L’attente

Et voilou, une nouvelle planche qui sera en deux volets ! Dont je vous présente le premier 🙂

Je N’OUBLIE PAS que je dois vous parler de charge émotionnelle, mais mon planning est parfois chamboulé par mon inspiration du moment,  que voici.

A tout bientôt et profitez bien du soleil et des transports vides pour les parisien-nes 😉

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99 réflexions sur “L’attente

  1. Bonjour Emma. J’aime beaucoup votre BD car en effet, elle me rappelle beaucoup ce que je vois au travail. Je voudrais toutefois compléter et nuancer un peu vos propos.
    Tout d’abord, je fais un travail particulier : je suis militaire. C’est un milieu où la disponibilité est une valeur très, très importante. Je ne rentre pas dans les détails, mais disons que ce concept de disponibilité vient d’une époque où les militaires étaient presque tous des hommes jeunes et célibataires, ou mariés avec une épouse qui pouvait tout assumer à la maison. Aujourd’hui, de nombreux militaires sont des femmes, ou des pères de famille avec une femme qui travaille, voire des pères divorcés qui assument seuls leurs enfants une partie du temps. Ce qui change complètement la donne.
    Il se trouve que je suis en situation de responsabilité. C’est-à-dire que je commande beaucoup de personnes : 160 exactement (dont 5 femmes, moi comprise 🙂 ). J’ai une petite vingtaine de cadres sous mes ordres pour me seconder. Dont des pères divorcés ou dont l’épouse mène une carrière exigeante. Au début de mes fonctions, j’en ai vu plusieurs venir me demander des aménagements d’horaires, ou du moins un respect strict des horaires, pour que tout cela soit conciliable avec leurs impératifs familiaux. J’ai toujours dit oui parce que j’estime que la disponibilité doit rester exceptionnelle, car si pour bien faire son travail, on doit rester très tard, alors c’est que les tâches sont mal définies ou que le service est sous-dimensionné et ça, ça ne doit pas être le problème des subordonnés. Donc, je laisse les gens partir à l’heure et quand certains traînent, je les encourage gentiment à partir.
    J’ai notamment un adjoint, dont le poste exige traditionnellement de rester pus tard le soir, qui m’a demandé presque gêné s’il pouvait partir tous les jours avec 20 minutes de retard maxi pour aller chercher ses enfants. Il avait peur que je me fâche car normalement, vu son poste, « ça ne se fait pas ». Mais je lui ai dit oui bien sûr, OK, à condition de rester joignable en cas de gros coup de bourre. Je m’étais dit qu’on verrait à l’usage. 2 ans plus tard, je constate que ça se passe très bien. J’ai été obligée de l’appeler seulement 2 fois le soir, et pour des choses vraiment importantes et il a toujours répondu présent. Je constate aussi avec plaisir qu’il reste beaucoup moins longtemps en pause le midi et que du coup il a cessé de prendre l’apéro tous les jours ! c’est bien mieux comme ça je trouve 🙂
    Tout ça pour dire que les générations changent, y compris dans un milieu exigeant et assez traditionnel comme l’armée. Donc OUI, il existe beaucoup d’hommes qui veulent partir tôt et qui le font, surtout dans notre génération (25-40 ans). (après, est-ce qu’ils passent leur temps aux toilettes ou à donner le bain, je ne sais pas 🙂 ).
    Je veux encore nuancer un petit peu à propos de la hiérarchie travail – vie perso (je préfère ce terme à « famille » … car tout le monde ne vit pas en famille. Pitié pour les célibataires). Moi-même, j’ai clairement choisi de placer le travail en haut de mes priorités. J’ai un mari charmant et un chat très mignon, je les aime de tout mon cœur, mais e suis aussi passionnée par mon boulot et j’aime me donner à fond. Et, pour moi, surtout en situation de responsabilité, cela passe par des horaires à rallonge. Ce n’est pas toujours agréable, mais souvent, cela me procure de la fierté et de la satisfaction. C’est mon choix. Et je n’aime pas qu’on me dise que j’ai tort et que je devrais placer ma famille en haut de mes priorités. Par exemple, en faisant un enfant. Je n’ai pas d’enfant parce que je sais très bien que je ne pourrais pas rester au boulot jusqu’à 20h pour fignoler un dossier si j’avais un bébé dont je doive m’occuper (d’autant que je pars à 7h le matin). Oui, m’éclater au boulot m’attire plus, pour le moment, que m’occuper d’un petit enfant. Et je déteste qu’on me dise que c’est dommage (surtout que mon mari sait tout ça et ça lui convient). Et je déteste quand les autres femmes me disent « ha mais c’est normal que tu y arrives si bien au boulot, tu n’as pas d’enfant ». Sous-entendu, je triche. Non, j’ai juste décidé d’y mettre toute l’énergie supplémentaire que elles, gardent pour leurs enfants. Je ne porte aucun jugement là-dessus. Je constate juste.
    Bref, je trouve ça dommage qu’on stigmatise ceux qui ne font pas comme nous, dans un sens comme dans l’autre. A chacun ses fiertés, ses priorités, ses contraintes aussi (car on ne choisit pas toujours d’être divorcé, d’être mère au foyer, ni d’être mère tout court d’ailleurs). Le monde du travail doit permettre à chacun de trouver sa place malgré tout. C’est possible, j’en suis convaincue. Les hommes doivent oser définir leurs priorités en fonction de leur situation du moment, et non en fonction de ce que leur entreprise attend de manière implicite. Les chefs / managers doivent faire preuve de bon sens et comprendre que les parents qui doivent partir à l’heure ne sont pas des branleurs mais des gens avec des obligations. Et que les non-parents ont aussi le droit de partir à l’heure d’ailleurs. Et enfin, ça c’est mon coup de gueule perso, la société serait aussi bien gentille d’arrêter d’insinuer que si une femme n’a pas d’enfants, sa vie n’a pas de sens.
    MERCI 🙂

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    1. Je suis parfaitement d’accord avec votre réflexion sur la « famille » ou en l’occurence l’absence de famille.
      Je suis effarée de constater que toute ma vie j’ai du explicitement recadrer les gens sur le fait que faire des enfants n’est ni une obligation ni si naturel que ça au fond. C’est même la pire chose sexiste qui existe. « Tu es une femme, tu fais des enfants ». Non. Tu es un homme, trouve un moyen de les faire toi même ». La science ne rechigne pas devant le clonage, qu’elle trouve un moyen de faire porter des enfants par les hommes et ce jour là réellement nous pourrons parler d’égalité.

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  2. Moi, je trouve cela dommage que, dans les commentaires ci-dessus, l’on « stigmatise » un point de vue féministe valorisant la vie personnelle sur la vie professionnelle pour revendiquer le droit à la priorité professionnelle au détriment de la vie personnelle et familiale… 😉
    Ceci dit juste pour le plaisir de contredire et de montrer les deux faces de la pièce.
    Cette BD, à la suite de l’interview sur Le MediaTV, m’a beaucoup impressionnée est fait prendre conscience de la réalité du vécu féminin le plus général, par rapport à la réalité de notre vécu masculin le plus courant. Merci pour cette prise de conscience.

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  3. J’ajoute que j’ai été assez surpris et « déçu en bien » (!!!…), parce que, au vu de l’interview de Emma sur LeMediaTV, je m’attendais à voir des desins « de merde », assez minables, et puis non, là, pas du tout… J’ai trouvé des dessins très beaux et bien léchés.

    Bon, ce n’est certes pas du Rembrandt comme on en voit au musée du Louvre, ni du Tintin ou du Astérix, mais, que je sache, ni Brétécher, ni Wolinski non plus, que je sache, n’en déplaisent aux pédants intellectualistes bobo !…
    Ceci pour le dessin. Quant au texte et au découpage BD du propos, il est particulièrement intelligible, didactique et beaucoup plus clair que dans certains hebdos censés être « pros » tels Charlie Hebdo.

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