Un rôle à remplir

L’année commence bien avec un petit retour de bâton antiféministe … on n’allait pas laisser les femmes s’émanciper aussi facilement n’est-ce-pas 🙂
Bon je sais pas vous, mais moi, j’ai pas prévu de me laisser faire.

Et sinon, pour un autre regard, c’est toujours par ici ^_^

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9791097160241-un-autre-regard-t-2-emma/

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Lire la BD du Projet Crocodile
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Un tutoriel de Paye ta Schneck sur la différence entre drague et harcèlement

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L’article de Madmoizelle

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50 réflexions sur “Un rôle à remplir

  1. J’ai deux petites filles de 4 ans, je leur dis souvent qu’elles sont belles. Si j’avais eu des garçons, je leur aurais dit aussi, et tout autant que je le dis à mes filles, mais je ne compte pas arrêter de le dire à mes petitounes d’abord parce que c’est vrai, et en plus parce que ça les rend heureuses de se savoir tellement belles (dans tous les sens du terme) à mes yeux.
    Bref, je ne pense pas qu’il faille arrêter de dire aux enfants, même aux petites filles, qu’ils sont beaux. Il faut juste ne pas oublier de valoriser également leurs gentillesses (les actes), leur force, leurs idées intelligentes, leur courage, leur douceur, leur habileté etc.

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    1. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, j’explique juste ce que ça implique en termes de constructions sociales une fois adulte 🙂
      On ne va pas nier qu’on complimente plus les petites filles sur leur physique que les petits garçons et le choix des tenues y joue un rôle.

      De façon plus générale, il y a pas mal de spécialistes qui déconseillent de complimenter les enfants ce qui pourrait créer une angoisse de la performance, mais plutôt de leur prêter attention, commenter, remarquer leurs actions et leurs progrès. Je trouve ça assez intéressant car ça met en lumière le fait qu’on projette sur eux ce que nous on aimerait entendre. (je complimentais beaucoup mon fils et ça m’a fait réfléchir)

      http://papapositive.fr/pourquoi-vous-ne-devriez-plus-dire-cest-bien-a-votre-enfant/

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      1. Je suis d’accord avec ça. Quand j’étais enfant mes parents nous disaient tout le temps qu’on était beau/belles à mes frères, ma soeur et moi et ça nous a créé énormément d’angoisse à tous les 4. D’une part parce que ces compliments n’étaient pas proportionnés aux réactions qu’on avaient de nos camarades (qui eux, ne nous trouvaient pas forcément beaux => on est tous tombés de haut dans nos débuts de vies amoureuses). et d’autre part au moment de l’adolescence on a tous eu des paniques plus ou moins graves liées à la perte de cette beauté infantile qu’on nous avait toujours louées. Et aussi nous donné l’impression que l’apparence physique avait une extrême importance (pourtant on nous complimentait aussi sur notre intelligence, notre habileté, nos talents..) C’est peut-être un cas extrême mais ça vaut la peine d’y réfléchir je pense..

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      2. Pour compléter le témoignage de Wissy, j’ajouterai que moi à l’inverse mes parents ne m’ont jamais fait de remarque sur mon physique, en bien ou en mal, et je pense en effet que cela a contribué à ma confiance en moi car j’ai pu en conclure que je n’avais pas besoin d’être belle pour être aimée.

        Les plus beaux compliments que mes parents m’ont fait ont été de s’intéresser à ce que j’avais à dire. 🙂

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      3. Je rejoins Wissy.
        Mes grands parents « m’arrosaient » de compliments. A force, je ne savais plus ce qui était vrai, ce qui était faux. J’ai fini par douter de moi dans tous les domaines.
        Je pense qu’une meilleure approche aurait été le compliment ciblé.
        Non pas « tu es très intelligent » mais « bravo, tu as brillamment réussi ton devoir de math ».

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      4. Mais être beau et belle, c’est loin de n’être qu’une apparence physique ou un atout de séduction. D’ailleurs, être beau n’implique même pas d’être davantage beau que les autres ou mieux que la moyenne, tous les enfants sont beaux.
        Je reste persuadée qu’il est très important pour un enfant de se sentir inconditionnellement beau/belle aux yeux de ses parents, et cela n’empêche absolument pas d’écouter ce qu’ils ont à dire et de célébrer leurs divers talents, je ne vois pas en quoi ce serait incompatible.
        Au lieu de faire un nivellement par le bas, je serais plutôt d’avis qu’on dise aux petits garçons qu’ils sont beaux, autant qu’on le dit aux petites filles.

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      5. Eh bin moi j’étais une enfant moche – obèse, les dents croches, les cheveux courts (même rasés souvent) et toujours vêtue à la garconne. On ne m’a JAMAIS dit que j’étais belle, aucune pression ne fut mise pour que je m’habille comme une fille ou que j’adopte des comportements ‘féminins’ et résultat: j’ai détesté les ‘fifilles’ longtemps, ai souffert de méga troubles d’identité de genre qui me suivirent jusqu’à l’âge adulte (et me hantent un peu dans ma trentaine), très faible confiance en moi et aucune idée de comment appliquer ma féminité. Je déplore mon éducation trop libérale et avant-gardiste, puisque ca me brime aujourd’hui en tant que cis-femelle hétéro qui trouve beaucoup de réconfort dans les rôles de genre dits ‘typiques’.

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  2. Merci Emma. Tu as encore une fois décrit ce sujet avec finesse.
    Il faut être vigilant à l’apprentissage de nos enfants. Apprendre à «dire non» bien sûr mais aussi à «écouter non»!
    Courage à nous!

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  3. Oui, c’est sûr, beaucoup continuent à s’accrocher à un déni de réalité et un refus de remettre en question les bases sur lesquelles ils ou elles se sont construites… On s’accroche souvent à ce que l’on connaît par peur du changement et du rejet.

    Mais de toute façon, ce changement est inévitable et va s’accélérer : maintenant que nous avons les outils pour prendre la parole et que nous avons mieux conscience de ne pas être seules, on ne va pas s’arrêter là, en effet. 😛

    Quelques citations de Laurence Rossignol en réaction à la tribune portée par Catherine Deneuve & co que j’ai trouvé assez pertinente :

    « Cette étrange angoisse de ne plus exister sans le regard et le désir des hommes. Et qui conduit des femmes intelligentes à écrire des énormes âneries »

    « Il n’y a pas de place pour le désir des femmes ».

    Il va falloir faire preuve de pas mal de pédagogie pour continuer à expliquer la différence entre harcèlement et drague. Expliquer qu’un homme séduisant, c’est un homme qui assume son désir (c’est-à-dire qu’il ne fait pas semblant de ne pas être intéressé s’il l’est), mais qui ne l’impose pas (et qui se montre donc attentif à la réaction de l’autre et à la réciprocité du désir).

    Heureusement certains hommes l’ont compris et deviennent du coup bien souvent des charmeurs irrésistibles tant il est agréable de pouvoir à la fois être désirée et respectée. Car même si l’on est pas intéressée pour poursuivre, la grâce avec laquelle un homme acceptera ce refus, laissera rarement indifférente, je trouve.

    En espérant que les hommes charmeurs aideront les autres à suivre leurs pas pour contribuer à pacifier les rapports hommes-femmes.

    Et c’est en effet une fois qu’une majorité de femmes cesseront d’avoir le sentiment d’être objectifiées et cesseront d’avoir peur de ne plus pouvoir dire non si elles font le premier pas, qu’elles pourront se sentir libre de draguer les hommes plus facilement, à mes yeux.

    Merci pour cette nouvelle BD, Emma, qui offre une nouvelle opportunité de poursuivre cette nécessaire discussion. 😉

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  4. Le pire c’est que je pense que cette histoire de « on pourra plus draguer » n’est absolument pas ancrée dans la réalité. Les gens qui draguaient avant toute cette histoire ne draguaient pas en lançant des remarques aux filles dans la rue, en insistant lourdement aux filles non accompagnées dans les bars et en faisant des remarques déplacées à leurs employées au bureau. ça n’a jamais « marché » comme « technique de drague ».

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  5. Bonjour,

    Point de vue d’homme :

    Je pense que celles qui ont signé la tribune sont pour une bonne part des femmes qui ont un statut, et un pouvoir de dire NON sans trop de difficulté.
    Elle ne se rendent pas compte que souvent, pour des femmes au statut moins solide, les avances malvenues sont difficiles à rejeter à cause des conséquences directes ou indirectes du refus. (comme par exemple pour la promotion professionnelle ou pour l’ambiance d’un groupe d’amis)

    On est pour moi dans un cas de déconnexion. Des gens qui ne comprennent pas que d’autres puissent avoir peur. Comme elles n’ont pas de difficulté personnelles à renvoyer les avances malvenues, elle ne comprennent pas (plus) que d’autre n’aient pas le même pouvoir.
    Un peu comme ceux qui ont des revenus stables et assurés et qui ne comprennent pas que la « flexibilité » puisse faire peur.

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      1. L’affaire Weinstein en est un exemple. Par contre ce que leur milieu leur permet c’est de publier ce genre de tribune (on l’imaginerai difficilement de la part de femmes racisées)

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    1. Pas d’accord… c’est aussi une histoire d’éducation plus que de ‘classe sociale’.
      Si on nous apprend, à nous, femmes, d’affirmer le refus verbalement, d’envoyer promener lorsque c’est nécessaire et surtout de savoir se défendre (il ne s’agit pas d’être un pro du karate mais de ne pas avoir peur de l’autre et de ne pas avoir peur de se prendre un coup si on doit se défendre)… ca changera aussi beaucoup de situations dont certains harceleurs/criminels profitent…

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  6. Merci beaucoup pour cet article Emma ! Les films aussi véhiculent cette idée que la fille doit attendre patiemment l’arrivée de son prince charmant… et, si elle refuse ses avances, c’est qu’il doit y avoir un truc qui cloche chez elle, non? Il y encore du boulot…

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  7. J’ai trouvé cette annonce assez spéciale j’avoue… Le principe de liberté d’importuner… C’est assez étrange… Il faut tout de même rappeler la définition :
    « Causer du tort à une personne en se montrant désagréable, ennuyeux ou dérangeant. Chercher à tourmenter une personne en l’agaçant. »
    « Synonyme : agacer »
    « Traduction anglais : to bother »
    (réf. : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/importuner/)

    Je n’ai, pour ma part et en tant qu’homme, aucune envie d’ »importuner » et d’être « importuner » et je pense que la majorité des gens sera d’accord sur cela donc qu’est ce que c’est que cette lubie ?? Du masochisme de haute société ?

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  8. De toute façon, pour que ce système perdure, c’est qu’il est aussi maintenu par des traitre(sses) à leur propre cause, qui permettent ainsi sa transmission et sa reconduction.

    Cela dit, peut-on totalement blâmer le fait de jouer des codes en vigueur quand on essaie de survivre dans un monde globalement hostile…

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  9. Merci pour cette bd qui explique bien la différence entre drague et harcèlement. Dans les soucis de l’éducation des filles, je rajouterais que les petits garçons qui soulevaient les jupes des filles, dans ma cour d’école d’enfant, les maîtresses trouvaient ça « mignon » quand on s’en plaignait. Au collège, quand les garçons faisaient claquer nos soutiens gorges, on n’osait déjà plus se plaindre et c’est nous qui avions honte et mettions en place des stratégies pour éviter que ça nous arrive (raser les murs….).
    L’éducation au respect homme/femme commence dans les cours d’école, car pendant que les filles apprennent à baisser les yeux et à raser les murs, les garçons apprennent que peloter les filles et les embrasser de force (le « baiser volé ») est un droit.

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  10. Merci Emma, j’ai 35 ans et depuis que je suis ton blog j’ai l’impression de tout réapprendre : j’avais conscience que le jeu était faussé depuis longtemps pour nous les femmes, et tu as mis des mots sur cette colère qui couvait en moi…
    Je viens d’un milieu populaire où il est facile de se moquer du féminisme en général et où il est difficile d’argumenter contre l’opinion générale…
    S’il te plaît continue toujours à penser, tes mots sont très importants pour apaiser et éclairer…merci

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  11. très bien dit mais vous oubliez l’ éducation des garçons qui doivent être fort et agressif pour être de vrais hommes. quand un garçon est brutal, dès la maternelle , on trouve cela normal , c’est un garçon!

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  12. Et arrêtons de dire aux hommes dès leur plus jeune age : « si tu veux qu’elle tombe amoureuse de toi, il faut lui offrir des fleurs / des boucles d’oreilles…, que ce sont des princesses, qu’il faut se montrer galant » Cela met les femmes sur un piédestal et crée une certaine idée de la façon doivent se dérouler les rapports chez la gent masculine : on dit au petit garçon « tu vaux moins qu’elle, mais si tu rajoutes une bague, un restaurant et ci et ça, alors tu pourras prétendre la séduire ». (Cela pourrait en partie expliquer pourquoi les femmes sont moins bien payées et considérées ensuite dans le monde du travail, comme une façon de vouloir équilibrer les rapports en les rabaissant).

    Les hommes pensent donc qu’en payant un verre, un resto, un bijou, n’importe quoi, cela leur permet d’« acheter » le regard d’une femme et son attention. Bien sur ce n’est pas aussi simple et le refus engendre de l’incompréhension (surtout dans notre société moderne où tout s’achète) et une frustration grandissante, qui donne naissance à de véritables machistes qui vont perpétuer le cycle. Devenu patron, croyez-vous qu’un homme qui a suivi ce parcours payera de manière égale femmes et hommes de son entreprise ? Un jeune, ou moins jeune, qui aborde une femme dans la rue, s’attend-il vraiment à ce qu’elle le suive chez lui ? C’est juste pour l’embêter, la rabaisser à son niveau à lui. Et la femme en question se fermera d’autant plus par la suite, à raison, devant ce type de « quémandeurs ».

    C’est donc un véritable cercle vicieux qui s’est créé, où chacun pense avoir raison et campe sur ses positions. Qui du gros lourd ou de la « princesse » est né en premier ? Mais surtout, comment les faire disparaître tous les deux ?…

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    1. Bonjour Camille,
      Je rejoints ton approche.
      Il y a autant à travailler vers les femmes que vers les hommes.
      Parce que à la fois on nous dis à nous autres hommes « harceler c’est mal » mais on nous dis aussi « si tu ne prends pas d’initiative ET si tu n’insistes pas, tu resteras célibataire/puceau toute ta vie ».
      L’exemple typique de mes propos?
      Le succès du « bad boy » qui force les femmes (sans pour autant être le violeur en série) face au « gentil respectueux ». Qu’en conclu le « respectueux »? Que sa seule solution pour être aimé, c’est de se conduire en « bad boy »…

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  13. « Que les femmes revendiquent le droit de repousser leurs avances, ça ne leur plait pas… »

    Euh personnellement en tant qu’homme c’est le refus en lui-même qui ne me plait pas (et les préférences en général des femmes en matière d’hommes, mais c’est un autre sujet…).

    Je ne nie absolument pas LE DROIT à repousser des avances. Sans doute fais-je partie d’une minorité.

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  14. Merci encore pour ce post qui me fait réfléchir, notamment aux compliments à mes enfants (2 garçons, que l’on complimente beaucoup comme beaucoup de parents « sur le tard »).

    Je pense pour ma part, que ces femmes qui défendent le droit à être importunées ont en commun un certain âge et un désir d’éternelle jeunesse, et que ce qu’elles recherchent, c’est de continuer à se sentir « belles » par le regard des hommes.

    Ça me rappelle mon adolescence, moi qui avais toujours été à part, quand j’ai commencé à exister aux yeux des autres car (surprise!) mon corps était devenu « joli » aux yeux des garçons. A l’époque (90’s), on se jaugeait au « sifflomètre », c’était flatteur d’attirer l’attention des mecs.
    Je pense que ces « vieilles » femmes qui se font lifter etc, en sont au même point: besoin d’exister par le regard qui leur est porté en tant qu’objets de séduction.

    Depuis, j’ai évolué, mais je comprends ce besoin (tout en étant farouchement contre!). Perso, j’ai lutté contre un bon paquet de temps (maintenant, j’habite à la campagne, et j’ai largement dépassé les 30 ans (37!) -> plus concernée et en fait je n’en ai plus besoin…), mais j’ai toujours du mal en 2-pièces à la plage car je n’ai plus le corps de mes 20 ans… Et pourtant, c’est bien plus agréable et pratique!

    Y’a encore du boulot!

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  15. Salut Emma,
    bien senti le post, néanmoins j’aurais vraiment aimé que tu ailles plus loin sur la réaction du texte de ces 100 femmes. Tu ne peux pas juste régler cette question par un « bon je ne m’attarde pas… ». Au contraire, le monde entier a publié autour de cette tribune et il faut s’en emparer pour la démonter pièce par pièce. Ce n’est pas seulement un truc de bourgeoises, une classe supérieure. Je suis un homme et malgré tout ce qui se passe depuis quelques mois j’entends toujours et toujours des femmes pour dire « non mais là c’est pas très grave » ou des chose approchantes, là où moi, je suis littéralement sidéré par des comportements inappropriés au travail par exemple, mais ailleurs aussi. Il y a réellement des femmes qui le pensent encore, et qui donc l’inculquent à leurs enfants et le diffusent autour d’elles. On les entend moins dernièrement, mais elles sont là et il FAUT déconstruire ce discours.
    J’aimerais bien que tu t’y attaque si tu trouves le temps et la force à ce « french moment » où des femmes viennent défendre publiquement cette si « french » manière de se comporter.
    bien à toi
    C

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  16. Pendant ma petite enfance, ma mère avait l’habitude de me complimenter. De ce fait et jusqu’ici je n’avais trouvé aucun mal à cela et cela n’a rien influencer sur l’homme que je suis devenu. Et pour ce qui est de la drague, je respecte entièrement le choix des femmes à me repousser et ce, sans dépasser la limite.

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  17. Pas totalement d’accord. Car oui, évidemment il y a un pas énorme entre l’agression, le viol, le harcèlement… et la drague ‘pas délicate’ ou directe qui est trop souvent associée au harcèlement (et bien sûr, agression, viol, frotteurs, harcèlement etc. est largement condamnable !)

    Ca tombe bien, en tant que nana je déteste les crétins qui s’excusent avant même de ‘draguer’, limite plus intéressée par les hommes directs (je ne parle pas des troupes de conn*rds qui se baladent dans certaines rues).

    Et donc… c’est super que les victimes de crimes ou délits parlent plus facilement et déposent plus facilement plainte… mais par pitié, dégagez le discours pathétique anti drague ‘directe’, car OUI de nombreuses femmes aiment aussi ça (exemple : « j’aime votre cul… ca vous dit qu’on aille a l’hôtel ? »…). « liberer la parole » c’est bien, mais evitons de donner des directives sur les rapports de drague et la façon dont on devrait aimer la drague/le sexe.

    Parole d’une épouse aimant son mari (et inversement), fidèle (et aimant se faire draguer directement) et maman de filles à qui elle apprend à savoir se défendre et ne pas avoir peur (pour qu’elles sachent se défendre)

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    1. Je te suggère de te faire des t-shirts « j’aime la drague directe » avec la liste des phrases que tu souhaites entendre, tu auras ce que tu veux et nous on aura la paix.
      Car la plupart d’entre nous trouvons ce genre d’approche unilatérale très agressive. Le processus de séduction consiste à s’assurer des deux côtés qu’il y a un intérêt mutuel, c’est un échange de signes et de paroles réciproque et progressif. Commencer par exemple par « bonjour » ou tout du moins une phrase non connotée sexuellement permet d’entamer ce processus sans agresser l’autre. Ce qui ne veut pas dire qu’une heure plus tard ça va pas finir en « j’aime ton cul » mais on aura un peu tâté (virtuellement) le terrain avant.

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  18. Merci madame !

    Encore un article qui vise juste, en tant qu’homme (pas parfait hein ? simplement respectueux de l’humain(e)), ce genre d’article pique. Beaucoup même. D’autant que j’ai deux garçons. A qui je dois faire comprendre qu’une camarade qui l’empêche de chanter « Libérée, délivrée » en faisant un puzzle de la Reine des Neiges parce que c’est « pour les filles et/ou les bébés » est en tort. Grande section.

    Oui, un énorme problème ce sexisme de m***e. Le rapport de séduction est complexe et faussé dès le plus jeune âge. Je me suis fâché contre mon fils (l’aîné) l’année dernière pour lui faire comprendre que l’amour n’est pas un trophée., exemple de force à l’appui :
    « Est-ce que Maman est un trophée pour moi ? »
    Air gêné de mon fils avant un « Non » penaud.

    Le gros souci est le formatage « Homme Performant/Femme tentatrice, séductrice, tous les maux vous seront imputés ». Put**n ! La pomme, on a bien voulu la croquer les mecs !!! (Et on y a sans doute pris du plaisir… bref, mieux vaut se dire qu’on est honteux d’en avoir pris que de se dire qu’on n’a peut-être pas été tout à fait capable d’en donner… réciprocité, quand tu nous tiens !)

    Ce que je veux dire est :
    Malheureusement, peu d’adultes se remettront en cause à un âge plus avancé. Même pire, celui qui prend le parti des femmes (bien que les attitudes évoluent dans le coin où j’habite) passent au mieux pour un lèche « ce que vous voulez mesdames ». 😉 Au pire… je ne vous fais pas de dessin sur les clichés.

    Sauf que le cliché, outre le fait qu’il adore le cunnilingus (avec le consentement de ma femme évidemment), mesure 1m91 pour 86kg. 7 ans d’arts martiaux et le sourire avant tout. Après rationalisation du cycle menstruel (vu en bio pour mon bac S), j’en arrive à des conversations pour défendre des arguments pour la « Cup » par opposition à des protections plus allergènes.

    Donc la question qui fâche :
    Quelle serait la clef, en tant qu’homme, pour manifester un féminisme « équitable » ?
    Honnêtement, on ne peut pas être égaux. D’un point de vue biologique évidemment. Pour ce qui est du reste… je me réfère à la vidéo de Marion Séclin #Tesféministemaistusuces ou celle de la chaîne Et tout le monde s’en fout « Les Femmes ».

    Veuillez m’excuser pour le ton peut-être incisif, j’en ai aussi assez, de mon côté, d’être mis « dans le même panier ».

    Des bisous, je vous aime. 🙂

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  19. Bonjour Emma, si on en croit la BD les seuls harceleurs sont les mâles blancs, c’est ça? L’effort de représentativité n’est pas dans tous les domaines visiblement… Ce n’est ni mon experience ni celle de mes amies.

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    1. Bonjour Plouca,

      Je me permets de donner mon point de vue et bien entendu il n’engage que moi…

      La question de la couleur/ethnie/métissage du harceleur est un non-sens. Un vrai. Ce que j’aime dans la démarche d’Emma est justement qu’elle vient poncer le dessous des testicules (je suis un homme), pour rappeler à quel point nous pouvons être lourdauds. A un point dont nous ne nous rendons même pas compte.

      Sauf que… si j’en crois les médias, le mâle alpha caucasien a très peu à se reprocher, sauf quand il vit dans des milieux moins aisés où il est souvent sous l’influence de jeune « pas franchement louches mais franchement basanés » aurait dit Coluche. Donc le gros souci est tout de même de ne pas charger inutilement la mule. Emma, je la suis depuis un moment, évite les stéréotypes et doit sans doute tempérer avec un climat somme toute tendu. On aime où on aime pas :
      « Parle pas de juifs et d’homo si tu veux un semblant de carrière
      […] L’repli communautaire nous a montré qu’on n’peut plus rien dire »
      Val de Zoive – Tunisiano (feat. Lino)
      On peut aisément étendre la réflexion à tous les communautarismes.

      Le harceleur est de type caucasien, nord-africain, métisse ? Il reste un harceleur. Et un léger effort d’abstraction permet d’oublier le métissage ou l’origine, d’en rester au postulat de base : le harceleur est un harceleur. Point.

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    2. Tiens, j’avais pas fait gaffe à la couleur de la peau des mecs.
      Pour moi c’était universel. Comme la c0nnerie.

      Si ça vous importe tant que ça je suppose que Emma peut changer la couleur des types régulièrement. Sauf que elle a intérêt à avoir une sacré palette graphique vu le nombre de couleurs… Ou alors faire comme le projet crocodile: dessiner les mecs en vert. (Ah oui mais avec le vert, aucun mec ne risque de se sentir con cerné).
      Ou alors mettre sous sa BD la consigne : « couleurs non représentatives. Coloriez comme vous voulez. ».
      😀

      PS: au fait, est-ce que ça veut dire que pour vous les femmes à la peau jaune ne se font jamais agresser? J’en ai pas vu beaucoup dans ses BDs…

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  20. C’est juste parfait Emma.

    A lire et relire par nous tous, les hommes.

    Merci beaucoup. Vraiment. Et courage à vous toutes.

    Un homme, touché, comme tant d’autres.

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  21. Je me rappelle une fois, étant petit, j’avais essayé de dire à ma maman « tu es la plus belle des mamans », chose que je n’avais jamais dite, mais parce que j’avais entendu ça à la télé ou à l’école et que ça semblait faire partie des choses qui se disent (quand on est petit, on apprend en essayant…). La réponse avait était en substance (et presque littéralement pour autant que je m’en souvienne) : « non je ne suis pas belle, et ce n’est pas grave parce que la beauté ça ne rime à rien ». Eh ben croyez-moi ou pas, ça a largement façonné mon approche du monde et des gens, et je lui sais gré d’avoir eu cette franchise. Je pense qu’on a tort de mettre autant l’accent sur la beauté avec les enfants : il vaut mieux qu’ils grandissent en se disant qu’on est ce qu’on fait, plutôt que ce dont on a l’air (oui, même si c’est des filles…).

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    1. @Ran
      Je trouve votre expérience et votre idée intéressante mais je ne suis pas totalement d’accord.
      Etant enfant, ma maman était « la plus belle des mamans », non pas parce qu’elle avait gagné Miss Monde (!), mais parce qu’à mes yeux elle était belle.
      Aujourd’hui qu’elle est plus âgée, que rides et cheveux blancs ont fait leur apparition, c’est toujours pour moi « la plus belle des mamans ». Parce que j’aime ses rides qui amplifient son sourire, j’aime ses cheveux d’argent, j’aime son regard pétillant de vie… Et que l’avis du reste de l’humanité ne m’importe pas. Et ça ne me déplais pas qu’elle me dise « mais toi aussi tu es beau mon fils » même si je sais que j’ai de la bedaine, des rides et des cheveux blancs. Je me suis affranchis de la gène adolescente où le regard des autres était tout ce qui comptait et son compliment où je ressens de l’amour me rend heureux.
      Et n’allez pas croire que je ne l’aime que pour sa beauté: j’aime ma mère pour toutes ses qualités et ses défauts qui font qu’elle est elle.

      Je pense que la beauté est infiniment subjective et pas objective (contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire).
      Et sur ce point, je pense rejoindre Emma dans la mesure où les affiches vues dans le métro m’incitant à une beauté uniformisée ne me touchent pas, ne m’affectent pas, ne m’intéressent pas. Mettre telle crème de beauté pour perdre des rides? Pourquoi faire? Mes rides j’en suis fier. Et je trouve belles celles de ma mère.

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  22. Bonjour Emma,

    Super cet article, vraiment merci ! Cette histoire à Toronto m’a vraiment mise mal à l’aise car qlq1 que je croyais à peu près bien connaître m’a tenu des propos similaires que tes personnages du type : « vous vous plaignez qu’on vous harcèle mais c’est rien à côté de la souffrance de nous les mecs qui nous sommes toujours humiliés parce qu’on nous renvoie chier » ou encore « tu te plains qu’on te demande si tu suçe dans la rue alors que la souffrance des mecs seuls, tout le monde s’en fout ».
    J’ai beau être convaincue de ce qu’on revendique mais parfois quand on nous sort des arguments comme ça, je ne sais pas toujours bien argumenter et ne suis capable que de me mettre en colère -.-‘ enfin bref, tes BD sont vraiment d’utilité publique, encore merci !

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  23. C’est les mamies qui utilisent leur petites filles comme des poupées. Les mamies aiment bien les vêtement pas pratiques et inutiles.

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