L’histoire d’un gardien de la paix

C’est une histoire sur laquelle je travaille depuis plus d’un an. Un très grand merci à Erik pour avoir pris le temps de me rencontrer et de travailler avec moi sur cette BD.

Je vous poste ici une version raccourcie du résultat final, qui est de loin plus long que mes BD habituelles. La version complète sera dans mon tome 3, prévu pour Septembre 🙂

Merci aussi à mon poilu et à Carole pour avoir participé à la relecture.

Erik a raconté quelques années de son expérience de gardien de la paix dans un livre publié en 2002 par les éditions La Fabrique http://lafabrique.fr/journal-dun-gardien-de-la-paix/

Il a aussi raconté son histoire dans l’émission Les pieds sur scène de France Culture https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/les-pieds-sur-scene-22-nos-vies-francaises

 

Erik_001RésuméRésumé2Erik_021Erik_022Erik_023Erik_024Erik_025Erik_026Erik_027Erik_028Erik_029Erik_030Erik_031

Erik_032Erik_033

Erik_034Erik_035Erik_036Erik_037

Erik_038

Erik_039Erik_040Erik_041Erik_042Erik_043Erik_044Erik_045Erik_046Erik_047Erik_048Erik_049Erik_050Erik_051Erik_052Erik_053Erik_054Erik_055Erik_056Erik_057Erik_058Erik_059Erik_060Erik_061Erik_062Erik_063Erik_064Erik_065Erik_066Erik_067Erik_068Erik_069Erik_070Erik_071Erik_072

 

Erik_073Erik_074Erik_075Erik_076Erik_077

40 réflexions sur “L’histoire d’un gardien de la paix

  1. Et dire que ce sont des gens comme cela qui pourraient redorer l’image des forces de l’ordre. Que les autorités et le gouvernement ne viennent pas ensuite se plaindre s’ils empêchent les vraies bonnes initiatives.

    J’aime

  2. Erik mérite notre estime à tous pour avoir essayé de faire bouger les choses…
    Emma, pourriez-vous lui transmettre tous mes remerciements pour son humanité et son intégrité, s’il vous plaît ?

    J’aime

  3. Il y a les comportement qui sont courageusement dénoncés, et il y a tous ceux qui ne le sont pas, parce que les personnes qui pourraient le faire n’ont strictement aucun poids, voire sont alors accusés pour s’être défendues, et qui permettent de laisser des salauds en liberté avec les félicitation de l’État tout en condamnant des innocents.
    Reste de toutes petites fenêtres de liberté, comme ce commentaire, avec l’impossibilité de donner des faits et des dates, parce qu’on sait très bien que David contre Goliath, ça ne marche que rarement dans la vraie vie, et qu’à vouloir la justice, on ne fera que prendre encore plus de coups.

    J’aime

  4. J’espère que cela permettra une belle prise de conscience et de faire bouger les choses. Il n’y pas que des pourris, mais que celles et ceux qui défendent une telle dynamiques soient plus soutenus et écoutés.

    J’aime

  5. Merci Emma de mettre en lumière des personnes authentiques et humaniste comme Erik.
    Je vois bien dans ma ville que certains policiers sont irrespectueux, ils roulent à toute allure, gênent la circulation, sortent de leur véhicule avec cette attitude agressive .. comment sont-ils formés ? faut il semer la peur pour avoir la paix ? bien sur que non. ! c’est très passéiste il faut évoluer. Dans un premier temps c’est les formateurs des gardiens de la paix qu’il faut former et leur apprendre à penser leur pratique et peut être que l’autorité autoritaire deviendra une autorité rationaliste.

    J’aime

    1. Merci de ce commentaire plein de bon sens. Juste un bémol, pour former les formateurs, il faudrait que cette volonté habite nos autorités. Ce n’est pas le hasard si les formateurs n’ont pas la bonne pédagogie, c’est juste une volonté délibérée du système. On apprend dès l’école à demontrer l’interet d’une façade propre qu’il faut essayer de promouvoir dans le verbe, afin de pouvoir nier les dérives en les présentant comme des fatalités malgré l’attachement à l’ethique et à la déontologie. Tout ceci est bien sûr transmis « entre les lignes »….

      J’aime

  6. Incroyable… mais finalement… je ne suis pas tellement étonnée…
    On pourrait faire, un peu dans le même genre, le récit de l’enseignant spécialisé (ou pas d’ailleurs…) qui voulait vraiment enseigner…
    C’est du vécu…

    J’aime

  7. Erik peut se regarder dans une glace et garder la tête haute ce n’est pas le cas de tout le monde.
    A quand une prise de conscience collective sur cette violence quotidienne…Merci à lui d’avoir eu le courage de dire non.

    J’aime

  8. Putain! Un immense bravo à lui, pourrais-tu lui transmettre mes félicitations? Je trouve ça incroyable de sa part qu’il ait essayé jusqu’au bout. A nous de lui prouver avec notre gratitude et notre compréhension qu’il a eu raison de se battre autant.

    J’aime

  9. merci beaucoup pour cette histoire dans laquelle je vois le positif de flics qui tentent de faire changer les choses. apres c’est affligeant sur la hierarchie. est ce que le syndicat existe toujours?

    J’aime

    1. Bonjour,
      Non, j’ai dissous le syndicat avant de partir pour éviter qu’il tombe dans de mauvaises mains et sue son nom soit sali.
      Merci de votre soutien moral

      J’aime

  10. Un grand bravo à Erik pour s’être battu toute sa vie au nom de vraies valeurs humaines et pour sa contribution à faire changer les choses. MERCI à lui et MERCI Emma pour cette belle BD et pour avoir mis en exergue son histoire. ❤

    J’aime

  11. Quand je lis ce que le type de la BAC (André le Bars) à dit à Eric quand il est entré en service, je suis sur le cul. On dirait le préfet Grimaud en 68!
    Pas de contrôle au faciès, respect des interpellés…
    Quand on voit ce que la BAC est devenue ensuite…

    Certains policiers s’étonnent de ne pas être appréciés de la population. Mais comment peut-on apprécier une institution lorsque les seuls rapports qu’on a avec elle sont la violence?
    J’ai connu la police d’un autre pays qui avait pour principe de toujours être polie, de respecter la loi jusqu’au détail, de prioriser la sécurité à la répression. Et bien les gens leur faisaient confiance, lorsqu’un jeune partait en vrille les parents venaient leur en parler, etc. Et les policiers étaient fiers d’exercer leur métier.

    J’admets qu’il est très dur de résister aux insultes, aux provocations des ados, des ivrognes, etc. Pourtant des profs y arrivent, des formateurs y arrivent. Ils ont simplement reçu une formation pour ça. Et sans flingue, sans violence physique, ils arrivent à gérer des situations très tendues, etc. Peut-être faut-il former notre police à ces techniques.

    Mais il faut surtout que nos politiques sachent résister à la tentation de prôner le tout sécuritaire, l’usage de la violence, pour draguer un certain électorat. La violence est efficace à court terme. A long terme, elle engendre la violence.
    « Le terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique, quoique que leurs mobiles soient incomparables, sont les deux mâchoires du même piège à con. » Jean Patrick Manchette, Nada, 1972.

    J’aime

  12. Il est bien triste de voir que contrairement aux BD sur le féminisme, il n’y a ici aucun regard d’ensemble sur la société. Sur cette société qui produit la police telle qu’elle est (a toujours été et sera toujours) : violente, raciste, sexiste, classiste, injuste, partiale. Il y aurait d’après la BD des bons et des mauvais flics et il faudrait sanctionner les mauvais et garder les bons pour avoir un bon maintien de l’ordre.
    Cette vision est aveugle au rôle que remplit la police dans la société : elle est un instrument du maintien du régime capitaliste au service des classes dirigeantes, rien d’autre. Si elle réprime les émeutes et les manifestations, c’est pour protéger les moyens de production, si elle brutalise des jeunes de banlieue, c’est parce qu’elle veut étouffer la révolte qui y gronde, si elle arrache les mains des défenseurs de la ZAD, c’est qu’elle veut montrer que l’Etat de droit, c’est celui de l’agriculture bien dans les normes, si elle est impunie, c’est parce qu’on ne punit personne pour avoir fait correctement son travail.
    Il ne faut pas qu’il y ait méprise : Erik est un mauvais flic. Le bon flic est celui qui ne se pose pas de question.
    Un coup de matraque par un bon flic syndiqué de gôche fait le même effet que par un méchant flic réactionnaire.
    ACAB

    J’aime

    1. Vous semblez reprocher à Emma l’absence de vision critique face à la société et la police.
      Mais en postant un commentaire sous le pseudo « ACAB » (= « All Cops Are Bastards »), vous vous interdisez vous-même, à priori, toute vision critique ;-). Ca s’appelle le dogmatisme 🙂 . C’est aussi absurde que de répéter « There Is No Alternative » :-D.
      A vous lire toute force policière est nécessairement une arme de répression, et toute police est nécessairement le fait du capitalisme.

      Sur le deuxième point, la seule société de taille étatique pouvant -plus ou moins- se passer de force policière est (théoriquement) l’anarchisme. Le communisme utilise la force policière, par exemple. Mais si l’anarchisme peut se dispenser de force policière, c’est parce que justement chaque individu intègre son propre flic en lui. Je connais peu d’être humains qui en sont capables, et je ne prétendrais pas moi-même en être capable.

      D’un autre coté, c’est peut-être le mot « police » qui vous choque.
      Pour moi Eric est un bon… être humain. Il veut permettre aux être humains faibles d’être protégé des plus forts. Il a conscience que son métier lui donne des droits extraordinaires, mais qu’à ces droits extraordinaires correspondent des devoirs extraordinaires. Trouvez ensuite un nom pour le métier d’Eric, si « police » ne convient pas.
      Moi j’aime bien « gardien de la paix » dans la mesure où ça sonne comme « dont le métier est de permettre à chacun de vivre en paix ».

      PS: si un « gardien de la paix » comme Eric me file un jour un coup de matraque, j’imagine que ce sera par exemple parce que je serai bourré comme une queue de pelle et que j’aurai essayé d’agresser la fille du voisin. Si faute de médecin avec une seringue de calmant il n’a pas d’autres moyens de me neutraliser, je comprends. Une fois dessoûlé je ne lui en voudrait pas de m’avoir empêché de commettre un acte grave qui aurait pourri la vie d’autrui… et la mienne.
      Vous croyez vous incapable de commettre un acte dangereux, même sous l’emprise de la folie?

      J’aime

    2. Bonjour,
      Peut-être qu’un monde sans Police est possible, en attendant cet hypothétique objectif, je crois qu’il serait bon d’exiger de celle qui existe les meilleurs comportements possibles. Pour rectifier une inexactitude de votre intervention, je vous informe que je n’ai jamais porté un coup de matraque à qui que ce soit, que je n’ai jamais réprimé une manifestation…
      Je comprends votre analyse et votre colère, mais ne suis pas sûr que vos objectifs soient atteignables, d’une part à cause du système, mais aussi à cause de la nature humaine qui n’est pas assez bonne et juste pour faire de l’anarchie un système où les faibles et les gentils seraient respectés.
      Le meilleur vaut mieux que le pire, j’en suis d’accord. Mais entre ces deux extrêmes, n’est il pas judicieux de tenter de faire avancer le curseur vers le meilleur sans l’atteindre plutôt que de le laisser sur le pire au motif que l’on exige le meilleur ?

      J’aime

  13. J’ai eu la chance de lire le livre d’Erik il y a quelques années. Cela confirme que les racistes et les violents sont trop nombreux dans la police. Et qu’ils y bénéficient de protections stupides et contre-productives. L’image de la police ne peut pas s’améliorer tant que de tels comportements sont tolérés, voire défendus. Le nettoyage doit venir de l’intérieur. Erik a fait preuve de beaucoup de courage mais il nous prouve surtout que la bonne volonté ne suffit pas et se trouve vouée à l’échec face à l’inertie d’une administration qui préfère étouffer les affaires plutôt que de se regarder dignement en face.

    J’aime

  14. Bravo et merci Erick . Si tous les policiers essayaient de faire leur devoir comme toi , la société serait meilleure. Malheureusement les valeurs idividualistes de nos sociétés poussent les gens , les policiers y compris , à faire des choix qui ne servent que leurs propres intérêts et sans aucune empathie . J espére de tout cœur que la nouvelle génération va se réveiller et que les choses vont commencer à changé . Merci Emma d essayer de nous “ réveiller “

    J’aime

  15. Un grand merci Monsieur Erik de montrer qu’il existe encore des personnes intègres, même dans la police, et un grand merci Emma d’avoir prêté ta plume et ta notoriété à ce témoignage – vivement ton nouvel album ! 🙂

    J’aime

  16. Bonjour Emma merci pour cette histoire, ça sonne très juste. Je m’interroge: est ce bien vous, Emma, qui utilisez l’expression « travailleuses du sexe » ? La prostitution, ce n’est pas un travail, c’est la commercialisation de la violence sexuelle. Ce n’est pas moi qui vais vous en apprendre sur les rapports de domination dans la société quand même ! Je comprendrai que ce soit le vocabulaire d’Erik, mais j’espère que ça n’est pas le votre…

    J’aime

  17. Merci, voilà qui donne un peu d’espoir dans les constituants des forces de l’ordre, mais frustre aussi énormément de voir que ce système est globalement très problématique et étouffe les âmes courageuses souhaitant le changer vers un fonctionnement plus proche du rôle initial de la police, duquel on est bien bien bien loin aujourd’hui…

    J’aime

  18. Bonjour Emma,

    Tout n’est pas destiné à être publié, Merci de faire le tri…
    Je viens de faire votre connaissance par votre entretien sur France Culture avec Olivia Gesbert pour votre BD sur le climat. Je vous ai trouvé très pertinente, j’ai donc remonté la piste…

    J’ai beaucoup apprécié votre BD sur Erik. Une belle âme dans un milieu très majoritairement glauque.
    La politique très répressive des gilets jaunes trouvera un écho dans les années qui viennent.
    La mise en cause du capitalisme dans les crises systémiques (climat, prédation sans fin des pays « pauvres » et pétroliers, atomisation et perte du sens collectif par nécessité d’individualiser la consommation, etc…) va engendrer une violence toujours plus grande de la part des tenants du système (voir la carte du Monde Diplomatique montrant à qui appartiennent les média)
    Je n’ai trouvé à ce jour que les initiatives de « villes en transition » (co-fondé par Rob Hopkins) où les objectifs sont en cohérence avec les moyens pour y parvenir…

    Un grand Merci pour cet espace où les commentaires sont fondées sur des arguments raisonnés plutôt que sur du défoulement émotionnel.

    Marc B.

    J’aime

  19. Le témoignage est édifiant, mais j’avoue qu’au final, ce qui me choque le plus, c’est votre phrase à la fin:
    « les comportements dangereux seraient régulés par le contrôle social des pairs ».
    Vous dénoncez des dérives et c’est tout à votre honneur, mais vous voulez échanger un système injuste par un système populiste et donc totalitaire???
    Tout le monde n’a pas la même manière de voir les choses, et les valeurs ne sont pas les mêmes d’un individus à l’autre: comment voulez-vous réguler les comportements dits dangereux? (et comment seraient-ils décrétés comme dangereux?)
    Je travaille en collège, et s’il y a bien une chose que les pré-ados et les ados m’ont apprise, c’est que le contrôle social des pairs est anxiogène et plus injuste qu’autre chose, même quand tous semblent être sur un pied d’égalité… Parce que vous parlez d’un monde juste, mais à moins de vivre dans le monde des Bisounours où les facultés intellectuelles et physiques (et sociales aussi: on oublie trop souvent que bien des gens ont du mal en société avec tous ces codes, et je ne parle même pas des autistes…) seraient soient égales entre tous les individus (eugénisme?) soient oubliées de tous (impossible…).
    Donc que voulez-vous dire exactement par là? Je dois dire que ça me questionne vraiment…

    J’aime

  20. Merci beaucoup. Oui on est longtemps après la sortie de cet article. Mais quelle résonance avec l’actualité! Ca montre d’autant plus à quel point les dérives continues, et/ou à quel point les conséquences de ces politiques policières s’aggravent.

    J’aime

  21. Je trouve ta BD:
    1) Raciste envers les italiens (la nationalité du mentor d’Eric n’a rien à voir là-dedans).
    2) Stigmatisante envers les travailleuses du sexe qui subissent une loi qui est en train de les tuer et qui d’habitude se cachent de la police (si tu me crois pas, vérifie au près du STRASS) donc aller le dessiner comme si elles étaient de mèche avec l’équipe de service, je trouve ça gonflé.
    3) L’héroïne de l’histoire est une femme (bien sûr) qui n’est pas travailleuse du sexe (bien sûr) et qui est un même temps mère et travailleuse en dehors de la maison (évidemment). Je crois que, de ce côté là, le niveau idéal féministe de la « femme parfaite » (oui, l’image de la femme parfaite existe aussi dans le féminisme) est complet.
    Ça ne m’intéresse pas si tu vas publier cela ou pas. Moi, ce que je veux ce que tu le lises et que tu te rendes compte de quoi il s’agit.

    J’aime

Les commentaires insultants, méprisants et/ou paternalistes seront modérés ! Merci ;)