22 réflexions sur “Episiotomie : vos réactions

  1. Il fallait que je dise quelque chose… Mais par où commencer !
    D’abord, le suivi de la femme enceinte : on vous infantilise tellement que toutes vos certitudes volent en éclat et « l’accompagnement » de certains médecins (notamment pour les échographies) ne fait que soulever plus de doutes et de questions, que ne vous donne de réponses…
    Tout est fait pour que ne soyez plus capables de prendre une décision, surtout si c’est votre premier et que vous n’avez pas d’exemples à suivre dans votre famille proche.
    Par exemple, moi, je suis fille unique, ma mère est fille unique et mon conjoint n’a que des frères. Je n’avais donc pas d’exemples à me mettre sous la dent. J’ai donc pris des renseignements à droite à gauche, chercher sur internet et je savais déjà que je voulais accoucher à la maison. J’ai donc pris une sage-femme indépendante et c’est la meilleure décision que j’ai pris !
    Elle était à l’écoute et répondait à mes questions, m’a prévenu des petits « désagréments » de l’accouchement (dont PERSONNE JAMAIS ne vous parle) et, excuser de la comparaison, je me suis reporté sur ma jument qui avait pouliner quelques années auparavant pour demander des infos sur le placenta.
    Pour ce qui est de l’épisio et de la déchirure, personne ne m’en avait parlé avant la sage-femme. Elle m’a dit que l’épisio n’était quasiment JAMAIS nécessaire et toujours superflue !! Que si ça déchirait, en général, ça se refermait très bien tout seul et qu’il n’y avait pas besoin de recoudre.
    Je ne savais même pas de quoi elle me parlait…
    J’ai eu de la chance de tomber sur quelqu’un comme elle car il y a eu un problème et j’ai du être hospitalisée d’urgence. Elle a assurer mon suivi durant tout le temps où j’étais à l’hôpital et j’ai vu passer des anesthésistes, des infirmières, des médecins, des gynéco, pas tous très sympas et dont certains ne prenaient pas vraiment de gants pour me demander si ça allait.
    Ce que j’ai pu constater, c’est que les médecins, pour la plupart, ne veulent surtout pas qu’on pose de questions, ils ne veulent pas qu’on sache, comme ça ils peuvent prendre les décisions à notre place en nous faisant croire que c’est pour notre bien.
    Il ne faut pas oublier que c’est nous qui prenons les décisions pour nous et notre corps et que vous pouvez choisir de suivre les recommandations du médecin mais ce n’est pas une obligation !!
    Le corps médical aiment nous infantiliser, en particulier nous les femmes, comme si nous n’étions pas capables de réfléchir par nous-mêmes et qu’il nous fallait encore demander l’autorisation au mâle tout puissant.
    Combien de femmes passent par cette épisio totalement inutile ? Combien sont encore mutilées ? Et combien pensent encore que ce n’est pas si grave ?
    Beaucoup trop à mon avis…

    (et quand je dis que l’épisio n’est pas obligatoire, je passe pour une cinglée inconsciente des dangers d’un accouchement… Mouais, on va dire ça…)

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  2. Bonjour,
    alors autant votre première BD m’avait parue mesurée, bien documentée et intéressante, bien que probablement un peu caricaturale (n’ayant que le point de vue de la patiente et non celui de l’équipe), autant là je trouve que vous allez un peu loin. Comparer les médecins ou sage femme à des garagistes qui arnaquent leurs patients…
    D’une part, c’est pas gentil pour les garagistes qui n’arnaquent pas leurs clients systématiquement mais sous entendre que l’épisiotomie est faite par les médecins pour arnaquer leur patientes c’est franchement insultant.
    Je pense qu’il s’agit surtout d’un problème de mentalités et d’habitudes à changer mais ce n’est pas en les traitant d’arnaqueurs sans cœur que vous y arriverez…
    Les mentalités changent beaucoup dans les jeunes générations médicales (plus d’écoute du patient et implication du patient dans les décisions) mais il faut du temps et du renouvellement pour que tous les patients puissent en bénéficier.
    Informer les patients est très importants (via internet, et par l’information loyale du medecin à son patient ) mais il est aussi important de ne pas désinformer en faisant croire que les médecins ne cherchent que le profit et la vitesse au détriment de leurs patients car c’est loin d’être la majorité. Je trouve donc bien dommage que vous participiez à cette mouvance de plus en plus en vogue de critique systématique des soignants comme étant des voleurs, des sans coeurs qui ignorent le patient et ne cherchent que le profit.

    Pour finir sur une note d’optimisme : les choses changent car l’épisiotomie est passée de 50.6 à 26.8% en 2 ans et les derniers chiffrent datent de 2010. (http://link.springer.com/chapter/10.1007%2F978-2-8178-0385-2_16). On peut espérer que la diminution continue sur sa lancée avec des nouveaux soignants mieux formés.

    Margouilla, un médecin non obstetricien, nullement parfaite mais qui essaie de s’ameliorer sur la prise en charge des patients et qui accessoirement avait un projet de naissance physiologique sans épisiotomie et qui a été respectée.

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    1. > Pour finir sur une note d’optimisme : les choses changent car l’épisiotomie est passée de 50.6 à 26.8% en 2 ans et les derniers chiffrent datent de 2010.

      Et ce changement spectaculaire ne te fait pas te dire que, tiens, peut-etre que les 23.8% de femmes enceintes qui se faisaient chacuter l’ont ete pour rien?
      Que si elles l’ont ete pour rien, c’est peut-etre a cause de la tendance des professionnels de la sante a traiter les femmes comme des objets sans cervelle et a considerer leur bien-etre le plus basique comme un luxe?
      Que peut-etre qu’il en reste beaucoup, des medecins/ sf/ etc de cet acabit?

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  3. Ce que je trouve sérieusement maladroit c’est ce NotAllMen à la sauce médecin.
    Et aussi le fait que vous ne condamniez pas vos confrères.

    Pour fréquenter les hopitaux plus vite que la lumière, j’ai bien souvent vu des médecins qui se foutaient de moi plutôt que de prendre cinq minutes pour expliquer. Au point que j’ai du appeler mon parrain à la retraite pour qu’il m’explique.

    Sans internet, ce serait bien pire d’être patiente dans ce monde.

    Et franchement, quand je vois les histoires d’épisio, j’ai plus DU TOUT envie d’avoir un enfant. Parce que je n’ai AUCUNE confiance dans le corps médical. Mais alors AUCUNE

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  4. « Et bien moi je trouve malheureux de déformer les propos des gens pour pouvoir trouver quelque chose à y redire. » sic …
    Vos annotations des commentaires me semblez pourtant basés sur ce concept !

    Autant votre démarche initiale de raconter l’ histoire de votre sœur était marquante, efficace, et toucher du doigt un constat tragique, autant votre explication de texte me semble faussé par votre grille de lecture féministe.
    Le commentaire qui fait passer la naissance réussit de sa progéniture supérieur a la perte temporaire de plaisir sexuel n’ est pas du patriarcat, moi j’ y vois de la générosité et de l’ altruisme.

    Quand aux raisons de cette pratique excessive, elles sont a mon avis a chercher du coté du budget du ministère de la santé, ( et a la marge de la peur du procès pour erreur médicale,pratique elle aussi en augmentation , peut-être un lien de causalité, non ? ).

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    1. « Votre explication de texte me semble faussé par votre grille de lecture féministe. » Mais sérieusement ??! Comment pouvez vous, après avoir lu ces articles, écrire ce genre de choses? Expliquez moi en quoi être féministe fausse le jugement d’Emma ici ? Une episio, si elle est non souhaitée, n’est pas excusable. Comme Emma l’a démontré dans son précédent article, elle n’est pas nécessaire dans la plupart des cas. Le motif de la vie de l’enfant supérieur au corps de la femme ne tient plus. Pas de générosité ni d’altruisme. Le véritable altruisme, c’est de prendre en compte les volontés de sa patiente jusqu’au bout.
      Et l’excuse du manque de budget… Comme elle l’écrit si bien « je sais que les moyens manquent (…) c’est une bonne raison pour militer pour plus de moyen MAIS CE N’EST PAS UNE BONNE RAISON POUR NOUS EXCLURE DES DECISIONS QUI NOUS CONCERNENT. »

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    2. Après des années de retard, la France commence enfin à tester le concept de maison de naissance, où les femmes peuvent être suivies durant leur grossesse par des sage-femmes et accoucher de façon physiologique : sans péridurale, quasi toujours sans épisiotomie, en valorisant avant tout la préparation à la naissance et donc l’information des femmes. Il ne s’agit plus d’accoucher une femme enceinte mais de l’aider à mettre au monde son enfant. Et miracle, ça coute beaucoup moins cher à la sécu! Bah oui, on peut comme ça s’occuper des grossesses non à risque, presque sans gynéco, sans anesthésiste et avec un retour précoce à la maison.
      C’est ce que j’ai fait pour mes deux enfants (en Belgique). J’ai permis à l’État de faire de grosses économies tout en restant maitresse de mon accouchement et en toute sécurité pour mes enfants. Quand la sage-femme a du faire une épisiotomie pour mon premier accouchement, le cœur de ma fille ralentissant trop fort, j’ai eu toute confiance en elle, sachant que ça n’était presque jamais pratiqué ici et qu’elle ne le faisait que si elle n’avait pas d’autre choix. Bref, j’ai eu le sentiment d’être respectée et j’en garde de merveilleux souvenirs. Ce qui aide aussi à construire la relation avec votre nouveau né.
      Au-delà de la question de l’épisiotomie, je crains que le corps médical n’ait un vrai problème dans le rapport soignant/patient d’une part et homme/femme d’autre part. Ce qui évidemment ne change rien au fait qu’il y a aussi des gens qui font leur métier avec passion et le plus grand respect du patient.

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    3. Je suis affligée par votre commentaire. Vous estimez qu’accepter ce genre de pratique pour mettre au monde un enfant tient de la générosité et de l’altruisme, comme si la femme, du moment qu’elle devient mère devait obligatoirement s’oublier elle-même et oublier sa santé pour préserver la vie de son enfant. Dans les siècles passés la femme était considérée comme un réceptacle dont la vie avait moins de valeur que celle de son enfant à naître et qu’on hésitait pas à sacrifier en cas de problème. En sommes-nous donc toujours là ? Ici bien évidemment on ne parle « que » du sacrifie temporaire (ou pas ?) de la vie sexuelle de la mère, mais quelle réalité ce sacrifice représente-t-il réellement pour la femme ? Et de l’autre côté on a des chirurgiens qui recousent une femme bien serré parce que c’est plus agréable pour le mari…

      Si on accumule ces faits : ne pas avertir la patiente des gestes qu’on pratique sur elle ou des effets réels d’un médicament qu’on lui fait prendre, le manque d’informations puis le dénigrement et la minimisation des plaintes, la société qui induit une forme de culpabilisation permanente de la femme, de l’épouse, de la mère…je suis frappée de voir comme à tous les niveaux, la femme semble toujours devoir écoper de responsabilités plus lourdes et de difficultés plus grandes, que ce soit pour sa santé, au niveau professionnel ou familial. Pourquoi ?

      Un exemple : en zappant à la télé l’autre jour je tombe sur une émission où on explique que le préservatif va pouvoir être remboursé en France (super en soit !). Le « problème » pointé du doigt dans la discussion c’est que pour cela il faut avoir une ordonnance du médecin, ce qui est contraignant, puisque, oh lalaaa – il faut prendre rendez-vous, parler de sexualité avec le médecin, c’est gênant, etc. Cela m’a vraiment choquée (c’était plutôt des hommes qui tenaient des propos) car nous les femmes, on est tenues de nous mettre à poil les jambes écartées sur des tables de gynéco chaque année pour renouveler nos ordonnances, et ça c’est considéré comme normal, ça fait partie de notre condition (Eve a péché en mangeant le fruit interdit et devra le payer toute sa vie terrestre !!!)

      Bref, nous avons encore beaucoup, beaucoup de progrès à faire et la prise de conscience semble bien longue et douloureuse.

      Merci Emma pour ton magnifique travail qui nous fait prendre conscience de tant de choses, et qui nous fait du bien car on se sent comprises, soutenues. J’espère qu’il sera diffusé le plus possible auprès des femmes comme des hommes !

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  5. Salut, je découvre tes BD sympa et engagée ( même si je suis pas ok avec tout )
    ce petit com pour dire que dans le numero de 1182 de Science et vie (mars 2016) page 110 il y a un article sur les accouchement qui sont « trop medicalisés » . On y voit des statistiques, ce qui est a mon sens de cartésien sans compassion, bien plus instructif que des témoignages individuel.
    voici les chiffres: 27% d’épisiotomie parmis les accouchement par vois basse, 43% d’acceleration medicamenteuse, 23% de déclenchement artificiel, et 21% de cesarienne.

    on y apprend qu’un etude de a montrer qu’un diminution du taux d’épisiotomie de
    18.8% a 3.4% n’entrainais PAS d’augmentation des déchirures grave qu’elles sont censées prévenir.

    on y decouvre que 1/4 des césarienne ne corresponde pas aux indication médicale recommandé, et sont donc trop pratiquée et que la césarienne TRIPLE le risque de mortalité maternelle

    on y apprend aussi que dans les « maison de naissance » ( établissement uniquement gerer par des sages femmes , illégal en France pour le moment ,sauf 9 ouverte a titre expérimental pendent 2 ans ) il n y a pas plus de surmortalité ni d’augmentation de risques medical que en hopitaux, alors qu’il y a moins d’intervention médicale ( ceci dit il y a peut etre un biais dans les etudes vu que seule les grossesse « non pathologique » sont accepter la bas )

    bref la France est a la traine dans le domaine de l’accouchement…

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    1. Les études/statistiques rapportent qu’en France la césarienne est trop pratiquée .. je trouve qu’elle est justement en baisse. les maternités rechigne de plus en plus à la pratiquer, pourquoi ? CAR ÇA CÔUT TROP CHER ! j’ai connu 2 femmes (seulement serte) qui on accouchée dans 2 maternité parisienne dont celle de Lariboisière, qui se sont vu refuser la césarienne, résultat ….

      Une a faillit MOURRIR d’un arrêt cardiaque en accouchant par voie basse alors que sont bassin était trop petit, elle fait moins d’un 46-44 et pourtant les médecin ne lui ont PAS PROPOSE. elle a été ranimé par le défibrillateur pendant que le mari tenant le nourrisson dans ces mains à côté.

      Et l’autre après UN TRAVAIL QUI A DURE 32H ET 2 DEMANDES DE CESARIENNES, le corps médicale enfin daigner faire une radio. STUPEUR ! le cordon ombilicale serrait le cou du bébé. l’enfant est attarder mentale du a un manque d’approvisionnement en oxygène, et pourtant le corps médical lui disait que c’était normal alors qu’ELLE sentait que non.
      ….

      Aussi les statistiques disent qu’il a TRIPLE risque de mort maternel avec césarienne, mouais, quand il s’agit d’ouvrir le crâne ou l’intestin d’une personne on dit rien mais alors facilité l’accouchement par une opération chirurgicale Bonté divine quel risque ! ça revient au même non ?

      Le manque d’argent dans la santé publique rend l’atmosphère mesquine et particulièrement brutale.
      (penser pour le corps médicale transformer en machine a rendement), ce qui explique l’épisiotomie comme étant un moyen de rendement.

      PS: l’esprit cartésien est bien mais l’esprit empirique est presque mieux 😉 il faut avoir un esprit critique sur les rapports statistiques médicaux et prendre note des histoire raconté.

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  6. J’ai 27 ans et nous pensons avoir un enfant d’ici 2-3 ans. Ca fait déjà pas mal de temps que je pense à tout ca sérieusement, et pas la peine de mentir : je panique grave.

    Dans la société aujourd’hui on a accès facilement tout les détails de comment ca ce passe, des plus beaux aux plus hard core. Dans notre société on en parle beaucoup plus qu’à l’époque de ma mère. Il y a 20 ans c’était « le plus beau jour de votre vie », ca « fait mal mais ça passe vite », et surtout aucun mot sur l’après. Aujourd’hui je parle avec une de mes cousines qui en est à son deuxième et c’est la première fois que j’attend quelqu’un dire « le plus beau jour de ma vie? N’importe quoi c’était un cauchemars ».

    Aujourd’hui donc on a tout les renseignements, voir même tellement de renseignements qu’on ne sait plus où donner de la tête. Qu’est ce qui est bien pour bébé ? Et pour moi ?
    Ah oui maintenant on a le droit de penser aussi à nous. Enfin pas tant que ca apparement… Bébé d’abord. Notre vagin, nos organes, faire pipi ou s’assoir, tout le monde s’en fou, du moment que bébé va bien. Enfin merde c’est quand même des choses basiques et importantes, non ?
    S’assoir. Juste S’ASSOIR !!! Aller faire pipi sans que ca fasse super mal. Avoir une sexualité à peu près normale (oui c’est important, et ça ne veux pas dire qu’on met ça avant bébé ou quoi que ce soit, c’est un tout. Bébé a besoin d’une maman en forme, et d’un couple serein à la maison pour grandir bien).

    Enfin bref, à écumer internet et à écouter les jeunes mamans (de mon âges et de ma génération du coup), avoir un enfant ca a l’air juste horrible pour une partie non négligeable d’entre nous.

    Perso moi ca me traumatise. Je suis du genre stressée de base donc ca n’aide pas, je suis rousse et j’ai la peau super fragile qui cicatrise super mal, il paraît aussi qu’on ressent la douleur environ 20% plus fort que les autres femmes (d’après une étude sérieuse mais ça reste à approfondir), enfin bref il semblerait que j’ai le corps parfait pour un accouchement et un après accouchement des plus traumatisant. Genial. Si ca ce trouve tout va aller comme sur des roulettes, mais ça ne m’empêche pas de paniquer.

    Merci monde moderne de m’avoir donné toutes ces informations qu’au final je ne suis pas sur d’avoir envie de connaître. Parce que ca me fait stresser et que le stress n’est jamais bon.

    Je ne sais pas si c’est bien ou pas de savoir tout ça avant d’avoir un enfant. Mais alors vraiment pas. Il y a beaucoup de chose des deux côtés de la balance.

    Je suis reconnaissante à ces mamans de partager leur expériences pour qu’on ai plus de choix et qu’on n’accepte pas de ce faire traiter comme une poule pondeuse. Et pour que ces messieurs comprennent ce par quoi on passe et nous soutienne, nous femmes modernes qui doivent allaiter cuisiner ranger nettoyer travailler faire l’amour le tout avec un vagin explosé.

    Mais je dois aussi reconnaître que ca ajoute du stress, que ca va me faire analyser tout et probablement paniquer même si tout va bien, que du coup j’ai l’impression que les gyneo et SF n’en on pas grand chose à faire de vous et ont du mal à voir qu’on est toutes différentes (ils voient des dizaines d’accouchement chaque jour, alors forcément ils vont juger -et c’est humain- : « olala la chochote que j’ai eu l’autre jour, a beugler qu’elle avait trop mal ». « Qu’est-ce qu’elles ont toutes à vouloir tout contrôler ces derniers temps ? Avant elles faisaient ce qu’on leur disait, point barre »).

    Comme dans tout, il y a du bien et du moins bien dans cette accès à l’info.

    Une dernière chose : à l’époque de ma mère et grand mère, beaucoup de femmes ne travaillait pas. Ça veut dire que oui, c’est plus facile de se remettre de tout ces désagréments (le mot est faible j’ai l’impression) à la maison. Si quelques mois après avoir accouché je retourne au boulot avec des points de suture dans le vagin (j’ai envi de vomir rien que d’y penser), et que m’assoir fait mal, ça va être drôle !

    Et puis je me dis que j’ai vu pas mal de femme avec des bébés juste nés et que ca avait l’air d’aller bien pour elles à chaques fois. Assis debout couché, donner le sein travailler voyager s’occuper des autres enfants et du mari, tout ca avait l’air ok pour elles. Alors ça ne doit pas être si terrible, pas vrai ?

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    1. Il n’y a pas de solution miracle, mais la chose la plus importante c’est de bien choisir par qui on est accompagné. Vive les sage-femmes! Si tu trouves quelqu’un en qui tu as confiance et que tu te sens respectée dans tes choix, alors tout se passera probablement très bien.
      Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était les plus beaux jours de ma vie (ça reste un peu sanglant comme affaire, au point que mon mari m’a dit qu’il était bien content de ne pas être une femme) mais j’en garde vraiment de bons souvenirs et je le referais sans aucune appréhension si l’envie nous prenait de faire un troisième.

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  7. Je me permets de réagir avec un peu de retard… J’ai vécu trois accouchements dans un pays où l’épisiotomie est loin d’être pratiquée d’office comme elle l’est en France.

    Pour mon premier, j’ai eu une déchirure, qui n’a pas nécessité de points de suture. Je n’ai même pas senti ni la déchirure, ni la cicatrisation. Jusqu’à la cicatrisation, je sentais vaguement une gêne, mais ça ne m’empêchait pas du tout de m’asseoir ni d’avoir des relations sexuelles.

    Pour mon deuxième, il a malheureusement été en souffrance foetale. Ca + le diamètre impressionnant de sa tête (qui nous a valu un suivi pour vérifier qu’il ne s’agissait pas de fluide dans son cerveau) a fait que l’accouchement s’est terminé par forceps, et qu’il y a donc eu épisiotomie (consentie). Naïvement je pensais que la douleur et le temps de cicatrisation serait le même que pour ma déchirure. Je suis là pour dire que NON, j’ai eu énormément de mal à me déplacer à m’asseoir pendant les premières semaines, j’étais très gênée, et je n’ai pas pu faire l’amour « correctement » avant que mon bébé ne fête son premier anniversaire (et avec douleur). J’avais très clairement été trop recousue. J’en ai beaucoup souffert et mon mari aussi. La cicatrice me gêne toujours, presque 3 ans après.

    Alors quand j’entends que l’épisiotomie est parfois pratiquée pour éviter une déchirure, ça me fait mal au cœur !

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  8. Bonjour,
    Je souhaite apporter mon témoignage qui va également dans le sens de l’importance de restaurer la place de la parturiente (c’est-à-dire en tant que femme capable d’accoucher d’elle-même, comme la femme sait le faire depuis la nuit des temps) et de respecter ses choix . On entend encore trop souvent les phrases auto-dévalorisantes comme : « Le gynecologue qui M’A FAIT ACCOUCHé… […] Quand ON M’A DEMANDé DE POUSSER… […] ». Je suis convaincue que la femme n’a pas besoin d’une péridurale qui lui enlève toute possession de son corps, de ses ressentis et de sa capacité naturelle à pousser spontanément et instinctivement. Un médecin qui lui donne des ordres tels : « POUSSEZ!! » est terriblement dégradant et infantilisant…

    Et j’ai franchement bondi dans la partie « Celles qui pensent qu’on peut tout subir à partir du moment ou le bébé est extrait vivant de notre corps » quand j’ai lu que « Celles qui sont déchirées jusqu’à l’anus […] auraient préféré une épisio ». J’ai moi même eu une déchirure « jusqu’à l’anus » (plus joliment dite déchirure complète) en accouchant de manière physiologique, assise, sans épisio ni aucune intervention médicale. Mon ressenti n’est en aucun cas semblable à celui, très traumatisant, des femmes ayant subi une épisio. Je n’ai absolument pas été traumatisée par ma déchirure et n’ai pas eu de douleurs du tout après la suture (il faut dire que cela a été bien recousu aussi). Donc l’épisio pour éviter une déchirure grave, non… je suis contente d’avoir été déchirée mais d’avoir accouché moi-même de A à Z, sans intervention médicale, et n’ai nullement été traumatisée par ma déchirure complète. Je n’ai aucune séquelle. Donc arrêtons de trouver des avantages à une épisiotomie archaïque et risquée d’un point de vue psychologique. Redonnons le pouvoir aux femmes d’accoucher par elle-même, dans les positions qu’elles souhaitent, entourées des personnes qu’elles souhaitent.

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  9. J’ai eu deux enfants, le premier avec une épisio faite par surprise (on ne m’a rien dit et je n’ai pas vu passer les instruments) parce que le bébé ne passait pas. Il faisait 3Kg780. 3 ans plus tard, deuxième bébé, né sans épisio mais avec quelques éraillures, car dixit le médecin, « il suffit de tenir sa tête quand il sort pour qu’elle ne pèse pas sur le muscle et ne le déchire pas ». Bébé de 4Kg420.

    19 ans plus tard: il ne reste rien des éraillures, mais la cicatrice de l’épisio tire de temps en temps. Les tissus se détruisent et se reconstruisent en continu, donc de temps en temps ça « tire » au point de ne pas pouvoir dormir. Seule solution que j’ai trouvée par hasard car aucun médecin ne me l’a proposée: la crême anti-hémorroïdes, car elle contient un anesthésiant local.

    Je n’ai pourtant pas eu d’épisio à problème, pas d’hémorragie, pas d’infection (même si je me suis assise sur une bouée pendant 10 jours) mais elle m’embête encore 20 ans plus tard.

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  10. Merci pour cette BD et pour le débrief des commentaires, ça soulage un peu de ne pas se sentir seule à être excédée.
    Je me permet d’apporter un témoignage un peu différent. De mon coté je n’ai pas subit d’épisiotomie mais une petite déchirure suite à l’utilisation de spatules ( consenties) lors de la naissance de ma fille. Et si tout s’est passé avec mon consentement et mon information, la suture qui a été réalisée a profondément modifié l’anatomie de mon vagin.
    Je ne pense absolument pas que le praticien ai cherché à me nuire, je pense juste qu’il s’est bien foiré en recollant les morceaux et j’aimerai que le corps médical le reconnaisse et m’informe sur les méthodes ou opérations envisageables pour rattraper le coup au lieu de me dire que c’est normal qu’un accouchement modifie mon anatomie ou qu’il faut que je laisse du temps aux tissus de se détendre….
    Dans mon travaille quand je rate un truc j’essaie de le rattraper, je le met pas sous le tapis et je ne demande pas à mon client de faire avec…

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