce n’est pas demander ce que vous pouvez faire, mais c’est pas non plus finir notre tâche une fois qu’on est lancées !
C’est savoir PAR VOUS MÊME ce qu’il y a à faire. Prenez juste 10 secondes pour regarder autour de vous 🙃
Une bonne résolution pour 2019 non ? 😁

 

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79 réflexions sur “Tu veux que j’le fasse ? (non)

      1. Hé oui on se retrouve ici 😄 j’avais envoyé l’article sur la charge mentale à mon homme, il ne se sentait pas tellement concerné… « tu veux que je fasse quoi ? Attends je vais le faire » c’est récurrent 😬

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    1. Ha! ha ! ha ! c’est tellement ça. Mais moi je suis le mec du couple qui fait la vaisselle et tenté de garder la maison en ordre. Et je ne suis pas tout seul dans ce cas

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  1. C’est exactement ça et c’est toujours aussi terrible.
    J’ai fonctionné comme ça ,je le reconnais et je ne fonctionne plus comme ça ,même si je ne prétend pas parfait en quoi que ce soit d’ailleurs !
    C’est con parce que j’ai la plus grande partie de ma vie derrière moi.
    La déconstruction masculine c’est comme la révolution ,ça doit être permanent mais encore faut il en éprouver le besoin ….
    Le quotidien est politique, même l’intime est politique.Il me semble indispensable que les paroles soient suivi d’actes car c’est une question de probité ,d’étique .
    Il serait souhaitable que les garçons lisent le bouquin de Stoltenberg
    https://www.syllepse.net/refuser-d-etre-un-homme-_r_62_i_567.html

    Je l’ai offert à un jeune pote pour son anniversaire il ya 6 mois. Il ne l’a toujours pas lu pourtant quand je le vois fonctionner avec la femme avec qui il est en amour , il m’effraie littéralement .

    Regarder autour de soi et agir c’est être révolutionnaire

    Force et courage à toutes et à tous

    Le Pirate

    PS:
    En dehors du couple hétéro dans des moments collectifs on retrouve aussi ce type de situation qui m’insupporte.
    Exemple : que des femmes à la cuisine …. pendant que les garçons conversent tranquillement avant de passer à table ….

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  2. En tant qu’homme (ex-conjoint), je ne peux nier. Cependant il y a aussi l’effet « limite de chacun » qui est à prendre en compte. J’entends par là que chaque personne, homme ou femme a ses propres limites concernant le rangement et la propreté. Le plus souvent les femmes atteignent leur limite avant les hommes, qui se retrouvent donc dans la situation d’observer leur femme en train de faire le ménage alors que pour eux cela aurait pu attendre. Du coup ils se sentent dans l’obligation de demander quoi faire et quand pour que la limite du conjoint ne soit pas atteinte. Il y a donc aussi une part de compromis à trouver entre « je fais ma part sans demander quand il me semble bon de le faire » et « mon conjoint ne m’aide jamais car je fais tout avant qu’il ne le fasse ».

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    1. D’après les nombreux témoignages que je lis (de chaque genre) j’arrive à la conclusion que la limite se situe sur une échelle temporelle et non de tolérance à la saleté. Les femmes font les choses à un moment où elles semblent invisibles pour l’homme parce qu’elles ANTICIPENT. On lave les chemises 2 jours avant l’entretien important pour éviter une crise de panique le matin même, on prend rendez-vous chez le médecin dès que l’enfant a mal à l’oreille pour éviter un tympan percé (voir le bouquin de Titiou Lecoq), on fait des courses pour la semaine pour éviter les placards vides et la semaine « pâtes au beurre ».
      Dans le bouquin Titiou explique que les femmes font du préventif (que mange-t-on cette semaine) et les hommes du curatif (oups le placard est vide bon bah on va chercher des kebab). Ce ne sont pas juste deux façons de faire les choses car le curatif a un coût financier, émotionnel et sur la santé à long terme non négligeable. AMHA il faut donc que les hommes tendent vers le préventif plutôt que l’inverse. Bien sûr il faut aussi se débarrasser des injonctions perfectionnistes que nous véhiculent les médias et les réseaux sociaux, mais vivre dans les miettes entourés de placards vides avec des enfants malades ne me paraît pas être un objectif d’avenir.

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      1. Alors ça c’est complètement juste ! (enfin pour moi en tous cas) C’est incroyable comme c’est bien résumé, cette différence curatif / préventif. Tu as mis les mots sur une petite frustration que je ressens depuis longtemps.
        Dans mon couple c’est totalement ça, et j’ai l’impression que c’est vrai pour beaucoup d’hommes et de femmes.

        Il y a aussi le fait « se mettre à la place de ». Les hommes semblent – en moyenne – moins enclins à le faire.
        Je donne un exemple perso : c’est mon ami qui fait à manger en général. Nous avons une petite fille. Il va se lancer dans un plat très bon et compliqué en omettant totalement qu’il ne sera pas prêt à l’heure où elle mange. Moralité, elle va commencer à s’énerver, lui aussi, et notre fille va finir à manger plein de pain en attendant que le « vrai » repas soit prêt…
        Pourtant, mon compagnon a fait sa part de tâches ménagères, il n’a pas attendu que je lui dise. Mais il n’a pas considéré l’organisation globale de la famille dans la sienne… c’est ça aussi, je crois, la charge mentale.

        Merci encore Emma, en tous les cas, pour tous les dessins et partages.

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      2. +1.
        Je vais être franc, je m’attendais à un dézingage en règle de Sokuden. Bravo pour la réponse étayée.

        Etant mâle et étant resté longtemps célibataire, je peux comparer ma vie seule et ma vie de couple.
        J’observe qu’avec le passage de l’un a l’autre, les habitudes de vieil ours célibataire ont du mal à partir. 😀

        Ceci dit ce que j’écris n’engage que moi, je fais pas trop gaffe au genre d’autrui quand il s’agit de protéger un gosse ou de faire le ménage. Un parent qui laisse la poussette de son gosse déborder sur le passage piéton, j’ai des envies de meurtres, qu’il ait une vulve ou un pénis dans son caleçon!

        Je ne me reconnais pas totalement dans le côté anticipation/urgence.
        Ca dépend de quel domaine. La ligne générale serait plutôt le coté pragmatique contre une indifférence du coté de l’esthétique.
        Là où je peux reconnaître le coté « tu veux que je le fasse », c’est si les trucs qu’il faut faire sont des trucs que je n’ai jamais fait avant. Coup de bol, étant ado, ne pas aider à décharger les courses était un crime passible de privation de télé doublé d’une bonne gueulante. De ce coté là, l’éducation parentale du partage des tâches a fonctionné! Par contre la notion de poussière, en dehors des assiettes, ça me dépasse!
        Pour ce qui est des gosses, ma mère était très médecin donc de ce coté là c’était prudence et scrogneugneu, l’eau de javel c’est hors de porté des enfants et les prises électriques ça se bouche et un enfant à la plage ça se surveille en permanence si on veut éviter les faits divers! Mais je peux comprendre les mecs qui attendent deux trois jours s’il a mal à l’oreille. Ils doivent être plutôt optimistes et se dire qu’il y a des chances que ça passe tout seul avec un peu de paracétamol. Peut être qu’ils ont aussi plus de problème à détecter le « j’ai mal » qui dit « j’ai besoin d’un câlin » du « j’ai mal » qui dit « j’ai vraiment mal ». La trouille aussi d’être vu comme « trop sensible »?

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  3. Salut tout le monde, moi qui suis de la vieille école (60 ans), j’ai cru pendant un temps que les comportements dans le couple allaient évoluer avec le temps… Eh ben non, de jeunes collègues me parlent de leurs vies à la maison, de leurs comportements d’immatures et irrespectueux comme si c’était normal ! Par exemple « moi le matin je fais le café hein quand même je fais le café alors bon… » Alors bon quoi ? Le reste tout le reste n’existe pas, préparer le petit déjeuner, dégeler du pain la veille (charge mentale merci Emma d’avoir mis un mot sur cette charge épuisante et malheureusement quotidienne…), S’occuper des enfants comme si nous en étions le père (un peu d’ironie au passage), débarrasser vraiment et à fond la table, mettre directement dans le lave-vaisselle et non pas attendre qu’une bonne fée ou plutôt une bonne poire passe par là pour le faire, le coup d’éponge sur la table, rincer cette éponge bien sûr et la remettre à sa place (oh l’effort surhumain, il y a juste à tendre le bras ! Ironie encore…) Et voilà c’est fait enfin pour le petit déjeuner… Parce que le reste tout le reste…. C’est bon hein…. Bon courage à toutes et bonne sortie de l’égoïsme crasse pour tous les mecs qui se prennent pour des hommes alors qu’ils ne sont que des assistés… Merde mais enfin pourquoi je n’ai pas de chemise propre…. Bon je sais pas peut-être parce que une console ça ne repasse le linge…

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    1. Ahahah merci pour ce commentaire j’ai tellement ri ! ‘Merde mais enfin pourquoi je n’ai pas de chemise propre…. Bon je sais pas peut-être parce que une console ça ne repasse le linge…’ ça m’a achevée !

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    2. oh putain je l’ai tout le temps le: il débarrasse la table mais ne passe pas l’éponge + laisse un truc (on ne sait pas trop pourquoi) dessus encore sale. CA SERT A QUOI D’AIDER SI TU FAIS PAS LE TRUC EN ENTIER ?

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  4. Je me reconnais également dans ces situations, parfois.
    Et pourtant je vis en couple avec une autre femme, donc le partage de la charge mentale est valable dans tous les couples et n’est pas qu’une question de genre 🙂
    Je suis d’ailleurs certaine qu’il existe des couples dans lesquels c’est l’homme qui porte la plus grande part de charge mentale (bon, sûrement pas la majorité, je veux bien le croire !!)
    Bon voilà, c’était juste pour dire que dans les couples homosexuels aussi, on est confronté à ce genre de problèmes !
    En tous cas merci pour vos dessins, j’adore vous lire, j’aime vos idées et la manière dont vous les exprimez !
    Si un jour vous souhaitez vous pencher sur un sujet que je n’ai pas beaucoup vu sur votre site mais qui est pourtant au coeur de toute société, l’éducation, je serais ravie d’apporter mon témoignage en tant que maitresse d’école ! Car, disons-le, l’Education Nationale fonce dans le mur et tout le monde s’en fout..;

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    1. Oui, je confirme que ça existe. Mais j’ai plus de temps à la maison, donc logiquement plus de temps pour faire les courses, gérer la lessive et ces choses là. Et madame gère d’autres choses, plus ponctuelles mais non moins importantes (impôts etc…)

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  5. Je trouve ça vraiment très drôle, mais probablement pas pour les raisons que vous croyez.

    Dans le contexte d’un couple sain en situation non-abusive; le partage des tâches ménagères se discute, se négocie, et se re-négocie tout au long de la relation.

    Si vous voulez que votre conjoint prennent charge d’une/plusieurs tâches ménagères la solution est fort simple, parlez-lui! Il y a de fortes chances qu’il ne soit tout simplement pas conscient du besoin.

    Et quand il manquera de s’en souvenir rappelez-lui respectueusement, ça prend un certain temps à développer une habitude.

    Mais si vous voulez le décourager complètement, ne manquez pas de faire comme la BD l’indique: soyez froides et non-communicatives envers un homme qui ne demande rien de plus qu’être utile et prendre sa part des tâches, démontrez de façon passive votre frustration sans jamais lui communiquer ce que vous voyez si clairement.
    Répondez à son essaie maladroite d’être utile avec colère et exaspération pour vous assurer qu’il ne lui prendra pas l’idée de recommencer de si tôt.

    L’homme de la BD n’est pas dupe, il voit que sa conjointe est frustrée, mais il associe sa frustration à la tâche qu’elle est en train de faire! Donc il lui offre de faire cette tâche à sa place puisqu’elle semble la détester.
    Quand elle refuse bêtement il conclut que sa frustration doit venir d’une autre source et puisqu’elle ne veut pas en parler il va lui donner l’espace dont elle a besoin en lui laissant savoir qu’il est disponible.

    Le problème chez une grande majorité des couples comme celui-là c’est simplement la communication.

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    1. Très honnêtement, si je mets sur le tapis le problème du partage des tâches et de la charge mentale, mon conjoint se vexe immédiatement, considérant que je lui reproche toujours de ne rien faire… du coup, la communication s’arrête là…
      lui faire comprendre que quand je lui forwarde une facture, j’aimerais qu’il s’empare du fait de la payer sans attendre que je lui dire « tu dois la payer » est une gageure.
      Lui faire entendre qu’il peut tout à fait gérer les vaccins des nains, n’y pensons pas…
      Quant-à s’emparer de la liste des choses à faire du tableau (lessive à faire, à dépendre, aspirateur, poussière, etc), n’y pensons pas, il avoue de lui même qu’il n’y pense pas (et pour le coup, c’était une tentative de me débarrasser d’une partie de charge mentale)

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    2. Heuu… c’est bien là la définition de charge mentale : ce n’est pas de devoir FAIRE toutes ces tâches soi-meme mais de devoir PENSER à tout ça et les faire ou demander à l’autre de les faire…
      Communication je suis d’accord mais le sujet ici est qu’on aimerait que cette charge MENTALE (et donc non pas physique des tâches a accomplir) soit partagée…

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      1. C’est justement ça mon point, chaque tâche ménagère vient avec sa propre charge mentale. Si il s’agit de faire la lessive la charge mentale est d’y songer, de planifier les moments quand l’effectuer, remarquer quand le panier est plein… tout ce qui se rapporte à la tâche en question quoi.

        Donc en établissant une bonne communication et en se séparant les tâches on répartis aussi la charge mentale.

        Dans une relation de couple saine les deux désirent travailler ensemble à bâtir et maintenir une relation harmonieuse à long terme.
        Il est probable que des inégalités se faufilent dans la relation avec le temps et les différentes saisons de vie, mais avec une bonne communication c’est plutôt trivial d’apporter les corrections nécessaires.

        Là ou les choses se corsent c’est souvent quand il y a un manque de communication et de compréhension ce qui fini par causer des frictions qui peuvent devenir toxiques dans une relation de couple.

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    3. Parlons en de la communication. Dans une phase de « j’en ai marre », j’ai décidé d’objectiver les choses et de faire participer monsieur. Dans un tableau, j’ai listé toutes les tâches ménagères récurrentes. Je ne vais pas les énoncer, vous les connaissez par cœur. A côté de chaque tache, j’ai indiqué le pourcentage de prise en charge de cette tâche : exemple: les lessives, c’est pour ma pomme 80%du temps, débarrasser 90%, cuisiner 50%etc. Sans lui montrer mes pourcentages, je lui ai proposé de remplir sa colonne de ses propres estimations pour la même liste de taches. Première surprise, il a accepté de se prêter au jeu. Seconde surprise, ses pourcentages étaient dans la majorité cohérents avec les miens: quand j’estime que 90% du temps, je m’occupe de la lessive, il indique qu’il est à 30%. Il se rend donc bien compte du déséquilibre, on en parle, les bonnes intentions pleuvent et puis plus rien. Je ne vois qu’une issue: quand il commence ses phrases par « tu veux que je le fasse? » je dis oui et depuis….. il me pose beaucoup moins souvent cette question 😂😂 😂😂

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  6. C’est tellement vrai, mais comment empêcher le déroulement de ce film ? La réponse à la première question (« je sens que je devrais faire quelque chose pour aider mais quoi ? »), c’est sans doute : « débrouille toi pour TE trouver une tache ménagère, regarde autour de toi et choisis une tache à faire tous les jours. » C’est ce regard qui nous manque, à nous les hommes, et c’est à nous de le mettre en service, et d’assumer des taches de A à Z et sans demande, ensuite de nous demander si on a fait « notre part selon nos capacités » ce qui serait bien plus que la simple équité. Car il ne s’agit pas d’AIDER mais d’ASSUMER. Il faut une FORTE volonté que les hommes n’ont pas spontanément (c’est leur « privilège scandaleux »), un regard que les hommes ont mais n’ont pas exercé pour eux-même agir, et une ténacité sur le long terme. Par la suite il faut bousculer le couple domination/soumission en son propre cerveau. Nul n’est parfait. Cela demandera du chemin, de la lutte féministe encore. Sur mon blog : articles « taches ménagères » et « je n’aide pas ma femme ».

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  7. Bon, c’est totalement vrai, mais ce n’est pas incurable.

    Ma femme m’a beaucoup ralé dessus pour ce genre de comportement, et j’ai mis très longtemps à comprendre ce qu’on me reprochait. Pendant longtemps j’ai trouvé ça injuste, et ça a failli mettre fin à notre couple.

    Finalement ça a tenu et maintenant je comprends. Sans être parfait, je sais prendre l’initiative de la plupart des tâches qui sont à faire sans avoir besoin d’un stimuli.

    Je ne sais pas comment régler ce problème, mais il faut bien voir qu’un homme (comme moi avant) ne comprends vraiment pas ce qu’on lui reproche, et que l’on éprouve facilement de la colère a voir ce qu’on prend pour de la bonne volonté rejeté. Tes dessins (en particulier charge mentale et celui ci) sont vraiment clairs et devraient être dans les cours d’éducation civique. Je suis sur que si je les avais vu plus tôt, bien des tensions auraient été évitées.

    Comme ça, les jeunes hommes et les jeunes femmes seraient capables de se figurer en avance de phase ce qui pourrit la vie à tout le monde. Et réellement, honnêtement, ce n’est pas facile à comprendre pour un homme sinon (Je ne crois pas qu’on soit plus bête que les femmes, mais que d’une manière ou d’une autre, notre modèle social et culturel ne nous prépare pas bien à ça)

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  8. Ma mère a eu, il y a quelques années, une méthode assez radicale pour me faire comprendre ce qu’il fallait faire dans ce genre de situations (on parle ici du couple mais ça marche aussi pour les mères célibataires qui ont un enfant à charge à la maison, assez grand pour aider et c’est bien normal selon moi) : une fois justement elle a fait exprès de laisser la vaisselle sale s’accumuler et elle lavait à la main seulement une assiette, un couteau, une fourchette, une cuiller et un verre pour elle. Après 2-3 jours où je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien de propre pour moi, c’est là qu’elle m’a expliqué pourquoi et que j’ai réalisé…la pile de vaisselle qui s’entassait dans l’évier alors que le lave-vaisselle était juste à côté a fini par m’interpeller, et alors j’ai compris…et par la suite j’ai toujours essayé d’être attentif à comment pouvoir l’aider sans qu’elle ait à me le demander. Je ne sais pas si ceux qui liront ça trouveront que c’est une méthode trop radicale, en tout cas c’était pas non plus méchant et ça a eu le mérite d’être efficace !

    Aujourd’hui je vis en couple et non seulement on essaie chacun de faire attention à ce qu’on pourrait faire pour aider l’autre sans qu’il ait à nous le demander, mais en plus on n’hésite pas à se demander mutuellement de temps en temps : « Est-ce que tu as eu l’impression ces derniers temps d’en avoir fait beaucoup plus que moi / beaucoup plus que de raison / beaucoup trop ? » et ça permet aussi d’éviter tout malentendu ou charge mentale qui un jour éclate dans une dispute et que l’autre ne comprend pas 😉

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  9. Bonjour Emma,

    Vous présentez ici un problème intéressant mais il est dommage de suggérer que les hommes en sont la seule cause. C’est malheureux à dire mais si personne ne leur a jamais « appris » à remarquer les choses comme les courses à ranger ou les jouets qui traînent alors on ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce que la situation change subitement sans aucune intervention, non ?

    Peut-être qu’il aurait suffit que Madame réponde « Non, mais il y a les courses à ranger et une lessive à lancer » plutôt que simplement « Non » pour que la fois suivante Monsieur le remarque tout seul. Je ne garantis pas que cela fonctionne à tous les coups, mais commencer par améliorer la communication en privé me parait être une meilleure solution que culpabiliser publiquement sur internet.

    Julie

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    1. « on ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce que la situation change subitement sans aucune intervention, non »
      -> une intervention, comme une BD à destination des hommes par exemple ? Hmmm 🙂

      Non il n’aurait pas suffit que « Madame » indique les tâches à faire car dans ce cas « Madame » passera sa vie à expliquer à « Monsieur » les tâches à faire. On retombe dans le rapport cheffe de projet / exécutant dont je parle dans Fallait demander et si vous avez un peu suivi les réactions vous savez que des centaines de milliers de femmes sont au bord du burn out à force de porter seules la charge mentale.
      Une réaction de Madame aurait pu être de répondre « regarde autour de toi » afin d’inciter Monsieur à prendre la charge mentale – mais je suppose que dans ce cas vous seriez venue me dire que Madame ne sait pas communiquer et est un peu trop agressive avec pauvre Monsieur.
      Madame a aussi le droit d’en avoir ras le bol que Monsieur ne fasse pas l’effort d’ouvrir ses yeux et de ne pas se sentir de faire de la pédagogie ce soir là.
      Peut-être peut-on arrêter de culpabiliser publiquement les Madames de ce monde et commencer à mettre les Monsieur devant leurs responsabilités. D’ailleurs, beaucoup de Monsieur de très bonne volonté m’écrivent pour me remercier de mon travail, qui ne doit donc pas être une si mauvaise solution que ce que vous semblez penser.

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      1. Tout d’abord, je pense que je dois m’excuser d’avoir utilisé « Madame » et « Monsieur » parce que j’ai l’impression que vous les avez pris pour quelque chose d’insultant alors que ce n’était pas du tout mon intention. Je ne savais pas comment désigner simplement les personnages et ça m’a paru la solution la plus simple.

        Ensuite, oui effectivement votre bande dessinée avec le texte qui l’accompagne est tout à fait le genre d’intervention qui peut faire évoluer la situation. Mon propos faisait plutôt référence à comment réagir quand on se retrouve réellement dans la situation décrite ici. Si on est dans cette situation, qu’est-ce qui est mieux : ne rien dire, râler puis éventuellement un jour prochain mettre son conjoint devant cette BD, ou bien dire sur le moment à son conjoint qu’il y a d’autres choses qu’il peut faire ? (D’ailleurs à ce sujet vous aviez tort, « regarde autour de toi » me paraît une réponse tout à fait acceptable).

        Mais apparemment nos avis divergent : vous considérez que ma suggestion est un moyen de rejeter la faute sur les femmes, de les culpabiliser, alors que moi je considère que c’est un moyen pour elles de conserver la parole que vous avez contribué à leur donner en dénonçant la charge mentale, et d’être actrices de la solution plutôt que d’attendre des années que les hommes finissent par la trouver d’eux-mêmes. Si on ne peut pas dire que cette situation est de la faute des femmes, il n’en reste pas moins que c’est aussi à elles de briser les schémas qui les enferment, par exemple ici en commençant par dire à leur conjoint qu’il y a un problème plutôt que de se taire et déplorer ensuite qu’il ne l’ait pas remarqué.

        Et pour défendre encore mon approche : il me semble que le problème décrit par votre BD découle avant tout d’un problème d’éducation. Pour qu’un enfant range ses jouets tout seul, il faut lui montrer, lui apprendre. Et bien là c’est le même principe mais avec un adulte, sauf que comme personne ne lui a appris étant enfant, c’est malheureusement à la conjointe que va incomber cette tâche. C’est tout à fait anormal et injuste, mais quand même plus efficace que d’attendre qu’il remarque tout seul. Normalement, comme c‘est un adulte, il devrait être capable d’apprendre rapidement (d’autant plus que ce sont des choses franchement basiques) et alors on ne devrait pas tomber dans le rapport cheffe de projet / exécutant. Et si cela arrive, alors c’est que le problème est ailleurs et on peut très sérieusement remettre en doute la bonne volonté du conjoint.

        Les hommes doivent apprendre à porter leur part de charge mentale ? Très bien. Je suis absolument d’accord. Mais pourquoi refuser de les y aider en les pointant dans la bonne direction ? C’est certes fatiguant et énervant de devoir rappeler régulièrement à quelqu’un de penser tout seul à ranger les courses, mais sur le long terme est-ce que ça ne l’est pas moins que de ne jamais rien dire et de devoir le faire soi-même ensuite ? (Encore une fois, je me place ici dans le cadre de la situation décrite par votre BD).

        Il ne faut pas oublier que les hommes aussi sont victimes du sexisme de la société, même si c’est dans une moindre mesure que les femmes puisque eux bénéficient plutôt du système. Or si on ne peut pas considérer les femmes comme fautives du fait de leur silence parce qu’il leur est inculqué par cette société sexiste, pourquoi est-ce que l’on devrait considérer les hommes comme entièrement responsables de l’éducation qu’ils ont reçue (ou dans ce cas précis, pas reçue) dans le cadre de cette même société ?

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      2. D’accord mais cette BD n’est pas un guide pour les femmes elle est un guide pour les hommes. Il va de soi que les femmes ne doivent pas y voir un conseil à « devenir toutes rouges et finir la vaisselle toute seules » enfin je pensais ceci assez clair mais du coup je me demande !
        Mon expérience militante et personnelle m’ont appris que la communication est très difficile dans des situations d’épuisement. On enjoint en permanence, comme vous le faites, les femmes à être patientes, pédagogues, à communiquer … tandis qu’on excuse les hommes. C’est un sujet à part entière que je pourrais faire car nombre d’études sociologiques ont montré que dans un rapport dominant / dominé l’empathie du grand public va majoritairement vers le dominant : en l’occurrence on va compatir avec le pauvre Monsieur qui voudrait bien faire mais attend qu’on lui dise quoi et on va accuser Madame qui est au bord de la dépression de mal communiquer.
        Mon action féministe va donc être d’aller à contre courant et pour une fois montrer la responsabilité des hommes dans ces situations et leur dire comment en sortir. C’est très clair dans mon introduction « Message pour les hommes ». C’EST constructif quoi que vous en disiez. Je reçois chaque jour de nombreux messages de femmes qui n’arrivaient pas à passer ce message (trop d’épuisement, compagnon qui se vexe etc.) et qui ont pu le faire grâce aux BD – et d’hommes à qui ça a permis de mieux faire. Un support illustré qu’on peut lire seul est parfois un très bon moyen de débloquer une situation.
        Malheureusement je reçois aussi une grande quantité de leçons de militantisme m’enjoignant à être plus gentille avec les hommes et à plutôt donner des conseils de communication aux femmes – or si j’accepte dans la limite de mon temps, d’échanger des arguments sur le fond, il va de soit que je refuse de me faire sermonner sur la forme car ceci est mon espace et que toute personne à qui mon approche ne convient pas est libre de faire à son goût sur les propres supports.
        Quant aux conseils envers les femmes, le reste du monde s’en occupe déjà (lire la presse féminine pour constater). Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’intégralité des livres publiés sur la charge mentale suite au succès de ma BD en ligne ont été écrits à destination … des femmes.

        Bref j’ai du travail à finir mais pour aller plus loin, sur ce sujet j’avais fait ceci

        La faute des femmes

        Le fond et la forme

        Et un très bon article de Crepe Georgette

        http://www.crepegeorgette.com/2017/08/09/insupportable-violence-feminisme/

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      3. Bonsoir Emma,

        J’ai une petite expression qu’on utilise chez nous depuis très longtemps…
        « Tu as regardé avec tes yeux d’homme? » : se dit quand une femme ne trouve pas quelque chose qui est censé être en évidence 😂
        C’est tellement réel…

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      4. Il me semble qu’il y a quelque chose d’assez injuste dans le fait de considérer la forme d’une revendication et non son fond.
        Lorsqu’une revendication se fait dans le ras-le-bol, il est facile de l’accuser d’être colérique, agressive et de ne pas regarder le fond. Mais le fond peut être tout à fait juste pour autant.
        Dans le cas du partage des tâches ménagères entre hommes et femmes, c’est un sujet de plusieurs décennies qui, pourtant, n’est toujours pas résolu. On peut comprendre que ça énerve., et prendre le temps d’observer l’origine de cet énervement.
        Il y a eu des progrès, bien sûr, depuis le temps où les femmes n’avaient pas le droit de travailler et où les hommes ne faisaient rigoureusement RIEN. Mais il pourrait y avoir encore beaucoup de progrès, et ceux-là ne sont pas faits.

        On pourrait par exemple arrêter de considérer comme miraculeux un homme qui s’investit normalement dans son foyer et s’occuper de ses enfants (un père, quoi), et arrêter de considérer comme normal que Madame se tape tout le boulot.

        Le partage des tâches entre hommes et femmes pourrait se faire plus équitablement, or quand les deux travaillent, on observe souvent que c’est la femme qui passe une journée à 130 à l’heure pour bosser et ensuite récupérer les enfants le soir, leur faire à manger, les laver, etc. pendant que son mari fait des heures sup’ tranquillou au travail (ou boit un pot avec les collègues).
        Les hommes n’ont pas encore trouvé leur place dans le foyer, même si cela s’améliore. Beaucoup « fuient ». Ca va du truc rigolo et bête comme passer 1 heure aux WC avec son smartphone pendant que Madame galère avec le ménage et les gamins, au truc moins rigolo comme le fait d’être tellement peu à la maison qu’on ne sait rien faire soi-même en l’absence de la mère de famille.
        Je connais pas mal de jeunes couples comme ça, où en apparence, chacun a l’air de faire sa part de tâches ménagères, mais en creusant, on se rend compte que l’homme n’a qu’un rôle très superficiel voire se considère comme un « invité » chez sa femme ou sa compagne, qui n’a pas à s’occuper des affaires du foyer. C’est vraiment dommage dans les années 2000 d’en être là.

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  10. Je suis un homme. J’ai été confronté dans le passé à ce genre de situation.
    J’ai lu beaucoup d’articles sur ce thème de ‘charge mentale’.

    J’ai décidé de parler de ce concept à ma conjointe pour essayer de trouver une solution et d’arranger les choses. Bizarrement elle a été assez hermétique au dialogue… Elle a eu des difficultés à bien vouloir partager cette charge mentale parce qu’en fait elle avait du mal à me faire confiance.
    Pourtant elle me reprochait de ne ‘pas faire assez’, de ‘penser à rien’, de ne pas comprendre ce qu’il y a à faire. Et d’un autre coté elle voulait tout contrôler, tout décider et ne me pardonnait aucune erreur.

    Il a fallu que je la convainque de me laisser une part de cette ‘charge’ qu’elle s’était toujours imposée.

    Je me suis battu pour avoir le droit exécuter certaines taches, de prendre certaines décisions, de gérer certaines choses etc. Par exemple je me suis battu pour qu’elle me laisse faire les courses.
    Pour qu’elle me laisse une chance d’apprendre, de progresser.

    Depuis deux ans environ cela va beaucoup mieux. J’ai réussi à gagner sa confiance pour un certain nombre de choses et la charge mentale est plus équilibrée. Elle peut se ‘reposer’ sur moi pour la gestion du garde à manger, le linge, le ménage, etc… Parce que c’est bien de ‘gestion’ qu’il s’agit.

    La charge mentale n’est pas le fait d’exécuter une tache mais de savoir quand, comment, pourquoi il faut exécuter une tache.

    Cette ‘vu d’ensemble’, cette ‘gestion’ du foyer est quelque chose de très difficile à identifier pour un homme qui n’a jamais rien fait de toute sa vie je pense. C’est quelque chose d’invisible. C’est la partie immergée de l’iceberg.

    Je ne pense pas que c’est en fustigeant les hommes que le problème se réglera. Il s’agit d’éducation, de pédagogie. C’est une prise de conscience. Il y a un pas à faire vers l’autre des deux cotés. C’est important.

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  11. Tellement stigmatisant et méprisant pour les hommes. Cette façon de parler « des hommes », que vous conspuez par ailleurs lorsque les hommes parlent « des femmes ».

    Il y a un petit secret dans la vie : on choisit la personne avec qui l’on se met en couple. Plutôt que d’attaquer tous les hommes, peut-être feriez-vous bien d’en choisir un moins mou, plus volontaire, moins attentiste. Si, si, ça existe. Et plutôt que de faire des BD et d’étaler votre quotidien aux yeux de tous – ce qui est doit être un grand moment de plaisir pour votre conjoint, par ailleurs – peut-être serait-il plus efficace d’en parler avec lui plutôt que d’adopter cette attitude passive agressive en taisant devant lui ce que vous racontez ensuite à tous.

    Enfin, certes les femmes passent globalement plus de temps aux tâches ménagères mais les hommes travaillent globalement plus et s’occupent globalement plus des tâches type bricolage, si bien qu’au final, il semble qu’il y ait, grosso modo, parité.

    My 2 cts. En attendant, l’homme infantilisé qu’il faut à tout prix éduqué que je suis a une lessive à étendre 😉

    Et si un jour votre conjoint choisit d’étaler vos défauts sur la toile, il ne faudra pas vous en plaindre, j’imagine.

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    1. Vous semblez penser que ce témoignage est le mien, mais mon travail prend de la vie des femmes un peu partout, parfois chez moi (dans ce cas je me dessine) parfois pas
      D’autre part mon partenaire me soutient dans tout ce que je fais, dans le cas contraire et bien il ne serait pas mon partenaire. Je me tape suffisamment de machos agressifs et méprisants ici pour ne pas avoir à subir la même chose dans mon couple.
      Mais pour être honnête, ce blog ne serait certainement pas grand chose sans son soutien quotidien, féministe et inconditionnel.

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      1. Exact : essayez de trouver à qui la faute serait une entreprise vaine. Personne ne doit culpabiliser mais plutôt essayer de comprendre. D’un côté comme de l’autre.

        Le déséquilibre de la charge mentale dans un foyer est un problème culturel très profond.

        Aucune femme n’a choisi sciemment de supporter toute la charge mentale du foyer.

        Aucun homme n’a choisi sciemment d’être un gros fainéant qui comprend rien.

        C’est l’héritage du société révolu qui perdure dans le cercle privé.

        Personne doit supporter la culpabilité de cet état de fait. Ni homme ni femme.

        Tout est une question de prise de conscience, de dialogue, d’éducation.

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  12. Bon, après, chacun sa charge mentale : quand ma chère et tendre prend la voiture, ouvre la porte de la maison, me demande de faire un feu ou fait fumer les cartes bleues du ménage, je ne suis pas sûr qu’elle évalue ma propre charge mentale (respectivement : entretien/pleins/CT, négociation des crédits/ paiement des charges/plomberie/dépannages, commande et rangement des 5 stères de bois, seul salaire de la maison pour l’instant donc banquière régulièrement au tel).
    Ce qui ne m’empêche pas de sortir balai/aspirateur/éponge si nécessaire…

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    1. Si cela vous convient tant mieux mais attention à ne pas mettre sur le même plan charge mentale gratuite (ménage et aussi bricolage) et rémunérée (le boulot) car beaucoup de couples ne durant pas éternellement c’est bien la gratuité du travail des femmes qui pose problème
      Quant au bricolage ce n’est pas une tâche quotidienne (à moins d’avoir fraîchement investi dans une maison à retaper dans le Morvan) contrairement au ménage/courses/repas et ça tend aussi à être plus valorisé, on va plus voir le mur repeint que la lessive étendue.
      Je précise que je ne fais pas un concours de pénibilité mais puisque vous venez dire « moi aussi … », je réponds.
      J’en avais parlé ici https://emmaclit.com/2018/11/15/les-consequences/

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  13. C’est probablement anecdotique, mais la situation est totalement inverse dans notre couple. En tant qu’homme, je suis depuis le début de notre relation en charge de tout ce qui concerne la maison : courses, ménage, lessives, déco, organisation des vacances, mais aussi des trucs « de mecs » jardinage, bricolage, etc. Ma femme était parfois pire qu’un mâle alpha des années 60 : après le travail, c’est chaussons, journal, quand est ce qu’on mange ? Elle ne s’occupait que de la vaisselle, si je lui demandais (je n’aime vraiment pas ça). Aujourd’hui, après 8 ans de vie commune, elle s’occupe aussi des lessives et je n’ai plus à lui demander systématiquement de faire la vaisselle. Mais les tâches spontanées à faire sont encore très compliquées pour elle qui n’en voit souvent pas la nécessité (comme dans la plupart des témoignages masculin en commentaire de ce post). Elle ne pensera pas à mettre le couvert même lorsque j’annonce que c’est bientôt prêt, et elle a encore du mal à débarrasser la table après le repas (mais on progresse quand même). C’est parfois très dur à vivre, et faire évoluer les choses demande parfois plus d’efforts que de faire soit même. Alors parfois on laisse tomber. De mon côté, j’ai aussi du mal à lâcher prise, et à lui faire confiance sur les choses qui me tiennent à coeur particulièrement faire à manger. et quand on fait les repas, difficile de ne pas aussi faire les courses. Certaines choses en entrainent d’autres.
    Bref, ce n’est pas toujours juste une question de genre, mais plutôt peut-être de conditionnement de la société. Ma femme est sur ce point totalement imperméable à toute forme de conditionnement et c’est l’une des raisons aussi pour laquelle je l’aime 🙂

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  14. Et même quand vous avez un homme qui fait tout cela de lui même et même plus, vous arrivez quand même à compliquer la vie ou vous préférez quand même le quitter pour un autre. Et quand vous tombez sur cet autre qui a ce que vous reprochiez à votre homme et beh vous vous rendez compte que lui ne vous aide pas dans ce domaine ci. Donc c’est un éternel recommencement.

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  15. Homme âgé avec deux jeunes adultes (25-30) je vois, chez moi, que si chacun (des garçons) fait à manger (un est vegan, pas l’autre) sauf moi (qui mange dehors le midi), tout le reste me revient ! j’ai remplacé leur mère décédée dans la charge globale physique et mentale ! Sauf la faire le repas mais je fais les courses, nettoie et range le matériel, balaie et lave le sol, m’occupe des fringues à laver, etc

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  16. Tout à fait ça. Les enfants pareils. 30 ans de vie en couple, 3enfants. Et toujours ce décalage . J’ai l’impression que les membres de ma famille n’ont pas les même »yeux »que moi. Monsieur est venu pendant des années me demander « tu veux que je t’aide,?(à faire la tâche que je suis en train de faire.) Quoi? Mais y’a plein d’autres choses à faire ! Tu vois pas ? Laisser en plan les tâches ménagères,j’ai bien essayé, mais je tiens pas longtemps… Donc je pète les plombs une fois par an. Là ,ça ( mari et enfants) court dans tout les sens comme des lapins , ça range ,ça aide. Mais je vois bien qu’ils ne comprennent pas pourquoi je pète les plombs.😕
    J’ai tout géré pendant longtemps,par la force des choses,peut être par ce que j’anticipe ,je vois ce qu’il y a a faire dans sa globalité ? Et je veux pas que ça s’amoncelle …Depuis quelque années je laisse tomber …car je fatigue ,les enfants ont grandit,je n’ai plus besoin d’être super maman.Ils font leurs chambre ,leur sdb, pas toujours évident surtout pour l’ado de 17ans…😉 Monsieur a appris à prendre rdv au médecin,waouh 😁 . je le reprends quand il me demande pour tout et rien : TU veux ça ? Où veux TU aller? Moi : Et toi? T’en penses quoi? Prends des initiatives, me demande pas toujours mon aval 😛 Après ,les Messieurs que je connais et le mien, savent très bien gérer ,prendre des initiatives ,mais dans leurs domaines , leur boulot, les voitures … Pourquoi pas « la maison » ? Juste un truc ,un homme peut il m’expliquer pourquoi ,en général,vous ne respectez pas la règle : une chose une place.mais vous allez toujours chercher la chose à sa place 🤔😜

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  17. Bonjour Emma,
    Continuez votre travail, il est important et nécessaire, vos bds et remarques sont toujours justes, nous sommes nombreux/ses à nous y retrouver!
    Tout cela demande beaucoup de temps, patience et énergie.
    Vous les connaissez sûrement déjà mais ils sont tout comme vous précieux pour comprendre et (tenter de) déconstruire le patriarcat:
    Le livre  » Tu seras un homme (féministe) mon fils » d’Aurélia Blanc.
    Le podcast « Les couilles sur la table » de Victoire Tuaillon.
    Tout comme vous elles m’aident à faire de mon mec et mes fils des hommes avec lesquels il est agréable de vivre, même s’il y a encore du boulot!
    Encore merci, et bravo!

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  18. Très belle BD qui met bien en exergue un problème récurent au sein de mon couple.

    Je suis un homme et je m’occupe de quasiment l’intégralité des charges ménagères au sein du foyer, pas par envie je vous rassure mais tout simplement pour que cela soit fait. La charge mentale est et à toujours été élevée mais impossible de faire comprendre à ma compagne qui ne voit et n’entends pas.

    Je ne pense pas que cela soit du à une différence de sexe, de génération, d’éducation ou de capacité, mais plus à un manque d’anticipation, un manque de courage, et bel et bien à une volonté d’en faire le moins possible puisque de toute façon cela va être fait. Les hommes sont loin d’être incapable ou aveugle mais malins et profitent de la situation qui les arrangent bien.

    Merci encore pour la justesse de vos dessins et pour le débat 😉

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  19. Bonsoir

    Je viens de lire cet extrait de BD ainsi que tous les commentaires postés. La plupart sont extrêmement intéressants.

    Il se trouve que je suis un homme de 28 ans, en couple avec une femme du même âge. Nous habitons ensemble depuis environ 5 ans. Pas d’enfants.
    Pour faire simple : c’est ma conjointe qui pense à tout, ou presque. Et ça, je le sais depuis le début. Si je descends la poubelle avant qu’elle ne déborde, c’est parce qu’elle me le demande. Besoin de lancer une machine avant de me retrouver en rade de chemises ? Elle me le dit. Et pas de souci, je sais le faire (bravo ! …). J’arrête les exemples, mais c’est aussi valable pour les tâches « non ménagères ».

    Ce que je découvre depuis peu, c’est que cette planification des tâches, même lorsqu’elle n’est pas suivie de l’exécution, est une corvée en soi. Oui, c’est épuisant de devoir envoyer un texto à son conjoint pour lui demander de sortir acheter 3 bricoles, en sachant pertinemment qu’il n’y pensera pas sinon.
    Si je dois résumer bêtement l’étape que j’ai franchie dans cette compréhension, je dirais que jusqu’il y a peu, j’aurais dit : « bon, t’as écrit bananes + café + qq pommes sur un smartphone, ça t’a pris quoi… 10 secondes ? Moi je suis sorti les acheter en bas de la maison, ça m’a pris presque 10 mn! »
    Maintenant, je comprends que ce qui explique qu’elle y pense, elle, et moi pas, c’est qu’elle a une sorte de cheminement intellectuel permanent, une planification, une anticipation de toutes choses, de la plus triviale à la plus importante. Et, nombreuses chargées mentales, rares chargés mentaux, vous me corrigerez si je me trompe, mais je crois comprendre que ce qui est épuisant, ce n’est pas la nature de ce cheminement intellectuel (les réflexions qui lui sont nécessaires), mais le fait qu’il soit incessant car non partagé : l’autre ne va pas y penser, donc il faut que j’y pense. Et ce, pour acheter des bananes, ou pour penser à payer le PV qui traîne sur la table basse depuis déjà 3 jours. Peu importe l’importance de la tâche, c’est une chose de plus à garder à l’esprit, cela vient un petit peu plus alourdir cette fameuse « charge mentale ».

    Je me sens très différent de ma conjointe sur ce point-là : comme arriéré. Handicapé. Ou plutôt amputé : il me manque un truc qu’elle a et que je n’ai pas. Je ne me sens pas incapable, car en ritualisant certaines tâches, à force d’efforts, j’arrive à les faire, à automatiser. Mais je sais que c’est différent. Ce n’est pas ce petit cheminement intellectuel incessant, épuisant, qu’elle essaie de m’expliquer depuis maintenant quelques mois. C’est juste un réflexe, qui ne me demande aucun effort intellectuel.
    Un exemple bête : si d’un commun accord, je fais toute la vaisselle du ménage, et que je prends l’habitude de la faire tous les soirs, ma conjointe n’aura pas à me rappeler de la faire. Très bien ! me direz-vous, mais au fond de moi je sais que je le fais non pas parce que je pense aux « Choses A Faire » en général, mais parce que c’est devenu une habitude : justement, je le fais parce que je n’ai PAS à y penser. Le résultat est le même : la vaisselle est lavée. Mais la différence est fondamentale.

    Et maintenant, me croirez-vous si je vous disais que j’aimerais, vraiment, avoir ce cheminement intellectuel permanent, non pas par plaisir bien sûr, mais d’une part, en ce qui concerne les tâches ménagères, pour prendre ma part de « charge mentale » et ainsi épargner ma conjointe, et d’autre part, en ce qui concerne l’organisation de ma vie personnelle et professionnelle, pour m’épargner des ennuis ? A la fois donc par amour, et par intérêt ?
    Probablement pas. Car si ma conjointe a du mal à me croire, et c’est le cas (elle me l’a dit ce soir), vous aurez certainement encore plus de mal à me croire.

    Alors ce soir j’ai eu une idée. A défaut, dès demain matin, d’arriver à reprendre d’emblée 50% de cette « charge mentale », je vais tenter, au moins temporairement, d’épargner ma conjointe autrement. Prendre 100% des tâches ménagères. Idée stupide, me direz-vous. Cela n’a rien à voir ! Je sais bien, cela n’a rien à voir. Si elle continue de devoir penser à tout, bien que je fasse tout, elle continue d’avoir toute la « charge mentale ». Mais bon, c’est mieux que rien, non ? Qu’est-ce que ça vaut, une charge mentale, par rapport à une charge ménagère ? Difficile à comparer. Probablement pas comparable, d’ailleurs.
    Mais pour l’instant, c’est tout ce que j’ai trouvé pour lui prouver ma bonne foi. C’est presque puéril : tu prends toute la charge mentale ? Je prends toute la charge ménagère. Na.
    Et puis pour l’instant, c’est faisable (on ne vit qu’à 2 dans un appart avec un chat, pas d’enfants). Même très faisable. Je peux être stupidement efficace quand j’automatise les choses.

    Ce plan stupide, je lui en ai fait part. Je lui ai bien expliqué que je comprenais parfaitement la différence entre ce qu’elle attend de moi et ce que je vais apporter en plus. Qu’il s’agit là juste d’une tentative de compensation, en attendant de comprendre quelle brique il manque à mon cerveau.

    S’il existe un moyen d’avoir ce putain de cheminement intellectuel permanent sur les Choses A Faire, après 28 ans, je le trouverai. Et si je n’y arrive pas, j’espère qu’elle le supportera toute une vie, et que j’aurai trouvé un moyen (celui-là, ou un autre) de compenser cet épuisement moral causé par cette « charge mentale » non partagée.

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    1. Arnaud, c’est un joli voeu.
      Sachez que la charge mentale augmente très fortement avec l’arrivée des enfants… il y a des choses que vous pouvez en fait anticiper pour ne pas vous encombrer l’esprit : la poubelle se remplit à un rythme repérable… repérez-le, et notez (au moins les premiers temps) quels sont les jours où il faut la descendre.
      de même, les prises de rendez-vous peuvent être anticipées : 1 mois avant la date à laquelle il faut que vous ayez votre rendez-vous, notez dans votre agenda qu’il faut appeler le secrétariat.
      Idem pour le repas : si vous prenez en charge la confection du dîner de vendredi, vous planifiez les courses pour ce repas… et avant de partir les faire, faites-donc le tour des placards pour voir s’il n’y a pas des articles en bout de stock à racheter.
      … globalement, c’est ce que font ceux qui assument la charge mentale : ils anticipent… mais anticiper, ça s’apprend très bien, ne vous inquiétez pas !

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    2. Vous savez, cette charge mentale, elle n’est pas arrivée toute seule. Elle est là parce que nous faisons tout pour rationaliser ces tâches.
      Depuis toute jeune, je fais des listes, des listes, des tonnes de listes, des choses à faire, leur fréquence, etc. Parce que c’est le moyen d’éviter les « catastrophes » du quotidien. Cette planification est un vrai travail, conscient, ça ne vient pas à notre esprit par magie.

      La première chose à faire est de faire une liste exhaustive de tout ce qui doit être fait dans la maison, et à quelle fréquence. Après, à vous de vous partager les tâches intelligemment avec votre compagne.

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    3. Une solution pourrait être de tout prendre en charge (tâches et plannification) de façon très temporaire (3 selained un mois, pour avoir le temps de devoir changer les draps, etc). C’est jute une hypothèse.

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  20. Personnellement, j’ai vécu cette scène du côté du pauv’ gars qui comprend rien. Je venais très vite à la conclusion : « Ben si je peux rien faire pour aider, qu’est-ce qu’elle me reproche ? ».
    Mais pour être parfaitement honnête, si je m’en lavais les mains, je ne me sentais pas très fier non plus. Il y avait bien un truc qui clochait… tout au fond, en cherchant un peu… un tit truc moche qui ne sent pas le muguet et qui est facile à draper d’excuses bidons.
    J’aurais pu rester dans ce mode de fonctionnement, confortablement outré qu’on ne m’explique pas. Après tout, même si c’était chiant, c’est pas moi que ça emmerdait le plus.
    Mébon c’était pas la folie sous la couette non plus. Et ça…
    Alors j’ai cherché un peu, j’ai lu des trucs… On trouve de tout. Je suis passé par Mars, Venus, la psy…
    Et je suis tombé sur les planches de ce site, je ne sais plus comment. Ça m’a fait un peu mal parfois, genre la baffe qui réveille : « wouah, mais c’est moi là ?!! ». J’ai avalé plusieurs fois la pilule rouge, j’ai tenté de suivre le lapin blanc féministe… Et j’ai mis le doigt sur le petit truc puant qui clochait (un des petits trucs en fait). J’ai découvert et compris la charge mentale…
    Je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui est écrit ici, ça m’a tout de même ouvert un peu plus les yeux, moi qui me croyais sensible à l’égalité, à la justice, à la cause des femmes (Cf. la belle mentalité décrite plus haut)…
    Aujourd’hui je me rends davantage compte du boulot qu’il reste à faire dans mon couple. J’ai déjà fait des efforts, ce n’est pas compliqué quand on a comprit, et ça vaut le coup (y compris dans le brasier qu’est aujourd’hui mon lit…).
    Je crois surtout qu’il faut que ça parte d’une vraie volonté de changer les choses. Ne pas se contenter de ce qu’on a, ne pas s’arranger avec ce qui est bancal et qui ne satisfait en réalité pas grand monde.
    A chacun de trouver son détonateur, ça peut être le besoin de justice, une indignation… l’Amour ! Pour moi ça a été le cul. Hé ouais.

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    1. chouette témoignage ! c’est intéressant de lire ce qui se passe « de l’autre côté », surtout quand c’est raconté avec honnêteté… et humour

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  21. J’ai une solution très simple ! que personne ne se mette en couple 🙂 et que chacun reste chez soi… et pour ce qui est du sexe des histoires d’un soir et ce sera très bien comme ça ….

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  22. Ca fait un paquet de temps que les féministes parlent de la deuxième journée de travail des femmes qui travaillent .Ca signifie bien que la majorité des femmes se tape tout le boulot à la maison,ce qui est somme toute assez logique dans une société patriarcale.
    Ca démarre très tôt et c’est entretenu par une éducation sexiste tant à l’école qu’au sein de la famille . Il ya des petits mâchos de 4 ans qui plus tard liront leur smartphone pendant que bobonne, »maman » se tapera le boulot…
    Il ya deux monstruosités à détruire : Le patriarcat et le capitalisme
    Tout celà est politique et l’intime,le couple,la famille,c’ est politique .
    La révolution commence par soi même.
    Bonne révolution !

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  23. D’abord je voulais remercier Emma pour son travail, et d’abord pour cette dénomination qu’elle a mise en avant : « la charge mentale ». Bravo !
    Je m’étais basé sur une idée de ma compagne : « j’ai entendu dire que composer les menus quotidiens, cela occupe la moitié du cerveau »… et c’est vrai ! C’est une vraie compétition entre « composer le menu, décongeler ou acheter et placer la tache dans la journée, et réussir en cuisine » et en même temps, « refaire le monde, avoir son idée sur les gilets jaunes et mon bénévolat dans mon asso, etc. » Les mots de « charge mentale » sont si explicites !
    Enfin, pour suivre les messages de Mathias et Arnaud qui m’ont plu, je veux renvoyer à l’interview de Manon Garcia par Véronique Tuaillon dans « les couilles sur la table » : on y parle de ce que « la soumission » fait aux femmes et aux hommes.Quand un homme décide de « prendre sa part » dans la charge du ménage et du « care/souci » des relations intimes, 1/ cela perturbe un équilibre précédent dans lequel la compagne s’est investie d’une fonction de devoir qui lui assure une reconnaisance, et 2/ cela ne suffit pas pour renverser la domination masculine globale, collective et individuelle. Bref, il y a encore du boulot, mais cela commence notamment en assumant sa part (ou plus, car c’est un minimum) dans le ménage.

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  24. J’avais envie de revenir sur des réalité fondamentales .Je pense que nous sommes assignées à des rôles en fonction de notre genre et ce dès la naissance .
    Il y a des vidéos instructives de Françoise Héritier anthropologue, ethnologue et féministe française qui explique clairement ça .
    7 minutes sur les clichés : https://www.youtube.com/watch?v=YSRyd8VtHP4
    Je pense que la majorité des hommes se font servir par les femmes .
    Ca commence par la maman qui sert davantage son petit garçon que sa petite fille .Quant au papa,désolé mais même pas la peine d’en parler …
    On est dans la reproduction et si on veut changer ça, c’est du travail ,de la remise en cause ,une vraie lutte , ce qui sous entend de la souffrance des difficultés et de l’inconfort .
    J’ai un copain militant qui est venu manger chez moi plusieurs fois de suite. Il s’est fait servir …N’a pas fait une seule fois la vaisselle .Pour moi c’est rédhibitoire !
    J’ai plein d’autres exemples et ça me gonfle comme quand j’arrive dans une cuisine collective dans le milieu militant et que je vois 75% de femmes s’activer et 25% d’hommes au mieux …
    Ouais ya encore vachement de boulot !

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  25. Bonjour,
    A propos de la charge mentale en général, une réflexion qui, si elle n’a absolument aucune valeur statistique, est fondée sur l’observation d’un entourage assez varié en termes de CSP (grosso modo: famille provinciale et de milieu très populaire, amis et collègues de travail plutôt bobos et citadins) : après observation et « enquête » informelle (discussions un peu intimes la plupart du temps), il apparaît que dans l’immense majorité des cas (80% au bas mot), c’est la femme qui souhaitait avoir des enfants, le conjoint/copain/mari était souvent peu motivé, voire franchement contre, pour différentes raisons selon les cas: conserver sa liberté, confort de vie à deux, coût financier, convictions malthusiennes et/ou écologiques, pessimissme vis à vis de l’avenir, etc…
    Dans cet entourage, à ma connaissance, un seul n’a pas cédé, et le couple s’est séparé pour cette raison – dans tous les autres cas, le futur papa a fini par céder à une pression grandissante, voire parfois à une forme de chantage (« on fait un enfant ou je te quitte ») mais le « deal » implicite, et parfois explicite, a été le suivant: ok, si tu veux absolument des enfants, tu t’en occupes », et effectivement c’est la maman qui gère à peu près tout ce qui concerne l’enfant. Accepter ce « deal » a été une forme de choix apparemment, que je n’aurais personnellement jamais accepté…
    Cette grande différence de motivation face à la paternité/maternité est également, je pense, UN élément d’explication des différences d’implication homme/femme face aux tâches domestiques (qui deviennent vraiment nombreuses et épuisantes avec l’arrivée des enfants).

    Cdt,
    CdO

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  26. Ben voilà, ça fait quelque temps que je suis cette publication, merci Emma, et les choses évoluent.
    J’essaie, mais ça prend du temps, de suivre les commentaires et les évolutions de la chose.
    Je pense avoir fait plutôt bien jusqu’à present, mais j’ai dû me remettre en question.
    Pas grave !
    Sauf qu’aujourd’hui, mon épouse est à la recherche de ceci, de cela, et ça lui pose un beau problème, c’est rangé avant d’avoir été utilisé !!!
    Nous essayons de trouver un équilibre que je sais fragile et perfectible.
    Mais qu’est-ce que c’est bon de réfléchir encore et toujours après les commentaires des unes et des autres, des uns parfois, mais c’est la preuve que ça pose question.
    Merci à vous toutes et tous pour votre participation et merci à Emma de nous titiller.

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  27. Bonjour,

    merci pour vos dessins qui, je pense, font/ont fait évoluer/é le débat et avancer sur le sujet.

    Je sais d’avance que je vais être traité de tous les noms, que je suis un mufle, etc. Soit. Mais quid de la « charge mentale inversée » ?

    Ce que je nomme la charge mentale inversée c’est cette charge mentale que portent les hommes assez « modernes » pour partager les tâches ménagères mais pour lesquelles la compagne n’est jamais -assez- satisfaite.

    Faire les courses ? Recevoir des reproches car « c’est pas la bonne marque de gruyère râpé ».
    Passer l’aspirateur dans tout le logement ? Se voir reprocher le petit coin où il reste de la poussière.
    Faire la cuisine ? C’est trop salé.
    Réserver les vacances ? Mince, à tous les coups ca n’ira encore pas car l’hôtel n’a pas 8.9 sur B**.com.
    J’en passe et des meilleures. J’ai une trentaine d’années, de nombreux amis qui se veulent « modernes » sont dans le même cas que moi. On a pas là affaire à une « chieuse » qui se distinguerait de l’immense majorité des femmes (ce qui en plus serait particulièrement réducteur).

    Je crois qu’il y a beaucoup d’hommes qui « ont essayé » mais qui ont abandonné au point de laisser la conjointe tout gérer, vu qu’apparemment elle fait tout mieux que nous.

    Je suis convaincu qu’il existe une charge mentale féminine, et vous l’exprimez très bien dans vos dessins. Mais je crois aussi qu’on pourrait grandement diminuer cette charge mentale si les femmes “lâchaient prise” et « laissaient un peu couler ». Dans ce sens là, je crois avoir lu plus haut qqcn écrivant l’exemple de la cuisine « bah si les placards sont vides on commande un kébab ». C’est pas grave, pas besoin de crise, la terre ne s’arrête pas de tourner.

    Et si en plus elles n’ajoutaient pas de la « charge mentale inversée » masculine, alors je crois qu’on pourrait encore descendre leur charge mentale et au finale on pourrait atteindre un -relatif- équilibre.

    Encore une fois, loin de moi l’idée de blâmer les femmes ou de rejeter la faute sur d’autres. Je soulève juste une question qui, je crois, n’a pas été traitée parmi les innombrables articles sur j’ai pu lire sur le sujet de la charge mentale féminine.

    Mais, c’est certain, les hommes ont encore un sacré travail à faire (sur eux-mêmes, et à la maison).

    Merci pour votre travail.

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  28. Bonjour, apres avoir lu plusieurs articles sur toi et avoir fini par atterrir ici, ou j’ai pu continué à lire tout un tas de commentaires sur ces mauvais hommes et tout le travail qu’ils ont à faire sur eux, toute la prise de conscience qu’ils doivent avoir, je n’aurais qu’une question à poser : arrivez-vous seulement à imaginer que la situation puisse être inversée et que vos clichés puissent être blessants?
    Je suis un homme, et pourtant je suis convaincu d’assumer la majeure partie de la charge mentale de mon foyer (car oui je comprends ce qu’est la charge mentale, pas besoin de tableau noir ou de graphique merci bien). Chez moi j’entends plutot des phrases du genre : mais pourquoi tu fais ca maintenant? Tu me gonfle avec ton menage! Laisse tomber on verra plus tard…j’en passe…ma compagne procrastine enormement, et je me retrouve a devoir effectuer certaines taches dans l’ombre, en douce, parfois meme le soir quand elle dort (!) pour eviter ses foudres et le fameux « mais c’est pas le moment ». Et ceci inclut tout : vaisselle, menage, lessives, repassage, faire un tour des placards avant les courses, litiere du chat, repasser derriere elle pour jeter ses dechets, mettre sa vaisselle dans le lave vaisselle, sortir les poubelles (elle ne connait pas les jours et ne s’en soucie pas, tout se fait tout seul sans qu’elle ait a y penser)… Si je n’anticipais pas certaines choses, nous serions souvents devant le fait accompli que certaines choses ne sont pas pretes : biberons non lavés, sac a langer non rechargé…
    S’il vous plait, arretez de généraliser car je souffre enormement de cette charge mentale, et ce que je vis contrairement a vous, ce n’est pas seulement l’autre qui regarde en se demandant ce qu’il peut faire, c’est l’autre qui vous fait des reproches parce que vous etes en train de faire telle ou telle tache au lieu de ne rien faire….

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  29. Bonjour Emma,

    Aujourd’hui, jour férié, ma femme emmène l’une de mes filles à un stage de violon. Je reste avec la plus grande (8 ans), on entreprend de nettoyer le salon de fond en comble. Il en avait bien besoin : moutons sous les meubles, tâches sur le carrelage. Pas besoin de « consulter » ma femme, je suis majeur merci, c’est crado : il faut nettoyer.
    Aspiration du tapis, nettoyage humide. Ma grande fait les vitres, sous mes directives et conseils.
    Contents du travail accompli !
    Retour de ma femme : « Ouais c’est mal fait, autant ne pas le faire ».
    Même ma fille ne comprend pas cette réaction…. (je vous laisse imaginer l’effet désastreux pour un enfant).

    Emma, tant que les femmes persisteront avec les remarques désobligeantes genre « Laisse, je ferai mieux et plus vite que toi », faisant clairement sentir à leur mari qu’il n’est pas légitime dans les tâches ménagères, il n’y a aucune chance que les hommes s’impliquent davantage et prennent des initiatives.

    Est-ce que ça vous parle ?
    Allez-vous commencer à comprendre que les femmes sont aussi responsables de la charge mentale qu’elles supportent ?
    Ne pensez-vous pas que supporter à longueur de champ les petites remarques assassines des femmes est aussi en soi une forme de charge mentale pour les hommes ?

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  30. Bonjour,
    Ma prise de conscience féministe est tardive et récente mais violente.
    Elle suscite de la colère, beaucoup de colère, de façon croissante à vrai dire car plus je prends conscience de inégalités de genre, plus je prends conscience de mon incapacité à faire évoluer les choses (vraiment) avec mes enfants (dont un garçon de 15 ans) et mon compagnon… Colère contre moi, mes gosses, mon mec…
    Car ma prise de conscience politique produit de l’insatisfaction, de l’impuissance et de la colère.
    J’aimerai avoir votre avis la dessus;
    Bien à vous,

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    1. Bonjour , je crois que toute féministe voit bien de quoi vous parlez 🙂
      La meilleure des solutions à mon sens est de se ménager des sas de protection, je pense notamment à des moments de rencontre avec d’autres féministes et des moments de déconnexion de la réalité en coupant les réseaux et en faisant des activités que vous aimez.
      Personnellement ces BD ont été pour moi un exhutoire, je trouve un équilibre dans l’engagement politique.

      Bon courage

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  31. 50 ans de charge mentale dans ma vie personnelle et tout autant dans ma vie professionnelle, je comprends mieux pourquoi je suis fatiguée et pourquoi avec le temps, je n’ai plus de loisirs.

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  32. Bonjour,

    juste pour ajouter une réflexion « psychosociologique » du lundi matin et voir ce que vous en pensez :-):

    Comparer la manière des hommes (grosse caricature donc à prendre avec des pincettes) de gérer certaines tâches ménagères comme certaines entreprises gèrent leurs externalités négatives (c’est à dire qu’elles ne le font pas et donc les « délèguent » à d’autres/Etat/société civile…)

    exemple: changer le bébé (= production de propreté) mais le pampers reste par terre et la poubelle ne sera pas vidée par la suite (= non gestion de la pollution engendrée par l’activité productive décrite précédemment, gestion de l’externalité négative laissée à d’autres/épouse/femme de ménage)

    😉 belle suite !

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