37 réflexions sur “Le fond et la forme

  1. Magnifique, comme toujours 🙂
    Je ne connaissais pas le « tone policing », mais les exemples que tu donnes m’évoquent fortement des techniques de manipulation (infantilisation, auto-victimisation, nier ou ridiculiser les sentiments de l’autre…)

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  2. Ton article est très juste !

    Etant personnellement de nature assez calme, quand j’ai une discussion avec un mec au sujet du féminisme, il arrive qu’on me dise « oui mais avec toi c’est pas pareil, on peut discuter de manière posée et intelligente. » Cette remarque me dérangeait (et j’essayais de faire comprendre au mec que les filles qui sont plus virulentes avaient toutes les raisons de l’être), et à la lecture de ton article, je comprends mieux ce qui me gênait là-dedans. 🙂

    Je découvre ton travail et ça me plaît beaucoup, je vais aller lire tes autres posts !

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  3. Ton article est très juste !

    Etant personnellement de nature assez calme, quand j’ai une discussion avec un mec au sujet du féminisme, il arrive qu’on me dise « oui mais avec toi c’est pas pareil, on peut discuter de manière posée et intelligente. » Cette remarque me dérangeait (et j’essayais de faire comprendre au mec que les filles qui sont plus virulentes avaient toutes les raisons de l’être), et à la lecture de ton article, je comprends mieux ce qui me gênait là-dedans. 🙂

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  4. Ca fait du bien de lire ce genre d’article.
    J’ai souvent eu affaire à des remarques de ce genre, du style à ignorer tout argument défendu juste sur la base du « tu n’es pas calme, tu a sun ton un peu trop agressif », parce que c’est plus facile de répondre à ca qu’au véritable contenu.

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  5. Très clair mais je ne suis pas du tout d’accord. Pour se faire entendre et convaincre la forme du discours est plus importante que le fond. C’est triste mais malheureusement je pense que c’est la vérité. En conséquence, le mec du métro, bien qu’il soit lui même vulgaire et grossier, avait raison. Plus facile à dire qu’à faire autrement, mais aboyer était contre-productif.
    C’est difficile à avaler, mais je pense qu’aboyer, surtout si on se sent oppressé et en colère, est sans doute la voie la plus courte et la plus simple ; Mais cette voie ne mène nulle part.

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    1. Tu n’as pas compris. La question n’est pas de savoir si ça marche ou pas. Quand on en est à défendre des droits basiques face à quelqu’un qui les refuse, le convaincre est une cause perdue.
      La colère est une réaction saine et légitime.

      Mais si tu tiens à parler de ce qui marche ou pas : dire à une personne à bout de se calmer, ça ne marche pas.

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    2. Vous semblez confondre persuader (amener quelqu’un à croire ou à vouloir quelque chose) et convaincre (amener quelqu’un par le raisonnement ou par des preuves à demeurer d’accord d’une vérité, d’un fait). Dans le cas de de la persuasion seul compte la forme (c’est le fond de commerce de nos politiques d’ailleurs) alors que pour convaincre quelqu’un seul le fond importe car on fait appel à la réflexion et pas au pathos.
      Ainsi il vaut mieux crier des vérités que mentir poliment : )

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  6. felicitations pour votre travail, j’avoue que vos dessins piquent un peu mais je prends conscience de l’injustice que porte mon discours de vieux mâle blanc CSP+ bien-pensant. Merci

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  7. Certains appellent également cela du mansplaining. Culturellement, c’est la manière patriarcale qu’ont les hommes pour s’adresser aux femmes. Il s’agit de leur expliquer se qu’elles doivent faire, comment et pourquoi. Surtout sur des sujets qui les concernent de fait.

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    1. Je pense que le mansplaining est un peu différent, il s’agit d’expliquer à une femme un sujet sur lequel elle est compétente. Le tone policing consiste à reprocher à une femme son « agressivité » alors même que souvent l’interlocuteur est lui-même très agressif. Mais les deux concepts relèvent du même mécanisme (les hommes se sentent plus légitimes quelles que soient leur attitude et le sujet traité)

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    2. Le tone policing est utilisé peu importe le genre (contrairement au mansplaning, par définition), il est utilisé par n’importe quelle personne qui n’a pas d’argument pour tenter d’échapper au débat.

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  8. Je découvre seulement aujourd’hui vos planches, et cela fait plusieurs heures que je suis dessus. J’aime beaucoup, surtout la liberté de ton et les sujets abordés: à la fois intimes et quotidiens, mais jamais traités, ou du moins sous cet angle.
    J’avais envie de réagir sur ce sujet car je me sens partagée: oui, il peut y avoir une énorme mauvaise foi à reprocher à une femme le ton sur lequel elle s’exprime alors qu’elle a mille fois raison sur le fond, et autant de raisons d’être à bout. Et en général, celui qui use de cet argument du « ton » le fait en connaissance de cause, sachant que demander à la personne de se calmer va avoir l’effet inverse, ce qui lui donnera en apparence encore plus raison, et lui permettra d’attirer l’attention sur autre chose que le véritable objet du différend. Toutefois je sais par expérience qu’on fait également des « miracles » si on reste calme, ne serait-ce que parce qu’on ne donne pas cet argument à l’autre, et l’oblige à considérer le fond.
    Sauf qu’on fait ce qu’on peut, et que ce n’est pas toujours possible, je l’ai très souvent expérimenté à mes dépends dans les périodes les plus noires de mon existence! Et j’ai enragé alors de mon impuissance à me faire entendre.
    Pour ma part, garder mon calme quoiqu’il arrive reste un objectif important, non pour l’autre, mais pour moi-même, tout en me pardonnant à l’avance de ne pas toujours y arriver!
    Merci en tout cas pour avoir soulevé ce sujet sensible, ainsi que tous les autres, et de façon si agréable (je pense à vos dessins, à la simplicité et à l’évidence de leur style).

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  9. Si on revient sur l’anecdote du début, est-ce qu’il y a une tolérance sur la règle de s’asseoir ou pas quand il y a du monde ?
    Moi à une époque je ne savais jamais si je devais me lever ou pas, car des fois je me levais mais les autres restaient assis du coup c’est moi qui me sacrifiait pour les autres et je n’en voyais pas l’intérêt (c’est toujours le cas).

    Du coup depuis un certains temps je ne me lève plus. Si on me le demande je ne dit rien et je prend mon temps pour me lever (quand même) pour bien montrer que je suis pas sur terre pour les autres.

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  10. Ne serait-il pas plus pertinent, dans le cadre d’un combat que l’on juge utile, de justement éviter ce genre de débats sur le ton quand précisément on reproche au camp adverse d’aborder le sujet ?
    De plus, les émotions sont sacrément subjectives, que faire dans le cas où un(e) féministe se retrouve à échanger des hurlements avec un(e) anti-féministe qui se sent tout autant mis(e) sous pression voire carrément opprimé(e) ?
    Il faudrait éviter d’exiger des autres qu’ils se plient à des règles que l’on n’est pas prêt à respecter soi même.
    Le féminisme pêche de nos jours en partie parce qu’il se cantonne à des stratégies qui tendent à nier la subjectivité (et en quelque sorte l’humanité, si on pousse le raisonnement) d’une majorité au bénéfice de celle d’une minorité alors qu’il serait possible que tous les interlocuteurs mettent leur part d’irrationalité de côté pour avoir des débats constructifs. C’est peut-être dommage ?

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  11. Je suis moyennement ok avec cette planche. Beaucoup de gens ont trop de facilité à être toujours agressif… et dans n’importe quel débat, si tout le monde est agressif, ça mène à rien.

    Tu ne le sais peut être pas mais ce type dans le métro a peut être une pression énorme: il a perdu son boulot, il a du mal à joindre les 2 bouts, il vient de faire 15h d’un métier ultra stressant (comme infirmier dans un hopital…). On a tous nos problèmes… même si le tien était visible sur le moment.
    Bref, les insultes, comme l’agressivité, et même si c’est fait avec des raisons derrière, ne mènent à rien.

    Tout le monde a d’ailleurs ses raisons… et si on commence à justifier l’agressivité parce qu’il y a des raisons, on est pas sortis de l’auberge (on peut le comprendre certes, pas le justifier). Je peux comprendre qu’une mamie agressé par un homme de couleur noir puisse tenir des propos racistes… mais je ne peux le justifier.

    Ta planche de bd est une planche (sans mauvais jeu de mot) savonneuse à tous les écarts: si on justifie l’agressivité, on peut justifier la violence… ben oui, y a une raison valable à être violent donc on peut l’être.
    ==> les femmes sont violées tous les jours donc dans les débats, elles ont droit d’être violentes et agressives car ce sont des victimes.

    NON.
    C’est une logique perverse et tordue de penser ça. Rien ne légitime la violence ou l’agressivité. Tu ne fais qu’entrevrouvir une porte qui, même si toi tu es une personne sensée, ne franchira pas la limite, d’autres le feront pour toi.

    Si on commence à justifier l’agressivité, on rentre dans un monde anxyogène. D’ailleurs si lui t’avait répondu de manière agressive, tu crois pas que ca aurait pu dégénérer (pas forcément avec toi mais en règle générale, quand deux personnes hausse le ton en même temps… il arrive quoi?).
    Donc malgré ses propres problèmes, il faut savoir rester calme et respecter la personne en face même si elle a pas les mêmes opinions.

    Comme le disait Asimov: La violence est le dernier refuge de l’incompétence

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    1. Je vomis ce discours anti-agressivité et anti-violence. Merde! La vie est violente, pour le meilleur et pour le pire. Avoir un enfant est violent, tomber amoureux est violent, se faire enfermer dans une case est violent. Ok, la violence comme seul moyen d’expression c’est nul. Et oui, il faut essayer d’autres outils rhétoriques quand c’est possible. Mais sans la violence on aurait encore l’absolutisme et le nazisme. Sans les rapports de force on aurait pas de sécu et pas de chomage, on pratiquerait encore l’esclavage et on aurait pas de code du travail. Combien de combat avons-nous gagner grâce à la violence ?
      Dire que la violence ne mène à rien c’est faux, c’est démago. Ce n’est pas la panacée certes, mais fermer les yeux et jouer les pacifistes de façon systématique ne marche pas plus. Force est de constater que 80% des débats bien menés ne servent à rien (chacune reste sur sa ligne). Et force est de constater que certaines personnes ne changent pas tant qu’on ne leur rentre pas dans le lard et que le groupe (comme dans l’exemple du métro) ne lui montre pas qu’il a tord. Car pour beaucoup, vous aurez beau être poli et calme, tant que rien ne les contraindra à agir différemment, il ne se passera rien.
      Il n’y a rien à dire sur une violence qui vient en réponse à une autre violence, même commise avec tacte.

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      1. Haaa ouf, le point godwin est atteint, merci!

        Je vous donne votre bon point!

        Si le nazisme est passé au pouvoir… c’est avec de la violence, idem côté esclavage.

        Au contraire, des exemple comme Marthin Luther King nous montre que la non violence peut fonctionner.

        La violence mène à la loi du plus fort, à l’oppression et à la dictature. Et j’aime beaucoup votre passage:
        « et force est de constater que certaines personnes ne changent pas tant qu’on ne leur rentre pas dans le lard »===> donc si je vous rentre dans le lard, si je suis violent avec vous, vous allez donc changez d’avis…?

        Non parce que c’est toujours la même chose: on est toujours violent vers l’autre qui a tord (selon nous) et on est tellement persuadé d’être du bon côté (et l’autre évidemment du côté des méchants).

        Alors y a quelque chose qui est très bien pour forcer les gens à agir autrement sans violence: ça s’apelle la justice… c’est ce qui nous différencie des animaux… on est intelligent, on sait parler. Et c’est ce qui différencie une société évoluée des barbares avec du « oeil pour oeil ». C’est pour ça qu’on a abolit la peine de mort par exemple…

        Votre justification de la violence, en ces temps là font vraiment peur, c’est de celle des terroristes musulmans qui s’arrogent le droit d’être violent et de décapiter des gens parce qu’ils se sentent offensés…. Alors que c’est vrai, si les terroristes avaient décidés de discuter, de parler… on aurait pas eu le massacre de charlie hebdo ou du bataclan.
        Eux aussi, les intégristes, veulent faire bouger les choses… ils ont les mêmes arguments que vous!

        Si vous privilégiez la violence, que vous la trouvez si bien, si utiles, si nécessaire et merveilleuse… il est temps de vous remettre en cause car vous êtes en effet peut être du côté des oppresseurs.

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  12. Je découvre votre travail et c’est vraiment tres bien vu. A l’inverse de pas mal de mes potes « feminist-friendly », ce qui m’étonne c’est surtout votre calme (quand je dis votre c’est un « vous » général à savoir les populations oprimées, puisqu’il se trouve que je suis un male blanc). C’est peut être mon éducation d’enfant de vieux anarchistes qui parle, mais je doute que dans vos situations je garderais le même « zen ». Parce que globalement je suis quotidiennement témoin de situations qui me donneraient envie de tout cramer (ce qui n’arrangerait rien on est bien d’accord) plutot que de discuter poliment ou en tout cas de s’enerver en mode « normal » et pas en mode « berserk ». Bref je n’ai qu’admiration car je serai bien incapable d’une telle maitrise de soi.

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  13. Merci beaucoup pour cette explication, je dois admettre qu’en tant que mâle-blanc-cis ça me pousse à remettre pas mal de mes fonctionnements en question.
    J’ai moi même pu questionner l’énervement de féministes face à certaines situations parce qu’il me paraissait complètement dépassé.
    Et à force de les voir ne pas lâcher le morceau je me suis mis à penser que cette colère était peut être justifiée après tout.

    Au final c’est cette BD qui m’a convaincu, je comprends qu’une reaction agressive/violente (même si on considère que c’est contre productif, la question n’est pas là) est on ne peut plus compréhensible, légitime et justifiée.
    Du coup, merci beaucoup !

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  14. Et des alliés masculins comme ceux que vous dépeignez ici, il y en a plein les commentaires du blog… sans parler du fait assez déprimant que la colère exprimée au féminin dérange aussi des femmes, y compris sur des blogs ou des forums féministes. Vous avez de grandes qualités pédagogiques, chapeau !

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  15. « C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison » Coluche.

    Je trouve ça scandaleux qu’en tant que féministe, tu aies accepté le soutien des autres passagers pour faire valoir tes prétendus droits, au lieu de profiter de l’occasion pour te défendre seule et montrer ton indépendance.

    Je m’explique: ce monsieur n’a pas tort sur le fond. Tu demandais une faveur puisque la règle est formelle: « en cas d’affluence, ne pas utiliser les strapontins ». S’énerver, ça peut se comprendre, mais dans ton cas, c’est un aveu de carence argumentaire. Tu savais pertinemment que tu demandais un traitement de faveur. Et sur quel fondement? Parce que tu étais accompagnée d’un enfant? Tu ne trouves pas ça antiféministe, justement, comme comportement? L’égalité, c’est être logé à la même enseigne que tous les autres, pas toujours trouver des excuses pour bénéficier de traitements de faveur.

    Oui, il existe des exceptions: femmes enceintes et grandes personnes. En revanche, je n’ai pas vu « enfant en proie à un caprice » dans la liste. Il y a fort à parier que tu ramenais ton enfant de l’école, donc, il est probable que d’autres enfants se trouvaient dans le wagon au même moment. Ont-ils tous fait un caprice pour une place? Ca se saurait…

    Ensuite, il se trouve que tout le wagon s’est ligué contre ce monsieur. T’es-tu demandé si, par hasard, ces gens ne t’ont pas défendue PARCE QUE tu es une femme, par cet esprit chevaleresque typiquement masculin, qui est animé du désir de protéger les (faibles) femmes? Je trouve ça antiféministe d’accepter leur aide, car je parie ma chemise que si tu étais un homme, personne ne serait intervenu pour te défendre, estimant qu’un homme peut se défendre seul.
    Et oui, c’est déplorable, je sais.

    Reste à savoir comment tu aurais réagi si tout le wagon s’était ligué contre toi, ce qui aurait été possible. Mais toutefois peu probable pour une raison précise: tu avais déjà « avec toi » la personne qui a gentiment cédé sa place et probablement une troisième qui a assisté à la scène avec un sourire bienveillant. Elles ne pouvaient pas changer leur fusil d’épaule, par principe de cohérence.

    Enfin, le féminisme lutte contre le viol? Et le code pénal avant le féminisme. Il date du début du 19ème siècle. Il a été rédigé par des hommes. Les mêmes que vous semblez accuser de violeurs. D’ailleurs, qui est pour le viol? Personne…
    Et un détail: les femmes ne sont pas les seules victimes de viols (bien que les victimes soient majoritairement des femmes). Vous allez me dire que les hommes sont les seuls « armés » pour ce genre d’agression. Alors qu’est-ce qu’on fait? On les emprisonne tous?

    Nota: toutes les personnes qui pourraient conclure que je suis antiféministe et donc par raccourci, violeur, font usage d’une forme de rappel à l’ordre, aussi. Catégoriser les gens, c’est aussi une forme de violence.
    Insulter, par contre, c’est plus subtile, c’est une perche tendue au rappel à l’ordre; pour pouvoir objecter un rappel à l’ordre à quiconque se défend d’avoir été insulté. C’est une spirale sans fin…

    Enfin, les hommes aussi, ont le droit de s’énerver, puisque nous sommes égaux en droit. Je crois qu’il est nécessaire de le rappeler. Le féminisme, c’est pas enlever des droits pour en donner aux hommes, sinon on ne fait qu’inverser la tendance. Il faut appliquer les mêmes règles aux hommes et aux femmes. Sachez que sur le papier, l’égalité des droits est acquise en France.

    Je pense que le féminisme se trompe d’ennemi en désignant les hommes comme responsables de leurs… de leur quoi au juste? Inégalité salariales? Je suis parfaitement d’accord, à travail égal salaire égal. Mais sachez que même une femme PDG (et ne me dites pas que ça n’existe pas) fera preuve des mêmes discriminations que pourrait commettre un homme PDG. Pourquoi? Parce qu’une femme PDG pense comme un homme PDG: PROFIT.
    Or, tout PDG, tous sexes confondus savent bien qu’une femme susceptible de tomber enceinte est un risque pour son entreprise. Risque combattu de la mauvaise manière, nous sommes d’accord. C’est un exemple, je sais qu’il existe d’autres discriminations, n’allez pas croire que je réduis la liste.

    Et quand je dis risque, je parle de risque économique.

    Ah, tiens, bah le voilà le vrai méchant! L’économie!

    Marguerite Yourcenar, le féminisme vous réclame…

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  16. 7% d’un message verbal vient des mots, le reste vient du ton et du langage corporel. D’un message exprimé avec colère il restera donc 93% de colère, et 7% de.. fond ! Normal que l’interlocuteur.trice réagisse à la colère et non au fond car la colère est alors l’essentiel du message envoyé. Du discours du 28 août 1963 de Martin Luther King, il reste le fond mais aussi une forme et un ton qui en ont fait un moment historique. Je pense que quelle que soit la situation, la colère ou la violence verbale sont un échec car elle ne permettent pas à l’interlocuteur de recevoir le message. Réagir à la forme n’est pas à mon sens une stratégie délibérée pour éviter une discussion de fond, c’est comme cela que nous fonctionnons tous, enfants, femmes et hommes car la forme porte plus de message que le fond.

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  17. Bonjour merci pour cet article !

    Le mode BD a quelque chose de soft pour exprimer des sujets très importants du coup ça enlève justement cette part d’agressivité portée par la colère du « j’en ai assez, moi opprimée / vous dominant donc moi victime / et vous coupable : vous devez changer ».

    La personne dite « dominante » peut mieux recevoir le message et exprimer moins d’opposition, de résistance au changement. Elle peut être davantage dans l’écoute et l’engagement social, encore faut-il qu’il y ait eu prise de conscience, quelle ait été touchée dans sa sensibilité.

    Cela m’amène à revoir cette situation avec l’angle de la Psychosynthèse.

    Avec la volonté, la communication étant alors établie chacun peut sentir son besoin et entrer dans l’empathie du besoin de l’autre (à conditions qu’il y ait une réelle volonté d’en arriver là).
    Parfois ces besoins sont différents entre 2 personnes cela crée des conflits interpersonnels. L’unité entre les personnes, l’accueil de leur besoin respectif peut passer par l’acceptation de la différence, de la richesse apportée par les contradictions, afin d’en retirer une part créative.

    Et parfois c’est en nous même à l’intérieur de notre propre psychisme qu’il y a ces besoins différents mettant en conflits 2 (ou plusieurs) parties de nous, une que nous apprécions bien, que nous valorisons, à laquelle nous sommes identifiés et une que nous refoulons. En nous aussi cette unité de nos différentes parties en opposition est possible, ce qui libère de l’énergie pour autre chose que la lutte, le conflit. Chaque partie opposée est ressentie, conscientisée acceptée et elles se rencontrent formant à elle deux une unité, une synthèse. Les exercices pratiqués en Psychosynthèse permettent entre-autres ce processus d’unité intérieure, d’apaisement.

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  18. J’espère que l’enfant a grandi, qu’on ne le traine plus dans le métro alors qu’il y étouffe, et y fait des crises, surtout… J’ai eu la chance de ne pas grandir à Paris et je me mets toujours dans la peau de ces bouts de chou coincés entre des adultes aux heures de pointe, c’est horrible… Le fait de céder à son besoin d’avoir un siège sous les fesses, que d’autres appellent un caprice, et de s’engueuler avec un passager, pas certaine que ça l’ai beaucoup rassuré, bizarre que tout le monde se focalise sur la suite de la BD et pas sur le tout début. A présent, en 2020, 4 ans plus tard, donc, on est sur le point de voir des enfants de 5 ans rentrer tout seuls de l’école à vélo, en tout cas, on en voit à partir de 8 ans, et ça, c’est relativement inespéré et impensable.

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  19. Et les « oh la t’es énervée aujourd’hui t’as tes règles? »,
    « Mais est ce qu’on est obligé de s’énerver pour exprimer son point de vue ! »
    « Fais pas ton hystérique » ( mot qui vient d’ailleurs du mot « utérus, c’est dire!)

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