Travaille ! (pourquoi ?)

Voilà le deuxième volet de ma BD sur la conciliation travail / temps libre ! A l’heure où les « fainéants » se font jeter des cailloux par notre cher président, je pense qu’il est temps de se demander qui est vraiment fainéant dans l’histoire ! Et de défendre notre droit à passer du temps hors de nos entreprises, sans en avoir honte 🙂

Ce sujet est un peu long et plus technique que les autres, mais il est essentiel pour comprendre comment tout le reste s’articule autour de ça ! C’est quand j’ai compris cette mécanique que tout s’est éclairé pour moi, alors je partage.

Un grand merci à mon poilu, à Tim et Imane pour leurs relectures entre deux vidages de fût, et aux copains du NPA pour leur topo sur le travail.

Quelques vidéos pour aller plus loin :

Une vidéo d’Usul sur Friot et le salaire à vie
https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw

L’émission d’arrêt sur images qui m’a ouvert les yeux
https://www.arretsurimages.net/…/Revenu-de-base-On-sacrifie…

Une conférence gesticulée d’un ancien cadre qui a fait le même cheminement politique que moi : Economie mon amour
https://www.youtube.com/watch?v=C9ENnG4e5HY

L’incontournable conférence de Lepage sur le travail !
https://www.youtube.com/watch?v=7Ajj3ui8l98

Et bien sûr, je serai en manif, pour défendre mon droit à avoir du temps libre et une vie de famille, demain après midi à Bastille:)

https://paris.demosphere.eu/rv/56053

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https://www.insee.fr/fr/statistiques/1559961

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191 réflexions sur “Travaille ! (pourquoi ?)

  1. Bonjour,

    Je ne comprend rien à cette logique.

    Si votre travail vous pèse, pourquoi ne pas l’arrêter ? A vous ensuite de pratiquer la sobriété. Cela me semble plus sain que d’attendre qu’un revenu universelle de l’état ne cautionne votre état d’esprit. Cette liberté de choix, c’est justement tout l’intérêt de notre société qui serte ne donne aucun sens à votre vie mais vous permet d’en faire ce que vous souhaitez.

    Si vous vous occuper de vos enfants, faites le ! On ne vis qu’une fois. On ne peut difficilement tout avoir: une vie professionnelle, beaucoup de temps avec des amis, beaucoup de temps avec sa famille, … il faut faire des choix.

    Tout le monde n’aime pas forcement être en famille, s’occuper des autres, …

    Pourquoi les non-bullshit job devrait payé pour les gens qui ne travaillent pas ? Combien offrez vous de vos revenus à des personnes qui ne font rien aujourd’hui? Le salaire des joueurs de Foot n’est contestable que par les personnes qui ont un budget loisir en dessous de ce qu’il donne au association caritative.

    Libre à vous de ne plus regarder la télévision pour ne plus être tenté par le consumérisme.

    Le vrai problème est la création monétaire.

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    1. Moi je ne comprends pas trop votre message non plus 😉 Je vais répondre sur les parties que je pense avoir saisies.
      -> pourquoi je n’arrête pas mon travail : bah parce que j’en ai besoin pour vivre ahah ; si la sobriété = mourir de faim ça me tente moyen
      -> on peut difficilement tout avoir : j’explique justement l’exact contraire et je montre comment avant je répétais moi aussi cette litanie : on peut pas tout avoir, il faut travailler dur. Le conditionnement auquel nous sommes soumis est très fort et nous sommes tous poussés à penser qu’une autre forme de fonctionnement n’est pas possible
      -> tout le monde n’aime pas être en famille : bah dans ce cas là faut pas fonder de famille. Il y a des jobs utiles pour tout le monde, même si on n’a pas envie de s’occuper des autres. Je mentionne notamment les boulots d’artiste ou de chauffeur de bus mais il y en a plein d’autres

      Pour le reste j’ai rien compris

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      1. Ce n’est pas vrai. J’ai la chance de pratiquer le métier dont je rêvais, mais cela reste quand même du travail: 1) je ne peux pas me consacrer uniquement aux tâches et aux buts que je souhaiterais (et oui même avec le métier de ses rêves, il faut savoir faire rentrer des sous, et ce qui rapporte des sous ne va pas forcément dans le sens de ce qui est utile à la société), 2) même si l’épanouissement professionnel m’importe beaucoup, l’épanouissement privé et notamment familial m’importe au moins également, or le fonctionnement actuel de la société ne permet pas à tout à chacun de jauger individuellement ses priorités: un homme doit être carriériste, une femme doit entretenir le foyer. Sans même vouloir interchanger les rôles, il est très difficile pour l’un ou l’autre genre de choisir de faire fifty-fifty, la pression sociale est extrêmement forte. Je parle ici bien entendu d’un point de vue des salariés, pour les entrepreneurs c’est différents (quoi que pour les « petits » entrepreneurs ça peut être pire…).

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    2. Bonjour,

      Ce débat est très intéressant. Je suis partante pour cet équilibre vie-pro et vie personnelle .. pour des entreprises dont la responsabilité sociétale est engagée (pour ma part je l’ai trouvé en Scandinavie ) Education , santé etc … la contrepartie étant les impôts et une transparence des institutions qui se doivent de rendre des comptes sur la qualité de service … et je parle bien de qualité de service.
      Pour ceux qui souhaitent vivre une vie de famille sachez que c’est la norme là bas , le congés parental est de 2ans (rémunéré au salaire) c’est dire si on pense que les 1er pas de nos enfants dans ce monde est important…Professionnellement, il est impossible d’envisager une réunion à 18h et même pas à 17h … bref c’est un monde capitaliste mais avec répartition équitable des richesses et une meilleure gestion des étapes de la vie… le boss ne gagne pas 40% de la richesse produite par les salariés. Les syndicats sont puissants , les salariés collaborent la plus part du temps aux décisions (grâce à un management dit horizontal)… et il y aurait pleins d’autres choses à dire , l’égalité homme femme , la place du handicap etc… Donc pour ma part si nous voulons des services public de qualités (bonne éducation, bon soins, du personnel etc…)nous devons aussi être économiquement viable pour collecter l’impôt nécessaire à la qualité du service souhaité! Bref c’est plus une question de culture que de capitalisme ou de revenu universel.

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  2. Ahaha, moi non plus je n’ai pas vraiment compris le commentaire précédent. Mais comme dans toute chose il y aura toujours un avocat du diable. Bref…
    Juste pour vous dire que ce que vous dites est vrai mais que nous sommes programmés dès la naissance à penser et à agir de la sorte. Donc pour changer la pensée de masse il faudra des années et des années de travail. Et au vue de ce que je peux entendre comme  » c’est comme ça et pas autrement » les gens ne sont pas prêts à vouloir changer les choses.

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  3. C’est de la balle ce que vous dites là. C’est très vrai et je pense que 80% de mes connaissances dans le monde de l’entreprise aujourd’hui pensent comme vous, ou en tout cas seraient sensibles à ce que vous présentez.

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  4. Bravo et merci, ancienne responsable marketing en pleine reconversion, je me sentais bien seule dans mon entreprise … il m’a fallu du temps pour comprendre: argent, temps de travail, famille etc..; mais à présent mes idées sont claires. Les choses bougent doucement mais surement, tout passe par l’éducation de nos enfants, c’est à nous de leur apprendre ce que l’on ne nous a pas appris : je pense qu’il faut avant tout les éduquer à consommer correctement pour qu’ils ne soient pas prisonniers de leurs besoins plus tard.

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  5. oui et je vais même plus loin, je pense que le monde parfait à créer sera sans argent. Oui, c’est possible ! Tout le monde donnera, sans attente en retour. Biensûr, il faut encore du temps mais plus je change et évolue, plus le monde change et évolue avec moi.

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  6. Je suis développeur aussi, et je pense avoir décrocher le poste qui n’est pas inutile (pour une fois), dans notre métier d’esclave nouvelle forme : je travaille au sein de la DSI d’un groupe de formations pluridisciplinaires. Dans l’instruction, donc. Pas inutile.
    Bien sûr je suis toujours dans le train-boulot-dodo (mais déjà il n’y a plus de metro et mon temps de trajet est super court), mais je sais que ce que je fait est utile à beaucoup et pas juste pour l’enrichissement d’un seul (ou d’un petit groupe). Et je ne rentre pas crevé/stressé/tard à la maison. J’ai du temps pour les miens.

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  7. Bonjour Emma
    Félicitations pour votre analyse, d une lucidité et perspicacité parfaite . Je suis émue de voir enfin qu un changement s amorce ( oui , oui! Lent et imperceptible au début , de plus en plus audible au fur et à mesure que le temps passe, car les mensonges qu’ on nous assène depuis des décennies finissent par démontrer leur caractère criminel envers la société . Notre déshumanisation pèse très lourd et entraîne des problèmes terribles , qu on ne peut plus refuser de voir. La crise climatique induite par une production excessive et inutile de biens industriels , la surconsommation induite par la publicité , et la révolte des humains rendus esclaves à vie pour rien, surtout celle des femmes , dont la vie de travailleuse et de mère est rendue incompatible, toute cette absurdité ( défendue à grands discours par l establishments actuel ), obligeront a une modification complète de notre modèle social . Et il est temps !!! Merci d exprimer si justement votre opinion . Elle fait le tour du net , heureusement ! Merci encore . PC

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  8. Waouh…Ça fait beaucoup à réfléchir, tout ça. Surtout pour une « fainéante » comme moi qui cherche du boulot depuis plus d’un an ^^ ! Mais tant mieux. Il faut se poser des questions sur le travail. Il y a tout un système à interroger, et plus tant de raisons que ça de le laisser comme tel sans y toucher. Les gens s’informent de plus en plus, ils sont curieux, ils cherchent…Moi, j’y crois. Je crois qu’on peut encore changer les choses. Par contre je vais râler : Youtube refuse de lire la vidéo d’Usul et Friot. Pourtant elle a été largement plus appréciée que boudée.
    Tant pis. Je vais me documenter plus sur ses travaux. Merci à Emma pour cette découverte !

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      1. Ahah merci ^^ ! Je fais de mon mieux…Et même tant que je ne trouve pas, je peux utiliser le temps où je ne cherche pas pour apprendre des choses. Je reste persuadée que le rapport qu’on a au temps compte plus que jamais à l’heure actuelle. Bien sûr qu’on ne maîtrise jamais le temps. Mais on peut l’aménager, le décorer, un peu comme une maison selon moi. Bon après, c’est surtout parce que si on le laisse faire ce qu’il veut, c’est un poids redoutable. Il passe sans demander son avis à personne, et on a le sentiment d’un quelque chose d’imparfait ou d’insatisfaisant en permanence. Le souci, c’est que paradoxalement, on le perçoit tous différemment…Bien qu’il passe pareil pour tout le monde. Tout ça rejoint plein de trucs considérant le travail – ce que tu disais (je peux dire « tu » ?) sur le fait d’être valorisé en finissant tard en France plutôt que de partir tôt…Ou encore les perceptions du temps qui changent en fonction de « la charge mentale ». « On » nous vole le temps, parfois…c’est un sentiment que j’ai. Alors qu’en fait, ça ne devrait pas être une donnée dont on puisse être dépossédé – hormis cas de maladie qui le raccourcit, là c’est différent. Même si finalement, quand bien même on sait que sa fin arrive, on peut choisir quoi en faire et comment la vivre.
        …Euh, je me la pète beaucoup en fait ^^ ». Toutes mes excuses, j’ai peut-être trop de temps, pour le coup, si je peux écrire un pavé pareil. C’est vrai que je ne devrais pas me permettre de discourir comme ça sur des sujets pareils…Après tout, je suis encore « un bébé » comparé à bien des gens qui ont plus de vécu et plus réfléchi à tout ça ! Désolée ^^ ».

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  9. Je suis d’accord, ya plein de metiers aujourd’hui qui ne servent a rien et c’est completement fou, apres l’arrivee des femmes non pauvres sur le marche du travail et celle de l’automatisation, de vouloir encore pousser les gens a travailler 8h par jour.

    Je pense quand meme que l’etiquette « boulot inutile » est difficile a coller; par exemple tu cites le metier d’artiste: j’ai l’impression que la plupart des gens (en dehors des classes sociales « superieures ») considereraient presque toute production artistique non « divertissante » comme inutile. Ceux voulant investir en bourse vont (j’imagine) trouver ca super utile un conseiller en placements et ne sauraient pas faire sans.

    En tout cas ce que tu fais avec tes BD est definitivement utile ❤

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  10. Revenu universel de base en tentative de test en Gironde (en attente de validation par le gouvernement Macron)! Affaire à suivre avec beaucoup d’intérêt !!!
    Si tu as un boulot con tu peux le quitter et partir vivre à la campagne (loyer et nourriture moins chère) avec ton chômage puis ton rsa (en attendant le revenu universel de base bien sûr !!) ou alors faire une reconversion dans un domaine qui te plaît et n’est pas con. Faut pas avoir peur d’agir ! Au contraire plus il y aura de démissions sur les travails cons plus la société devra changer vite.

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      1. Que le problème soit collectif n’y change rien. Les seules solutions sont individuelles. Soit on se bouge, soit on attend que d’autres le fasse. Mais si on attend que d’autres le fasse, en général, il ne se passe rien.

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      2. Cette affirmation mériterait d’être étayée ne penses tu pas ? Pourquoi les seules solutions seraient-elles individuelles ?

        Il faut comprendre que quand je parle de boulot inutile, ce n’est pas une façon de me plaindre de ma situation personnelle. Je démontre juste qu’on pourrait s’en débarrasser et vivre aussi bien, juste en travaillant moins.
        Je pense que parfois cela n’a pas été compris car beaucoup me conseillent de changer de voie, de faire comme çi ou comme ça avec mon enfant, tout ça pour régler « mon problème » ; ce que je considère comme une solution individuelle à un problème collectif. C’est pareil que de conseiller aux femmes de mieux s’organiser pour alléger leur charge mentale. Chacune dans notre coin on se condamne à utiliser ces contournements sur les 100 prochaines générations. Il me semble donc qu’il faut nous fédérer pour améliorer les choses structurellement. Ce qui n’empêche pas d’alléger la charge à court terme en utilisant ces petites astuces, mais il ne faut pas les présenter comme LA SEULE solution. C’est un paliatif.

        Bref, une solution collective ne veut pas dire attendre que les autres se bougent pour moi, bien au contraire ; je ne vois pas vraiment où et quand j’aurais dit ou même sous entendu ça.

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      3. Pourquoi ? Parce qu’une action collective n’est qu’une somme d’actions individuelles. Si on veut le changement en restant dans le système, par un nouveau parti politique au pouvoir par exemple, ça ne peut marcher que s’il est élu, et il ne peut accéder au pouvoir par les élections que si chacun, individuellement, va voter pour lui. C’est valable aussi hors institution, un mouvement collectif reste une somme de mouvements individuels.

        Krollafol l’a dit bien mieux que moi un peu plus bas 🙂

        Ce n’est pas pareil que de conseiller aux femmes de mieux s’organiser pour alléger leur charge mentale. Si toutes les femmes du monde s’organisaient mieux pour gérer leur charge mentale, nous aurions toujours une inéquité de charge mentale entre les hommes et les femmes.

        Si tous les salariés du monde refusaient de faire un travail inutile et consommateur de ressources, ces emplois disparaîtraient. Si tout le monde mangeait beaucoup moins de viande en étant regardant sur les conditions d’élevage, il n’y aurait plus d’algues vertes en Bretagne. Si tout le monde refusait des produits manufacturés dans des conditions inhumaines, il n’y aurait plus de travailleurs exploités à l’autre bout du monde.

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      4. Une action collective est une somme d’actions individuelles coordonnées. Les acteurs se sont concertés, mis en réseaux etc. Dans ce cas on parle d’action collective. Le revenu de base en fait partie bien sûr.
        Mais là on me dit aussi « si tu n’es pas contente pars à la campagne » -> action individuelle qui ne sauvera que ma petite pomme -> pas une solution collective
        Quant au fait de refuser de faire un boulot à la con … c’est ignorer le fait que nous ne sommes pas libres de nos choix ; si nous étions à même de tous choisir notre emploi, j’ai envie de dire qu’il n’y aurait déjà plus de problème en fait. Le problème, c’est que beaucoup d’entre nous n’avons pas le luxe de ce choix. Beaucoup vont travailler avec le pistolet de la survie sur la tempe. Et la réserve de chômeurs est telle que si certains refusent un job, d’autres le prendront.
        Il faut changer le cadre pour qu’on puisse être libres de changer nos comportements individuels, pas l’inverse.

        Aussi il ne faut pas me faire dire des choses que je n’ai pas dites car je n’ai jamais parlé de nouveau parti politique, je crois que mon travail montre assez clairement que je suis anarchiste 🙂

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      5. La conclusion de Blabla c’était « Faut pas avoir peur d’agir ! Au contraire plus il y aura de démissions sur les travails cons plus la société devra changer vite. », donc il ne s’agit nullement d’une action individuelle pour ta petite pomme, mais bien d’une action individuelle pour changer la société.

        C’est un sujet un peu compliqué, parce que ça demande toujours plus d’effort de faire ce qui nous semble juste que de suivre ce que fait le reste de la société. Et moi qui écris sur un ordinateur fabriqué à l’autre bout du monde par des ouvriers sous-payés, je parle en connaissance de cause.
        Bien entendu, changer la société serait beaucoup plus simple et plus efficace si tout le monde le faisait en même temps.

        Le seul problème, c’est que si je peux décider de ce que je fais moi, je ne peux en rien décider de ce que font les 7 milliards d’autres êtres humains. Si l’action individuelle est personnelle, je peux la mettre en place à tout moment, l’action collective est forcément externe à ma personne. C’est là qu’on arrive souvent à la fausse bonne excuse de la majorité des gens : « Je suis parfaitement d’accord avec ce que tu dis, il faudrait que nous fassions tous cette action qui coûte un peu à chaque individu. Mais si on n’est que deux à la faire, ça ne sert à rien, puisque les autres agiront en sens contraire. Je ne ferai ce qui sera juste que quand tous les autres le feront. »

        Notre société fait parfois des petits pas dans le bon sens. Par exemple, la santé et l’environnement sont de plus en plus pris en compte dans l’agriculture. À ton avis, si les repas dans les cantines scolaires sont plus souvent bio, est-ce grâces aux actions individuelles ou à petite échelle des personnes qui ont décidé d’acheter bio, de fonder des AMAP ? Ou bien grâce à l’inaction de ceux qui prônent l’action collective et qui sont entièrement d’accord pour que les politiques agricoles changent et que tout le monde mange bio, mais qui ne vont pas acheter bio de leur côté parce que ça coûte plus cher et que ça ne sert à rien tant que tout le monde ne le fait pas ?

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      6. Après, tout cela vient de dizaines d’années de réflexions sur comment sauver le monde, ou au moins le changer en mieux, et malgré tout ce temps je n’ai toujours pas d’autre réponse que « Merde, on est mal barré, rien ne peut marcher. »

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      7. Il va falloir m’expliquer à quel moment il est solidaire d’encourager des gens à démissionner de boulots à la con dans un contexte de chômage structurel de masse où la majorité de la population peine déjà à survivre.

        Une action collective doit se faire de façon concertée et stratégique sinon c’est juste envoyer les gens tous seuls au casse pipe.

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      8. « Une action collective doit se faire de façon concertée et stratégique sinon c’est juste envoyer les gens tous seuls au casse pipe. »

        Tu vois, je suis d’accord avec toi sur cette phrase. C’est bien pour ça que j’admire ceux qui le font, sans pour autant les imiter. Même si, fort heureusement, le casse-pipe est quand même pas si terrible que ça. Les gens qui pratiquent la sobriété heureuse, ils ont pas l’air de mourir. Mais il faut du courage pour ça, je n’en disconvient pas.

        Pour prendre une analogie, histoire de bien faire comprendre ma pensée.
        Il arrive souvent que quelqu’un se fasse agresser en public sans que personne n’intervienne. Pourtant, les gens qui ne sont pas intervenus ne sont pas des salauds. Ils avaient le pouvoir, ils étaient bien plus nombreux que les agresseurs. Cependant, bien souvent, personne ne fait rien. Pourquoi ? Eh bien tout simplement, la plupart des temps, les gens ne veulent pas aller tous seuls au casse-pipe. Ils veulent intervenir, mais seulement dans une action collective. Seulement, 20 personnes qui ne font rien en attendant que les 19 autres se décident à agir collectivement, mais qui sont prêts à intervenir en même temps que les autres, ça fait juste 20 personnes qui ne font rien.
        Quand il y a une aide apportée, c’est quand une personne est allée toute seule au casse-pipe. Dans un tout petit groupe, ça suffit souvent à initier l’action collective. Parfois il faut un peu plus.

        Aujourd’hui, les gens qui démissionnent des boulots à la con, ils sont de plus en plus nombreux. Ce n’est pas la majorité, ce n’est pas concerté, mais ils donnent quand même un exemple. Qui est de plus en plus suivi. Ils montrent que c’est possible, qu’on peut y survivre. La société change plus par les petites actions individuelles que par les grands discours.

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  11. Bonjour
    Ton article est réaliste. Le fait que ce soit un BD permet d’interpeller et rire (jaune, certes) de la situation actuelle.
    Par ailleurs j’ai « découvert » des choses auxquelles je n’avais pas pensé : j’ai tellement acquis que les femmes travaillent … que j’avais oublié que c’est pourtant relativement récent dans l’histoire. Je m’interroge cependant du degré car il se peut que le travail des femmes était peu reconnu ou sur des postes que pour elles qui ont progressivement disparu comme le tissu, la dentelle, les lavandières….

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  12. Bonjour,

    Merci pour ces lectures critiques de notre société. Celle-la me parle particulièrement, car malgré mon boulot pas a la con du tout que j’adore, depuis que j’ai mes 2 trolls, mon mari, un grand jardin et une grande maison à gérer ( oui, bon, charge mentale et compagnie mais j’aime ca aussi), je ne m’en sors plus avec mon boulot et suis en train de me questionner sur la réduction de mon temps de travail.
    Ça me couperait d’une moitié de mon salaire mais tout en continuant à travailler -un peu- pour continuer à me sentir utile, et aussi exister face aux autres tout bêtement, je gagnerais du temps, du sens, et pourrai faire des choses gratuites, adhérer à des assoc en vrai et pas par des sous, cultiver mon potager et élever mes poules, cuisiner et partager avec les voisins, aider le petit vieux voisin à ramasser les pommes pour son cidre,se balader dans les environs et profiter du temps qu’il fait…. Plus les temps avec les mômes, et aussi le fait de leur montrer que le travail n’est pas tout.

    Apres, je pense que pour faire changer les choses, il ne faut pas attendre que cela vienne d’en haut, car celles et ceux qui y arrivent sont adoubés par les personnes aux commandes, donc ont adhéré à leurs principes de base:
    – le peuple est ignorant et a besoin que des gestionnaires qualifiés par un diplôme à la con lui dise quoi faire
    – ceux d’en haut méritent bien tout leur argent, ceux qui n’en ont pas sont juste des fainéants. Ha ha ha.
    – il faut continuer comme ça et ne pas écouter ces catastrophistes qui prédisent un épuisement des ressources, du social…. Sî on a toujours fait comme ca, je ne vois pas pourquoi ça changerait…

    Bref, pour moi c’est au contraire par la somme des actions individuelles qu’on pourra faire bouger les choses. Déjà, sortir de ce système en pratiquant certaines sobriétés. Financière mais pas que. Vestimentaire, ne remplacer que ce qui est usé, recycler le reste. Touristique, ne pas prendre l’avion pour un oui ou pour un non alors qu’on ne connaît pas le département voisin. Alimentaire, pas beaucoup de viande, de la bonne, manger local, cuisiner les restes et les fanes. Technologique, un bon vieux téléphone portable sans internet suffit, pas besoin de smartphone. Etc etc. Comme le disait Coluche, sî personne n’en achetait ça ne se vendrait pas… Il faut juste être patient et persévérant face aux critiques des personnes pas en accord ( et apres tout, c’est aussi leur droit).
    Sî on n’est que des grains de sable dans le désert, on peut jouer sur l’érosion… Faut faire confiance aux autres, discuter au quotidien de ces sujets de façon positive, et ne pas ne pas ne pas se décourager…

    Bref merci beaucoup pour tes billets, et longue vie à toi et à ton blog!

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    1. Merci pour ton commentaire !
      Je pense que toutes ces modifications de comportement que tu décris mettent un peu la charrue avant les boeufs, si elles ne sont pas précédées – à la limite accompagnées – d’une mobilisation politique, on pourra bien faire du compost chacun dans notre coin, les multinationales continueront de pourir notre planète sans sourciller.
      Je trouve qu’il y a une tendance à culpabiliser l’individu sur son mode de consommation sans présenter une vue d’ensemble. Peut-être que dans un monde libéré du capital, nous devrons collectivement réfléchir à modifier notre rythme de consommation, mais le faire chacun dans notre coin en attendant que le capitalisme prenne l’exemple me paraît être un peu optimiste 🙂

      J’avais bien aimé cet article sur le sujet http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20161229.OBS3181/trier-manger-bio-prendre-son-velo-ce-n-est-pas-comme-ca-qu-on-sauvera-la-planete.html

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      1. Je suis d’accord avec la conclusion de l’article, mais c’est bien tout.
        Je comprends cette façon de voir, mais je la trouve au contraire bien plus inutile que celle dont je parlais. A force d’attendre que des choses improbables viennent de en haut ( c’est quand même pour ça que je me force à voter à chaque fois, meme quand ca m’arrache les tripes citoyennes), on n’avance pas plus sur le terrain.
        L’exemple de la pomme bio m’a fait bondir. Par mon métier et mon cadre de vie, je fréquente plusieurs producteurs agricoles, bios ou pas. Quand tu achètes une pomme bio, sî c’est juste pour toi, oui, c’est un peu idiot de te forcer à choisir une pomme pourrie qui coûte un ( 3eme) bras surtout si elle vient du Chili ou qu’elle a passé les 6 derniers mois au frigo parce que tu la voulais hors saison.
        Apres, sî tu choisis de ne manger que des pommes bios, ça peut donner autre chose. Déjà, tu n’en manges pas toute l’année, mais seulement quand il y en a. ( bon, OK, c’est moins flagrant avec les pommes qu’avec les fraises ou les kiwis mais c’est l’exemple). Seulement quand il y en a , où? en France/ à moins de 100 km/ dans ton verger, selon ton choix.
        Perso, je les achète chez le producteur à 10 km de chez moi. Selon les années, les variétés changent, le stock est fini en février ou tient jusqu’en avril, mais une constante reste: pour les produire, l’arboriculteur réfléchit autrement qu’un mec pas bio. Il travaille sur un équilibre sur ses terres, sur son sol qu’il veut vivant, sur des solutions techniques pas forcement archaïques, il pioche dans toute la boîte à outils existante pour éviter de devoir recourir aux pesticides. Bon, il y en a quand même un peu, des pesticides bios, bouillie bordelaise… Mais beaucoup moins.
        Donc quand j’achète mes pommes bios, je sais que les quelques hectares à 10 km de chez moi sont riches en biodiversité, jouent bien leur rôle de capteur de CO2 et d’émetteur d’oxygène, ne saturent pas leurs riverains de pesticides, et en plus sont beaux d’un point de vue paysager.
        Mais aussi, quand j’achète mes pommes bios, je sais que le fermier récupére tous les sous, que mes enfants délirent à voir la vieille calibreuse a pommes, qu’on va voir les poules et oies qui paissent sous les pommiers et donnent parfois des œufs , on discute de la récolte de l’année, de recettes, ….
        Et enfin, je n’enrichit que celui qui l’a mérité. A mon sens en tout cas. ( d’ailleurs, halte à la stigmatisation des personnes prénommées Jean-René!)

        Pour finir, le fait que de plus en plus de personnes consomment comme ca, local, bio…. a un réel impact économique en tout cas en France. De plus en plus d’agriculteurs s’installent en production bio mais surtout petite, familiale, en plein modèle économique de décroissance sans non plus revenir à l’âge de pierre ( il y a parfois des robots de désherbage en bio). Simplement, les paniers et AMAP court-circuitent les grandes distributions, refont du lien, rétribuent un métier pas du tout à la con dont on a tous besoin, façonnent nos campagnes et meme villes… Et tout ça prend de plus en plus de part de marché, a un tel point que tous les gros de l’alimentation s’y mettent, à vendre du bio ( pas toujours tres local ou frais…) entre deux fraises du Chili, meme Mac Do propose un hamburger végétarien…

        Et ca c’est clairement venu du  » peuple » selon moi.

        Mes excuses pour mes longues tirades mais n’étant ni philosophe ni littéraire, je ne suis pas pro de la concision, et ai besoin d’exemples détaillés pour argumenter.

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      2. Je comprends l’exemple mais je n’ai pas dit qu’acheter un truc bio avait un impact nul. Je dis que ces petites actions doivent s’inscrire dans le cadre d’une action collective. Monter une AMAP est une action collective. Peut-être un jour le concept d’AMAP sera récupéré par les capitalistes (genre la ruche qui dit oui, en fait c’est déjà récupéré) et il faudra s’orienter vers autre chose. Ces actions sans conscience politique et sans un bon niveau d’information c’est juste une perte d’énergie et c’est récupérable à toutes les sauces.

        Je pense aussi qu’il y a confusion entre collectif et gouvernemental. Collectif, c’est que des gens discutent entre eux pour mettre en place une action qui aura un impact sur la société. Si j’achète une pomme bio, aucun intérêt à part pour ma conscience. Si je commencer à aller voir des gens pour monter un réseau de consommateurs défendant l’agriculture raisonnée, là on commencer à aller quelque part.
        Je n’attends rien « d’en haut », je suis anarchiste, j’ai bien compris que ces gens là défendent les intérêts des riches. Je ne vote pas.

        Le problème avec les actions individuelles (j’entends par là : ne s’inscrivant pas dans le cadre d’une action collective) c’est qu’elles risquent de nous détourner de la vraie source des problèmes et d’absorber toute notre énergie politique. On trie, on mange bio, on vote, si on est vraiment quelqu’un de bien alors on cotise à des assoc humanitaires … mais tous ces actes en fait ils sont PREVUS par le capitalisme pour détourner l’attention des gens qui commencent à se poser des questions, leur donner l’impression d’avoir un moyen d’action. Et si par magie ça commence à en devenir un, c’est récupéré pour le rendre inoffensif/compatible avec le capitalisme. Il faut vraiment prendre le temps de se poser et de comprendre comment le monde fonctionne (c’est pas si compliqué que ça en a l’air, les informations sont là mises à dispo par plein de collectifs et de mouvement politiques non gouvernementaux) et là on voit que ça changera rien en fait de faire ça. Tant qu’il y aura du profit, toutes nos petites actions seront des coups de couteau dans l’eau. Le capitalisme s’accomode très bien de la « mode » écologiste en faisant du greenwashing à tout va et en faisant croire au capitalisme vert. Trie tes emballages et ne réfléchis pas trop, les ministres le font pour toi. Pareil avec le féminisme, on va juste promouvoir que les femmes se tuent au travail, comme les hommes, et on ne va rien remettre en question sur le temps de travail.
        Si on regarde d’où viennent ces problèmes on comprend assez vite que sans s’attaquer aux instances de pouvoir, et à la question du profit, on va droit dans le mur. C’est le clivage entre la COP21 et les manifestants écolos … ceux qui dérangent se font massacrer par la police, les autres sont tout à fait compatibles avec le capitalisme (mais pas avec la planète 😉 et peuvent repartir en avion dans leur pays)
        C’est bien d’un mouvement d’en bas dont on a besoin, mais politisé, concerté, et informé.

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  13. Je ne comprends pas bien ce que tu espères ou proposes, pour faire bouger tout ca?
    Le revenu de base, oui, pour l’instant c’est une expérimentation dans certains endroits, mais ne nous leurrons pas pour l’instant les expérimentations n’englobent pas tous les citoyens je crois, il s’agit plutôt d’une redéfinition de la redistribution, plus simple, et en une seule fois, pour les plus nécessiteux, non? ( de mémoire, après avoir vu un docu sur le revenu de base, je crois que c’est comme ça en IDF et en Charente, ou dans ce coin, non?).
    Et comment penses-tu/espères-tu/proposes-tu de généraliser tout ca?

    Sur le fond je pense qu’on est d’accord, mais sur la forme je ne supporte juste pas de ne pas être intégralement en accord avec les principes auxquels je crois… D’où mes petits bouts de pas grand chose, souvent discutés et débattus, qui font parfois boule de neige et des fois pas…. Mais des fois oui quand même.

    Apres, je reste persuadée de la justesse d’un proverbe probablement asiatique disant qu’il y a plus de bouillon dans deux courges que dans une…. ensemble, on est plus forts. Mais ensemble peut démarrer de n’importe qui en faisant, puis en discutant, en échangeant…, puis continuer en entraînant d’autres personnes…. Sur un thème spécial. C’est ce que décrit Alexandre Jardin avec son histoire de zèbres. ( idée de base interessante, mise en application un peu fumeuse selon moi).

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    1. Bin moi je pense qu’il faut faire la révolution 🙂 On est dans un système qui prévoit tout pour se maintenir, même la gestion des esprits rebelles en proposant des alternatives qui ne remettent rien en cause … alors faut changer de système.
      Mais déjà il faut accepter que ça n’arrive pas tout de suite. Pour faire un truc collectif il faut … une collectivité … donc parler avec notre entourage, monter des associations politiques, débattre, écrire, lire, chanter 😉 car pour déclencher un mouvement il faut de l’information. Mais il faut aussi de l’émotion et ça on ne sait jamais ce qui mettra le feu aux poudres. Le projet de loi de trop ? Les violences policières ? Une catastrophe écologique ?

      Et après, on fait quoi ; bah on s’organise pour que le pouvoir soit réparti, que personne ne puisse plus dominer l’autre. Il y a plein de propositions comme le salaire à vie. Une fois qu’on en sera à discuter de comment on se réorganise, je pense qu’on aura fait déjà un bon bout de chemin.

      Moi je trouve ça très bien d’être conforme à ses principes mais faut quand même reconnaître que cette conformité s’exerce dans un cadre bien étriqué, coincés entre les besoins de gagner sa croûte, de se soigner, de vivre dans le cadre légal qui a été défini pour nous … regarde ce qui arrive à Cédric Herrou qui a voulu être conforme à ses principes 😉

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  14. Je crois que je viens de trouver le résumé de ce que j’ai en tête.
    La mobilisation politique ne me semble pas porteuse, car je pars du principe que les personnes mobilisables sont déjà à peu près les personnes mobilisées, donc pas la majorité, donc rien à attendre de la. En tout cas, pas avant quelques générations vu l’enseignement des nouvelles générations… ( rien contre l’école, je parle du conditionnement culturel dont tu parles, justement)…
    Par contre, c’est plutot en montrant l’exemple sur certains points qu’on pourra gagner petit à petit l’adhésion des sceptiques, qui considèrent les pas conformes comme nous comme des rêveurs, des contestataires par principe…. Et n’y croient pas.

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    1. Pourtant tout militant s’est politisé à un moment de sa vie 🙂 On ne naît pas comme ça. Et les réseaux sociaux permettent de toucher de plus en plus de monde.
      J’ai milité quelques temps à stop Harcèlement de rue et des femmes de tous profils venaient, certaines politisées mais pas la majorité, c’est venu au fil des discussions.
      Je pense que trop ont tendance à penser que politique = parti politique gouvernemental (truc pas drôle avec un chef où on parle d’économie et de clivage gauche droite dans des amphithéâtres) alors que dès que des citoyen-nes se retrouvent pour trouver des solutions à un problème commun, c’est de la politique. Un groupe de parole, une pétition en ligne, la création d’une SCOP, c’est de la politique.

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  15. j’ai adoré .

    mais j’ai quand même une petite critique qui m’empêche de partager alors que c’est génial .
    Sur le travail des femmes. Régulièrement Nos journalistes énoncent cette phrase « avant les femmes ne travaillaient pas » , cette phrase s’entend comme une évidence chaque semaine dans tous les médias. Mais elle est fausse. Et je ne parle pas ici de femmes au foyer!
    Avant avant, la France était principalement paysanne. Majoritairement.
    Et une paysanne .. ça bosse … de 5h du matin à … . Dans les villes, les artisans, commerçants, les femmes travaillaient … de 6h du matin jusqu’à …etc ..
    et puis on raisonnait en terme du chef de famille … D’où le problème récurent de ces femmes qui ont bossé toute leur vie depuis l’âge de 14 ans et qui n’ont pas de droit à la retraite .
    Tout ça pour dire que ce type de statistiques imprécises sont faussées … en général on ne parle que du travail salarié d’usine ou de bureaux .
    Mais ça n’empêche pas nos journalistes de répéter en boucle cette phrase comme une évidence : « avant les femmes ne travaillaient pas  » Du coup on le croit ….
    Cela m’a toujours étonnée, moi dont les grand-mères ont toujours du travailler. En fait j’ai remarqué que nos journalistes ont souvent été élevé par des femmes au foyer dans des milieux pas forcement hyper riches mais pas non plus représentatifs des français qui ont toujours du travailler à 2 … ceci explique peut-être cela

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  16. Bonjour!
    Merci et bravo pour votre…boulot!
    Juste une petite remarque, vous n’avez pas mentionné l’économie distributive…Normal, elle est bannie des facultés et écoles d’économie, très rares sont ceux qui connaissent! Et pourtant il serait temps (ça fait 20 ans que j’essaie que j’en parle autour de moi…comme d’autres, mais jamais rien dans les médias. Certes, ce n’est pas surprenant quand on sait à qu’ils appartiennent!)
    http://www.economiedistributive.fr/Le-Revenu-Universel-Oui-on-peut
    Et c’est un français qui a développé cette idée!
    Sur le site, vous pourrez vous abonner à « La grande relève » (« des Hommes par la sciences », titre initial.) N’hésitez pas à contacter Marie-Louise DUBOIN

    Cordialement, Christophe

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  17. Merci merci et bravo, bonne introduction au salaire à vie !
    pour ceux qui veulent s’informer + :

    ••• une intro :

    ••• plus long et plus en détail :

    ••• pour faire la différence avec le revenu de base/universel/inconditionnel/etc :
    – un débat à arrêt sur image,

    – un morceau de conférence de Friot

    pour en savoir plus, fouiller sur le site de réseau salariat (plein de vidéos), et lire entre autres ces 4 brochures :
    http://www.reseau-salariat.info/236521b56edaa8f5023a1599acb04940

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  18. Bonjour!

    Globalement, tout à fait d’accord avec votre approche, Emma! Il me semble que vous rejoignez l’ethnologue Thierry Sallantin dans ce qu’il a dit là:
    https://www.youtube.com/watch?v=v46dksAiSU0 , surtout à partir de 9’54 »

    Je ne fais pas grand chose moi même (si ce n’est réduire, certes, par la force des choses aussi puisque je suis privé d’emploi de très longue durée et même devenu inemployable, mais j’ai adhéré, il y a bientôt quatre ans dès sa création à une AMAP locale et participe un peu, modestement, à certaines activités. Comme je l’ai dit dès le début, mon soutien et engagement était plus politique, au sens noble du terme, qu’écolo (la plupart des consommaCteurs viennent en voiture à moteur diésel chercher leur panier!…) pus que pour avoir des légumes que je ne sais souvent pas comment cuisiner, voir que je ne connais pas!

    Je me permets de remettre ce lien: http://www.economiedistributive.fr/Le-Revenu-Universel-Oui-on-peut

    Continuez comme cela!
    Cordialement, l’ours des P.o.

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  19. Je viens de prendre la retraite à l’avance. J’ai décide que le temps a plus de valeur que l’argent. J’ai accepté un somme chaque mois plus bas que si j’aurais travaillé encore quelques années. En fait, en acceptant n’importe quel « job » on vends son temps pour l’argent. (Mais il faut toujours savoir comment on va dépenser du temps additionnel!)

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  20. Bonjour Emma,

    Je suis allée acheter tes deux BD hier pour soutenir ton travail et lire celles que je n’avais pas lu.

    J’apprécie beaucoup ta mise en évidence des inégalités femmes-hommes, la dénonciation de l’islamophobie ou celle des violences policières entre autres.

    Mais sur celle-ci, j’ai bloqué en partie :

    Alors oui, se questionner sur le sens que l’on donne à sa vie, les répercutions de son travail et sur ce dont on a réellement besoin matériellement me parait plus que nécessaire.

    Mais ce qui m’inquiète dans ta BD c’est la caricature simplifiée du chef d’entreprise, laquelle entretient des préjugés qui tendent plutôt à couper le dialogue qu’à le développer à mon goût.

    1)Diriger une entreprise ne signifie pas forcément la posséder, c’est à dire en être majoritairement actionnaire. Diriger et investir sont deux choses bien distinctes. Ceux qui sont « propriétaires » de leur boite, sont en générale des patrons de PME, c’est à dire des entrepreneurs ont bien souvent tout misé (sécurité matérielle, vie de famille, vie sociale etc…) pour mettre sur pied le projet qui leur tenait à cœur.

    2) Ceux qui investissent dans une entreprise ne sont pas forcement des personnes qui auraient hérité d’un argent facile ou qui n’en auraient pas vraiment besoin pour vivre. Le profil des actionnaires est multiple.

    Cela ne veut pas dire que cela excuse de le placer sans se soucier de l’éthique de l’entreprise, mais il me semble important de ne pas dénigrer la nécessité que l’entreprise soit rentable : les investisseurs prennent le risque de perdre leur argent si l’entreprise fait des pertes, voir fait faillite. Si le risque est trop grand, il est logique qu’il devienne plus difficile de trouver des investisseurs et donc de faire tourner la boite.

    Pour certains investisseurs particuliers, cela peut même signifier avoir à accepter n’importe quelle job à la con ou précaire jusqu’à ses 80 ans pour compenser, s’il s’agissait de compléter une retraite trop faible.

    3) La ou le dirigent.e d’une entreprise a un pacte de confiance avec ses actionnaires. Ceux-ci l’emploie pour assurer la solidité de la boite et les bénéfices à longs termes.

    4) La ou le dirigent.e est un.e employé.e. Elle / il fait partie des travailleurs. Pourquoi la charge mentale ne s’appliquerait pas ? Comme tu l’as si bien expliqué dans la répartition des tâches au foyer, planifier et organiser, c’est un boulot en soit, non ?

    5) Diriger collectivement une entreprise ? Oui, ça peut être bien dans certains cas, mais pas dans tous : tout le monde n’a pas envie de s’investir dans les décisions. Un.e étudiant.e, qui prend un boulot juste le temps de finir ses études n’aura forcément envie de se prendre la tête sur le devenir de l’entreprise, car il / elle ne s’y projettera à pas long terme, et pourra avoir d’autres projets professionnels qui lui teindront davantage à cœur.

    Plein d’autres cas de figure peuvent expliquer pourquoi tous les employés n’auront pas envie de se prendre la tête et préféreront au contraire déléguer ce boulot de décision à quelqu’un qui s’assure de la rentabilité de l’entreprise pour leur garantir la pérennité de leur salaire.

    -> Pascale Moulevrier, chercheuse en sociologie, a d’ailleurs co-écrit un ouvrage qui peut être pertinent de prendre en considération sur l’Économie Social et Solidaire. Il s’intitule « ESS : de l’utopie à la pratique » et se fonde sur une étude de terrain qui révèle que si les dirigeants de ces entreprises sont en général plus heureux de leur travail au sein de l’ESS, car ils ont le sentiment de contribuer à quelque chose d’utile, celles ou ceux qui exécutent des tâches plus basiques voient souvent leur conditions de travail se détériorées pour la simple raison qu’il devient plus difficile, malgré les apparences, de revendiquer ses droits : il est effet plus délicat de se plaindre de quelque chose qui part d’une bonne intention et qui ait guidé par des idéaux généreux. On tombe facilement dans un piège émotionnel qui auto-censure, contrairement à une entreprise où il n’y a pas d’enjeux affectifs et où l’on peut parler sans faire de sentiments.

    C’est un peu comme le communisme : l’idéal était tellement beau, que pendant des décennies, il valait mieux cacher la misère que cela engendrait que de le remettre en question…

    Alors, je ne dis pas qu’il ne faut pas être critique des stratégies commerciales qui manquent de déontologie. D’ailleurs je serais personnellement pour la suppression de la pub, qui capte notre trop notre attention et énergie, car un produit peut se faire référencer par moteur de recherche et s’il est bon, faire connaître naturellement de bouche à oreille / sur les réseaux sociaux. Cela permettrait d’éviter, entre autre, toutes un tas de souffrance inutiles liées à des frustrations générées par des produits dont nous avons même pas besoin, et qui en plus épuisent nos ressources personnelles tout comme celles de la planète.

    Mais ne dénigrons pas la recherche de la rentabilité et de l’efficacité, ne stigmatisons pas toute une partie de la population impliquée dans la finance et la direction d’entreprise ou les actionnaires. Toutes les compétences ou de choix de vie sont utiles et complémentaires.

    À mes yeux ce n’est pas la recherche du profit qui est le problème, mais le fait de ne pas se soucier des conséquences de ses actions. Cela ne s’applique donc pas seulement à la recherche du profit.

    Par ailleurs il m’apparaît dangereux de parler de profit comme s’il s’agissait d’un gros mot car cela entretient les amalgames… Ne cherche-tu pas toi-même à faire un profit par la vente de tes BD ? Tu pourrais choisir de réinvestir cet argent pour continuer le travail entamé ou pour récompenser tes efforts en t’offrant quelque chose qui te fait plaisir, libre à toi.

    Le fait que tu fasses un profit n’est pas mauvais en soi, ce qui importe plus je trouve, c’est de mesurer l’impact positif ou négatif que ces BD peuvent avoir. Parfois ça peut d’ailleurs être mitigé : certaines pourront contribuer à une meilleure prise de conscience et compréhension des uns et des autres, d’autres risquent au contraire de renforcer des préjugés ou créer de l’animosité. « La violence des opprimées » par exemple, pourrait être compris comme un feu vert pour des attaques personnelles (arracher la chemise de quelqu’un, brûler le bien d’autrui), ce qui à mes yeux n’est pas trop comparable aux suffragettes qui s’en prenaient aux institutions nationales.

    Ce n’est pas toujours évident de pouvoir tout anticiper, mais il est vrai que si on s’en soucie, c’est déjà un bon début…

    Alors, oui, il y a des abus et il faut les dénoncer, mais il est aussi important de voir comment nous les entretenons dans notre système de valeurs. Rejeter les processus malsains pour s’en libérer, oui, mais sans rejeter celles et ceux qui sont piégés eux-même par eux, même s’ils en sont au cœur, car il faut justement leur démontrer que notre monde idéal leur fait aussi une place à eux pour leur donner envie de s’ouvrir à une autre façon de faire, plutôt que de s’accrocher coûte que coûte à des pratiques qui ne sont plus acceptables mais rassurantes car familières. On hérite tous de la culture dans laquelle nous sommes nés et on en a pas toujours conscience.

    Quant au revenu universelle, j’en ai longtemps été une adepte… jusqu’aux présentielles en écoutant les arguments de chacun.e , car je me suis rendue compte que beaucoup semblaient imaginer que cela diminuerait les inégalités et l’exclusion, et cela m’a fait réaliser que les diminuer était en effet une priorité, mais que du coup le revenu universel n’était pas forcément le meilleur moyen (sauf peut-être s’il devient un jour planétaire), cela risquerait même de les renforcer à mon sens.

    Dans la mise en application en France par exemple : qui en bénéficierait, celles et ceux qui sont déjà bien inséré dans le système ? Quid des gens du voyages ou des sans-papiers qui vivent parmi nous ? Quid de ceux qui vivent sous l’emprise émotionnelle d’une personne abusive qui raflerait leur revenue universel ? Ou ceux qui pour une raison ou une autre, illettrisme, difficultés diverses à gérer…, trouveront trop difficile de rassembler documents leur permettant d’en bénéficier ? Même s’il ne s’agit que d’avoir un compte bancaire ou un numéro de sécurité sociale ?

    Celles et ceux qui sont marginalisés ont de fortes chance de l’être encore plus si on le mettait en place avant de soigner plus profondément les diverses causes de l’exclusion. Qu’on se rappelle que tout.e.s celles et ceux qui pourraient bénéficier d’aides sociales ne le font pas. Cela interroge, non ?

    Consommer moins et mieux pour pouvoir travailler moins et vivre mieux, oui. Je pense qu’il faut commencer par ça ainsi que peut-être revoir les fondements de notre éducation qui nous exhorte un peu trop au conformisme, je trouve, sans toujours bien laisser s’épanouir notre originalité et voir ce que l’on pourrait apporter de mieux.
    Mais miser trop et trop tôt sur le salaire à vie risquerait d’accentuer les problèmes que l’on s’efforce de résoudre, je pense.

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    1. Je ne suis pas sûre qu’il faille vraiment considérer l’histoire du 3e bras comme une critique directe de l’entrepreneur ou des actionnaires. D’ailleurs, notre Jean-René à la base veut fabriquer des prothèses de bras. Le problème qui se pose à lui, c’est que même si son entreprise marchait, pour être rentable, les prothèses coûteraient un bras (ahahah). Alors qu’en faisant des prothèses de bras inutiles pour tout le monde, les personnes manquant d’un seul bras vont en avoir des accessibles.

      Ce qui est problématique, c’est que notre système économique force Jean-René à faire du profit s’il veut pas faire des boulots à la con et bouffer des pâtes jusqu’à 80 ans. Et que s’il veut équiper les handicapés d’un bras, il doit fabriquer des bras inutiles qui polluent.

      Le problème est là. Le libéralisme économique, c’est comme le communisme. Le programme est tellement rentable à court terme pour quelques-uns qu’on préfère ignorer la catastrophe écologique mondiale que se remettre en question.
      Le communisme, au moins, il fera pas crever les gens pendant des milliers d’années après sa disparition.

      J’ai du mal à comprendre tes réticences vis-à-vis du revenu universel. Même si aujourd’hui tout le monde ne bénéficie pas de toutes les aides auxquelles il peut prétendre, le pire que le revenu universel puisse faire, c’est quand même mieux qu’avant. Je veux dire, quelqu’un qui perçoit le RSA mais pas les APL (ou vice-versa) parce qu’il n’a pas été capable de connaître toutes les démarches pour les demandes d’aides, il va forcément recevoir le revenu universel au complet (une seule démarche plus simple que celle qu’il faisait déjà).

      Oui, pour ceux qui ne reçoivent absolument aucune aide parce que sans-papier ou parce que sous l’emprise de quelqu’un qui leur arrache tout, ils seront toujours dans la même situation.
      Ceux qui ne touchent pas les aides françaises parce qu’ils sont réfugiés, ils auront pas le revenu universel et toujours les allocations pour réfugiés à la place.
      Mais justement, le fait de passer au revenu universel ne leur enlèverait rien et ne les exclurait pas plus qu’avant. Je n’arrive pas à imaginer un exemple dans lequel quelqu’un perdrait quoi que ce soit au passage au revenu universel.

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      1. Salut Yoda, le Jedi !

        Je viens de découvrir Gravatar et la possibilité de garder une même identité sur les blogs wordpress, alors je répondrai sous mon pseudo Meldane plutôt que sous mon vrai prénom, cette fois. 😉

        Tout d’abord merci d’avoir pris le temps de répondre… Je me suis dit après coup que je m’étais peut-être trop emballée dans mon développement et que vu la longueur de mon commentaire, personne n’allait le lire. Je sais maintenant qu’au moins une personne l’a lu. 😛

        Introduire le revenu universel serait un tel changement pour notre économie et notre société qu’il faudrait soigneusement le préparer sur plusieurs générations, à mon sens, pour s’assurer qu’il ne contribue pas à renforcer les inégalités et qu’il s’inscrive bien dans une dynamique positive.

        Ne devrions-nous pas d’abord clarifier nos priorités et objectifs pour la société que nous voulons, avant de se mettre d’accord sur les meilleurs moyens pour les atteindre ?

        Recherchons-nous avant tout : la sécurité financière ? Le changement de notre rapport au travail, pour y trouver davantage de sens ? Soigner et prévenir l’exclusion ? Une consommation respectueuse de notre environnement ? Une diminution des inégalités économiques ? Le respect des droits humains pour tous ? La préservation de la paix ? Une vie plus épanouissante pour chacun de nous ?…

        On peut très bien souhaiter tous ça, mais il y a plusieurs moyens pour atteindre ces buts, et le revenu universel n’est pas forcément le meilleur. Se focaliser sur un moyen plutôt que sur les objectifs à atteindre peut nous aveugler…

        Avoir une sécurité financière procurée par le revenu universel peut bénéficier à celles ou ceux qui ont justement besoin de pouvoir prendre du recul par rapport à un boulot qui leur paraît dénué de sens et qui ont envie de trouver le moyen de mieux donner d’eux-même pour contribuer utilement à la société. Et dans cette logique, cela bénéficierait davantage à l’ensemble car leur énergie ne pourrait qu’être mieux employée au service de tous.

        Mais il y a aussi toutes celles et ceux qui ne s’inscriront pas dans cette dynamique car ils auront été broyés par une éducation ou un conditionnement culturel qui ne leur donnera pas le sentiment d’en être capable ou parce qu’ils n’auront pas été assez sensibilisés au fait de faire partie d’un tout qu’ils peuvent contribuer à faire évoluer. Ils se recentreront donc davantage sur eux et beaucoup, je pense, continueront à rechercher une satisfaction dans les plaisirs immédiats tels que la surconsommation, dans leur quête du bonheur…

        Si le fait de posséder le dernier smartphone, d’avoir une voiture, de partir chaque année en vacances etc… continuent à être à ce point valorisé, n’y aura-t-il pas encore beaucoup de personnes qui continueront à avoir le sentiment à ne pas avoir assez pour vivre, même avec un revenu universel qui compléterait leurs revenus ?

        Je pense qu’il faudrait donc d’abord cessez de polluer nos esprits avec toutes ces désirs superflus générés par la publicité. Ainsi qu’accorder davantage d’attention à la construction de notre estime personnelle durant l’enfance pour que nous ne soyons pas tentés de croire que le fait de posséder quelque chose / ressembler à quelqu’un d’autre, peut nous permettre de compenser un sentiment d’insuffisance.
        Si les gens ressentaient moins le besoin de consommer, ils pourraient aussi choisir de diminuer leurs heures de travail ou choisir un métier plus intéressant qui paye moins. Ce changement de valeurs n’a pas besoin d’argent à mes yeux pour être mis en place, mais plutôt de débats, de discussions, d’échanges de points vue, d’écoute… (comme ce que nous faisons, d’ailleurs 😛 )

        Pour lutter contre l’exclusion économique, je pense qu’il pourrait aussi être très utile d’apprendre la gestion d’un budget à l’école, ainsi qu’une bonne compréhension des intérêts que l’on paye lors des prêts : en voulant aider quelques personnes qui étaient en difficulté financière, je me suis rendue compte que beaucoup se retrouvaient avec des prêts les arnaquant complètement (à 40 % / an, certains !! Oui, prêts tout à fait illégaux), mais qu’ils ne le réalisaient pas toujours et surtout ne connaissaient pas les possibilités qu’ils avaient à disposition pour sortir de cette situation, car ils avaient souvent trop honte pour demander conseil.

        Donner un revenu universel sans chercher d’abord à prévenir / résoudre les difficultés de gestion que beaucoup peuvent connaître, ou les complexes / frustrations générés par une publicité miroitante, servirait davantage à enrichir celles ou ceux qui exploitent la misère humaine à mes yeux (lesquel.le.s toucheraient d’ailleurs, eux aussi, leur propre part de revenu universel, en plus).

        Enfin dans notre culture du « tout à la fois », de « l’immédiat », de la « peur de vieillir avant d’en avoir assez profité », il me parait important de réapprendre la patience et l’étalement des projets dans le temps…

        Rechercher, *en même temps*, un épanouissement personnel, sentimental, familiale, professionnel, social, ainsi qu’une sécurité économique me semble être trop gourmand : on peut très bien le viser à terme soit, si on est progressif et stratégique, mais chercher à construire tout à la fois c’est d’entrée de jeux s’aventurer sur un terrain glissant, je trouve.

        Certes les films que nous regardons, les stars qui affichent leurs réussites ou les membres de notre entourage qui apparaissent tout avoir, finissent par nous donner le sentiment que cela *devrait* être possible. Cela alimente donc nos exigences, mais aussi nos frustrations. S’imaginer que le revenu universel ou un quelconque autre moyen peut nous permettre ces multi-épanouissements sans pacifier notre perception culturelle vis à vis du temps me paraît être un leurre. Et j’ai souvent le sentiment que c’est un peu ce que les gens espèrent à travers ce moyen.

        Ceci-dit, je pense qu’il pourrait être très judicieux d’accorder à chacun.e, peut-être deux ans de revenu universel pour avoir la possibilité de prendre le temps de réfléchir à ce qui lui correspond vraiment. Cela pourrait être une façon de compléter notre parcours éducatif, en nous donnant la possibilité de tâtonner et d’apprendre un peu par nous même, tout en cherchant notre voie.

        Le développer au delà, sans avoir entamer d’abord les changements culturels et structurels nécessaires, serait un manque de clairvoyance et de stratégie, à mon sens.

        Je serais bien tentée de développer d’autres aspects à ce sujet, tellement il y aurait à dire, mais bon, je vais m’arrêter là parce que j’ai conscience que ma réponse est déjà un chouïa trop long à lire… 😛

        Je conclurai donc juste ma réflexion par : « Travaille ! (pourquoi ?) », d’accord pour le questionnement, mais à celui-ci devrait s’ajouter, je pense : « Étudie ! (pourquoi ?) »…

        Car à mes yeux notre rapport au travail résulte en grande partie de la relation que nous nouons avec nos études durant notre scolarité : malgré les avancées pédagogiques énormes apportées par Maria Montessori, Jean-Ovide Decroly ou Celestin et Élise Frenet au siècle dernier, mettant l’élève au cœur de son propre apprentissage, l’éducation dans nos écoles actuelles se résume souvent à écouter et faire ce qu’un instit ou prof nous demande de faire, sans que nous soyons forcément convaincus par l’utilité de ce que l’on nous demande d’apprendre . Il n’est donc pas surprenant que nous poursuivions cette démarche dans le monde du travail une fois adulte…

        Ne devrions-nous pas d’ailleurs commencer par changer ces comportements dès la crèche, en s’interrogeant sur la façon dont nous nous adressons aux enfants les plus jeunes, lorsque nous sommes adultes ?

        Lorsqu’un enfant de 3 ans demande sans cesse « Pourquoi ? », ne sommes-nous pas souvent tenter de lui répondre tout simplement « parce que ! » (gêné.e parfois par le fait de ne même pas connaître la réponse) ?

        Le changement culturel dont peut découler le reste, commence ici, pour moi…

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      2. Bonjour!
        Moi aussi je vous ai lu! Et autant je suis d’accord avec vous sur certaines idées de fond, autant je ne comprends pas votre rejet du revenu garanti à vie, tel que je l’appelle, ou plutôt que l’a défini Jacques Duboin. Bien sûr, ce revenu nécessite un contexte « socio-culturelo-économiquo… » et j’en oublie sûrement, mais au risque de me répéter, je me permets de (vous) suggérer de le découvrir là: economiedistributive.fr
        Cordialement, l’ours des P.o.

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      3. Cool, deux personnes que je n’ai pas découragé par la longueur de mes commentaires. 😀

        Merci pour cette réponse, l’ours des P.o.

        Oui, mes critiques laissent peut-être penser que je suis contre le revenu garanti à vie dans l’absolu. Alors, non, je suis pour aussi, au fond, mais pas avant de s’assurer du « contexte socio-culturel-économique » adéquate, comme vous le préciser. Et justement, pour moi, nous en sommes encore loin.

        En gros, je trouve que les fondations manquent trop pour pouvoir le mettre en place à l’heure actuelle, et que se concentrer sur l’édifice avant de solidifier le terrain sur lequel on souhaite construire ne peut que mener à des dommages douloureux plutôt qu’à des résolutions.

        J’ai été pleine d’espoir lorsqu’aux dernières présidentielles un des candidats l’a présenté. J’étais aussi soulagée que l’on se recentre enfin sur les problématiques socio-économiques en faisant des propositions, plutôt que de désigner, comme trop souvent, des boucs émissaires.

        Bref, je suis une convaincue de la première heure, en fait, mais c’est une fois dépassé l’espoir et le soulagement, en prenant plus de recul et surtout en écoutant ce que les autres en attendaient, que je me suis dite que nos fondations étaient bien trop fragiles à l’heure actuelle… Et qu’il valait mieux se concentrer sur elles.

        Et par fondations, j’entends celles citées dans mes commentaires précédents.

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  21. Juste pour rigoler:
    Vu ça dans le magazine « We Demain » de septembre 2017 (au passage, un super bon vendeur de nouveautés qui vont nous sauver… enfin, les élites… en consommant, produisant etc beaucoup plus. Argh!)
    http://embodiedmedia.org/project/metalimbs/
    Emma, précurseuse scientifique?
    (pour l’aspect économique et politique, même si je ne partage pas absolument toutes tes idées, j’aimerai beaucoup que tu sois aussi bonne visionnaire, ça améliorerait sensiblement la vie!)

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  22. Bonjour,

    Si je ne me trompe pas, il semble que votre concept de « job à la con » vienne de l’article sur les « bullshit jobs » de David Graeber. Je vous conseille de citer vos sources de manière plus systématique – en plus de vous protéger et de vous donner davantage de crédibilité, cela me semble normal de mentionner d’où viennent vos idées.

    A part ça, félicitation pour votre travail de sensibilisation aux causes féministes et sociales en général.

    Paola

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    1. J’ai cité ma source 🙂 Mais merci de votre grande vigilence et pour cette précision, je vais chercher l’article et l’ajouter en lien quand je l’aurai lu.

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  23. Donc votre solution c’est le communisme?
    Parce-que c’est ça que vous proposez.
    Le problème étant que l’être humain est égoïste de nature (en moyenne) et que si on enlève la motivation monétaire de travailler fort et de faire les sacrifices nécessaires pour occuper les emplois dits ‘utiles’ mais qui demandent plus d’intelligence, de temps et d’entraînement ( docteurs, ingénieurs… ) Beaucoup de gens hautement intelligents et avec des capacités élevés qui occuperaient normalement ces emplois choisiront de faire autre chose, calculant, avec raison, que la récompense n’en vaut pas l’effort. Certains le feront quand-même, mais ils seront surchargés à cause de la pénurie. Le gouvernement devra donc se mettre à tester les gens et forcer ceux qui en ont la capacité à étudier et travailler dans ces domaines. Ce qui implique d’appliquer des conséquences à ceux qui seraient récalcitrant… On a déjà vus une telle exécution avec les goulags russes, ce n’est pas l’exception, c’est la seule manière réaliste que le communisme ou le socialisme peut s’appliquer.
    Sans compter que toutes les sociétés qui ont implémentés soit le socialisme ou le communisme se sont écroulés et ont fini par tuer un plus grand nombre de personnes au 20eme siècle que les guerres.
    Pour un exemple actuel il ne suffit que de regarder le Venusuela.

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    1. Parlez pour vous !
      Beaucoup de gens hautement intelligents et avec des capacités élevées devraient alors choisir de devenir ingénieur en informatique plutôt que travailler dans la recherche. Travailler dans la recherche, c’est 5 ans d’études en plus et c’est drôlement moins payé. Sauf que bizarrement, pour un chercheur, y’en a plus de 50 qui étaient parfaitement capables de faire ce travail et qui n’ont pas pu faute de place. Ingénieur en informatique, c’est plus peinard et mieux payé, eh bien un développeur qui met son CV sur un site d’emploi il a 6 appels de recruteurs à l’heure tellement on en manque. Pourtant, c’est un boulot de passionnés, la plupart continueraient à le faire en étant payés au smic. Au smic, que dis-je ? La plupart des logiciels que j’utilise ont été développés par des gens qui n’ont pas reçu un rond pour le faire.

      D’ailleurs, techniquement, je pense qu’en France, il y a bien plus de travail utile effectué par des bénévoles que par des salariés.

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      1. Dans une société libre, comme en France et au Canada, chaque individu est l’unique responsable de ses choix, si son choix d’emploi ne lui plait pas il peut, selon ses capacités, se réorienter.

        Mais la rémunération demeure un facteur important dans le choix de carrière pour une grande majorité des gens, facteur qui devient encore plus important plus le cheminement demande des sacrifices de priorités.

        Si le gouvernement venait a enlever cette motivation il y aurait nécessairement une forte diminution de participation dans les domaines qui demandent de tels sacrifices. Je dit diminution parce qu’il est claire que certains passionnés seront incapable de concevoir faire autre chose.

        Sans compter tous ceux qui se serviraient du système scolaire gratuit pour obtenir un diplôme dans le domaine de leur choix, pour ensuite quitter le pays/province vers d’autres plus favorable à la rémunération adéquate à leur job de choix. (Ce qu’on voit présentement au Québec avec la pénurie de médecins et de professeurs pré-universitaires qui migrent vers d’autres provinces ou les U.S.A. où le salaire est beaucoup plus alléchant)

        Pour empêcher cette migration le gouvernement n’aurait d’autre choix que de fermer ses frontières à la sortie de ces gens…Un pas de plus vers un état totalitaire.

        C’est pour ces raisons, et bien d’autres encore, que tous les régimes communistes ont été totalitaires et meurtriers, et qu’ils se sont tous soldés par les pires atrocités du 20eme siècle (~45 millions de morts aux mains de Mao, ~3 millions aux mains de Pol Pot, ~16-60 millions aux mains de Stalin dont ~7-10 millions dans le génocide Ukrénien… et j’en passe)

        Le communisme peut sembler altruiste en surface, mais la réalité est bien différente.

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      2. Cette explication de l’échec du communisme est aussi celle que j’ai apprise étant ado, explication bien pratique parce qu’elle est facile à comprendre, qu’elle ne nécessite aucune connaissance historique ou en psychologie, et puis qu’elle est universelle… Mais bon, les explications simplistes, j’ai jamais aimé, et le monde est bien plus complexe que ça.

        Donc non, la grande majorité des gens ne choisit pas sa carrière en fonction de sa rémunération. Les chefs d’entreprise qui croient encore motiver leurs employés à la prime ou à l’augmentation ont des résultats catastrophiques. Le meilleur moyen de faire chuter la productivité est de promettre une prime aux employés les plus productifs ! (l’URSS pratiquait elle aussi cette méthode, avec le succès que l’on connaît, y’a pas que le méchant capitalisme qui comprend rien à l’humain). Il y a une minorité qui choisit sa carrière en fonction de la rémunération, mais ce sont rarement des carrières à vocation, souvent des gens dont on peut se passer. Et même si parmi les médecins qui réussissent le concours, il y en a qui sont motivé par le salaire, qu’est-ce qu’on perd en baissant les salaires ? Des médecins qui s’en fichent de soigner les gens ? Ce serait sans doute mieux pour la santé…

        En France, on a un système scolaire gratuit, les postes de chercheurs et d’enseignants sont mieux rémunérés ailleurs. Bien sûr, il y en a qui vont ailleurs, surtout chez les chercheurs car on manque de postes en France. Mais la majorité reste. à quoi sert un gros salaire si c’est pour être à 10000 km de ta famille ? à payer l’avion pour aller les retrouver ?

        Par ailleurs, les gens ne sont pas morts sous le communisme parce qu’ils voulaient être ouvriers plutôt que médecin ou parce qu’on leur interdisait de sortir de leur pays. C’est encore une fois un peu plus complexe que ça [et par ailleurs, j’ai un peu du mal avec ces chiffres qui sont généralement obtenus en additionnant tout et n’importe quoi (avec les mêmes méthodes, c’est le capitalisme le régime le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité), et généralement dans le but de minimiser les atrocités du régime nazi].

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  24. Ah, (désolé!) le discours classique, et, binaire (soit on est capitaliste, soit on est communiste)!
    Des études ont été faite dont il est ressorti que non les gens ne tireront pas au flanc! Beaucoup de gens préfère une activité épanouissante quitte à moins gagner d’argent (suffit de voir le nombre d’ingénieurs et autres diplômés qui se (re)forment et se lancent dans des activités telles que boulanger, agriculteur, et même les deux en même temps.
    Pour illustrer un peu: http://www.economiedistributive.fr/Que-devient-la-libre-entreprise-Et
    Quant aux morts, le capitalisme en fait chaque jour insidieusement (en plus des guerres ou conflits permanents aux quatre coins du monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale, notamment du fait, directement ou pas, des états unis d’Amérique…

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  25. Bonjour,

    J’ignore pourquoi j’écris un commentaire à cette publication en particulier mais je tenais à vous dire que je suis très fan de vos œuvres, découvertes suite à la popularité de votre travail sur la charge mentale puis en lisant « Un autre regard » (je suis d’ailleurs ravie d’apprendre la sortie du tome 2 😉 ). Vos BD me provoquent des prises de conscience, enrichissent les exemples à apporter sur mon positionnement lors de débats, me surprennent lorsque je m’aperçois que nous partageons des sources communes sur certains sujets. Vous êtes également à l’origine de nombreuses discussions passionnantes avec mon conjoint. Merci beaucoup.

    Ce que vous faites est essentiel à un monde plus juste.

    Longue et belle continuation !

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      1. Bonjour et merci pour cette BD que je ne découvre qu’aujourd’hui. En fait, elle résume les thèses de Bernard Friot sans aller trop dans le détail. Votre BD est une bonne entrée en matière pour s’intéresser à ses idées.

        D’une façon générale, j’adhère aux observations de Bernard Friot, mais pas à ses solutions. Notamment, l’écologie (centrale à mes yeux) ne semble n’être sauvée par son système que par une sorte d’effet collatéral (parce qu’en produisant un peu moins…). Mais il n’est pas pour la sobriété, qui est à mon sens le point de départ du moindre progrès. Il propose que chacun gagne beaucoup d’argent, soit, mais que fait un humain quand il a plein d’argent ? Il veut le dépenser. D’autre part, je me méfie de cette assemblée collective qui autorise ou interdit un projet. J’ai beau me sentir profondément de gauche, j’y vois un relent communiste nauséabond. Il est presque impossible de tracer une ligne entre les projets « utiles » ou « inutiles ». Par exemple : la recherche fondamentale semble inutile face à la recherche appliquée, et c’est pourtant elle qui permet les plus grandes avancées.

        Je pense que la première étape serait d’inverser le rapport employeur / employé par un revenu de base pas trop élevé. De quoi vivre, mais pas plus. Il faut le corréler à un RMA (Revenu Maximum Acceptable : on taxe à 99% tout ce qui dépasse). Ensuite, pour ce qui est de l'(in-)utilité des choses, ce n’est pas un problème si cela ne génère pas de nuisance. Il s’agit ici de taxer plus lourdement la matière et l’énergie, qui ont démontré leur effet de nuisance et sont le point de départ des problèmes. Partant de là, beaucoup de choses changeront dans la société et les mentalités, et je pense que l’étape suivante se dessinera d’elle-même.

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  26. Bonjour Emma,

    Ce week-end j’ai dévoré vos BD, et grâce à vous j’ai pu mettre des mots et des dessins sur mes ressentis. Merci, même si ça a été très dur de me lever ce matin pour aller faire mon boulot à la con du coup. Mais bon, j’ai réussi à conjuguer temps libre et temps de travail, puisque maintenant je lis vos articles au boulot! héhé.

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  27. Coucou Emma,
    Je vous remercie votre courage et vos réflexions, j’espère qu’il aura des plus en plus des gens à y réfléchir.
    Je pense que la première chose qu’il faut changer, ce le fait de pouvoir accumuler.
    La lois le permettent et le système y nous tente. Aucun planète peut supporter tel défi.
    Merci de continuer à inspirer les esprits
    Moi

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  28. Bonjours Emma,

    Je n’approuve pas le fait que vous présentez les femmes comme étant une des causes du chômage, c’est à dire leurs entrer dans la vie = à pris la place d’autres personne (les hommes ?). S’il y a, à l’heur actuel du chômage, c’est à cause de la robotisation du travail, une machine robotiser ou informatique peut remplacer une poignet de personne, qui iront ensuite au chômage.
    Le fait d’introduire la rentré des femme dans la vie actif comme étant une cause du chômage est un arguments phare de l’extrême droit !
    Enfaite je pense que cette partie de votre dialogue à été mal exprimé, et porte a confusion.

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  29. Personnellement je suis pour un salaire universel sans conditions (autres que l’âge) qui soit suffisant pour ne pas mourir de faim et de froid et même plus que ça si possible, qui remplaceraient toutes les dépenses sociales actuelles (plus de CAF, de chômage, de retraite), qui soit financé par une taxe sociale sur toutes machines informatisées (caisse automatique, scanner, ordinateur de bureau, smartphone, etc) et sur une partie des salaires de ceux qui veulent ou peuvent travailler pour gagner plus que ce minimum. Un peu le projet qu’avait Benoît Hamon aux dernières élections présidentielles ou celui de certains pays du Nord de l’Europe souvent plus en avance que nous socialement.
    Avec un tel salaire universel, les boulots à la con n’auront plus de raison d’être. On pourrait quitter plus facilement un emploi dans craindre d’être sans ressources, pas de rendez-vous pôle-emploi avec des propositions ingérables, une plus grande facilité à désengorger les grandes villes, etc

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  30. Juste un bémol : non, « avant » les femmes ne travaillaient pas qu’à la maison et donc gratuitement.
    Les femmes pauvres ont toujours travaillé pour gagner leur vie : agricultrices, ouvrières, domestiques, commerçantes, prostituées etc.et en particulier évidemment quand elles étaient célibataires ou veuves Seules les aristocrates et les bourgeoises pouvaient se contenter d’administrer leurs biens et leur domesticité.
    Mais ça reste un plaisir de vous lire, bravo.

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  31. Je me demandais aussi s’il ne faudrait pas coupler le revenu universel à la gratuité (ou quasi) des biens élémentaires de sorte qu’il ne s’agisse pas d’encourager une sur consommation pour la planète.

    ( Mais là se pose la question de la nécessité (comme en temps de covid…). La santé, l’éducation, l’alimentation par du maraîchage bio municipal, l’eau mais déjà jusqu’à où ? Boire, se laver, mais laver sa voiture ? Remplir sa piscine ? À quelle distance ou temps de la mer/lac/piscine municipale autorise t on les piscines personnelles ? L’électroménager qui libère le travail domestique mais le sèche linge ? Seulement si on habite dans un petit appartement avec beaucoup d’humidité et de draps à laver ou peu de linge de rechange ?)

    Quant à tous ceux qui se posent la question action individuelle / collective : bien sûr j’ai un métier utile (soin) de femme donc peu rémunérateur mais quand même je mange bio et local, je suis vg, je me déplace à vélo et en transports en commun quand c’est possible, je n’ai pas de piscine, je vis en immeuble et je ne chauffe pas l’hiver car je porte des pulls d’occasion, les mêmes depuis des années… Mais Bernard Arnaud continue à se gaver de yachts hyper polluants, à faire produire des tonnes de parfums et autres en Chine et ailleurs et… Je pense qu’à lui seul il ruine les efforts de tous les écolo français et même plus.
    Je pense que les classes dirigeantes et les riches ont intérêt à nous culpabiliser pour qu’on fasse nos yaourts nous mêmes dans les pots lavés par nos soins et qu’on ne les inquiète pas. Car nous sommes plus nombreux…

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  32. Salut. Merci pour cette bd qui a su retourner mon cerveau.
    Voilà. J’ai 20 ans, je suis en école d’ingé et je vais surement faire partie de la sphère scientifique dans quelques années pour développer des molécules inutiles (on sait très bien que la chimie verte est pas répandue) et donner du boulot de « merde » à des techniciens chimistes. Je suis du même type que Jean-René, une sale privilégiée qui va engraisser un système de merde juste parce que c’est la seule voie viable que j’ai trouvée (au départ je voulais être prof de philo mais impossible). Je suis un cancer mais je n’ai pas le choix. Si je suis tes conseils je devrais abandonner mes études (sachant que j’ai fait prépa donc que je n’ai aucun diplôme dans le supérieur) et faire de l’humanitaire. Oui je voudrais au fond de moi. Mais je ne sais plus. « La vie ne m’apprend rien » disait Balavoine
    Oui on vit dans un monde de merde et j’en ai ras le bol, mais je ne sais pas quoi faire…
    « Je ne peux pas
    Je ne sais pas
    Et je reste planté là
    Les lois ne font plus les hommes
    Mais quelques hommes font la loi.

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