Droit à l’avortement, toujours en danger

/!\ Cette BD décrit des scènes de violences obstétricales

J’avoue que je n’en reviens pas de devoir faire cette histoire aujourd’hui, en 2018. Quand j’ai commencé mon blog, je savais que certains sujets féministes étaient ouverts à débat, mais je pensais vraiment que l’IVG était un droit acquis définitivement dans tous les esprits.

Mais les idées rétrogrades ont la vie dure … alors ne lâchons rien !

IVG_001IVG_002IVG_003IVG_004IVG_005IVG_006IVG_007IVG_008IVG_009IVG_010IVG_011IVG_012

IVG_013
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20100202.RUE4800/trois-ivg-sur-quatre-concernent-des-femmes-sous-contraception.html
IVG_014
Sa page Facebook
IVG_015
https://www.huffingtonpost.fr/2015/01/17/lavortement-dans-le-monde-avortement-droit-defendre_n_6480100.html
IVG_016
https://www.marieclaire.fr/tribune-planning-familial-avorte-librement-france,1271104.asp https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/un-manuel-anti-ivg-distribue-dans-des-lycees-prives-7785033344
IVG_017
https://www.change.org/p/ordre-des-m%C3%A9decins-que-le-dr-bertrand-de-rochambeau-soit-d%C3%A9mis-de-ses-fonctions https://www.facebook.com/Syngof-476820815814886

 

 

 

 

58 réflexions sur “Droit à l’avortement, toujours en danger

  1. Merci Emma, tout est dit de manière si limpide !
    Imaginons la situation inverse: un.e gynécologue nihiliste déclarerait que iel ne croit plus en la vie et ferait jouer la clause de conscience pour refuser d’assurer les accouchements et les césariennes. Ne serait-iel pas immédiatement sanctionné ?
    La clause de conscience, faux-nez du patriarcat pour maintenir le contrôle sur le corps des femmes.

    PS à ceux/celles qui clameront que c’est exagéré: pour mon accouchement, une sage-femme, 3 élèves et une puéricultrice face à mon (ex)intimité. « C’est comme ça dans un CHU » ne peut pas tout excuser.

    J’aime

  2. Pour compléter, je trouve intéressant de voir l’integralité de l’interview (sans montage)
    qui fait froid au dos
    https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/l-interview-integralite-docteur-bertrand-de-rochambeau-gynecologue-refuse-de-pratiquer-ivg.html

    Ce docteur, qui souligne à plusieurs reprises d’être en exercice libéral et non dans une structure publique, ne serait pas un peu remboursé par la Sécu aussi, par hasard?
    Honnêtement, je trouve une assez bonne idée que les consultations de ce messieur tellement fidèle à sa conscience ne soient pas remboursées par la Sécurité Sociale, comme ça il pourrait se passer sans l’argent de l’Etat dont les dispositions sont tellement contraires à ses croyances…

    Et puis il y a plein de métiers où on peut mettre sa conscience sur un piédestal, tel le curé, on n’est pas obligé de souffrir dans sa condition de gynécologue toute la vie.

    J’aime

    1. Merci pour ce lien. Je trouve au contraire cette interview montrée dans sa globalité beaucoup plus éclairante et rassurante que les éléments parcellaires qui ont conduit au lynchage médiatique de ce monsieur.
      Je constate d’abord et dans un premier temps que M. Rochambeau parle bien de ses convictions personnelles, en son nom propre et exprime très clairement ne pas parler pour le syndicat des medecins gynécologues. Il faut donc le redire.

      Dans un premier temps, il ne souhaite pas parler de ses convictions, c’est la journaliste qui insiste, sans donc parce qu’elle sait pertinement quelles sont justement les positions de M. Rochambeau, et que ses positions sont polémiques et susceptible de créer un buzz. Elle veut donc l’amener en quelques sorte à son outing d’anti-IVG. Or, de ce que je comprends ou entends, anti-IVG, il ne l’est pas. Pour moi un anti-IVG, c’est quelqu’un qui milite et qui lutte contre le droit à l’IVG et voudrait la voir interdite. Aucun propos de M. Rochambeau ne va dans ce sens, il n’a de cesse de rappeler que la Loi oblige le ministère public a permettre les IVg a qui le demande et à aucun moment il ne dit que c’est une mauvaise chose.

      D’abord, il a réalisé des IVG lui-même, il a décidé de ne plus en faire ce que la Loi lui autorise, il ne veut donc plus en faire mais nulle part je n’entend dans cette interview qu’il est contre cette pratique au sens général et veut la voir disapraître, il y oppose simplement son éthique personnelle, ça c’est clair, et c’est peut etre paradoxal, mais je vois plus un jugement de Pilate dans sa décision. En clair, lui il ne l’a fait pas, pour le reste il s’en lave les mains, c’est plus son problème (il le dit en ce mots d’ailleurs). On peut bien sûr trouver ça moralement faiblard, mais c’est une décision qui reste personnelle et surtout légale. Enfin il rappelle qu’il est medecin libéral, ce qui signifie déjà que personne n’est tenu d’avoir recours à ses services et peut aller voir ailleurs. Et il rappelle enfin qu’il pourrait meme etre « plus motivé » à faire une IVG si les conditions étaient différentes (l’analogie de la femme au milieu du sahara, en gros, s’il y avait VRAIMENT personne pour le faire, il serait à priori ok pour s’y remettre). Je vois plus ça comme un gars qui a fait son taf là dedans, et qui dit maintenant « non, moi j’en ai trop fait, ça me mine, je laisse ça aux autres » On peut estimer qu’il devrait changer de métier ou peut etre juste accepter que, même si c’est pas politiquement correct à entendre, ça puisse quand meme finir par heurter sa morale. Après tout, c’est pas nous qui le faisons non plus 10 fois par semaine. Difficile de vraiment savoir ce qu’on peut ressentir.

      Pour conclure, je constate que tous les médias se sont empressés de faire passer ce monsieur pour une vilaine personne anti-IVG (alors que je le redis, nulle part dans ses propos, je n’entends qu’il est contre la pratique par d’autres que lui. Il ne parle que de son propre choix de ne plus le faire.) sans vraiment avoir écouté ses arguments. C’est dommage.

      Avant qu’on ne me fasse des procès d’intention, je signale que je suis un homme, que j’ai été confronté, en tant que conjoint, a deux IVG de ma partenaire, et que je suis totalement en faveur de l’IVG et du libre choix des femmes à y avoir recours sans devoir se justifier auprès de qui que ce soit. L’Etat doit maintenir absolument la possibilité d’accès facilité et M. Rochambeau fait bien effectivement de rappeler que c’est l’Etat qui doit s’assurer que le système fonctionne bien et donne suffisament de recours aux femmes.

      Je pense par contre qu’oter le recours à la clause de conscience aux practiciens serait une mauvaise chose, ne serait-ce effectivement que pour le cas Orwellien qu’il imagine à la fin, d’un Etat qui intimerait aux medecins de pratiquer des euthanasies pour alléger les comptes des caisses de retraite. Personne ne peut prétendre que ces dérives sont impossibles, surtout dans un monde où les révolutionnaires justifient les actions les plus violentes et les plus aliénantes par la necessité sociale.

      En conclusion, on ne devrait jamais s’emballer sur des propos parcellaires et sortis de leurs contextes.
      Recontextualiser les propos de M. Rochambeau était très éclairant pour moi.

      J’aime

  3. Comme toujours vous visez juste et je compléterais en disant que les même personnes qui refusent l’IVG aux jeunes filles sous prétexte « qu’elles n’avaient qu’à se protéger » sont souvent les même qui refusent les cours d’éducations sexuelles destinés justement à expliquer à ces jeunes comment leur corps fonctionne et l’importance de la contraception pour prévenir les IST et les grossesses non désirées.

    Aimé par 1 personne

  4. Merci, Emma. J’ai eu « la chance » de pouvoir aller en Angleterre pour une IVG à l’époque où c’était illégal en France (et j’ai été soutenue par deux médecins). J’ai du mal à croire qu’encore maintenant on nie le fait que des grossesses ne soient pas désirées… et pourtant. Par contre, 2 accouchements dans une ambiance « aidante » (hôpital, pas privé). Super vos tranches de vie, merci.

    J’aime

  5. Je signe, des deux mains pour toute initiative qui mettrait fin aux agissements et aux idées d’un tel rétrograde.
    Qu’on le mette en situation et on verra bien s’il persiste !
    Au secours Simone, reviens, ils ont perdu la tête. Françoise également, il n’y a pas qu’aux bébés qu’il faut parler. Les « ancêtres » en ont bien besoin également, ils s’en porteront mieux.

    Aimé par 1 personne

  6. Je ne pense pas que « grossesse difficile » et « enfant non désiré » soient de bons angles d’attaque pour ce sujet, ou du moins pour ce type de propos. Car pour les anti-IVG (dont j’étais du nombre jusque très récemment) le fait « d’ôter une vie » est plus important que tout ça, et c’est ce qu’on voit bien dans les propos de ce monsieur, il parle de meurtre. « Tuer un enfant » est plus grave que tout. Du coup ça vaudrait la peine d’expliquer pourquoi l’amas de cellules qu’on appelle embryon n’est pas encore un être vivant.

    J’aime

      1. Un amas de cellules, aussi petit soit-il, c’est un être (organisme) vivant (mais pas autonome ni viable. viable =/= vivant), et un être humain puisque appartenant à la race humain du fait de son ADN. Vous confondez « être vivant » et « personne ». Un être vivant tel qu’un embryon n’a pas de personnalité juridique, il n’est pas reconnu comme une personne. Par contre scientifiquement c’est faux de dire que ce n’est pas un être vivant, tout comme c’est vrai de dire que c’est une être humain 🙂
        Voilà, c’est juste un petite point « précision du langage », parce que c’est en changeant le sens des mots qu’on manipule les idées 😉

        J’aime

    1. « Car pour les anti-IVG (dont j’étais du nombre jusque très récemment) le fait « d’ôter une vie » est plus important que tout ça, et c’est ce qu’on voit bien dans les propos de ce monsieur, il parle de meurtre. « Tuer un enfant » est plus grave que tout. »
      Ouille,
      le problème c’est que si tu t’embrouilles sur la notion de vie avec ces gens là, soit tu vas tomber sur des ignorants, soit ça va être du fact checking, soit ça va vite déborder sur le coté religieux de la chose…
      D’un autre coté, puisque tu as été « de ce nombre », ça m’intéresserait de savoir ce qui t’a fait changer d’avis.

      J’aime

  7. Merci Emma pour cet article. Je pense qu’il est effectivement important de rappeler ce qu’impliquent la grossesse et la parentalité pour comprendre pourquoi certaines femmes souhaitent avorter lorsqu’elles se trouvent enceintes. Important également de souligner qu’avoir un enfant ne devrait pas être une punition, et qu’il est hypocrite de prétendre s’exprimer au bénéfice des enfants quand forcer une femme à poursuivre sa grossesse crée un risque accru que l’enfant soit mal-aimé voire rejeté par sa mère (attention, je ne dis pas qu’il est mal d’accoucher sous X et de confier son bébé à l’adoption, et pour les deux c’est sans doute la meilleure solution, mais pour l’enfant ça doit être un coup dur d’apprendre avoir été abandonné à la naissance). Par ailleurs, si cet homme assimile une IVG à un homicide, que serait pour lui la mort d’une femme des suites d’un avortement clandestin ?

    Une remarque cependant… ça ne me choque pas qu’il soit contre l’IVG. Chacun a droit à ses opinions, du moment qu’on ne cherche pas à les imposer aux autres. De plus, la loi, avec la clause de conscience, l’autorise à ne pas pratiquer d’IVG si c’est contraire à ses convictions (et franchement, je préfèrerais une IVG avec un médecin qui a l’habitude d’en pratiquer, plutôt qu’avec un qui n’est fait jamais) MAIS seulement s’il réoriente la patiente vers un médecin qui le pratiquera et si donc le parcours de soin n’est pas interrompu.

    Dans l’absolu, la clause de conscience ne me choque pas, et il me semble préférable pour les patientes qu’un médecin n’ait pas à pratiquer d’IVG contraint et forcé. CEPENDANT, on peut poser la question de son exercice, quand on sait qu’à l’hôpital de Bailleul plus aucun médecin n’accepte d’en pratiquer, ou qu’en Italie les médecins en usent et en abusent parfois aux tragiques dépens des femmes (voyez ce reportage de Konbini : https://news.konbini.com/post/valentina-milluzzo-morte-parce-quon-a-refuse-quelle-se-fasse-avorter). Ainsi, il n’est pas acceptable de refuser de pratiquer une IVG en invoquant la clause de conscience quand cela implique des difficultés supplémentaires pour la patiente à faire valoir son droit à interrompre sa grossesse – de même qu’il est scandaleux que certains médecins en profitent pour tenter de saper la décision de leur patiente, voire de faire trainer les choses pour dépasser les délais.

    L’autre aspect gênant de cette affaire est que cet homme s’exprimait en tant que président du syndicat des gynécologues-obstétriciens de France. En faisant part, à ce titre, de son opinion personnelle, individuelle, il y associe malgré eux ses confrères et jette, pour une grande part de l’opinion publique, l’opprobre sur la profession. J’ose espérer qu’il sera démis de ses fonctions.

    (J’ai regardé la vidéo complète de l’interview : consternant d’hypocrisie, d’ignorance et de fausse compassion. Ce président du syndicat des gynécologues-obstétriciens de France semble bien méconnaitre la réalité des IVG)

    J’aime

    1. Oui j’ai du mal à croire que celleux qui souhaitent qu’un enfant naisse dans ces conditions veulent vraiment son bien.
      Quant à la clause de conscience, à mon sens, une personne qui ne veut pas pratiquer un soin, quel qu’il soit, pour des raisons religieuses, et bien ne devrait pas être médecin. Car c’est une personne qui laissera sa pratique être dirigée par la morale et la morale … on sait à quoi ça sert hein.

      Un article de Martin Winckler qui a changé d’avis sur le sujet https://ecoledessoignants.blogspot.com/2018/08/sil-est-difficile-dacceder-livg-en.html

      J’aime

    2. Je suis assez d’accord avec CC : je n’aimerais pas être avortée par un médecin qui est obligé de le faire et qui pourrait être tenté de me faire des trucs pas cool histoire de me punir, de m’éduquer … en même temps (non cette expression n’appartient pas à Macron !) l’Italie nous montre ce qu’il advient quand on laisse les médecins faire la loi (c’est pas leur job !) … la pilule abortive semble être une réponse à ce paradoxe. Pourtant, là aussi tout n’est pas merveilleux car les femmes avortent souvent seules chez elle, dans la douleur et la culpabilité. Alors oui il faut continuer à se battre car comme dit Emma : tant que le patriarcat existera le corps des femmes sera un enjeu donc soumis à toutes les pressions du pouvoir.

      J’aime

  8. merci de continuer à nous alerter sur des sujets graves … de façon si humoristique …. pour bien d’autres sujets, je me dis comme toi qu’on est en 2018 et qu’on a parfois le sentiment d’être au Moyen Age…. merci vraiment pour ton blog!

    J’aime

  9. Dans le style de ce que tu envisagerais pour ce monsieur, Judith Jarvis Thomson a écrit un petit dilemme philosophique (présenté notamment par Richard Monvoisin dans son cours sur la philosophie morale, la vidéo est trouvable sur Internet) :

    « Vous vous réveillez un matin et vous vous rendez compte que vous êtes collé dos à dos à un individu inconscient. Pire, vous êtes relié·e par des perfusions, des canules. Paniqué·e, vous demandez des renseignements.
    On vous explique que l’homme est un violoniste renommé, souffrant d’une insuffisante rénale, et la Société des amateurs de musique, ayant cherché toutes les solutions possibles, n’a trouvé que vous comme porteur du bon type sanguin. Ils vous ont donc kidnappé, et la nuit dernière, ont branché le violoniste sur votre organisme (…)
    Vous débrancher serait signer l’arrêt de mort du musicien. “Mais, ça va durer longtemps ?” Un peu, mais normalement, dans neuf mois, tout devrait être fini. »

    J’aime

  10. Mais de manière plus générale je voulais aussi dire : merci Emma ! continue ce que tu fais est formidable ! je suis fan de ton blog ! et comme disait je ne sais plus qui : finalement les féministes sont les femmes qui aiment le plus les hommes car ce sont les seules qui croient que les choses peuvent changer, que les hommes peuvent s’améliorer !

    J’aime

  11. Simone Veil s’est battue pour la condition des femmes et pour que les « boucheries » d’IVG pratiquées de manière insalubre n’existent plus. Refuser le droit à l’avortement pour les femmes c’est pousser des femmes qui ne veulent pas d’enfant (et des jeunes filles qui ont peurs et veulent le cacher à leurs parents) à avoir recours à de tels actes ou à faire un déni de grossesse avec au bout un « bébé vivant jeté dans une benne à ordures » ou « planqué dans un congélateur pendant des années » ; je ne parle pas de l’enfant que l’on garde contre son gré et qu’on maltraite ou torture (livre autobiographique : « bébé bleu » par exemple) parfois jusqu’à le tuer. Et que pense « ce cher docteur » des cas de refus d’avorter un enfant handicapé qui souffrira à vie alors qu’on le sait avant sa naissance (quand il est né on n’a plus le choix que de faire de son mieux en tant que parents et on s’entend dire par les instances médicales : « vous vous occupez de lui ou des autres si vous ne pouvez pas faire les deux »). S’il refuse l’IVG même dans ce cas-là, c’est un crime envers l’enfant à venir que les parents risquent de délaisser (sentiment d’abandon ajouté à celui d’être différent, dépression) au profit de ses frères et sœurs ou à l’inverse de privilégier à leur détriment (ce qui conduit ensuite, dans le deuxième cas, à ce que les frères et sœurs délaissés deviennent des parents hyper-permissifs vis-à-vis de leurs enfants qui deviennent dominateurs (peur des parents d’être rejetés s’ils disent non ou de ne pas offrir à leurs enfants mieux que ce qu’ils ont eu par sentiment de manque affectif dans leur enfance) et ne trouvent pas ensuite leur place dans la société voire finissent entre les mains d’un éducateur, en famille d’accueil, en foyer quand ce n’est pas en prison pour mineur… [exemples autour de moi]). Tout acte a ses conséquences et ce docteur « bien pensant » et « paternaliste » semble l’oublier… rejetant la faute sur des femmes dont « l’homme » n’est pas prêt à assumer sa paternité (cas de Julia dans l’excellent livre -entre autre- sur la condition des femmes « délivrez-nous du mal » [je ne me souvient plus du nom de l’auteure mais il est à consonance espagnol]) le plus souvent et qui ne veulent pas d’un bébé toute seule, ou dont la contraception a « foirée », a été « exceptionnellement » oubliée… En fait, pour lui, il vaut mieux une « femme qui fait des enfants pour les allocs » (même s’ils sont malheureux) qu’une « femme qui prend ses responsabilités face à l’avenir de ceux-ci ». Il faut du temps pour se construire quand on est un(e) enfant non désiré(e) et cela peut prendre plus de la moitié d’une vie (merci la religion…). J’ai la chance d’avoir un fils que nous (son père et moi) avons désirés [un enfant se fait et s’éduque à deux (si possible évidemment) ce que beaucoup d’hommes oublient malheureusement / et c’est plus facile si on est d’accord sur la méthode d’éducation donc mieux vaut en parler avant… si on peut]. Malheureusement, si je tombais enceinte à nouveau, je ne garderai pas le suivant (même si je rêvais d’en avoir deux) car j’ai passé la quarantaine et c’est plus risqué. De plus, je prends des médicaments (pour ma santé – donc prescrits par des médecins) qui sont fortement déconseillés dans le cas d’une grossesse (logo femme enceinte barrée) car le risque est grand : trisomie ou des membres en moins pour le fœtus. Si je tombais malencontreusement enceinte (viol par exemple) que me dirais ce bon docteur Bertrand de Rochambaud (président du SYGOF [Syndicat de Gynécologues Français] et devant donc « NORMALEMENT » parler au nom de ses derniers). Me refusera-t-il le droit de choisir MON avenir et celui de MON (et par la même) de MES enfants, sans parler des répercussions sur la vie de MON couple… en me dirigeant vers un de ses collègues prêt à accomplir TOUTES les taches qu’incombent son métier. A quand la liste des médecins à contacter en cas d’IVG (sans que ceux-ci ne mettent leur vie en danger -ce qui est inadmissible- à cause des groupes anti-IVG qui oublient le droit de la femme à disposer de son corps) ? et au moins l’obligation du premier gynécologue rencontré de vous obtenir un rendez-vous rapidement avec un de ses confrères acceptant de rendre ce « service » médical faisant, ne l’oublions pas, partie intégrante de son travail. Le refus de pratiquer l’IVG doit rester l’exception, pas la règle. Et tout comme la femme a le droit de choisir entre allaitement et biberon, elle doit pouvoir choisir en toute quiétude entre poursuivre sa grossesse ou pratiquer une IVG et ce quelle que soit sa condition sociale car le risque est que seules les plus riches puissent bénéficier de soins adaptés alors que les soins sont fais pour tous.

    J’aime

  12. Merci de ton dessin, si merveilleux, si explicatif.
    Si je suis d’accord avec l’idée que recourir à l’IVG c’est pas idéal, j’admets parfaitement que lorsque les autres méthodes de contraception (ou pas, on peut avoir un « accident ») ont échouées, il faut malheureusement en arriver là.
    Si ce médecin avait parlé du fait que justement il faudrait des moyens de contraception plus efficace y compris -merveille!- la pilule pour les mecs, j’aurais écouté avec un peu plus de bienveillance ses propos.
    Mais là, c’est une horreur. En plus il parlait en tant que représentant d’une institution, donc engageait tous ses confrères. Et bien oust!, mon bon monsieur, je ne veux pas de vous comme médecin ni pour ma femme ni pour personne.
    Et si on manque de médecins pour cause de clause de consciences abusives, et bien il faudra former et autoriser d’autres médecins à pratiquer l’acte. Et virer les autres. Comme disait une lectrice plus haut: la clause de conscience c’est bien, mais la prochaine fois ce sera quoi? La clause de conscience contre l’opération de l’appendicite? Contre la transfusion (cf…)?
    Si tu te formes en gynéco tu sais que tu vas faire naître des bébés (ou pas) mais tu sais que tu vas aussi pratiquer des avortements. C’est quoi la prochaine étape? Le chirurgien qui par clause de conscience n’opère que par homéopathie?

    J’aime

  13. J’adore ton billet et ces dessins! Si vrai! Cela dit, je vais juste essayer de ne pas m’attarder sur celui où, pour détourner le viseur de ceux qui pensent ainsi protéger les enfants, tu pointes du doigt le problème de la pédophilie au sein de l’Eglise… Je ne trouve pas ça très « honnête », même si ce terme ne me paraît pas franchement adapté, je ne comprends pas pourquoi ne viser que cette problématique là en particulier plutôt que de la pédophilie en général, du trafic d’enfants, du tourisme sexuel dont ils souffrent dans certains pays, ou encore des enfants battus, de la malnutrition… Bref, faire un dessin reprenant plus de 10 encarts ne visant que cette problématique me dérange, je trouve ça dommage et mon ressenti est que cela diminue un peu la portée globale de ton billet…

    J’aime

    1. Une bonne partie de ton commentaire porte dessus, pour quelqu’un qui ne souhaite pas s’attarder 😉
      Il se trouve qu’en France la majorité des mouvements anti-IVG sont orchestrés par l’église catholique (manifs devant les cliniques, manifs anti IVG, prières de rue et je ne parle pas de la manif pour tous car c’est pas le sujet mais encore là ce sont des mouvements catholiques). Je trouve donc assez adapté de rappeler à ces personnes qui prétendent protéger les enfants qu’elles ne regardent pas du bon côté – je me doute que leur but final n’est pas VRAIMENT de protéger les enfants, c’est donc une façon de mettre en lumière cette hypocrisie.
      Je suis pour la liberté de culte, quoi que j’en pense personnellement. A aucun moment je ne vise tous les catholiques, pourtant, on m’a accusée de lynchage. Bizarre de s’offusquer de la dénonciation des actes pédophiles plutôt que des actes en eux-même et je trouve que ça en dit long !

      J’aime

  14. Bonjour,
    Comme toujours votre bd est remarquable! puis-je vous demander l’autorisation de la faire lire à nos jeunes qui viennent en atelier dans notre planning familial? ainsi que celle sur le clitoris?
    Je pense que cela peut être utile d’apporter d’autres support que les nôtres, plus classiques.
    Sinon je renseignerai en tout état de cause votre site pour qu’elles aille le lire.
    Bien à vous,

    J’aime

  15. Avorter est un droit qui doit être garanti par l État selon les conditions qui ont été définies par ce dernier. Après chacun a la liberté d en penser ce qu il veut tant qu il n empêche pas l application de ce droit.
    Le point de vue legal nous fait l économie d un éventuel débat moral.
    Malgré ça je suis bien d accord que nous devons être vigilants, tellement vigilants…

    J’aime

  16. J’ai eu une idée tordue au réveil ce matin, je te la soumet:
    Et si tu lui envoyais par courrier, à ce monsieur, ta BD? Imprimée.

    Bon, il y a peut-être un risque que tu t’attires un sacré « shitstorm ». Mais d’un autre coté, c’est probablement la seule chance que lui – ou au moins sa/son secrétaire- le lise…

    Aimé par 1 personne

  17. Je ne suis pas contre l’avortement quand il met bien sur une femme en danger ou quel c’est faite violée ou encore quand l’enfant serait non viable ou aurait une vie proche de 0.

    En revanche est-on forcément une bête féroce quand on est plus mesuré par rapport à cela ? Peut-être qu’il faut un peu plus responsabiliser les mecs déjà (la contraception ça concerne aussi les garçons).

    Car désolé de sans doute faire « une voix légèrement dissonante » mais l’IVG n’a rien d’une partie de plaisir (c’est quand même un acte invasif) alors que mettre une capote pour un mec – ça fait pas mal -prendre une pilule non plus. Quand on veut pas d’enfants, il me semble qu’il faut déjà en amont tout faire pour ne pas en avoir et l’IVG doit rester théoriquement le dernier recours.

    Je ne pense pas être insultant, méprisants et encore moins paternaliste mais comme ma voix n’est pas tout a fait la même que toutes les autres, peut-être que mon commentaire sera jeté à la poubelle.
    Autrement dit je ne suis pas un anti ivg arc-boutiste envers et contre tout. Je conçois amplement que quand l’enfant n’est pas désiré pour cause de maladie, de viol, de péril « dans la demeure » puisse être choisie, je dis juste que non ce n’est pas un moyen de contraception comme un autre.

    J’aime

    1. Le problème n’est pas de savoir si la femme « mérite » ou pas (selon vos critères que je ne partage évidemment pas) de pouvoir avorter.
      Souhaitez-vous à une femme, même sortant de vos critères, de vivre une grossesse forcée ? Souhaitez vous à l’enfant d’en subir les conséquences ? Ou souhaitez vous qu’elle avorte de toute façon, dans des conditions insalubres, et qu’elle en meure ?
      Il me semble ici qu’il faut savoir, pour les personnes susceptibles d’avoir des positions morales, les mettre de côté pour protéger femmes et enfants.

      J’aime

    2. Bonjour, responsabiliser les hommes par rapport à la contraception, c’est en effet le minimum. Mais toute contraception est faillible ! D’ailleurs, le préservatif, que vous citez, ne fait pas partie des moyens de contraception les plus efficaces, avec un taux d’échec de 2% en utilisation « parfaite »…soit 2 grossesses par an pour 100 couples utilisant un préservatif à chaque rapport. Ca fait réfléchir, non ?

      Même d’autres moyens de contraception, théoriquement plus fiables, ne sont pas infaillibles (par exemple, une de mes collègues est tombée enceinte sous stérilet hormonal, alors qu’il s’agit d’un moyen de contraception en théorie très efficace avec 0,2 % d’échec…).

      Au passage, rappelons que, certes ça ne « fait pas mal » d’avaler un cachet, mais prendre une pilule ou une autre contraception hormonale peut entraîner de nombreux effets indésirables, en vrac : perte de libido, prise de poids, maux de tête, risque cardio-vasculaire, spotting, seins douloureux, sécheresse vaginale… ce n’est pas anodin. Non, ce n’est pas forcément facile de trouver une contraception qui convient…

      A l’échelle d’une population, les grossesses non désirées sont donc inévitables! Dès lors, que préférez-vous :
      – une société dans laquelle l’IVG serait réservée aux cas très restrictifs que vous citez (viol, maladie…), ce qui signifie d’une part que de nombreuses femmes se feraient quand même avorter clandestinement, en risquant leur vie, et d’autre part que de nombreux enfants seraient élevés par des parents qui ne les auraient pas souhaités ;
      – OU une société où l’IVG est accessible pour toutes, sans conditions ?

      Il est évident que l’IVG n’est pas un moyen de contraception comme un autre (qui envisagerait une IVG de gaité de coeur ?!), mais pourquoi faudrait-il en restreindre l’accès comme vous le suggérez ?!

      En tout cas, MERCI Emma pour cette BD!

      J’aime

    3. Bonjour Bruno, Je vais réagir juste sur un point: la pilule ! Non, ce n’est pas anodin. Je l’ai prise toute ma vie féconde, et je me suis rendu compte en arrêtant que ma libido reprenait à chaque fois, sans parler d’autres problèmes comme celui de grossir ou d’avoir des accès de fatigue. Les toubibs nient souvent ces effets pourtant très inconfortables.
      Les mecs ont beau jeu de trouver facile de la prendre.

      Aimé par 1 personne

  18. Bonjour Bruno, je ne pense vraiment pas que l’avortement soit considéré comme un « moyen de contraception » par les femmes, encore moins « comme un autre », vraiment pas. Surtout si l’on considère, comme le signale Emma, que 3 femmes sur 4 demandant l’avortement sont des femmes usant d’un moyen de contraception. Une femme arrive à ça quand elle a épuisé toutes les autres solutions enfin !

    Le non-désir d’enfant n’est acceptable pour vous que s’il y a maladie, viol ou péril (mort de la femme sans doute) ? Que dire des accidents de contraception justement ? Savez-vous le mal causé par une naissance non désirée, que ce soit pour l’enfant ou ses parents, sa mère ?

    De plus, vous dites ça comme si c’était quelque chose de facile pour les femmes, or il n’en est rien, il faut être femme pour le comprendre, d’où sans doute l’assimilation à quelque chose de banal que vous opérez dans votre propos.

    Comme le dit Emma avec humour, mais est-ce de l’humour : « pas d’utérus, pas d’avis !!!! »

    J’aime

  19. « Contrairement à lui, je suis doté d’empathie. »

    Ah bon. D’accord.

    Cet homme exerce sa profession depuis des dizaines d’années, a soigné des milliers de femmes, notamment en faisant des opérations très difficiles. Dans toutes sa carrière, il a certainement accompagné plus de femmes dans la difficulté que vous n’en avez diverti avec vos dessins.

    Mais non. Vous avez vu 20 secondes d’interview dans laquelle ce médecin fait valoir son droit de ne plus pratiquer des avortements, et vous vous permettez donc de juger sa personne en affirmant qu’il n’est pas doté d’empathie…

    J’aime

    1. Oui, ce monsieur a certainement soigné, opéré des milliers de femmes etc… c’est son travail, on peut même supposer qu’il est sans nul doute très bien payé pour ce faire, comme tous les hommes qui composent la majorité des équipes de gynécologie.
      Plein de gens font bien leur travail, pas toujours bien payés mais illes ont à coeur de bien le faire pour la plupart. S’ils n’arrivent pas à faire leur travail de la façon qui leur semble appropriée, certains, beaucoup, font des dépressions, des burn out. Nous leur sommes reconnaissant.e.s mais on ne va tout de même pas, pour autant, décerner de médailles aux travailleurs de tous les métiers et les laisser dire ce qu’ils veulent sans moufter si nous estimons qu’ils ont des propos inappropriés ou qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent ! Il faut leur répondre, il faut les informer, ainsi ils ne mourront pas idiots, ça vaut pour les gynécologues qui ont notre matrice entre leurs mains… rien d’équivalent n’existe quand on se réfère à un corps d’homme.
      Votre comparaison avec le travail d’Emma, qui serait « divertissant » et moindre, à vous lire, est tout simplement petit et mesquin. Vous avez le droit d’avoir votre avis sur la question mais les autres aussi. Je trouve, quant à moi, que les dessins d’Emma sont d’utilité publique car ils donnent à comprendre beaucoup, ils apportent des informations et permettent de se dire que « non, nous ne sommes pas folles, non, nous n’exigeons pas trop et oui, nous avons des droits dont celui de demander à ce qu’ils soient respectés, ces droits, dans notre société pour que les tentatives de plus en plus inquiétantes de retour aux pratiques d’époques barbares soient mises en échec.

      J’aime

    2. Oui, ce qui me chagrine aussi, c’est le fait de prendre un passage decontextualisé et de dresser sur cette unique base un portrait à charge du personnage. Moi non plus je ne vois pas où il manque d’empathie, il faut très souvent référence à la souffrance et à la detresse des patientes. C’est la journaliste qui parle en premier d’homicide. Se faisant elle lui savonne un peu la planche rhétorique quand même vu qu’il est obligé de se postionner ensuite.
      On est bien d’accord que légalement c’est pas un homicide et donc que son propos est idiot, mais il le reformule plusieurs fois différement en disant que, pour lui, c’est « supprimer quelque chose qui vie », ce en quoi on ne peut pas lui donner tort, parce que physiologiquement, techniquement c’est complètement vrai. C’est du vivant et on tue cette matière vivante. Après la question doit rester purement morale. Est-ce que c’est acceptable de tuer du vivant dans ce cadre de figure ? Ma réponse personnelle est oui et le législateur a tranché cette question il y a longtemps. M. Rochambeau ne remet d’ailleurs à aucun moment pas cette décision en cause. C’est tout ce qu’il y a à retenir de l’interview.
      Après, c’est effectivement quand meme un peu dérangeant que le président du syndicat ait personnellement ce positionnement mais ça témoigne peut etre d’un problème plus profond. Mais il faut aussi rappeler qu’il a été élu par ses pairs et que ses convictions étaient sans doute connues à ce moment. La profession gynécologue compte environ 47% de femmes practiciennes si j’en crois ce lien : https://www.profilmedecin.fr/contenu/chiffres-cles-gynecologue-obstetricien/. J’ai du mal à me convaincre que c’est là encore un vilain tour du patriarcat qui décide de mettre un practicien qui refuse de réaliser des IVG à la tete d’un syndicat d’une profession quand meme tout à fait mixte.
      Les problèmes de cas de conscience n’auraient ils pas été sous évalués ? Si la profession se heurte beaucoup à ces problèmes de conscience, est ce que tout régler à coup de trique légilstatif est vraiment la solution ? N’y a t-il necesssité à refaire de la pédagogie (de l’andragogie en fait) sur ces questions plutôt que d’imposer ?

      J’aime

  20. Bonjour,
    Et merci madame/mademoiselle (ou autre terme que vous préférez et qui ne sera pas condescendant ou empreint d’un historique paternaliste).
    Je suis un Homme et féministe – je n’écrirai pas « fier de l’être » parce qu’en fait, j’aurais plutôt honte que tous ne le sont pas.
    Vous avez 100% raison, je ne comprends toujours pas pourquoi des hommes auraient (ont) le droit de décider des Droits des femmes.
    Merci pour tout
    Serge

    Aimé par 1 personne

  21. Je me permets d’apporter mon point de vue en tant qu’échantillon rare de jeune catho de gauche écolo en faveur de la loi veil et contre l’avortement – et aussi en faveur du mariage homosexuel et de l’adoption par des couples homosexuels (je précise, juste histoire d’éviter les catégorisations).

    Je voudrais dire que ma foi n’est pas un ensemble de dogmes et de principes que j’ai adoptés, mais une vie spirituelle qui m’anime et me fait rechercher l’unité dans mes choix de vie. A ce titre, mes opinions personnelles sont le fruit de mes ressentis, de mes méditations et de mes choix en conscience.

    Ce que ma foi me donne, c’est le goût de la vie, pleinement vécue.
    A ce titre, je crois que la loi Veil est juste, car elle permet d’éviter la mort de femmes qui auraient autrement avortés dans des conditions les mettant en danger – comme tu le dis bien.
    Mais, à ce titre aussi, je comprends le choix des gynécologues qui refusent de pratiquer les avortements. Je me mets à leur place, et à leur place je ne pourrais pas le faire. Pour moi – et je dis bien pour moi, car c’est un ressenti personnel, éminemment personnel car ressenti intimement au fond de moi-même – un embryon est une promesse de vie, et à ce titre infiniment précieuse comme l’est toute vie.

    Tout ce que tu décris dans ton post sur la détresse des jeunes mamans est juste, et j’en ai vécu une partie comme maman de deux jeunes enfants. Je suis d’accord avec toi sur l’absurdité des conditions d’accouchement, sur la solitude du congé maternité, la dureté des jugements posés sur les jeunes parents qui ont juste besoin d’être encouragés, le manque de soutien face aux nuits entrecoupées et aux difficultés de l’allaitement.
    Mais j’en tire une conclusion différente: il est urgent d’inventer une société qui laisse leur place aux enfants, et qui permette aux parents de s’épanouir en tant que parents. Il est urgent de permettre aux enfants de faire grandir leur confiance et leur estime de soi, et de leur permettre de s’approprier pleinement leur corps, pour savoir le défendre contre toutes les violences.

    Mon avis est que le droit à l’IVG doit être défendu, dans l’esprit de la loi Veil tel qu’elle l’avait pensé. Je crois aussi que les alternatives à l’IVG doivent aussi être défendues: pouvoir permettre aux femmes enceintes qui ne désirent pas avoir un enfant d’envisager l’adoption de cet enfant par un couple qui le désire tellement – sans culpabiliser ces femmes, comme sont aujourd’hui montrées du doigt celles qui accouchent sous X. Leur permettre de poser un choix, quel qu’il soit (avorter ou confier l’enfant à l’adoption ou le garder), pourvu qu’il soit vraiment réfléchi et personnel, pour qu’elles puissent le relire plus tard avec sérénité.

    J’espère avoir apporté une petite pierre constructive à ce débat, qui mérite d’être discuté dans la paix.

    J’aime

  22. Il faudrait que les médecins deviennent des fonctionnaires. Comme ça fini les honoraires exorbitant, les refus de carte vitale, les refus de soin pour des prétextes d’un autre siècle, etc.

    J’aime

  23. Bonjour Emma,

    Cependant j’ai noté que pour les articles sur la pédophilie, tu as cité des pays ou des régions particulières dans des pays sur tous les continents, sauf pour l’Afrique que tu as juste référencée en tant que continent. Cela continue à perpétuer le stéréotype de l’Afrique comme étant un pays sans particularités et non un continent avec des spécificités !

    A mon avis une de tes contributions serait de participer à casser cette vision de l’Afrique et donc de lister comme pour les autres continents des pays d’Afrique.

    Merci par ailleurs pour ton merveilleux travail.

    J’aime

  24. Bonjour à tous
    On devine en lisant l’article et les commentaires que l’avortement est un progrès.
    Je n’ai pas d’avis sur la question et je cherche à m’en faire un d’où ma présence pour débattre et y réfléchir avec vous.
    Tout d’abord pourriez-vous me dire ce que représente pour vous la chose qui est détruite lors d’un avortement ? est-ce un amas de cellule ou bien un être humain ?

    J’aime

      1. Entièrement d’accord ! De plus, qui décide de s’occuper du bébé après la naissance si ce n’est la mère, d’autant que de nos jours les hommes couchent avant d’être responsable de leurs actes et laissent les mères se débrouiller toutes seules faces à la grossesse (parfois plusieurs femmes en même temps !). Si la femme n’est veut pas (quelles que soient les raisons) c’est à elle de prendre cette décision qui comptera toute sa vie. Il vaut mieux une mère qui avorte, qu’une mère qui fait un déni de grossesse, maltraite son enfant ou qui regrette de n’avoir pas pu l’élever faute de moyen. Son corps lui appartient donc son avis est prioritaire ! De plus, la plupart des avortements sont des oublis occasionnels de pilule et non une attitude d’écervelée comme on voudrait nous le faire croire. C’est facile de jeter l’opprobre aux femmes pendant que les hommes s’en lavent (pour la plupart) les mains et oublient qu’un bébé et s’élève à deux… Courage les femmes !
        De la part d’une maman qui a choisi d’avoir un enfant par amour. Aujourd’hui, adolescent qui fait le bonheur de ses parents.

        J’aime

      2. Il ne faudrait pas oublier non plus qu’aucune femme n’avorte de gaité de coeur. Une IVG n’est pas « une promenade de santé », ni sur le plan physique, ni sur le plan psychologigue, d’autant que l’opération peut amener des séquelles. Toute femme peut comprendre ça !

        J’aime

      3. Bonjour H.

        Si ce qui est détruit lors de l’avortement est une tumeur, je suis totalement d’accord avec vous ! à 200% !!! Il est normal qu’une femme demande à être soigné comme tout être humain !!
        Mais si ce n’est pas le cas, c’est à dire si ce qui est détruit est un être humain, ce n’est plus le corps de la femme mais celui de son enfant et par conséquent on ne peut plus invoquer le droit des femmes à disposer de leur corps puisque ce n’est pas leur corps mais celui de l’enfant
        En fait je ne sais pas vraiment si c’est une tumeur ou bien un être humain d’où ma question…
        quelles sont vos réponses ?

        J’aime

  25. Bonjour Christiane

    Il est tout à fait vrai que beaucoup d’homme laissent les femmes seules face à leur grossesse et que ces hommes-là s’occupent très peu de leurs enfants dont ils laissent tout le poids de l’éducation sur leur mère. C’est particulièrement scandaleux !! puisqu’un enfant est le fruit de l’amour de son père et de sa mère et le fait que l’un de ses deux procréateurs et parent (ici son père) ne s’en occupe pas est un très grand préjudice et pour l’enfant et pour le conjoint !!! je suis d’accord avec vous à 300% !!

    (Pour la suite, comme je ne veux débattre et me faire un avis que sur l’avortement en tant que tel et non pas me faire un avis sur ses causes et conséquences, je me concentrerais uniquement sur l’acte d’avortement.)
    Cependant à un moment vous dites qu’il vaux mieux que la femme avorte plutôt que de le battre, ne pas pouvoir l’élever, etc. Admettons, mais alors dans ce cas-là en employant le mot mère avant avortement, voulez-vous dire que l’avortement est la suppression d’une vie humaine (celle de l’enfant) ?

    De plus, même si je suis d’accord que l’avortement peut-être une issue, ce n’est pas forcément la seule voie de sortie, on peut imaginer que les femmes qui ne désirent pas garder leur enfant accouche et le donne à une œuvre qui s’en occupera (comme au moyen-âge quand les femmes déposaient leur nouveau-né sur les marches des églises)
    je crois que l’on peut aussi accoucher sous X il me semble

    A bientôt

    J’aime

  26. J’ai subi un avortement forcé, c’est pas mieux. La pression de la famille était immense. La violence verbale, psychologique, économique, à un moment où je me sentais extrêmement vulnérable avec les émotions à fleur de peau, les nausées épouvantables, le compte en banque vide. C’était la première fois que je subissait de la violence de mes proches, je ne comprenais pas. Je n’étais pas capable de nommer la violence.

    Quand je suis allée à la clinique d’avortement, j’ai demandé à l’infirmière d’avoir des informations sur les programmes qui pourraient m’aider à m’en sortir. Elle n’a pas pu me les donner, c’était interdit, pour éviter de culpabiliser les femmes qui choisissaient l’IVG. Elle m’a suggéré de rencontrer une travailleuse sociale… plusieurs semaines plus tard. Mon copain attendait de l’autre côté de la porte pour s’assurer que le travail soit fait. Vive l’IVG, quand il est désiré. Peut-on nous donner le choix?

    J’aime

Les commentaires insultants, méprisants et/ou paternalistes seront modérés ! Merci ;)